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Religion - Page 15

  • Singerie laïque

    L'Assemblée nationale a adopté hier en première lecture une proposition de loi sur l’organisation de « funérailles républicaines », comme il y a déjà les baptêmes républicains et le… mariage civil.

    En fait la loi prévoit déjà la possibilité de ces funérailles, mais les communes n’étaient pas obligées de les organiser, et en conséquence beaucoup de familles étaient « contraintes d'accepter des obsèques religieuses », comme dit le rapporteur du texte Hervé Féron.

    Comme quoi même les laïcistes athées ont besoin de rites, et même spécifiquement d’un rite pour la mort…

    *

    A propos d’Hervé Féron. Il est député socialiste de Meurthe-et-Moselle. Adversaire de l’identité chrétienne de la France, il est en revanche un ardent défenseur de l’identité… sahraoui. Il a même réalisé un documentaire sur le Sahara occidental, “Un mur dans le désert”, pour « montrer que la culture et la transmission de la culture et des traditions peuvent permettre de préserver une identité et que c’est là un outil de résistance. Car conserver son identité permet aussi de continuer à revendiquer une appartenance à un territoire ». Un documentaire (diffusé 12 fois par la Chaîne parlementaire) où il ne craint pas de prétendre que la culture sahraouie remonte aux peintures rupestres d’il y a 4000 ans…

    Puis il a tiré un livre de ce film, édité par l’association Kaïros de Nancy (qui a notamment publié les deux tomes de “La Maçonnerie en Lorraine”, ouvrage exaltant le « combat pour la République » et ses principes aujourd’hui menacés…) Les bénéfices de la vente du livre sont versés au Croissant Rouge sahraoui…

  • La dérive de l’AED

    A la demande de l’organisme catholique Aide à l’Eglise en détresse, un certain nombre de bâtiments publics ont été éclairés en rouge – rouge sang – le 23 novembre dernier au Royaume-Uni pour marquer la sortie d’un rapport sur les persécutions religieuses dans le monde.

    Un « mercredi rouge » qui ne faisait aucune distinction entre les religions, semble-t-il toutes persécutées…

    Et l’auteur du rapport de souligner : « Il y a quelque ironie à ce que la religion, qui est supposée concerner la paix, soit mal interprétée comme ayant à voir avec la violence. »

    Voilà encore un personnage, encore un responsable catholique, qui connaît tellement bien l’islam qu’il peut garantir que cette religion n’a rien à voir avec la violence, même si le Coran martèle le contraire…

  • Le “changement de paradigme”

    Le site Benoît et moi a traduit un important article (important quant au fond, pas quant à la longueur qui est très raisonnable compte tenu du sujet) sur la signification exacte de l’expression « changement de paradigme », refrain du pape parce que c’est un refrain du cardinal Kasper.

    Phrase clef : « Amoris laetitia ne change pas un iota de la doctrine de l'Église; mais elle change tout. » Le « discernement » remplace la doctrine, et ce nouveau « discernement » (outil de la nouvelle « miséricorde ») est dans le domaine moral ce qu’est le « libre examen » des protestants pour la Sainte Ecriture.

    Voilà où nous en sommes.

  • La dictature LGBT

    Elle sévit aussi désormais dans les entreprises. Le site vigi-gender publie ainsi le témoignage d’une femme travaillant au département des ressources humaines dans une très grande entreprise. Ayant osé critiquer les célébrations LGBT obligatoires, on lui a signifié qu’elle n’aurait plus aucune promotion et elle a démissionné. On ne l’a pas jetée aux lions, mais l’esprit y est :

    Tes propos dans ton mail à la responsable du département diversité sont étriqués, fermés, prosélytes et cela saute aux yeux, tu es chrétienne.

    La société de l’« inclusion » exclut les chrétiens. Le temps des persécutions est bel et bien revenu.

  • A vos ordres (on n’est pas des martyrs)

    Acte 1

    Valérie Boyer, porte-parole de François Fillon, apparaît sur France 2 avec une croix autour du cou.

    Acte 2

    Caroline Fourest, et quelques autres fanatiques laïcards (qui n’ont rien contre le voile islamique) s’indignent de cette atteinte à la laïcité.

    Acte 3

    A la sortie du plateau, Valérie Boyer explique qu’elle n’enlève jamais cette croix, même quand elle se baigne ou pour dormir.

    Acte 4

    Le même jour, Valérie Boyer est sur BFM TV. Sans sa croix qu’elle n’enlève jamais… ou bien cachée… comme on a déjà vu des cardinaux et même un pape le faire...

    Ici et .

  • God bless you

    Donald Trump a terminé son allocution de Thanksgiving comme président élu (vue 1,4 million de fois sur Youtube), par « God Bless You and God Bless America ».

    Dieu vous bénisse, et Dieu bénisse l’Amérique. Une formule traditionnelle. Mais Obama l’avait omise dès son premier Thanksgiving, et a continué depuis.

    En ce 24 novembre 2016, chacun a pu constater que Dieu était de retour…

  • “Silence”

    Dans les derniers jours de l’année aux Etats-Unis, et au début de l’année prochaine en France, sortira le nouveau film de Martin Scorsese, intitulé Silence.

    C’est une adaptation d’un roman de Shushaku Endo sur les persécutions des chrétiens au Japon au XVIIe siècle.

    La première bande annonce vient d’être publiée. C'est du grand art :

    On peut la trouver avec des sous-titres en français (mais aussi avec de la pub) ici.

    On apprend que c’est un vieux rêve de Scorsese que de réaliser ce film, et que, jugeant sans doute qu’il ne ferait pas beaucoup d’entrées (?), il n’a pas voulu être payé, et que les trois acteurs principaux (dont Liam Neeson) ont accepté d’être payés au tarif minimum.

    Scorsese écrit :

    « Le roman d’Endo affronte le mystère de la foi chrétienne, et par extension le mystère de la foi lui-même. Rodrigues apprend, un pas de douleur après l’autre, que l’amour de Dieu est plus mystérieux qu’il ne le sait, qu’Il laisse beaucoup plus aux voies des hommes que nous ne le pensons, et qu’Il est toujours présent… même dans Son silence. »

    Etonnant, non ?

    Mais c’est bien le titre du film. Renvoyant donc étrangement au livre du cardinal Sarah…

  • Merveilleux sommet

    Le quatrième sommet islamo-chrétien du Centre international pour le dialogue interreligieux s’est tenu du 6 au 9 novembre à Téhéran, sur le thème : « Respecter et préserver la dignité humaine, préparer la voie à la paix et à la sécurité mondiales ».

    Il y avait là le cardinal John Onaiyekan, archevêque d’Abuja, au Nigeria. Il a souligné l’harmonie entre chrétiens et musulmans dans son pays, même s’il y a parfois des heurts. Les gens veulent la paix, a-t-il dit, et beaucoup travaillent dur pour arriver à cet objectif, comme « ceux qui sont présents à cette réunion, et certainement ce sommet est une de ces étapes qui conduisent l’humanité à la paix ».

    Le Sheikh Mahdi Sumaidaie, grand mufti d’Irak, a souligné le problème de l’extrémisme qui ensanglante notamment son pays. Il a appelé les chrétiens, les musulmans et les juifs à travailler ensemble pour rétablir la coexistence pacifique, qui a existé et existe toujours non seulement en Irak mais dans d’autres pays du monde arabe et en Occident. « Certains critiquent les chefs sunnites qui restent silencieux face à la violence extrémiste, mais ce n’est pas vrai, car nous faisons entendre notre voix, et nous invitons tout le monde à travailler pour la paix. »

    L’ayatollah Taskhiri, l’un des plus proches collaborateurs de l’ayatollah Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique, a exhorté les religions à s’engager sur la voie du dialogue sur un pied d’égalité. « Nous ne devons pas oublier la valeur du dialogue interreligieux pour les intérêts de la paix et de la sécurité, comme c’est écrit dans le saint Coran. »

    L’ayatollah Mohaghegh Damad, président du département des études islamiques à l’Acédémie des sciences d’Iran, a rappelé que le pays avait toujours été une terre de dialogue et que cela avait favorisé le travail de révision des préceptes de la foi dans le contexte du sommet. Une tâche entreprise sans préjugés et fondée sur la valeur de la dignité humaine contenue dans les Ecritures. Il a appelé les médias à répandre le message de paix du sommet fondé sur les « valeurs d’amitié, de réconciliation et d’amour qui lient le christianisme et l’islam depuis des siècles et pour les années à venir ».

    Abouzar Ebrahimi Torkaman, président de l’Organisation de la culture et des relations islamiques, a souligné que la violence dans les religions n’a pas de racines religieuses, mais qu’elle est générée par l’ignorance des préceptes de la foi, et par l’irrationalité. Le combat contre l’extrémisme doit être mené dans et par l’éducation dans les écoles.

    *

    Non, ce n’est pas une blague. Mais il convient seulement de savoir que le Centre international pour le dialogue interreligieux, qui organisait le sommet, est une émanation de l’Organisation de la culture et des relations islamiques qui dépend de la Direction du ministère iranien de la Culture, autrement dit de la censure islamique…

    La présence d’un cardinal était-elle bien nécessaire ?

  • Le Temple de la Divine Providence

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    Le primat de Pologne et les évêques de Pologne, le président de la République et le Premier ministre de la République de Pologne, et les corps constitués, ont inauguré aujourd’hui à Varsovie le Temple de la Divine Providence. D’abord, évidemment, par une grand messe solennelle (photo ci-dessus).

    La date du 11 novembre (1918) est pour les Polonais le jour où leur patrie est ressuscitée. La messe au Temple de la Divine Providence était le premier acte des célébrations du 98e anniversaire de la nouvelle indépendance polonaise.

    Ce Temple de la Divine Providence a été inauguré 225 ans après sa conception.

    Dans la foulée de la Constitution du 3 mai (1791), le Parlement polonais avait voté la construction de ce bâtiment, et la première pierre avait été posée l’année suivante, par le roi Stanislas Auguste Poniatowski et le prince Michel Georges Poniatowski, archevêque de Gniezno et primat de Pologne (et frère du roi). Mais deux semaines plus tard, les Russes envahissaient la Pologne, qui allait être dépecée et rayée de la carte. La République de Pologne d’après 1918 a tenté de relancer le projet, mais il n’a pu être réalisé avant la Seconde Guerre mondiale. Sous le régime communiste ce n’était pas la peine d’y songer. Mais après la chute de l’empire soviétique, le projet a été de nouveau relancé, et de façon ferme et soutenue par le cardinal Glemp. En 1998, 80e anniversaire de l’indépendance retrouvée, le Parlement votait la construction de la basilique, célébrant « la reconnaissance du pays pour la liberté retrouvée en 1989, pour le 20e anniversaire du pontificat de Jean-Paul II, et pour 2000 ans de christianisme ».

    Hist9.jpgL’architecture du « Temple » est, disons, pour le moins contestable. On a manifestement voulu garder l’allure du projet initial (comme son nom de « Temple » qui rappelle le temps où à la Diète tout le monde était catholique et franc-maçon…) – et de « Panthéon » - mais en le modernisant on ne l’a pas franchement amélioré.

    A l’intérieur il y a la grande nef que l’on voit ci-dessus, et quatre chapelles : celle du baptême de la Pologne, celle de la Sainte Vierge (de Czestochowa), celle « de la souffrance et de la réconciliation » (Katyn et Auschwitz), celle de la Liberté (cardinal Wyszynski, Jean-Paul II, Solidarność). Il y a aussi un institut et musée Wyszynski-Jean-Paul II, un Institut de la Vie avec des organismes caritatifs, un Institut de la Renaissance (pour la jeunesse), et au sous-sol le « Panthéon des grands Polonais » (mais les grands Polonais sont déjà dans la crypte du Wawel, à Cracovie…). On arrive à quatre parvis par quatre « routes » qui symbolisent le combat, la culture, la souffrance et la prière ; les parvis sont ceux de la Patrie, du Peuple de Dieu (avec un chemin de croix et le chemin de croix de l’histoire de la Pologne), de la vie, et de la gloire.

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  • Le Conseil d’Etat casse tout

    Dans une décision passablement embarrassée, sur les crèches de Noël dans les lieux publics, le Conseil d’Etat indique qu’il casse les trois décisions de justice administrative qui lui sont parvenus : l’arrêt de Paris jugeant que la laïcité interdisait toute installation de crèche de Noël, celui de Nantes qui permettait l’installation d’une crèche de Noël, et celui de Melun qui permettait également l’installation d’une crèche de Noël.

    Après avoir tout cassé dans tous les sens, le Conseil d’Etat édicte (logiquement) qu’on peut installer une crèche de Noël à condition que ce ne soit pas une crèche de Noël (conformément à la laïcité).

    Plus précisément, il donne quatre critères de légalité. Il faut tenir compte :

    1- du « contexte de l’installation », qui doit être « dépourvu de tout élément de prosélytisme ». Rien ne doit indiquer qui est qui, ni pourquoi ni comment.

    2- des « conditions particulières de l’installation ». Les « conditions particulières » sont encore soulignées dans la suite du texte, sans qu’on nous dise de quoi il s’agit. Ça donnera du travail aux avocats…

    3- de l’existence ou de l’absence d’usages locaux. En bref il est interdit d’installer une crèche de Noël là où ce n’est pas une coutume immémoriale.

    4- du lieu de l’installation. Ce ne peut pas être dans un bâtiment siège d’une collectivité publique ou d’un service public (donc dans une mairie), « sauf si des circonstances particulières permettent de lui reconnaître un caractère culturel, artistique ou festif »… Et dans les autres emplacements publics on peut installer une crèche de Noël, « sauf si elle constitue un acte de prosélytisme ou de revendication d’une opinion religieuse ».

    Bref on en est toujours au même point, conformément au respect de la loi de 1905. On peut éventuellement installer une crèche de Noël, à condition de pouvoir prouver qu’elle ne fait pas référence à Noël.

    Si l’on a du temps à perdre, on pourra lire l’affligeante réaction de la Conférence des évêques de France, qui croit nécessaire de rappeler que la présence de crèches dans les lieux publics « n’est pas une revendication de l’Eglise », et que « Noël est une fête de la paix et que c’est ensemble qu’il faut en préserver le sens », « croyants et non croyants »…