Le cardinal Reinhard Marx annonce que la conférence des évêques allemands va publier un document pastoral qui va permettre aux conjoints protestants de catholiques de recevoir la communion. « Dans des cas individuels et sous certaines conditions ». Car comme pour toutes les transgressions en cours, il s’agit toujours de prendre en compte les « situations concrètes ».
Et concrètement : « dans des cas individuels, la faim spirituelle de recevoir la communion ensemble, dans les couples interconfessionnels, peut être si forte qu'elle pourrait compromettre le mariage et la foi du conjoint ».
Sic. Le conjoint devient tellement frustré de ne pas recevoir la communion que cela met le mariage en péril…
La seule condition, en fait, est que le protestant « affirme la foi catholique dans l’eucharistie ».
Mais comment un protestant peut-il manifester la foi catholique en l'eucharistie tout en restant en communion avec sa communauté qui ne croit pas en l'eucharistie ? On parle de communion. De communion à quoi ?
L’eucharistie est ce qui fonde l’Eglise, qui édifie l'Eglise, la communion de l’Eglise. Communier au Corps du Christ c'est participer à la communion de l'Eglise... qui est le Corps du Christ. Tout cela est UN. Comment peut-on prétendre communier au Corps du Christ tout en rejetant l’Eglise qui est le Corps du Christ ?
Il faut ne plus savoir ce qu’est l’eucharistie ni ce qu’est l’Eglise pour permettre un tel sacrilège et exprimer une telle absurdité théologique.
Addendum. A la lecture de l'article de Jeanne Smits je m'aperçois que j'ai oublié un élément important. Pour pouvoir communier, le protestant doit non seulement confesser qu'il croit en l'eucharistie mais aussi confesser ses péchés. Comment un protestant qui ne croit pas au sacrement de pénitence peut-il se confesser ? Et s'il croit aux sacrements de pénitence et d'eucharistie comment peut-il rester protestant ? Au point où en est on peut craindre qu'en fait on ne demande pas au protestant de se confesser. Ce qui fait de sa communion un double sacrilège.