Ce n’est pas dans le mensonge euthanasique, c’est dans la vérité catholique.
Religion - Page 16
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Mourir dans la dignité
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Les vraies religions
Selon François, pape de l’Eglise catholique, il y a plusieurs vraies religions. Il ne dit pas combien. Mais il est sûr qu’il y en a plusieurs.
Et il donne le critère pour les distinguer des fausses religions.
Est-ce que le critère est une révélation divine ? Dieu qui fait irruption dans la vie des hommes ?
Non.
Le critère, c’est la capacité de l’homme à se transcender vers l’absolu.
C’est l’homme qui se transcende lui-même, vers un mystérieux absolu. Telle est la vraie religion.
On peut supposer que pour François la religion catholique est une des vraies religions.
La religion catholique, c’est donc l’homme qui se transcende lui-même vers l’absolu.
Il est urgent de changer le catéchisme.
Ou de changer de pape.
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C’est dans sa fameuse nouvelle interview à la Civilta cattolica. Je n’ai pas voulu la lire intégralement, parce que je ne veux plus lire les productions de ce personnage. C’est sur le Forum catholique que j’avais vu l’article de Marco Tossati citant le pape qui ne voulait pas célébrer de messe en Suède. C’est aussi sur le Forum catholique que j’ai trouvé cette citation, qui serait ahurissante si elle n’était hélas conforme à un certain nombre d’autres propos de François :
(…) le religioni vere sono lo sviluppo della capacità che ha l’uomo di trascendersi verso l’assoluto. Il fenomeno religioso è trascendente e ha a che fare con la verità, la bellezza, la bontà e l’unità. Se non c’è questa apertura, non c’è trascendenza, non c’è vera religione, c’è idolatria.
« Les vraies religions sont le développement de la capacité qu'a l’homme de se transcender vers l'absolu. Le phénomène religieux est transcendant et a à voir avec la vérité, la beauté, la bonté et l’unité. S’il n’y a pas cette ouverture, il n’y a pas de transcendance, il n’y a pas de vraie religion, il y a idolâtrie. »
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Au Pérou
Pedro Pablo Kuczynski, dit « PPK », est président du Pérou depuis le 28 juillet dernier. Le 21 octobre, il a consacré son pays au Sacré-Cœur.
Voici la vidéo de l’ACI Prensa, l'agence de presse catholique hispanophone basée au Pérou.
Et la vidéo de la télévision.
Et la traduction du texte trouvée sur le Forum catholique :
Moi, Pedro Pablo Kuczynski, Président de la République du Pérou, avec l'autorité qui m'est conférée, je fais un acte de consécration de moi-même, ma famille, ici présente et de ma femme, et la République du Pérou à l'amour et à la protection de Dieu Tout-Puissant, par l'intercession du Sacré-cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.
Je mets dans vos mains aimantes mon gouvernement avec tous les travailleurs et les citoyens qui sont sous ma responsabilité. Dieu Tout-Puissant, je vous offre mes pensées et mes décisions en tant que président afin de les utiliser pour le bien de notre pays et de toujours être conscient des Dix Commandements pour gouverner. Je demande à Dieu, par l'intercession du Sacré-Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie, d'écouter et d'accepter mon acte de consécration et de couvrir notre pays d' une protection spéciale.
En faisant cette prière, je demande le pardon de Dieu pour tous les péchés qu'on a commis dans le passé, tous ce qui a été fait dans le passé de la République et toutes les décisions qui ont été prises contre ses commandements et je demander son aide pour changer tout ce qui nous sépare de lui. Moi, Pedro Pablo Kuczynski, en tant que Président de la République du Pérou, je fais ce serment solennel devant Dieu et devant les citoyens de notre pays aujourd'hui 21 Octobre 2016.
Il est assez remarquable que Pedro Pablo Kuczynski n’est pas le descendant d’une vieille famille catholique polonaise, comme son nom pourrait le laisser penser. Son père était un médecin juif allemand qui s’était installé au Pérou pour fuir le nazisme, avec sa femme, une française, Madeleine Godard, descendante d’une famille protestante dont est également issu Jean-Luc Godard, cousin germain du président péruvien…
Cette consécration fait penser à celle de l’Equateur par son très catholique président Gabriel Garcia Moreno. C’était en 1873. Il fut assassiné deux ans plus tard, sans doute par la franc-maçonnerie qu’il avait interdite. Ce n’est pas ce qu’on souhaite à PPK…
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La loi copte avance
En mai dernier on apprenait que le texte élaboré par les chrétiens d’Egypte sur la construction des lieux de culte et envoyé au gouvernement en octobre 2014 était devenu un projet de loi soumis aux commissions du Parlement.
Il y a quelques jours, l’Eglise copte dénonçait des « amendements inacceptables » et des « additions irréalisables ». Par exemple qu’il serait permis de construire librement des églises à condition qu’elles n’aient ni croix ni dôme…
Mais après des discussions avec le président Sissi et le Premier ministre Sherif Ismael, la situation s’est éclaircie. Mercredi, 105 évêques coptes se sont réunis, et il en est résulté un communiqué indiquant que l’Eglise et le gouvernement étaient arrivés à un compromis.
Lequel compromis doit désormais être avalisé par le gouvernement puis voté par le Parlement.
Le même jour, un homme a attaqué à coups de couteau le vigile en poste devant une église de la banlieue du Caire. Il a été abattu.
Le mois dernier, après de nouvelles attaques contre les chrétiens à Minya, le président Sissi avait demandé une enquête approfondie, et il avait limogé le chef local de la sécurité. Il avait répété que l’Etat ferait tout pour protéger les chrétiens et assurer l’égalité de traitement des citoyens, même si « ce sont des choses qui requièrent des changements dans la culture dominante et que cela demande du temps »…
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Ça se répand
On se souvient que Jorge Mario Bergoglio a dit à son ami et confident athée Eugenio Scalfari – c’est du moins ce que celui-ci rapporte – que le Christ est « une articulation » de l’unique Dieu, comme les divinités des autres religions sont des articulations particulières de l’unique divinité, « seulement façonnées par l’histoire des hommes qui la pensent ».
Il n’a fallu que quelques jours pour que cette hallucinante affirmation soit… démentie ? Pas du tout. Bien au contraire : pour qu’elle paraisse au beau milieu d’un éditorial de L’Avvenire, le quotidien des évêques italiens, sous une forme légèrement différente :
En fait, pour quiconque croit – chrétien ou musulman ou juif – Dieu est un, grand, tout-puissant, miséricordieux. Les différences, s’il y en a, concernent le “je”.
Par exemple, si je crois en la Sainte Trinité, à la Résurrection du Christ, en l’Eucharistie, c’est mon opinion personnelle, que j’ajoute, moi, parce que ça me plaît, à la croyance universelle au Dieu unique… Et comme c’est seulement mon opinion personnelle, elle n’engage pas la foi, de même que l’opinion contraire du musulman…
Et hop, tout le monde est content.
Vraiment ?
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Le pape est-il sur le point de détruire l’Eglise en Chine ?
François s’apprêterait à donner aux autorités communistes chinoises le privilège de nommer les évêques « catholiques ». Autrement dit de détruire l’Eglise catholique en Chine. En poignardant de façon atroce les évêques et les prêtres qui jusqu’ici résistaient de façon héroïque. Ces évêques et ces prêtres, et les fidèles, qui subissaient la persécution par fidélité au pape, devront-ils dire adieu à l’Eglise catholique par fidélité au pape ?
Le cardinal Zen est une fois de plus, à 84 ans, à la tête de la résistance. Et c’est d’autant plus difficile pour lui qu’il s’agit de résister au pape et qu’il est salésien (les « trois blancheurs »…). L’essentiel de son texte est traduit par Benoît et moi dans le cadre d’un article de Maurizio Blondet.
Un pape athée ?
Un article qui est lui-même à lire intégralement. Notamment pour les nouvelles révélations de Scalfari. Selon le fondateur de la Repubblica, François lui a dit :
Pour un chrétien, le Christ est Amour, mais cela est vrai pour l'unique Dieu, dont le Christ est une articulation, qu'il y a aussi dans le Dieu de Moïse et dans celui d'Allah (sic), dans le Brahma, le Bouddha, le Tao, dans toutes les divinités qui sont une, seulement façonnées par l'histoire des hommes qui la pensent.
Commentaire de Maurizio Blondet :
Or, tel est le credo de l'"ésotérisme" maçonnique. Qui est aussi un athéisme, comme Scalfari le sait très bien: Dieu existe parce que «les hommes le pensent», comme construction de la pensée, et il survit aussi longtemps que survit l'humanité qui croit en un dieu quelconque.
Ceci est à mettre en relation avec la miséricorde selon François, c’est-à-dire selon Kasper. Dans son livre sur la miséricorde, qui inspire toute la propagande de François sur le sujet (comme il l’a dit explicitement dès son premier angélus), Walter Kasper explique que Dieu a dit à Moïse non pas « Je suis celui qui suis », « Je suis l’Etre », mais « Je suis celui qui est avec les hommes », qui accompagne les hommes. Je n’existe que par rapport aux hommes. D’où François titrant son livre : « Le nom de Dieu est miséricorde ». Cela ne se trouve nulle part dans l’Ecriture ou la Tradition, puisque c’est évidemment faux. La miséricorde est une application de l’Amour divin envers les hommes. Dire que le nom de Dieu est miséricorde, c’est affirmer que Dieu n’existe qu’en relation avec les hommes, qu’il n’existe pas en lui-même. Et cela correspond parfaitement à la citation que fait Scalfari. Mais s’il en est ainsi, nous avons un pape athée.
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“Toutes les religions”
La Suisse s’inquiète du nombre de mariages forcés qui explose chez elle, et qui implique de plus en plus de mineures, dont des petites filles.
Lorsque le Centre d’aide et d’accueil pour les victimes de mariage forcé a été créé à Zurich, en 2005, il enregistrait deux cas par mois. Ces dernières années, on est monté à cinq cas par semaine. En juin dernier, c’était neuf cas par semaine… Et le Centre ne couvre que cinq cantons.
Anusooya Sivaganesan, responsable du Centre, constate que les victimes proviennent des communautés érythréenne, somalienne, irakienne, afghane et syrienne. « Malheureusement il y a un lien avec l’immigration », admet-elle.
Mais « il n’y a pas de religion particulière sur laquelle nous pourrions nous focaliser », ajoute-t-elle.
Heureusement. Car ce ne serait pas correct de remarquer que les pays dont elle parle ont une même religion ultra-majoritaire. Alors Swissinfo ne craint pas de mettre en sous-titre : « Toutes les religions ». Sic.
Et pour faire bonne mesure dans le déni de réalité, la bonne Anu Sivaganesan dit encore que dans chacun de ces mariages un homme est impliqué, et donc… victime. Sic : « C’est toujours un mariage hétérosexuel… Les hommes sont aussi des victimes. »
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La conversion de Sohrab Ahmari
Un éditorialiste irano-américain du Wall Street Journal, Sohrab Ahmari, né à Téhéran, a annoncé par un tweet que le martyre de l’abbé Hamel dans le ghetto musulman de Saint-Etienne du Rouvray était le bon moment pour annoncer sa conversion :
Et pas n’importe où : à l’Oratoire de Londres, haut lieu du catholicisme authentique, où toutes les messes sont d’une grande dignité et où l’une des cinq célébrées quotidiennement est une messe traditionnelle.
Puis il s’est rendu compte (curieux, de la part d’un journaliste : Twitter rend inconscient…) qu’il venait de se désigner comme cible, avec l’indication précise du lieu où on pouvait le trouver.
Il a d’abord supprimé la mention de l’Oratoire de Londres.
Puis il a supprimé le tweet (qui était déjà répercuté partout) et a publié celui-ci :
« J’ai supprimé mon tweet d’hier annonçant ma conversion, afin d’éviter l’attention des cinglés d’internet sur mon église. »
Un peu tard…
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Ils recommencent…
L’agence Fides marche à côté de ses pompes. Le 18 mai dernier, elle annonçait que le soi-disant site du baptême du Christ allait être déminé. A savoir la zone autour du fameux site. Cinquante ans après qu’elle a été minée…
Et voici qu’elle récidive. Cette fois pour nous apprendre que ce n’est pas l’Etat d’Israël qui s’occupe de la chose, mais une société britannique, Halo Trust, et que celle-ci « a lancé une souscription visant à financer le projet souscription qui s’adresse en particulier aux Eglises et communautés chrétiennes de par le monde ».
A vot’ bon cœur msieudames ! Chrétiens, à vos poches, pour financer l’enlèvement de mines placées par les Israéliens autour d’un site où les Israéliens envoient les pèlerins chrétiens en masse en leur faisant croire que c’est celui du baptême du Christ.
Il ne serait pas temps d’arrêter cette escroquerie, au lieu de la soutenir ?
(Juste pour rappel : saint Jean, dans son évangile, dit trois fois que Jésus a été baptisé AU-DELA du Jourdain, sur l’autre rive.)
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Eucharistie
Antonio Socci a mis le doigt sur quelque chose de très important. Si Benoît XVI, explique-t-il, a évoqué l’eucharistie et la transsubstantiation dans son allocution lors de la réception pour son 65e anniversaire de sacerdoce, c’est pour répondre aux propos de François sur Luther, et à ce qu’il se prépare à faire en célébrant les 500 ans de la « Réforme ».
François a dit :
Aujourd'hui, luthériens et catholiques, avec tous les protestants, nous sommes d'accord sur la doctrine de la justification: sur ce point si important il ne s'était pas trompé.
Il : Luther… il ne s’était pas trompé. C’est donc l’Eglise catholique qui s’était trompée, et qui l’a enfin reconnu. Oui, c’est le pape qui ose suggérer cela…
François fait ainsi allusion à la Déclaration commune sur la doctrine de la justification, entre le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens et la Fédération luthérienne mondiale (qui est très loin de représenter « tous les protestants »), de 1998. Mais :
1- Cette Déclaration exprimait, elle le soulignait elle-même, « un consensus sur des vérités » partielles, pas sur l’ensemble de la doctrine de la justification enseignée par les catholiques et les protestants.
2 – Le texte catholique officiel n’est pas cette Déclaration, mais la « Réponse de l’Eglise catholique à la Déclaration commune ». Réponse rédigée par le cardinal Ratzinger, qui pointait des « difficultés », dont la première est qu’une de ses formulations tombe sous les anathèmes du concile de Trente… (D’où une « annexe » ajoutée ensuite à la Déclaration, donnant une précision qui permettait d’échapper aux anathèmes…) Puis il y eut le propos (en français ici, avec les autres documents sauf l'annexe) de Jean-Paul II, pourtant si œcuméniste, minimisant clairement la portée du document.
3 – L’année suivante, en juin 1999, le cardinal Ratzinger souligna que la Déclaration avait « clarifié » des formules et des « controverses classiques », mais que « le problème devient plus réel si l'on tient compte de la présence de l'Eglise dans le processus de justification, la nécessité du sacrement de pénitence. Ici se révèlent les vraies différences. » Du point de vue catholique on ne peut pas parler de la justification sans parler des sacrements. Et là on retrouve de façon impressionnante le Benoît XVI du 28 juin 2016 :
Il est important de noter que Dieu agit réellement dans l'homme. Il le transforme, il crée quelque chose de nouveau dans l'homme, il ne donne pas seulement un jugement presque juridique, extérieur à l'homme. Cela a une portée beaucoup plus générale. Il y a une transformation du cosmos et du monde. Pensons par exemple à l'Eucharistie. Nous catholiques, disons qu'il ya une transsubstantiation, que la matière devient le Christ. Luther parle au contraire de coexistence: la matière reste telle, et coexiste avec le Christ. Nous catholiques, nous croyons que la grâce est une véritable transformation de l'homme et une transformation initiale du monde, et elle n'est pas, comme vous le dites bien, seulement une couverture ajoutée qui ne rentre pas vraiment au cœur de la réalité humaine.
Ce propos est la preuve évidente que Benoît XVI, ce 28 juin, a voulu répondre au propos de François sur Luther. Et il répond aussi à ceux qui voient François, à la faveur du 500e anniversaire, permettre la communion sacramentelle aux protestants, en application d’un de ses innombrables propos ambigus.
Benoît XVI a tenu à garder l’habit et le titre de pape et ses armoiries, et à continuer de vivre au Vatican. Comme témoin vivant de la foi. Voire comme le katekhon.