Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 1028

  • Rector potens

    sexte.jpg


    podcast

    (Interprété par une communauté sédévacantiste. Désolé, c'est tout ce que j'ai trouvé sur internet. Mais c'est bien chanté.)

    Enregistrer

    Enregistrer

  • 16h34

    Il paraît qu’à partir de 16 heures, 34 minutes et 7 secondes, aujourd’hui, « les femmes » travaillent bénévolement jusqu’à la fin de l’année, puisqu’elles sont payées 15,1% de moins que « les hommes ». Elles sont donc appelées, par un « collectif Les Glorieuses », à quitter leur travail à cette heure-là, pour protester contre cette injustice.

    Les médias rapportent cela sans ciller, et BFM fait un micro-trottoir où une jeune femme, en compagnie d’un homme, s’exclame qu’elle n’accepterait jamais un travail où à poste égal elle serait payée « moins que monsieur ».

    Il n’y a personne pour expliquer à cette dinde que cela ne risque pas de lui arriver et qu’elle est victime de la propagande « féministe » complaisamment colportée par les médias. Au contraire, la voilà propulsée porte-parole de la révolte contre l’injustice…

    Cela ne risque pas de lui arriver, parce ce que c’est évidemment interdit, et que toute entreprise qui s’y risquerait serait sanctionnée : ce n’est pas pour rien qu’il y a des syndicats et des prud’hommes.

    L’écart de salaire, en moyenne, est dû simplement au fait qu’il y a beaucoup plus de femmes que d’hommes qui ont un bas salaire. On peut éventuellement le déplorer, mais ça n’a rien à voir avec une inégalité salariale selon le sexe pour un même poste. Il n’est pas interdit d’autre part de se demander s’il n’y a pas des raisons objectives à cet état de fait (par exemple que de nombreuses femmes travaillent à temps partiel pour un salaire d’appoint pour la famille, qui peut difficilement être un poste de cadre dirigeant…).

  • Le grain de sable néerlandais

    Le gouvernement des Pays-Bas cherche toujours le moyen de se sortir du problème créé par le référendum d’avril dernier, par lequel les Néerlandais ont rejeté le traité UE-Ukraine déjà célébré comme une étape historique de l’accession de l’Ukraine à l’UE et plus encore comme une claque au vilain Poutine.

    La solution qui se profile est que, comme d’habitude (et comme pour le CETA avec les trublions wallons), on va annexer au traité une déclaration (bien sûr « juridiquement contraignante »…) prenant en compte les doléances du peuple néerlandais : ce traité ne conduit pas automatiquement à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, il n’implique aucune dépense supplémentaire des Pays-Bas, et il n’oblige à aucune coopération militaire avec l’Ukraine.

    La Commission européenne est évidemment très favorable à cette solution (qui a déjà beaucoup servi, et encore ces jours-ci pour le CETA), mais le gouvernement de Mark Rutte risque fort de ne pas trouver de majorité parlementaires pour la ratifier…

    Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voici que les opposants néerlandais au CETA annoncent qu’ils ont déjà recueilli 190.000 signatures pour l’organisation d’un référendum sur l’accord commercial de l’UE avec le Canada. Soit près des deux tiers de ce qui est nécessaire pour rendre le référendum obligatoire… Or on ne peut récolter de signatures qu’après la signature d’un accord international. Comme le CETA a été signé le 30 octobre, cela veut dire que les 190.000 signatures ont été récoltées en une semaine…

  • L’islam pas suisse

    Selon un sondage réalisé pour les journaux Matin Dimanche et SonntagsZeitung, 61% des Suisses ne veulent pas que l’islam soit officiellement reconnu dans leur canton, comme le sont le christianisme ou le judaïsme.

    Et même 62% considèrent que l’islam n’a pas sa place en Suisse.

    Telle est la réponse au président du parti socialiste, Christian Levrat, qui appelait en août dernier à reconnaître l’islam comme une des « religions officielles », parce que, prétendait-il, cela éviterait de laisser « la formation et le financement des imams à des cercles étrangers, voire fondamentalistes ».

    On n’a pas la réaction du célèbre Suisse Tariq Ramadan…

  • Nunc Sancte nobis Spiritus

    Tierce.jpg

    Par les chartreux:

    La seconde strophe de cet hymne est le coeur de cette prière. Nous implorons de Dieu trois dons, les dons essentiels de la Pentecôte, de l'Esprit Saint: confessio, caritas, proximos. Confessio: c'est la langue de feu qui est "raisonnable", qui donne la juste parole et fait penser à l'obstacle de Babel surmonté lors de la fête de la Pentecôte. La confusion née de l'égoïsme et de l'orgueil de l'homme, dont l'effet est celui de ne plus pouvoir se comprendre les uns les autres, doit être dépassée par la force de l'Esprit qui unit sans uniformiser, qui donne l'unité dans la pluralité: chacun peut comprendre l'autre, même dans les diversités des langues. Confessio: la parole, la langue de feu que le Seigneur nous donne, la parole commune dans laquelle nous sommes tous unis, la cité de Dieu, la sainte Église, dans laquelle est présente toute la richesse des différentes cultures. Flammescat igne caritas. Cette confession n'est pas une théorie, mais elle est la vie, elle est l'amour. Le coeur de la sainte Église c'est l'amour, Dieu est amour et se communique en communiquant l'amour. Et enfin le prochain. L'Église n'est jamais un groupe fermé en soi qui vit pour soi comme un des nombreux groupes existant au monde, mais elle se distingue par l'universalité de la charité, de la responsabilité envers le prochain.

    (Petit extrait du grand commentaire de cette hymne par Benoît XVI. L'hymne est peut-être de saint Ambroise, le commentaire est digne de saint Augustin - dont vient la double définition du mot "confessio".)

  • 25e dimanche après la Pentecôte

    La messe de ce dimanche vue par dom Pius Parsch :

    L’Église et l’âme attendent « le jour du Christ ». Déjà nous entendons l’amicale invitation du Roi clément, déjà nous voyons les exilés se rendre dans la patrie (Intr.) ; l’Oraison implore protection pour les derniers jours : « Garde ta famille ; elle n’a d’autre appui que la grâce céleste. »

    Maintenant l’Église nous met au cœur deux enseignements :

    a) La fin est proche ; c’est maintenant qu’il faut atteindre l’idéal ; vivons donc comme si le jour du Christ devait venir demain. Menons, dans la perspective du retour, une vie chrétienne idéale : « revêts-toi, pour recevoir le grand Roi, du vêtement de la miséricorde, de la bonté, de l’humilité, de la modestie, de la patience »

    b) Il y a un enfer et un ciel ; l’ivraie est brûlée, le bon grain va dans les greniers célestes. C’est une image saisissante du jugement dernier que le Sauveur esquisse ici : Là, les gerbes embrasées des malheureux damnés éclairent les profondeurs de la nuit de leurs abominables flammes rouges et les remplissent de leurs inutiles cris de désespoir ; mais, là-haut, brillant comme de magnifiques soleils à l’heure du coucher, les bienheureux franchissent la porte ouverte de l’éternel royaume.

    Les pensées de la parabole peuvent nous inspirer de réciter les versets suppliants du De profundis (Off., Allél.). Combien d’ivraie dans mon âme ! Puisse l’actuel sacrifice de « la réconciliation » écarter l’ivraie et relever nos « cœurs chancelants » (Secr.). L’Eucharistie est le « gage du salut » ; reportons-nous à l’Évangile : dès aujourd’hui, le Divin Moissonneur place nos gerbes mûres dans les greniers célestes (Postc.).

  • En Indonésie

    Des dizaines de milliers de musulmans ont manifesté hier à Djakarta, à l’appel du Front des défenseurs de l’islam, contre le gouverneur chrétien de la ville, Basuki Thahaja Purnama, plus connu sous le surnom de “Ahok”, accusé d’avoir « blasphémé ».

    Les organisateurs de la manifestation, qui réclament la peine de mort contre le gouverneur, exigeaient une entrevue avec le président indonésien Joko Widodo. Mais celui-ci avait décidé d’aller visiter le chantier d’un nouvel aéroport… Les manifestants clamaient qu’ils resteraient toute la nuit si nécessaire. D’où de violents affrontements avec la police anti-émeute qui les a dispersés dans la soirée.

    Les musulmans s’énervent parce que « Ahok » fait campagne pour sa réélection en février prochain, et qu’il a toutes les chances d’être réélu, bien que chrétien… et ethniquement chinois, ce qui ne plaît pas non plus aux islamistes indonésiens. Or si Ahok est réélu, cela pourrait l’amener à la présidence de l’Indonésie : l’actuel président est l’ancien gouverneur de Djakarta. Et il serait intolérable que le plus grand pays musulman du monde ait un président chrétien…

    L’affaire se complique sur le plan politique par le fait que le principal adversaire d’Ahok est le fils de l’ancien président, et donc que l’ancien président, dans l’opposition, soutient les manifestants…

    Pour l’heure, malgré les plaintes en justice, Ahok n’est toujours pas mis en examen.

     

  • “Théologie orthodoxe”

    Le début du chapitre 44 d’Ezéchiel dit ceci, selon la traduction de la TOB :

    L’homme me ramena vers la porte extérieure du sanctuaire, celle qui fait face à l’orient ; elle était fermée. Le Seigneur me dit : « Cette porte restera fermée, on ne l’ouvrira pas ; personne n’entrera par là ; car le Seigneur, le Dieu d’Israël, est entré par là ; elle restera fermée. »

    Une note dit ceci :

    La théologie orthodoxe voit ici une préfiguration de Marie qui a été vierge avant la naissance et est restée vierge après la naissance de Jésus.

    Merci aux orthodoxes de nous donner l’interprétation orthodoxe de ces versets.

    Mais cette note souligne l’effroyable réalité quant à ce que sont les prétendus spécialistes « catholiques » qui traduisent la Bible.

    Car il a donc fallu un orthodoxe pour dire ce qui est... la tradition catholique attestée depuis les pères de l’Eglise.

    Non seulement l’interprétation « orthodoxe » est celle que donnent saint Jérôme, saint Ambroise, saint Augustin, saint Thomas d’Aquin citant saint Augustin, etc., tous les auteurs catholiques qui traitent de la virginité perpétuelle de Marie, mais en outre elle se trouve deux fois dans la liturgie traditionnelle. Par un répons des matines de l’Avent, et par la lecture des matines de la Sainte Vierge le samedi au mois d’avril (citation de saint Jérôme).

    Autrement dit, les prêtres catholiques qui ont collaboré à la TOB étaient tellement savants qu’ils ignoraient que les pères de l’Eglise latine, et après eux toute la tradition occidentale, donnait de ce passage exactement la même interprétation que la « théologie orthodoxe ».

    Franchement, ça me dépasse.

  • La bienheureuse Françoise d’Amboise

    Le bienheureux Jean Soreth, général de l'ordre des Carmes, qui faisait la visite des couvents de Bretagne, arriva à Nantes. La sainte eut un entretien avec lui ; elle comprit, en écoutant ce saint religieux, que le Seigneur l'appelait à embrasser l'ordre du Carmel, et elle commença sans retard à préparer l'exécution de son pieux dessein.

    Il y avait, près de Vannes, un monastère de Carmes, nommé le Bon-Don, situé sur un petit tertre, environné de prairies et de bocages. Ce monastère était particulièrement propre au recueillement et à la contemplation. Françoise choisit ce lieu pour y fonder son couvent de Carmélites. L'entrevue de la Bienheureuse et du révérend Père Jean Soreth avait eu lieu dans le courant et probablement vers la fin de l'année 1459 ; et dès le 16 février 1460, la sainte duchesse obtenait du pape Pie II une bulle qui autorisait la fondation projetée.

    Elle vint alors à Vannes avec trois de ses nièces et quelques jeunes filles qui partageaient ses désirs de vie religieuse. Toutes ensemble, elles commencèrent à mener une vie commune et à prendre les habitudes du cloître, récitant l'office divin, gardant le silence, observant les jeunes, ne sortant que rarement et toujours deux à deux.

    Un spectacle si nouveau devait nécessairement attirer l'attention, et le monde dédaigné par Françoise se mit à la poursuivre de sa colère et de ses railleries. La persécution lui vint de sa propre famille. Son père, le seigneur d'Amboise, forma le projet de la marier avec un prince de la maison de Savoie. Françoise était jeune encore, elle était douée des plus belles qualités et pouvait prétendre aux plus nobles alliances. Louis XI, qui occupait le trône de France, avait épousé Charlotte de Savoie, et c'était un frère de cette princesse que le seigneur d'Amboise destinait à sa fille. Le roi embrassa avec ardeur un projet qui pouvait servir sa politique ambitieuse.

    Pendant que tous ces desseins se formaient à la cour de France, la Bienheureuse résolut de rompre d'une manière éclatante avec le monde. Elle se trouvait alors à son château de Rochefort avec sa mère et sa petite communauté naissante. Un jour donc elle se rendit à l'église de la paroisse. Son aumônier, Jean Houx, homme de sainte vie, célébra la messe. Au moment de la communion, Françoise se lève, va s'agenouiller au pied de l'autel, et là, pendant que le prêtre tient entre ses mains la sainte hostie, elle prononce à haute voix ces paroles : « Dès à présent, je fais vœu à Dieu et à la Vierge Marie du Mont Carmel de garder chasteté, sans ,jamais e marier, Dieu inspirant mon désir de me rendre religieuse, afin de vivre en perpétuelle continence. En signe de quoi je reçois le précieux corps de Notre Seigneur Jésus-Christ et vous en serez tous témoins ».

    La sainte duchesse était désormais armée pour le combat. L'épreuve ne se fit pas attendre. Un de ses oncles, le seigneur de Montauban, arriva peu de temps après à Rochefort, pour lui faire connaître les projets formés à la cour de France et la presser à un second mariage. La Bienheureuse fut inébranlable.

    (…)

    Louis XI partit pour retourner en France, après sa visite à la sainte duchesse ; mais, loin d'abandonner ses projets, il avait, en partant, donné l'ordre d'enlever de force la Bienheureuse et de la conduire en France. Les seigneurs de Beaurepaire et de Montauban disposèrent tout pour exécuter les ordres du roi. Ils firent amener des bateaux derrière le jardin des Frères prêcheurs, à l'endroit où se trouve aujourd'hui le Port-Maillard, et s'étant mis d'intelligence avec les serviteurs de Françoise, ils résolurent de se saisir de sa personne à minuit, et de la conduire par la Loire hors des limites du duché, pour la mettre sous la puissance de Louis Xl.

    Au milieu de toutes ces agitations des hommes, Françoise eut recours à Dieu et se mit en prière. Ce fut alors qu'arriva le fait raconté par les plus anciens historiens de la Bienheureuse et qu'il ne parait guère possible de révoquer en doute. On était à la fin du mois de mai ; la Loire se trouva subitement gelée, au milieu de la nuit, jusqu'à Mauves, dans un espace de deux lieues. Le reste de son cours demeura libre. Il était impossible de ne pas reconnaître le doigt de Dieu dans la merveille qui venait de s'opérer. Les oncles de Françoise partirent immédiatement pour retourner en France, et la sainte duchesse, si admirablement délivrée des persécutions dont elle avait été l'objet, se rendit à l'église des Carmes pour y témoigner à Dieu sa reconnaissance. En rentrant dans sa maison, elle dit à ses filles qui se réjouissaient autour d'elle : « Eh bien !  avez-vous pas vu comment Dieu a fait miracle en notre faveur ? Oh ! qu'il est bon à ceux qui colloquent leurs espérances en lui, et non pas dans les enfants des hommes ! Qu'il mérite d'être aimé et servi ! Encourageons-nous donc à le louer et persévérons constamment au saint propos que nous avons fait de lui consacrer tous les jours et toutes les actions de notre vie ».

    Dieu avait levé les obstacles qui s'opposaient aux pieux desseins de Françoise ; elle se hâta d'en procurer la complète réalisation. Les Carmélites que le bienheureux Soreth faisait venir de Liège pour la nouvelle fondation arrivèrent à Vannes, et, le 21 décembre 1463, elles furent mises en possession de leur couvent du Bon-Don, dédié sous le nom et l'invocation des Trois Maries.

    Extraits d’un résumé de la Vie de la bienheureuse Françoise d’Amboise par Mgr Richard, vicaire général du diocèse de Nantes (puis archevêque de Paris et cardinal). On trouve sur internet les constitutions de Françoise d'Amboise pour les carmels féminins de Bretagne (il y en aura quatre), un siècle avant sainte Thérèse, un siècle et demi avant les premiers carmels féminins en France.