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Religion - Page 12

  • Le cardinal Müller se lâche

    C’est l’un des paradoxes de ce calamiteux pontificat : c’est maintenant qu’il n’est plus aux commandes du dicastère de la foi que le cardinal Müller défend la foi (peut défendre la foi), et de façon incisive et sans concession. Manifestement irrité par la célébration de Luther qui envahit le champ catholique jusqu’au pape, il répond au secrétaire général de la conférence épiscopale italienne, Mgr Galantino (proche de François) qui a fait déborder le vase en qualifiant l’action de Luther d’« événement du Saint-Esprit ». Il est clair que, in fine, le cardinal Müller vise François lui-même.

    Extraits :

    Il y a une grande confusion aujourd’hui dans le discours sur Luther, et il faut dire clairement que du point de vue de la théologie dogmatique, du point de vue de la doctrine de l’Eglise, il n’y eut pas en réalité une réforme mais une révolution, c’est-à-dire un bouleversement total des fondements de la foi catholique. Il n’est pas réaliste de prétendre que son intention était de lutter contre certains abus relatifs aux indulgences, ou contre les péchés de l’Eglise de la Renaissance.

    Dans le livre écrit par Luther en 1520, De captivitate Babylonica ecclesiae, il semble tout à fait clair que Luther a tourné le dos à tous les principes de la foi catholique, de l’Ecriture Sainte, de la Tradition apostolique et du magistère du Pape et des Conciles, et de l’épiscopat. En ce sens, il a travesti le concept de développement homogène de la doctrine chrétienne, tel qu’on l’a explicité au Moyen Age, en venant jusqu’à nier le sacrement, signe efficace de la grâce qui s’y trouve ; il a remplacé cette efficacité objective des sacrements par une foi subjective. (…)

    Il est donc inacceptable d’affirmer que la réforme de Luther « était un événement du Saint-Esprit ». Au contraire, elle était dirigée contre le Saint-Esprit.

    Il n’est pas non plus exact d’affirmer que Luther avait au départ de bonnes intentions, en signifiant ainsi que c’était donc l’attitude rigide de l’Eglise qui l’avait poussé sur le mauvais chemin. Ce n’est pas vrai (…)

    Il n’est davantage exact que l’Eglise a refusé le dialogue (…).

    Dans la confusion actuelle qui touche un si grand nombre on en est arrivé à mettre la réalité sens dessus dessous : ils considèrent le pape comme infaillible lorsqu’il parle en privé, mais quand les papes de toute l’histoire ont proposé la foi catholique, ils disent que cela est faillible. (…)

    Une chose est le désir d’avoir de bonnes relations avec les chrétiens non-catholiques d’aujourd’hui, afin de se rapprocher d’une pleine communion avec la hiérarchie catholique, et aussi avec l’acceptation de la tradition apostolique selon la doctrine catholique, autre chose est de ne pas comprendre ou de falsifier ce qui s’est passé il y a cinq cents ans, et l’effet désastreux que cela a eu. (…)

    Il faut évidemment tout lire, en remerciant Jeanne Smits d’avoir traduit ce texte auquel on pourra désormais avoir recours sans modération.

  • En Pologne

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    Jeudi 19 octobre, 33e anniversaire de l’assassinat du bienheureux P. Jerzy Popiełuszko, cérémonie officielle devant sa tombe dans le jardin de l’église Saint-Stanislas-Kostka après la messe célébrée par Mgr Piotr Jarecki, évêque auxiliaire de Varsovie. L’homme à genoux est le ministre de la Défense nationale, Antoni Macierewicz. Etaient également présents Mariusz Błaszczak, le ministre de l’Intérieur, Beata Kempa, ministre sans portefeuille et chef de la chancellerie du Premier ministre, Joachim Brudziński, vice-président de la Diète, Andrzej Dera, secrétaire d’Etat à la chancellerie du président de la République, le P. Zbigniew Kras, chapelain de la présidence de la République, Jarosław Kaczyński, président du PiS… Ainsi que le frère et la sœur du P. Jerzy.

    Ce même jour, la conférence des évêques de Pologne demandait de prier pour la canonisation de Jerzy Popiełuszko.

  • La laïcité comme on l’aime

    La Poste polonaise a mis en circulation le 14 octobre un timbre commémorant le centenaire de la création de la Milice de l’Immaculée, le 16 octobre 1917, par saint Maximilien Kolbe.

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    La veille, 13 octobre, la Poste polonaise a mis en circulation un timbre à l’effigie de l’icône de la Mère de Dieu de Piekary, important sanctuaire et lieu de pèlerinage situé près de Katowice. Le timbre a été conçu par un postier habitant la commune limitrophe. C’est lui qui le présente. L’oblitération montre le calice offert au sanctuaire par Jean III Sobieski alors qu’il allait à Vienne combattre les Turcs en 1683.

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  • Il faut que ce soit des “évangéliques”

    Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis un rapport au Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la liberté de conscience en France.

    En 2018, ce sera le tour de la France, notamment, de faire l’objet d’un rapport du Conseil des droits de l’homme. Toute association peut lui fournir des éléments. Ce que fait donc le Cnef.

    Et il fait bien. On aurait aimé que ce fût la Conférence épiscopale. Mais nos évêques n’ont rien à redire sur la liberté de conscience en France…

    Ce sont donc ces protestants qui mettent le doigt sur les atteintes de l’Etat français aux droits de l’homme, aux droits du croyant, et ils suggèrent « 12 recommandations » dont voici les principales :

    - amender la loi Taubira pour permettre aux élus « de ne pas célébrer de mariages de couples de personnes de même sexe lorsque leurs convictions s’y opposent ».

    - ajouter une clause de conscience dans le Code de la santé publique, « notamment dans les domaines de la procréation et de la fin de vie », pour tous les personnels soignants.

    - « veiller à ce que les programmes de l’Éducation nationale […] respectent la liberté de pensée, de conscience et de religion des élèves et de leurs parents, notamment s’agissant de l’éducation à la sexualité et du fait religieux ».

    - exiger que la liberté religieuse, y compris celle de changer de religion, soit garantie pour les réfugiés et demandeurs d’asile. (Les évangéliques ont été en pointe pour dénoncer les pressions exercées sur les migrants qui veulent se convertir au christianisme – jusqu’à l’assassinant d’un Iranien à Grande-Synthe).

    - concernant le délit d’entrave numérique à l’avortement, faire en sorte « que la liberté d’expression et de communication soit garantie pour permettre la mise à disposition d’informations pluralistes sur ce sujet délicat ».

    - concernant « l’homophobie », « redéfinir plus clairement les délits d’expression afin qu’ils ne reposent pas sur une perception subjective de la supposée “victime” mais sur des faits objectifs », et « préserver le pluralisme des opinions et de leur expression publique ».

    Le Cnef déplore d’autre part que « plus aucun ministre du culte ou théologien » ne siège au sein du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) depuis l’an dernier.

    « Nous espérons un rappel à l’ordre de l’ONU envers la France, pour que la liberté de conscience, d’expression et de culte soit réellement respectée », dit Romain Choisnet, directeur de la communication du Cnef.

  • Pas d’accord

    Le blog Rorate Caeli rapporte, dans le cadre de la « belle restauration » de la cathédrale Saint-Patrick de New York, la « déconstruction de la statue moderniste de sainte Elizabeth Ann Stutton » et son remplacement par un autel orné d’un panneau sculpté. « Quoique le haut-relief soit d’un dessin un peu moderne, dit Rorate Caeli, il montre les Sœurs de la charité dans leurs vêtements pré-Vatican II »…

    Je regrette, mais la statue (et le fond qui va avec) était d’une réelle et profonde beauté, élevant clairement l’âme vers le sacré, témoignant de l’humilité et de la charité de sainte Elizabeth Ann Stutton, alors que le panneau, réalisé par une brave religieuse, n’est qu’un maladroit, triste et niais pastiche des panneaux gothiques, dépourvu de toute valeur esthétique et religieuse.

    La tradition catholique, ce n’est pas remplacer par du mauvais vieux ce qui par chance est du bon contemporain.

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  • Saint Charbel

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    La statue monumentale de saint Charbel a été érigée à Faraya. Elle est prête pour sa bénédiction par le patriarche maronite le 14 septembre prochain. Un fragment d’os du saint ermite d’Annaya sera inséré dans la statue au cours de la cérémonie.

    L’idée d’un monument à Faraya faisait partie à l’origine d’un plan de développement touristique. Puis, l’an dernier, le neveu du maire, Michel Salamé, 13 ans, a été atteint d’une méningite. L’enfant était dans le coma. Le maire fit le vœu que s’il guérissait il érigerait une statue de saint Charbel. L’enfant a subi deux opérations, les 17 et 20 juillet, fêtes de saint Charbel et de saint Elie. Et il s’est entièrement rétabli.

    (Photos)

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  • Saint Charbel

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    Une statue géante de saint Charbel (23 mètres de haut sur un socle de 4 mètres, 40 tonnes) a traversé dimanche les rues de Jounieh et a été acheminée à Faraya, sur les hauteurs du Kesrouan.

    Elle sera bénie le 14 septembre en la fête de la Sainte Croix.

  • Un don de Dieu

    « Quand on considère l’homosexualité, on ne peut pas dire que c’est une option. Si ce n’est pas un choix, si ce n’est pas une maladie, dans la perspective de la foi ce peut être seulement un don. Un don de Dieu. C’est donné par Dieu. Mais peut-être nos préjugés ne saisissent-ils pas le don de Dieu. »

    Mgr Antônio Carlos Cruz Santos, évêque de Caicó, Brésil (nommé par François), dans son homélie du dimanche 30 juillet.

  • Sainte Edith Stein, l'Europe, et la Pologne

    Le 9 août est la fête de sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, Edith Stein, canonisée en 1998 par Jean-Paul II qui l’a proclamée co-patronne de l’Europe l’année suivante. A l’occasion du 75e anniversaire de sa bienheureuse mort à Auschwitz le 9 août 1942, le conseil permanent de la Conférence des évêques de Pologne a publié une lettre dont voici la fin :

    « A l'heure où nous commémorons le 75e anniversaire de la mort de sainte sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, nous sommes témoins d'un certain processus culturel très significatif. Il s'agit d'un abandon explicite et pleinement conscient de l'Europe comprise comme Europe de l'Esprit. En contradiction avec l'appel de Saint Jean-Paul II Le Grand, l'Europe veut oublier ses racines chrétiennes et vivre à tout prix “comme si Dieu n'existait pas”. Par conséquent, une fois de plus, la célèbre phrase de Fiodor Dostoïevski est confirmée : «  Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis ». On proclame le droit à l’euthanasie ainsi que le droit des femmes à tuer leur propre enfant avant la naissance, l'institution du mariage est remise en cause en tant qu'union d'une femme et d'un homme, et l’on promeut l’idéologie du gender. A la lumière de ces tendances, sainte Edith Stein, apparaît aujourd'hui sans équivoque comme un symbole de refus. Sa vie montre combien est grande une personne qui cherche Dieu avec courage et une grande honnêteté intellectuelle et combien le monde qui rejette Dieu devient tragique.

    « Prions donc Notre Père Très Bon par l'intercession de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) pour demander la grâce de la conversion de l'Europe et qu'elle obtienne le courage de revenir à ses racines chrétiennes. Demandons pour nous tous qui faisons partie de cette Europe, qu'à l'exemple de sa Sainte Patronne, nous ayons le courage de témoigner que l'unique source de bénédiction pour tous les peuples est le Christ qui a offert pour nous sa vie sur la Croix, et qui est ressuscité, nous donnant l'espoir de la vie éternelle. »

    Et voici la lettre intégrale, grâce à la traduction de notre ami Bertrand.

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  • En Chine

    Le directeur de l’Administration d’Etat pour les Affaires religieuses, Wang Zuon, a publié une déclaration par laquelle il rappelle que les membres du parti communiste ne doivent pas avoir de religion :

    « Les membres du Parti ne doivent pas avoir de croyances religieuses, c’est pour tous les membres une ligne blanche à ne pas franchir. » Au contraire, ils doivent être « fermement athées marxistes, obéir aux règles du Parti et adhérer à la foi du Parti » (sic), parce qu’ils « ne leur est pas permis de chercher des valeurs et des croyances dans la religion ».

    Il ajoute que ceux qui ont des croyances religieuses doivent les abandonner et que ceux qui résistent seront punis. Il précise qu’il est interdit d’être impliqué dans quoi que ce soit de religieux sous prétexte de développement économique ou de diversification culturelle.

    Il est assez curieux de voir que ce genre de déclaration est récurrente en Chine. La dernière en date, de même haut niveau, date de 2014. Et entre temps les sous-fifres répètent le refrain. Il faut croire qu’il y a vraiment un problème au sein du parti communiste, et que les responsables n’arrivent pas à empêcher le retour de la religion…

    Le Global Times (journal chinois en anglais), qui reproduit l’avertissement de Wang Zuoan, donne aussi le commentaire de Zhu Weigun, président de la Commission pour les affaires ethniques et religieuses de la Conférence consultative politique du peuple chinois (sic) : « Il est important que Wang rappelle constamment aux membres du Parti de ne pas avoir de croyances religieuses. Certains, qui prétendent être des savants, soutiennent les croyances religieuses dans le Parti, ce qui sape les valeurs du Parti fondées sur le matérialisme dialectique. »

    Et comme d’habitude le directeur des Affaires religieuses souligne que les religions qui subsistent en Chine doivent être « sinisées » (ce qui implique non seulement qu’elles ne soient pas en relation avec l’étranger mais qu’elles participent à la construction du socialisme), et il fustige les « forces étrangères qui utilisent la religion pour infiltrer la Chine » et mener des « activités religieuses illégales » qui « menacent la sécurité nationale et la stabilité sociale »…