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Politique française - Page 15

  • Le plus faux cul

    Dans l’affaire Benalla, il y avait eu ce matin le délicieux euphémisme de Mme Belloubet, ministre de la « Justice », reconnaissant du bout des lèvres que le tabasseur en chef de l’Elysée avait eu, au vu de la malencontreuse vidéo, des « gestes absolument inadaptés ». Mais qu’elle n’y pouvait rien.

    Mais depuis lors on a eu les propos hallucinants de Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche et secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement :

    Personne n'est protégé dans ce pays, quel que soit son statut. L'Elysée se tient totalement à la disposition de la justice et je peux prendre l'engagement, même si je ne suis pas l'employeur de M. Benalla, je peux prendre l'engagement qu'il n'y aura aucun obstacle à ce que la justice puisse faire son travail le mieux du monde.

    Sauf que Benalla était protégé par l’Elysée depuis le 1er mai et qu’il aurait continué à l’être s’il n’avait pas été révélé que le cogneur de la vidéo, usurpant en plus la fonction de policier, était le chef de la sécurité du président de la République, adjoint à son chef de cabinet.

    Quant au responsable de cette chienlit, Emmanuel Macron, il a seulement dit, drapé dans sa très haute dignité présidentielle :

    La République est inaltérable.

    C’est beau comme du Robespierre. Mais il a mal fini…

  • Horrible

    Lu dans le bulletin « L’entente catholique de Bretagne » (1 rue Charles Le Goffic, 22000 Saint-Brieuc), à propos du nouveau nom du collège de Lamballe qui est en train d’être reconstruit :

    Alain Cadec, le président (LR) du Conseil départemental (…) propose le nom de Marie-Madeleine Dienesch (1914-1998), agrégée de lettres, résistante à Libération-Nord, puis députée de Loudéac-Lamballe de 1947 à 1981, et l’une des rares femmes secrétaires d’Etat avant 1974. Les laïcards contre-attaquent en arguant qu’elle défendait plus l’enseignement libre que l’enseignement public, puis ils trouvent a faute suprême : elle était hostile à la liberté de l’avortement, elle a même présidé l’association Laissez-les vivre ; c’est ce qu’affirmait une pétition qui recueille plusieurs centaines de signatures (en fait elle a présidé une fois une assemblée de l’association). Alain Cadec renonce donc à son idée, et déclare que le nouveau collège s’appellera « Simone Veil ». Chacun s’incline.

  • Vraie nouvelle

    Le projet de loi de chasse aux fausses nouvelles™ a été adopté à l’Assemblée nationale en première lecture à une très forte majorité de… 54 voix.

    Le site de l’Assemblée nationale l’expose sans rire : il y avait 77 votants. La « majorité absolue » était donc de 38…

    Et le site conclut triomphalement : « L’Assemblée nationale a adopté. »

    Vive la démocratie parlementaire.

    Screenshot_2018-07-05 Analyse du scrutin n° 999 - Deuxième séance du 03 07 2018 - Assemblée nationale.png

  • Il s’appelle Eric Fournier

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    L’ambassadeur de France à Budapest (photo du 14 juillet 2016) a envoyé le 18 juin dernier une note diplomatique au ministère des affaires étrangères et à la présidence de la République, où il fait l’éloge du gouvernement Orbán et fustige les médias français et anglo-saxons qui font de la désinformation sur ce pays.

    La Hongrie est « un peu le Real Madrid du monde politique moderne », dit Eric Fournier, en référence au club de foot triple champion de la Ligue des champions. Halte à la « magyarophobie » de la presse ! La Hongrie est « un modèle ayant su anticiper les problèmes posés par les mouvements migratoires illégaux ».

    Il dénonce « l'habitude intellectuelle » qu'ont « les médias anglo-saxons et français à qualifier de populiste tout régime élu démocratiquement mais ne correspondant pas à leur vision du monde ». Or « aucun autre gouvernement européen ne peut se prévaloir d'une triple victoire électorale consécutive avec deux tiers des suffrages ».

    En agitant la menace de la procédure de l’article 7, la Commission européenne « cherche à faire payer à la Hongrie son discours critique », et aussi les récents amendements constitutionnels, dont celui qui stipule que toutes les institutions du pays doivent défendre la culture chrétienne : « Quoi de plus normal, a priori, de la part d’une nation qui continue depuis 1.018 ans de faire de saint Etienne l’un de ses pères fondateurs ? »

    Quant aux accusations d’antisémitisme (par la campagne anti-Soros), c’est un « fantasme » de journalistes étrangers, et aussi un moyen de faire diversion quant au « véritable antisémitisme moderne » qui est « le fait des musulmans de France et d’Allemagne ».

    La note, évidemment confidentielle, a été révélée hier par Mediapart. Le Quai d’Orsay en a confirmé l’existence, soulignant que ces propos « ne reflètent nullement la position des autorités françaises », mais relèvent au contraire d’« un commentaire non sollicité et malvenu de son auteur, auquel il a été fermement rappelé la nécessité d’une expression précise et mesurée, dans le strict champ de ses compétences ».

    Emmanuel Macron a été interrogé à ce sujet lors de sa conférence de presse à l’issue du sommet européen. Il a répondu lui aussi que la note ne correspondait « en rien à la position officielle française », ce qu’on avait remarqué. Il a ajouté : « Si une preuve m’était apportée que de tels propos aient été tenus publiquement, alors cet ambassadeur serait révoqué. » Mais, soulignant qu’il s’agissait d’une note confidentielle exprimant une opinion personnelle, il a conclu : « Est-ce qu'il appartient à l'autorité de révoquer un ambassadeur parce qu'il dit ce qu'il pense ? Je ne le crois pas, ou alors nous créerions un délit d'opinion dans la fonction publique. »

     

    Addendum

    Macron vient de le virer, par un décret daté du 28 juin (la veille de sa réponse aux journalistes). Macron est donc un fieffé menteur. Ou plutôt : il a donc créé un délit d'opinion dans la fonction publique.

    On voit aussi que Edwy Plenel poursuit avec constance son travail de corbeau, qu'il commença il y a 36 ans au Monde quand ce "journaliste d'investigation" était informé directement par le ministère de l'Intérieur.

  • Un bon fromage

    Par décret du 30 mai, le salaire du président de la Commission des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), François Logerot, passe de 4.574 euros par mois à 7.182, soit une hausse de 57 %. Doit s’ajouter une indemnité annuelle de 9.500 euros bruts. Les nouvelles modalités ont un effet rétroactif au 1er janvier.

    Ce jeudi, François Logerot remet le 19e rapport d'activité de la commission. Puis il va prendre de très longues vacances, vu qu’il n’y a pas d’élections cette année… Mais c’est vrai que les vacances ça coûte cher.

  • Amnésie

    Jean-Louis Borloo a remis au Premier ministre un rapport sur la politique de la ville intitulé "Vivre ensemble - vivre en grand la République". Sic.

    Ce rapport appelle à « un changement radical dans la conduite de l'action publique ». Et il réclame « au moins 48 milliards d’euros »…

    Je n’ai pas regardé de près les réactions, mais a priori je ne vois personne s’esclaffer bruyamment face à cette énorme imposture.

    Je ne vois personne dire par exemple que Borloo demande un changement radical par rapport à ce qu’a fait… Borloo, et que le Borloo de 2018 réclame 48 milliards pour faire ce qu’il a été incapable de faire en 2002 avec… 46 milliards. Car à 2 milliards près Borloo nous refourgue son plan de 2002 quand il était ministre de la Ville.

    Et l’on est censé faire la révérence devant l’illusionniste dont le seul tour consiste à faire disparaître les milliards d’euros par dizaines… (Le problème étant qu'ici ils disparaissent vraiment...)

  • Europe ?

    Il fut un temps où je passais assez souvent devant la station de métro Europe. Et je me demandais à quelle « Europe » cela faisait allusion. La question est désormais résolue, grâce à notre chère Pécresse : elle a décidé que la station allait s’appeler « Europe – Simone Veil ».

    Comme ça c’est clair, en effet.

  • Triste dimanche pour la France

    Le projet de loi « asile et immigration » a été adopté en première lecture hier soir par les députés.

    Il n’y avait aucune urgence justifiant de siéger un dimanche, d’autant que cette loi, comme les précédentes, ne changera strictement rien ni dans un sens ni dans l’autre : la France est ouverte à qui veut y entrer.

    Le fait de discuter et voter cette loi un dimanche a pour unique signification de montrer dans quel mépris les représentants du peuple français tiennent le dimanche. Ce qui est une régression majeure de la civilisation. Mais n’est pas sans signification pour les « migrants » existants et potentiels…

  • Chronique des cinglé·e·s

    Le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes a remis hier au président de l’Assemblée nationale François de Rugy son avis "Pour une Constitution garante de l’égalité entre les femmes et les hommes".

    Il en ressort qu’il n’y a pas eu de progrès depuis le stupide évêque qui en 585 au synode de Mâcon avait demandé si le mot latin « homo » englobait aussi les femmes. Plutôt, la situation a gravement empiré. Car ce n’est plus un évêque isolé qui étale son ignorance, c’est toute une bande d’experts laïques qui affirment que le mot « homme » ne désigne pas la race humaine, contrairement à toutes les définitions qui en ont été données depuis… le synode de Mâcon (et bien avant).

    C’est pourquoi le « Haut Conseil » demande qu’on bannisse l’expression « droits de l’homme », qui « désigne étymologiquement, historiquement et juridiquement la moitié du peuple seulement » (sic, comme le crétin de Mâcon !) et qu’on la remplace par « droits humains ».

    En fait il est inutile d’aller chercher une raison grotesque de préférer « droits humains ». C’est l’expression qui a cours dans d’autres langues, particulièrement l’anglais qui est la langue internationale la plus utilisée. On fera seulement remarquer à nos cinglé·e·s (si tant est qu’il y ait des hommes dans ce Haut Conseil), que ce sont les idéologues des droits de l’homme (donc ceux qui sont aussi à l’origine des revendications des cinglé·e·s), qui jusqu’ici tenaient dur comme fer à l’expression « droits de l’homme », contre ceux qui – par exemple Jean-Paul II – donnaient une définition des « droits humains » qui ne correspond pas du tout aux « droits » idéologiques. Notamment sur le droit à la vie…

    Or, précisément, le Haut Conseil demande que « le droit à la contraception et à l’avortement » soit « consacré » (sic) dans la Constitution. On ne savait pas que ce droit devait être égal pour les hommes et les femmes. Mais c’est parce que des hommes disent être des femmes et vice versa, sans doute.

    Parmi les délires du Haut Conseil on notera aussi qu’il doit être inscrit dans la Constitution que « l’écart entre le nombre de femmes et d’hommes nommé.e.s ne doit pas être supérieur à un ». En bref il doit y avoir autant d’ambassadeurs femmes que d’ambassadeurs hommes (et les transgenres, alors ?), et autant de préfets femmes que de préfets hommes (et les intersexes et asexués +, alors ?). – On constate au passage que le Haut Conseil ne sait même pas écrire les points médians qu’il prétend imposer à tous.

    On notera aussi, entre autres tristes farces, que le Haut Conseil veut supprimer le mot « fraternité », « qui exclut les femmes de la vie politique » (mais oui, c’est toujours l’évêque imbécile de 585 qui les inspire), et le remplacer par « adelphité ». Sic. Au moins ça donnera du boulot aux peintres et aux graveurs qui devront inscrire partout « Liberté, égalité, adelphité »…

    « Ou la mort » ?

    Et la mort. De la civilisation.

    *

    Addendum - Une autre expression utilisée par le magistère est "droits de la personne humaine", et c'est la plus précise. Mais sans doute doit-on la bannir aussi, puisque le mot "personne" est féminin et donc exclut la moitié de la population...

  • Gribouille criminel

    Lors de son interview sur TF1, Emmanuel Macron a promis qu'il serait « intraitable » contre « l'islam radical ». Il a déclaré qu’il qu’il voulait que le financement étranger de l’islam soit « transparent », et qu’il allait prendre des « décisions conjointes » avec le prince héritier d’Arabie saoudite.

    Bref, contre l’islam radical on va s’appuyer sur le pays de l’islam radical. Celui dont précisément le prince héritier a rappelé tout récemment qu’il avait répandu l’islam radical dans tout l’Occident… à la demande des Occidentaux.

    Et pour aller jusqu’au bout de l’absurde, Macron a dit à propos de l’islamisme terroriste :

    « Ce fondamentalisme-là, cet islam radical, cet islamisme, ce n'est pas l'islam. »

    Comme disait Gribouille, l’eau de la rivière ce n’est pas de l’eau de pluie.