Ces affiches de Norbert Hofer, candidat à la présidentielle autrichienne (crédité de 51% dans les sondages), les dernières avant le scrutin du 4 décembre, font scandale. Parce que, à côté de « Décider dans votre sens » ou « Pour l’Autriche, passionnément », on peut lire : « Que Dieu me vienne en aide. »
Il paraît que ça ne se fait pas, et les protestants sont montés au créneau pour dénoncer dans un communiqué commun de leurs trois petites confessions (l'Autriche est un pays catholique) cette « instrumentalisation de Dieu ».
« La communauté chrétienne autrichienne est scandalisée », énonce carrément le Journal chrétien.
En fait je ne vois pas (pas encore ?) de réaction du clergé catholique.
Il est vrai que Hofer est lui-même protestant*, ce qui peut permettre aux évêques de faire semblant de ne rien voir…
Loin d’être une « provocation », comme on le lit ici ou là, il s’agit de l’indication que s’il est élu président, Norbert Hofer terminera son serment par l’expression « Que Dieu me vienne en aide », qui conclut de nombreux serments à travers le monde, et qui est facultative en Autriche. Mais c’est un droit constitutionnel de le dire : les pasteurs protestants seraient-ils contre la Constitution ? Ou contre le fait que Dieu aide le président ?
Norbert Hofer veut simplement rappeler que l’Autriche est un pays chrétien et qu’elle entend le rester, et, comme il l’a plusieurs fois affirmé, que s’il est président il prendra ses décisions à la lumière des principes chrétiens.
Affreux, n’est-ce pas.
* Selon Wikipedia, Norbert Hofer était catholique et il est devenu protestant (évangélique) parce qu’il trouvait l’Eglise catholique trop à gauche… Peut-être va-t-il changer d’avis…