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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1025

  • “L’AfD perd son bouc émissaire favori : les Etats-Unis”

    Tel est le titre d’un article du Tagespiegel, que le site Euractiv a jugé bon de traduire en français.

    L’article va plus loin que le titre : il explique que l’AfD « a profité du TTIP et des sanctions contre la Russie pour faire des États-Unis son bouc émissaire et pour se développer rapidement ces dernières années », et que « si vous lui enlevez ça, le mouvement d’extrême droite n’aura plus grand-chose sur quoi frapper ».

    Sic. Il y avait longtemps que je n’avais pas lu un article aussi stupide. On sait que l’européisme rend idiot, mais à ce point-là…

    L’AfD, Alternativ für Deutschland, était au départ un mouvement anti-euro. Puis il est devenu, aussi, anti-islam et anti-immigration. Dire que l’élection de Trump va arrêter sa progression, ce n’est pas de la pensée magique, c’est du délire. C’est comme si un journal français expliquait que l’élection de Trump sonne la fin du Front national…

  • Merveilleux sommet

    Le quatrième sommet islamo-chrétien du Centre international pour le dialogue interreligieux s’est tenu du 6 au 9 novembre à Téhéran, sur le thème : « Respecter et préserver la dignité humaine, préparer la voie à la paix et à la sécurité mondiales ».

    Il y avait là le cardinal John Onaiyekan, archevêque d’Abuja, au Nigeria. Il a souligné l’harmonie entre chrétiens et musulmans dans son pays, même s’il y a parfois des heurts. Les gens veulent la paix, a-t-il dit, et beaucoup travaillent dur pour arriver à cet objectif, comme « ceux qui sont présents à cette réunion, et certainement ce sommet est une de ces étapes qui conduisent l’humanité à la paix ».

    Le Sheikh Mahdi Sumaidaie, grand mufti d’Irak, a souligné le problème de l’extrémisme qui ensanglante notamment son pays. Il a appelé les chrétiens, les musulmans et les juifs à travailler ensemble pour rétablir la coexistence pacifique, qui a existé et existe toujours non seulement en Irak mais dans d’autres pays du monde arabe et en Occident. « Certains critiquent les chefs sunnites qui restent silencieux face à la violence extrémiste, mais ce n’est pas vrai, car nous faisons entendre notre voix, et nous invitons tout le monde à travailler pour la paix. »

    L’ayatollah Taskhiri, l’un des plus proches collaborateurs de l’ayatollah Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique, a exhorté les religions à s’engager sur la voie du dialogue sur un pied d’égalité. « Nous ne devons pas oublier la valeur du dialogue interreligieux pour les intérêts de la paix et de la sécurité, comme c’est écrit dans le saint Coran. »

    L’ayatollah Mohaghegh Damad, président du département des études islamiques à l’Acédémie des sciences d’Iran, a rappelé que le pays avait toujours été une terre de dialogue et que cela avait favorisé le travail de révision des préceptes de la foi dans le contexte du sommet. Une tâche entreprise sans préjugés et fondée sur la valeur de la dignité humaine contenue dans les Ecritures. Il a appelé les médias à répandre le message de paix du sommet fondé sur les « valeurs d’amitié, de réconciliation et d’amour qui lient le christianisme et l’islam depuis des siècles et pour les années à venir ».

    Abouzar Ebrahimi Torkaman, président de l’Organisation de la culture et des relations islamiques, a souligné que la violence dans les religions n’a pas de racines religieuses, mais qu’elle est générée par l’ignorance des préceptes de la foi, et par l’irrationalité. Le combat contre l’extrémisme doit être mené dans et par l’éducation dans les écoles.

    *

    Non, ce n’est pas une blague. Mais il convient seulement de savoir que le Centre international pour le dialogue interreligieux, qui organisait le sommet, est une émanation de l’Organisation de la culture et des relations islamiques qui dépend de la Direction du ministère iranien de la Culture, autrement dit de la censure islamique…

    La présence d’un cardinal était-elle bien nécessaire ?

  • Saint Martin Ier

    Dom Pius Parsch :

    Saint Martin 1er fut pape de 649 à 655. Il fut appelé par la Providence à témoigner en faveur de la foi à l’existence de deux volontés dans le Christ, l’une divine et l’autre humaine, contre l’enseignement, en faveur à Constantinople, des Monothélistes (qui ne reconnaissaient qu’une seule volonté dans le Christ). Aussitôt après son avènement au souverain pontificat, il convoqua au Latran un concile qui établit et formula la doctrine de la vraie foi et condamna l’erreur opposée. Mais l’empereur Constance II soutint le patriarche monothéliste de Constantinople et donna l’ordre à l’exarque Olympius de faire mourir le pape. L’exarque chargea un licteur de tuer le pape pendant la célébration de la messe à l’église Sancta Maria ad Praesepe ; mais le licteur ne put s’acquitter de sa mission, car il fut tout à coup frappé de cécité. L’empereur Constance lui-même vit s’abattre sur lui à cette époque de nombreuses calamités qui, toutefois, ne le ramenèrent pas à de meilleures dispositions. Il envoya alors à Rome l’exarque Théodore Calliopas avec ordre d’arrêter le pape, ce qui réussit grâce à la ruse. Le pape fut emmené à Constantinople où commença pour lui une époque de long martyre. Il fut d’abord exposé sur son lit, pendant toute une journée, à la dérision de la populace. Puis il languit durant 93 jours en prison. Traduit en justice, il fut condamné à être dépouillé de ses vêtements pontificaux et chargé de chaînes. Enfin, relégué en Chersonèse [Sébastopol], il y mourut dans le dénuement.

    Lucernaire des vêpres, liturgie byzantine, au 13 avril :

    Comment t'appellerai-je, Martin? Illustre Maître des orthodoxes enseignements, coryphée sans faille de la doctrine sacrée; accusateur du mensonge, épris de vérité, défenseur du Verbe, courageux avocat, pontife sacré, thaumaturge vénéré. Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

    Comment t'appellerai-je, Martin? Fleuve regorgeant de flots spirituels et sans cesse abreuvant les âmes pour les faire fructifier; chandelier répandant la lumière de la foi, montagne distillant l'allégresse de Dieu, prédicateur des divines paroles, pourfendeur des hérésies. Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

    Comment t'appellerai-je, Martin? Illustre sacrificateur du tabernacle réel, très digne médiateur entre la créature et son Dieu; calice nous versant un breuvage divin, astre rayonnant le verbe de vie, surgi du couchant et paru au levant. Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

  • Le Temple de la Divine Providence

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    Le primat de Pologne et les évêques de Pologne, le président de la République et le Premier ministre de la République de Pologne, et les corps constitués, ont inauguré aujourd’hui à Varsovie le Temple de la Divine Providence. D’abord, évidemment, par une grand messe solennelle (photo ci-dessus).

    La date du 11 novembre (1918) est pour les Polonais le jour où leur patrie est ressuscitée. La messe au Temple de la Divine Providence était le premier acte des célébrations du 98e anniversaire de la nouvelle indépendance polonaise.

    Ce Temple de la Divine Providence a été inauguré 225 ans après sa conception.

    Dans la foulée de la Constitution du 3 mai (1791), le Parlement polonais avait voté la construction de ce bâtiment, et la première pierre avait été posée l’année suivante, par le roi Stanislas Auguste Poniatowski et le prince Michel Georges Poniatowski, archevêque de Gniezno et primat de Pologne (et frère du roi). Mais deux semaines plus tard, les Russes envahissaient la Pologne, qui allait être dépecée et rayée de la carte. La République de Pologne d’après 1918 a tenté de relancer le projet, mais il n’a pu être réalisé avant la Seconde Guerre mondiale. Sous le régime communiste ce n’était pas la peine d’y songer. Mais après la chute de l’empire soviétique, le projet a été de nouveau relancé, et de façon ferme et soutenue par le cardinal Glemp. En 1998, 80e anniversaire de l’indépendance retrouvée, le Parlement votait la construction de la basilique, célébrant « la reconnaissance du pays pour la liberté retrouvée en 1989, pour le 20e anniversaire du pontificat de Jean-Paul II, et pour 2000 ans de christianisme ».

    Hist9.jpgL’architecture du « Temple » est, disons, pour le moins contestable. On a manifestement voulu garder l’allure du projet initial (comme son nom de « Temple » qui rappelle le temps où à la Diète tout le monde était catholique et franc-maçon…) – et de « Panthéon » - mais en le modernisant on ne l’a pas franchement amélioré.

    A l’intérieur il y a la grande nef que l’on voit ci-dessus, et quatre chapelles : celle du baptême de la Pologne, celle de la Sainte Vierge (de Czestochowa), celle « de la souffrance et de la réconciliation » (Katyn et Auschwitz), celle de la Liberté (cardinal Wyszynski, Jean-Paul II, Solidarność). Il y a aussi un institut et musée Wyszynski-Jean-Paul II, un Institut de la Vie avec des organismes caritatifs, un Institut de la Renaissance (pour la jeunesse), et au sous-sol le « Panthéon des grands Polonais » (mais les grands Polonais sont déjà dans la crypte du Wawel, à Cracovie…). On arrive à quatre parvis par quatre « routes » qui symbolisent le combat, la culture, la souffrance et la prière ; les parvis sont ceux de la Patrie, du Peuple de Dieu (avec un chemin de croix et le chemin de croix de l’histoire de la Pologne), de la vie, et de la gloire.

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  • Newsweek autiste

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    Newsweek a mené une campagne tellement agressive et acharnée contre Donald Trump que sa rédaction ne pouvait même pas imaginer une fraction de seconde que Hillary Clinton puisse perdre. Donc Newsweek avait concocté un numéro spécial « commémoratif » à la gloire de « Madame la Présidente ». Et 125.000 exemplaires étaient déjà partis quand on s’est rendu compte que c’était l’horrible Trump qui avait été élu… On a rappelé les exemplaires en catastrophe, et on va rédiger, également en catastrophe, un nouveau numéro spécial… qui ne sera disponible que le 18 novembre :

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    Trumpnado : la Tornade Trump.

    « Héro de la classe ouvrière. Guerre des sexes »…

  • Viktor Orban et Donald Trump

    Réaction de Viktor Orban à l’élection américaine, lors d’une conférence de presse de la BERD :

    « Nous venons de vivre un événement historique lors duquel la civilisation occidentale semble avoir voulu rompre de façon radicale avec une idéologie dans son ensemble. Nous sommes en train de vivre la fin de la non-démocratie libérale dans laquelle nous vivons depuis près de vingt ans, pour enfin revenir vers la vraie démocratie. Nous pouvons appeler les problèmes par leurs noms et leur trouver des solutions qui ne proviennent pas d'une idéologie, mais sur une base pragmatique, une pensée créative enracinée dans le bon sens, loin des contraintes paralysantes du politiquement correct. Deux jours après le big bang, nous sommes encore en vie… quel monde merveilleux. Cela montre aussi que la démocratie est toujours créative et innovante. »

    Il a ajouté que cet événement représente « un changement dans la pensée populaire mondiale, tout comme cela a été le cas avec le Brexit au Royaume-Uni. Le Brexit est loin d'être une tragédie, c'est la tentative d'une grande nation de retrouver sa souveraineté. »

    Et cela est nouveau dans la bouche de Viktor Orban, qui était très anti-Brexit.

  • François et Trump

    Interrogé par la Repubblica sur l’élection de Donald Trump, François a répondu :

    « Je ne porte pas de jugement sur les personnes ou les hommes politiques, je veux uniquement comprendre quelles sont les souffrances que leur façon d’agir cause aux pauvres et aux exclus. »

    1- L’action des hommes politiques, de tous les hommes politiques, conduit à créer ou aggraver les souffrances des pauvres. Et il n’y a rien d’autre à considérer.

    2- Il n’y a donc rien à attendre de positif de Trump, il y aura seulement et uniquement à évaluer les souffrances qu’il infligera aux pauvres.

    Tel est l’enseignement du Souverain Pontife, le 11 novembre 2016.

  • Saint Martin

    L’alléluia de la messe

    Allelúia, allelúia. Beátus vir, sanctus Martínus, urbis Turónis Epíscopus, requiévit : quem suscéperunt Angeli atque Archángeli, Throni, Dominatiónes et Virtútes. Allelúia.

    Allelúia, allelúia. Cet homme bienheureux, saint Martin, Évêque de Tours, est entré dans son repos : et les Anges, les Archanges, les Trônes, les Dominations et les Vertus l’ont accueilli. Alléluia.

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    Le voici par les moniales d’Argentan :
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    Le compositeur polonais Paweł Łukaszewski (né en 1968) en a fait un de ses nombreux très beaux motets. Ici par le Chœur du Trinity College de Cambridge, sous la direction de Stephen Layton, qui est un fan de Łukaszewski. On en trouve plusieurs autres versions sur Youtube, toutes différentes. Si la version anglaise paraît trop… anglaise, on a celle du Chœur de… l’Ecole d’économie de Varsovie, qui est remarquable.
    podcast

  • Une victoire du lobby euthanasique

    Jean Mercier, jugé en appel pour avoir tué sa femme au nom de ses principes euthanasiques, a été relaxé.

    L’avocat général avait souligné que cette femme de 83 ans n’était pas « en fin de vie », qu’elle n’était pas atteinte d’un mal incurable, mais qu’elle souffrait « d’arthrose et d’anxiété ».

    Josanne Mercier s’était cassé le poignet, elle s’était réveillée en se plaignant d’avoir mal et lui avait demandé des médicaments…

    Jean Mercier avait été condamné en première instance à un an de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger. Sic. C’est aussi cette « peine de principe » qui avait été requise en appel.

    Mais le jugement a été celui du droit à l’euthanasie contre la loi. Les époux Mercier étaient membres du lobby euthanasique de Jean-Luc Romero. Lequel était venu à l’audience avec 200 militants de la culture de mort pour faire pression sur le tribunal. Et ça a marché.

    On constate toutefois que si Jean Mercier, 88 ans, a été prompt à « aider » sa femme à mourir, il prend son temps pour appliquer son idéologie sur lui-même : il a un cancer de la prostate et la maladie de Parkinson…

  • François et la liturgie

    Antonio Spadaro, directeur de la La Civiltà cattolica et confident de François, publie un livre réunissant des discours et des entretiens du cardinal Bergoglio, et un entretien avec le pape. Il y parle notamment de liturgie. Voici ce que La Croix a relevé (avec mes brefs commentaires) :

    « Benoît XVI a fait un geste juste et magnanime pour aller à la rencontre d’une certaine mentalité de certains groupes et personnes qui ressentaient de la nostalgie et s’éloignaient. Mais c’est une exception. C’est pour cela que l’on parle de rite “extraordinaire” ».

    Il ne sait même pas qu’on dit « forme extraordinaire du rite romain ».

    Et ce n’est pas du tout ce que disait Benoît XVI, ni le cardinal Castrillon Hoyos qui parcourait le monde en disant que la volonté du pape était qu’il y ait une messe de forme extraordinaire dans chaque paroisse.

    « Parler de ”réforme de la réforme’’ est une erreur. »

    Et vlan (une fois de plus) pour le cardinal Sarah, qui avait dit à Londres que le pape l’avait chargé d’aller dans ce sens, et qui y revient dans son dernier livre.

    Il se rend compte néanmoins que l’argument de la « nostalgie » ne tient plus, puisque la majorité, la grande majorité, de ceux qui assistent à la messe traditionnelle aujourd’hui ne l’ont pas connue avant le concile.

    « J’essaie de comprendre ce qu’il y a derrière des personnes qui sont trop jeunes pour avoir vécu la liturgie pré-conciliaire mais qui la veulent quand même. »

    Mais ce n’est pas vrai. Il ne se le demande pas. Il embraye aussitôt sur la condamnation de ces intégristes « rigides ».

    « Et je me demande : pourquoi tant de rigidité ? »

    La rigidité, poursuit-il, cache « toujours quelque chose : de l’insécurité, ou même autre chose ». Et d’ajouter : « La rigidité est défensive. Le véritable amour ne l’est pas ». Donc, le « traditionalisme rigide n’est pas bon ».

    Et si c’était celui qui dit qui l’est ? Car c’est bien sa condamnation permanente de tout ce qui est traditionnel qui est d’une inquiétante rigidité. De même qu’est d’une terrifiante rigidité son absolue absence de révérence devant Dieu présent sur l’autel.