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Le blog d'Yves Daoudal - Page 667

  • Macronie

    Le procureur de Nice déclare tranquillement qu’il a menti dans l’affaire Legay, pour ne pas embarrasser Macron avec des « divergences trop importantes », puisque le président avait affirmé le contraire de la vérité et que cela se voyait sur les vidéos.

    On se souvient que c’est lui qui avait confié l’enquête sur la charge de police injustifiée à la compagne du commissaire qui était en charge des opérations… (Au fait, les deux commissaire viennent d’être décorés par Castaner...)

    Dans une république normale, un procureur qui ment pour protéger le président de la République, ça ferait un scandale, et pour le moins le procureur serait destitué. Mais là on nous précise qu’il n’y aura pas de sanctions.

    Car il est normal de mentir pour protéger le président. C’est bien ce que nous avait annoncé Sibeth.

  • Au Liban

    Le groupe libanais de rock (?) Mashrou’ Leila est programmé au festival international de Byblos le 9 août prochain. Mais sur sa page Facebook, le groupe a trouvé rigolo de publier une icône de la Mère de Dieu en substituant au visage celui de Madonna. Au Liban cela ne passe pas, que ce soit chez les musulmans ou chez les chrétiens. Du coup une campagne contre le groupe a fait rage sur les réseaux sociaux, et a ému divers responsables religieux et politiques. Et l’on a ressorti les paroles douteuses de deux des chansons du groupe. Il faut dire que le militantisme LGBT du chanteur n’est pas trop bien vu non plus au Liban (litote). Sur sa page Facebook, Mashrou’ Leila, qui a fait disparaître l’icône détournée sur ordre du parquet, fait part de son étonnement devant cette campagne de diffamation et cette atteinte à la liberté d’expression, à propos de deux chansons anodines qui ont déjà été chantées partout. L’archevêque de Byblos, Mgr Michel Aoun (non, ce n’est pas une coquille) a organisé une rencontre hier. Résultat : le groupe s’engage à ne pas chanter les deux chansons litigieuses au festival de Byblos, et à organiser une conférence de presse où il présentera ses excuses aux personnes qui ont pu être blessées.

     

  • Saint Jacques

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    Pretiosa est tuo, Domine, in conspectu mors Sanctorum tuorum: qui ad te vocans Jacobum Apostolum utique tuum in navi retia componentem, spiritualibusque doctrinis populos ut erudiret, elegisti, et pro effusione sui sanguinis laetaretur in coelo; petimus omnipotentiam tuam, ut, dum praesentia mala patientissime toleraverimus, et nunc et in aeternum in pace, et charitate tecum sine fine vivamus.

    Elle est précieuse à tes yeux, Seigneur, la mort de tes saints ; toi qui as appelé à toi tout particulièrement ton apôtre Jacques alors que dans son bateau il arrangeait les filets, et qui l’as choisi pour qu’il enseigne aux peuples les doctrines spirituelles, et qu’il se réjouisse au ciel de par l’effusion de son sang ; nous demandons à ta toute-puissance que, alors que nous aurons supporté les maux présents avec la plus grande patience, nous vivions et maintenant et dans l’éternité avec toi sans fin dans la paix et l’amour.

    Bréviaire mozarabe (« bréviaire gothique selon la règle de saint Isidore »), deuxième oraison des matines.

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    Eglise mozarabe Saint-Jacques de Peñalba de Santiago, tout près du chemin du pèlerinage de Compostelle, au sud de Ponferrada (León).

    Croix de Peñalba (typiquement wisigothique), donnée au monastère de Peñalba par le roi Ramire II de León en remerciement de l’aide décisive de saint Jacques à la bataille de Simancas contre le calife Abd al-Rahman III (939).

  • Sainte Christine

    Christine, dont le nom seul embaume l’Église des parfums de l’Époux, prélude dans sa grâce à la fête de l’aîné des fils du tonnerre. L’antique Vulsinies, assise près de son lac aux rives de basalte, aux calmes et claires eaux, la vit à dix ans mépriser les idoles des nations. Elle triompha du paganisme étrusque là même où Constantin signale en ses édits le lieu de la solennelle réunion qui se faisait chaque année des faux prêtres ombriens et toscans. La découverte du tombeau de Christine [en 1880] est venue confirmer dans nos temps jusqu’à cette particularité de l’âge de la martyre donné par ses Actes, auxquels la science des derniers âges avait voulu dénier toute valeur. Nouvelle leçon, reçue après bien d’autres, et qui devrait amener une critique trop infatuée à reporter quelque peu sur elle-même les défiances dont elle se fait un honneur. Lorsque du rivage qui reçut après ses combats la dépouille de l’héroïque enfant, on contemple l’île où périt tragiquement deux siècles plus tard la noble fille de Théodoric le Grand, Amalasonte, le néant des grandeurs qui n’ont que cette terre pour piédestal saisit l’âme plus éloquemment que ne ferait tout discours. Au XIIIe siècle, l’Époux, continuant d’exalter la martyre au-dessus des plus illustres reines, voulut l’associer à son triomphe au Sacrement d’amour : ce fut l’église de Christine qu’il choisit pour théâtre du miracle fameux de Bolsena, qui précéda de quelques mois seulement l’institution de la solennité du Corps du Seigneur.

    L’année liturgique

  • Saint Apollinaire

    Dans la Légende dorée, Jacques de Voragine termine sa notice sur saint Apollinaire en citant ce texte qui est, dit-il, une préface de saint Ambroise – et qui se trouve de fait dans le missel ambrosien :

    Apollinaris dignissimus presul a principe Petro Ravennam mittitur Ihesu nomen incredulis nuntiare. Qui dum mira virtutum illic signa conferret in Christo credentibus, sevis verberum flagellis sepe conteritur et senile jam corpus ab impiis horrendis cruciatibus laniatur; sed ne de suis vexationibus fideles trepident, in virtute nominis Ihesu Christi signa apostolica perficit post tormenta: puellam resuscitat mortuam, visum conspicuum cecis reddit et muto restaurat loquelam, obsessam a demonio liberat, contagionem mundat leprosi, dissoluta morbo sanat pestifero membra, portentum simulacri simul cum templo deicit. O dignissimus admiratione preconii pontifex, qui cum pontificis dignitate apostolicam promeruit accipere potestatem! O fortissimus athleta Christi, qui etatis iam frigescente calore constanter in penis Ihesum Christum mundi predicat redemptorem!

    Le très digne prélat Apollinaire est envoyé par le prince des apôtres Pierre à Ravenne, annoncer aux incrédules le nom de Jésus. Après y avoir opéré un grand nombre de miracles en faveur de ceux qui croyaient en Jésus-Christ, il fut souvent accablé sous les coups de fouet; et son corps déjà vieux fut soumis à des traitements horribles de la part des impies. Mais afin que les fidèles ne fussent pas ébranlés dans la foi en présence de pareils tourments, il opérait des miracles comme les apôtres par la puissance de Notre Seigneur Jésus-Christ. Après ses supplices, il ressuscite une jeune personne, il rend la vue aux aveugles, la parole aux muets, il délivre une possédée du démon, il guérit un lépreux, il rend la santé à un pestiféré dont les membres tombaient en dissolution; il renverse une idole et le temple qui l’abritait. O Pontife le plus digne de toute admiration et de tout éloge, qui mérita de recevoir le pouvoir des apôtres avec la dignité épiscopale ! O courageux athlète de Jésus-Christ, sur le déclin et le froid des ans, il prêche au milieu des tortures avec constance Jésus-Christ, le Rédempteur du monde !

  • Sainte Marie Madeleine

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    Répons des matines, à l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux :


    podcast

    ℟. Tulérunt Dóminum meum, et néscio ubi posuérunt eum. Dicunt ei Angeli : Múlier, quid ploras ? surréxit sicut dixit : * Præcédet vos in Galilǽam : ibi eum vidébitis, allelúia, allelúia.

    . Cum ergo fleret, inclinávit se, et prospéxit in monuméntum : et vidit duos Angelos in albis, sedéntes, qui dicunt ei.

    ℟. Præcédet vos in Galilǽam : ibi eum vidébitis, allelúia, alléluia. Glória Patri et Fílio et Spirítui Sancto. Præcédet vos in Galilǽam : ibi eum vidébitis, allelúia, allelúia.

    Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis. Les Anges lui dirent : Femme, pourquoi pleurez-vous ? Il est ressuscité, comme il l’a dit : Il vous précédera en Galilée : c’est là que vous le verrez, alléluia, alléluia. Or, tout en pleurant, elle se pencha, et regarda dans le sépulcre ; elle vit deux Anges vêtus de blanc, assis, qui lui dirent. Il vous précédera en Galilée : c’est là que vous le verrez, alléluia, alléluia. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Il vous précédera en Galilée : c’est là que vous le verrez, alléluia, alléluia.

  • 6e dimanche après la Pentecôte

    Allelúia, allelúia. In te, Dómine, sperávi, non confúndar in ætérnum : in iustítia tua líbera me et éripe me : inclína ad me aurem tuam, accélera, ut erípias me. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. J’ai espéré en vous, Seigneur, que je ne sois jamais confondu : dans votre justice, délivrez-moi et arrachez-moi au danger : inclinez vers moi votre oreille, hâtez-vous de me délivrer. Alléluia.

    L’antienne d’alléluia de ce dimanche, qui est plutôt longue, a comme particularité de ne pas être un développement ou une variation du jubilus. Elle est en quatre phrases. La mélodie de la première partie de la première phrase (In te Domine speravi) se retrouve dans la première partie de la troisième phrase Inclina ad me aurem tuam). Le début de la deuxième partie de la première phrase (non confundar) se retrouve dans la deuxième partie de la deuxième phrase (eripe me). Ce qui établit une profonde unité. Et dans la dernière phrase, ut eripias reprend la mélodie du verbe qui précède immédiatement : accelera. On remarque qu’au lieu d’inciter à… accélérer, les neumes invitent au contraire à prendre de l’ampleur. On remarque aussi la chute très expressive de « libera me ». « D’une particulière beauté est la simple mais harmonieuse récitation sur libera me ; placée au centre, elle produit l’effet d’un doux solo au milieu d’un puissant chœur masculin », dit dom Johner. Enfin et surtout, cet alléluia, du 3e mode, est un des plus contemplatifs du répertoire.

  • O lux, beata Trinitas

    Les six jours de la création sont terminés. Et les vêpres du samedi font déjà partie de la liturgie du dimanche. Place donc à la célébration de la Sainte Trinité, avec deux brèves strophes attribuées à saint Ambroise.

    O lux, beáta Trínitas,
    Et principális Unitas :
    Jam sol recédit ígneus,
    Infúnde lumen córdibus.

    Lumière, bienheureuse Trinité,
    Qui êtes souveraine Unité,
    Le soleil flamboyant se retire :
    Mettez la lumière en nos cœurs.

    Te mane laudum cármine,
    Te deprecémur véspere :
    Te nostra supplex glória
    Per cuncta laudet sæcula.

    C’est vous que le matin nous chantons,
    C’est vous que nous prions le soir ;
    C’est vous que, pour tous les siècles,
    Notre prière de gloire veut louer.

    Deo Patri sit glória,
    Ejúsque soli Fílio,
    Cum Spíritu Paráclito,
    Et nunc, et in perpétuum. Amen.

    Gloire à Dieu le Père,
    Gloire à son Fils unique,
    Avec l’Esprit consolateur,
    Maintenant et pour l’éternité. Amen.

  • Plasmator hominis Deus

    Hymne des vêpres du vendredi, évoquant le 6e jour de la création. Traduction en vers de Jean Racine.

    Plasmátor hóminis Deus,
    Qui cuncta solus órdinans,
    Humum jubes prodúcere
    Reptántis et feræ genus :

    Dieu, qui avez façonné l'homme de vos mains, vous qui, disposant seul toutes choses, faites sortir du sol la race des reptiles et des animaux.

    Créateur des humains, grand Dieu, souverain maître,
    De ce vaste univers,
    Qui du sein de la terre, à ton ordre, vis naître
    Tant d’animaux divers :

    Qui magna rerum córpora,
    Dictu jubéntis vívida,
    Ut sérviant per órdinem,
    Subdens dedísti hómini :

    Ces êtres, dont la masse imposante fut animée au souffle de votre voix, vous les avez soumis à l'empire de l'homme.

    A ces grands corps sans nombre et différents d’espèce,
    Animés à ta voix,
    L’homme fut établi par ta haute sagesse
    Pour imposer ses lois.

    Repélle a servis tuis,
    Quidquid per immundítiam,
    Aut móribus se súggerit,
    Aut áctibus se intérserit.

    Eloignez de vos serviteurs toute impureté qui se glisse dans nos mœurs ou s'insinue dans nos actes.

    Seigneur, qu’ainsi ta grâce à nos vœux accordée
    Règne dans notre cœur ;
    Que nul excès honteux, que nulle impure idée
    N’en chasse la pudeur.

    Da gaudiórum præmia,
    Da gratiárum múnera :
    Dissólve litis víncula,
    Astrínge pacis fœdera.

    Donnez-nous la récompense du céleste bonheur, donnez les faveurs de vos grâces, brisez les chaînes de la discorde ; resserrez les liens de la paix.

    Qu’un saint ravissement éclate en notre zèle ;
    Guide toujours nos pas :
    Fais d’une paix profonde à ton peuple fidèle
    Goûter les doux appas.

    Præsta, Pater piíssime,
    Patríque compar Unice,
    Cum Spíritu Paráclito
    Regnans per omne sæculum. Amen.

    Règne, ô Père éternel, Fils, Sagesse incréée,
    Esprit-Saint, Dieu de paix,
    Qui fais changer des temps l’inconstante durée,
    Et ne changes jamais.

  • Légume

    Le 21 août 2018, en Espagne, le fils d'Eliza Arcaya a un grave accident de voiture. Dix jours après, les médecins lui annoncent :

    « Sa lésion est si grave qu’il n’y a rien à faire. Débranchez-le. Il ne va pas sortir de son lit et il ne va pas se réveiller : il sera un légume. »

    Mais la mère ne l’entend pas ainsi. Elle décide de s’occuper de son fils. Le 6 septembre, il entrouvre un œil. Le 20 octobre, il ouvre les yeux et il pleure.

    A la suite de diverses thérapies, il continue d’avoir des problèmes moteurs et d’élocution, mais il arrive à marcher et il est parfaitement lucide.

    Combien faudra-t-il d’histoires comme celle-là, et d’études de chercheurs comme il en paraît régulièrement, pour que les médecins arrivent à admettre que les lésions ne sont pas forcément irréversibles et que le coma n’implique pas forcément une absence de conscience ?