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Politique française - Page 14

  • Amnésie

    Jean-Louis Borloo a remis au Premier ministre un rapport sur la politique de la ville intitulé "Vivre ensemble - vivre en grand la République". Sic.

    Ce rapport appelle à « un changement radical dans la conduite de l'action publique ». Et il réclame « au moins 48 milliards d’euros »…

    Je n’ai pas regardé de près les réactions, mais a priori je ne vois personne s’esclaffer bruyamment face à cette énorme imposture.

    Je ne vois personne dire par exemple que Borloo demande un changement radical par rapport à ce qu’a fait… Borloo, et que le Borloo de 2018 réclame 48 milliards pour faire ce qu’il a été incapable de faire en 2002 avec… 46 milliards. Car à 2 milliards près Borloo nous refourgue son plan de 2002 quand il était ministre de la Ville.

    Et l’on est censé faire la révérence devant l’illusionniste dont le seul tour consiste à faire disparaître les milliards d’euros par dizaines… (Le problème étant qu'ici ils disparaissent vraiment...)

  • Europe ?

    Il fut un temps où je passais assez souvent devant la station de métro Europe. Et je me demandais à quelle « Europe » cela faisait allusion. La question est désormais résolue, grâce à notre chère Pécresse : elle a décidé que la station allait s’appeler « Europe – Simone Veil ».

    Comme ça c’est clair, en effet.

  • Triste dimanche pour la France

    Le projet de loi « asile et immigration » a été adopté en première lecture hier soir par les députés.

    Il n’y avait aucune urgence justifiant de siéger un dimanche, d’autant que cette loi, comme les précédentes, ne changera strictement rien ni dans un sens ni dans l’autre : la France est ouverte à qui veut y entrer.

    Le fait de discuter et voter cette loi un dimanche a pour unique signification de montrer dans quel mépris les représentants du peuple français tiennent le dimanche. Ce qui est une régression majeure de la civilisation. Mais n’est pas sans signification pour les « migrants » existants et potentiels…

  • Chronique des cinglé·e·s

    Le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes a remis hier au président de l’Assemblée nationale François de Rugy son avis "Pour une Constitution garante de l’égalité entre les femmes et les hommes".

    Il en ressort qu’il n’y a pas eu de progrès depuis le stupide évêque qui en 585 au synode de Mâcon avait demandé si le mot latin « homo » englobait aussi les femmes. Plutôt, la situation a gravement empiré. Car ce n’est plus un évêque isolé qui étale son ignorance, c’est toute une bande d’experts laïques qui affirment que le mot « homme » ne désigne pas la race humaine, contrairement à toutes les définitions qui en ont été données depuis… le synode de Mâcon (et bien avant).

    C’est pourquoi le « Haut Conseil » demande qu’on bannisse l’expression « droits de l’homme », qui « désigne étymologiquement, historiquement et juridiquement la moitié du peuple seulement » (sic, comme le crétin de Mâcon !) et qu’on la remplace par « droits humains ».

    En fait il est inutile d’aller chercher une raison grotesque de préférer « droits humains ». C’est l’expression qui a cours dans d’autres langues, particulièrement l’anglais qui est la langue internationale la plus utilisée. On fera seulement remarquer à nos cinglé·e·s (si tant est qu’il y ait des hommes dans ce Haut Conseil), que ce sont les idéologues des droits de l’homme (donc ceux qui sont aussi à l’origine des revendications des cinglé·e·s), qui jusqu’ici tenaient dur comme fer à l’expression « droits de l’homme », contre ceux qui – par exemple Jean-Paul II – donnaient une définition des « droits humains » qui ne correspond pas du tout aux « droits » idéologiques. Notamment sur le droit à la vie…

    Or, précisément, le Haut Conseil demande que « le droit à la contraception et à l’avortement » soit « consacré » (sic) dans la Constitution. On ne savait pas que ce droit devait être égal pour les hommes et les femmes. Mais c’est parce que des hommes disent être des femmes et vice versa, sans doute.

    Parmi les délires du Haut Conseil on notera aussi qu’il doit être inscrit dans la Constitution que « l’écart entre le nombre de femmes et d’hommes nommé.e.s ne doit pas être supérieur à un ». En bref il doit y avoir autant d’ambassadeurs femmes que d’ambassadeurs hommes (et les transgenres, alors ?), et autant de préfets femmes que de préfets hommes (et les intersexes et asexués +, alors ?). – On constate au passage que le Haut Conseil ne sait même pas écrire les points médians qu’il prétend imposer à tous.

    On notera aussi, entre autres tristes farces, que le Haut Conseil veut supprimer le mot « fraternité », « qui exclut les femmes de la vie politique » (mais oui, c’est toujours l’évêque imbécile de 585 qui les inspire), et le remplacer par « adelphité ». Sic. Au moins ça donnera du boulot aux peintres et aux graveurs qui devront inscrire partout « Liberté, égalité, adelphité »…

    « Ou la mort » ?

    Et la mort. De la civilisation.

    *

    Addendum - Une autre expression utilisée par le magistère est "droits de la personne humaine", et c'est la plus précise. Mais sans doute doit-on la bannir aussi, puisque le mot "personne" est féminin et donc exclut la moitié de la population...

  • Gribouille criminel

    Lors de son interview sur TF1, Emmanuel Macron a promis qu'il serait « intraitable » contre « l'islam radical ». Il a déclaré qu’il qu’il voulait que le financement étranger de l’islam soit « transparent », et qu’il allait prendre des « décisions conjointes » avec le prince héritier d’Arabie saoudite.

    Bref, contre l’islam radical on va s’appuyer sur le pays de l’islam radical. Celui dont précisément le prince héritier a rappelé tout récemment qu’il avait répandu l’islam radical dans tout l’Occident… à la demande des Occidentaux.

    Et pour aller jusqu’au bout de l’absurde, Macron a dit à propos de l’islamisme terroriste :

    « Ce fondamentalisme-là, cet islam radical, cet islamisme, ce n'est pas l'islam. »

    Comme disait Gribouille, l’eau de la rivière ce n’est pas de l’eau de pluie.

  • Fake news

    Les gazettes nous disent que Cécile Duflot « quitte la politique » (selon sa propre expression) et prend la direction d’Oxfam France.

    Mais Oxfam est une organisation politique. Une richissime organisation politique qui subventionne notamment depuis longtemps (indirectement mais réellement) le régime cubain. Et Cécile Duflot ne déparera certainement pas dans cette assemblée de bobos de la gauche caviar.

    On remarque évidemment qu’elle rejoint Oxfam au moment où l’organisation est engluée dans une série de scandales sexuels qui ont fini par faire surface. Mais chacun sait que l’argent n’a pas d’odeur.

  • Marion Maréchal Le Pen

    Si j’ai bien compris, c’est la première fois qu’un Français s’exprime devant la "Conservative Political Action Conference" (CPAC), et ce fut donc Marion Maréchal Le Pen, après le vice-président des Etats-Unis Mike Pence, et le lendemain Donald Trump en personne.

    Elle qui dit avoir quitté la politique, mais son discours semble dire autre chose…

    En voici de brefs extraits (avec des échos de Jean-Marie dedans…). Un peut lire le texte intégral ici. Ou en sous-titrage de la vidéo :

    Mon pays, la France, fut la première à reconnaître votre indépendance. Ce fut avec le sang français, répandu sur le sol américain, que commença notre amitié. Après 1500 ans d’existence, c’est nous, Français, qui devons à présent nous battre pour notre indépendance. Non, la France n’est aujourd’hui plus libre. Les Français ne sont pas libres de choisir leur politique, qu’elle soit économique, monétaire, migratoire ou même diplomatique. Notre liberté est dans les mains de l’Union européenne. Cette Union européenne n’est pas l’Europe. C’est une idéologie qui ne sait que regarder vers l’avenir tout en souffrant d’amnésie historique. Une idéologie hors-sol, sans peuple, sans racines, sans âme et sans civilisation. L’UE est en train de lentement tuer des nations millénaires.

    Je refuse le monde standardisé proposé par l’UE. Je considère que les peuples ont le droit à une continuité historique. Ce que je veux, c’est la survie de ma nation, être capable de transmettre, pas seulement mon héritage matériel mais aussi mon patrimoine immatériel. Les jeunes Français ne sont pas encouragés à découvrir et à aimer cet héritage culturel. On leur fait subir un lavage de cerveaux, à base de culpabilité et de honte de leur pays.

    Le résultat, c’est le développement d’une contre-société islamiste en France. Après 40 ans d’immigration massive, de lobbies islamiques et de politiquement correct, la France est en train de passer de fille aînée de l’Église à petite nièce de l’islam. Et le terrorisme n’est que la partie émergée de l’iceberg. Ce n’est pas la France pour laquelle nos grands-parents se sont battus.

    Sans nation et sans famille, le bien commun, la loi naturelle et la morale collective disparaissent cependant que perdure le règne de l’égoïsme.

    Même les enfants sont devenus une marchandise ! Nous entendons dans le débat public : « Nous avons le droit de commander un enfant sur catalogue ». « Nous avons le droit de louer le ventre d’une femme ». « Nous avons le droit de priver un enfant de mère ou de père ». Non, vous ne l’avez pas ! Un enfant n’est pas un droit.

    Est-ce cela, la liberté que nous désirons ? Non, nous ne voulons pas de ce monde atomisé de l’individu sans genre, sans père, sans mère et sans nation.

    Je suis venu vous dire qu’il y a aujourd’hui une jeunesse prête pour cette bataille en Europe : une jeunesse qui croit au dur labeur, qui croit que ses drapeaux signifient quelque chose, qui veut défendre les libertés individuelles et la propriété privée. Une jeunesse conservatrice qui veut protéger ses enfants de l’eugénisme et des délires de la théorie du genre. Une jeunesse qui veut protéger ses parents de l’euthanasie et l’humanité du transhumanisme.

    Comme la jeunesse américaine, la jeunesse française est héritière d’une grande nation. À qui beaucoup est donné, et de qui beaucoup est attendu.

    Notre combat ne doit pas être seulement électoral : nous devons diffuser nos idées dans les médias, la culture et l’éducation, afin de stopper la domination des libéraux et des socialistes.

    Je termine par une citation de Mahler que j’aime particulièrement. Une citation qui résume le conservatisme moderne : « La Tradition n’est pas la vénération des cendres, mais la transmission de la flamme. » Vous fûtes l’étincelle. C’est maintenant à nous de nourrir la flamme conservatrice dans notre pays.

  • « Fake news »…

    On sait que pour Macron et pour tout l’établissement de la pensée unique RT n’est qu’un outil de propagande du Kremlin, diffusant des fausses nouvelles pour infléchir les votes des citoyens et les faire voter comme le souhaite Poutine (présidentielle américaine, Brexit, Catalogne, etc.). Et ses journalistes ne sont donc pas des journalistes, mais des agents d’influence et d'intoxication qu’il convient d’exclure des événements politiques.

    Le 10 avril prochain auront lieu les New York Festivals qui récompensent les meilleures réalisations des médias. RT est nominée 17 fois, soit davantage que CNN, la BBC ou Sky News.

  • L’euthanasie macronienne

    Mardi dernier avait lieu à l’Elysée le premier des trois dîners organisés par Emmanuel Macron dans le cadre de la révision des lois de bioéthique : sur l’euthanasie, sur la PMA, sur l’intelligence artificielle.

    Extraits du récit de La Vie :

    Comme le Président l’avait promis lors de ses vœux aux autorités religieuses, les cultes aussi ont eu leur place. Le président de la Fédération protestante de France François Clavairoly, le président du Conseil Français du culte musulman (CFCM) Ahmet Ogras, ainsi que le grand rabbin Haïm Korsia étaient présents. Pour l’Église catholique, c’est finalement Michel Aupetit qui a participé. L’archevêque de Paris remplaçait Georges Pontier, président de la conférence des évêques, initialement invité. En revanche, aucun représentant de la franc-maçonnerie n’avait été convié… 

    « Cela m’inquiète, assure Philippe Foussier, grand maître du Grand Orient de France. Les cultes sont en décalage avec les aspirations profondes de la société, il y a un risque de radicalisation du débat sur ces sujets sensibles, convier les cultes en priorité c’est prendre le risque d’un débat qui monte en tension. » Et de déplorer « une grande confusion entre le temporel et le spirituel, un retour à l’esprit concordataire. » Si Philippe Foussier n’a pas reçu de bristol, plusieurs convives partageant la même ligne étaient présents comme l’un de ses amis, le député LREM et président du groupe d’études sur la fin de vie à l’Assemblée Jean-Louis Touraine, franc-maçon assumé. Il était placé à côté du Président et choyé : Emmanuel Macron l’a immédiatement tutoyé et a échangé avec lui quelques clins d’œil complices. Assis à la gauche de la ministre Agnès Buzyn dînait le militant pro-euthanasie Jean-Luc Romero, président de l’association pour le droit à mourir dans la dignité. 

    Noëlle Châtelet, dont la présence avait été suggérée à Emmanuel Macron par Jean-Louis Touraine, a longuement témoigné sur le cas de sa mère qui avait choisi de se suicider. Présente aussi, Christiane Vienne, ministre wallonne de la santé de 2004 à 2007 fit part de son expérience sur l’aide active à mourir dans son pays.

    Michel Aupetit en est resté à son expérience de médecin, de ce qu’il a pu observer des soins palliatifs, insuffisamment développés, pour faire valoir le point de vue de l’Église catholique. Pourtant ce n'est pas l'archevêque de Paris mais le Grand rabbin de France qui a mis les pieds dans le tartare mi-cuit de langoustines aux agrumes, le filet de daurade au curry et la douceur citron praliné. Haïm Korsia est monté au créneau en rappelant son opposition totale à l’euthanasie : « Toute l'éthique médicale est basée sur le refus absolu de ce qui s'est passé dans les camps de la mort et plus particulièrement à Auschwitz. » En évoquant le code de Nüremberg, il a rappelé le contexte historique et les fondements qui sous-tendent l’appréciation de l’éthique médicale d’aujourd’hui. Et il n’a pas hésité à lâcher le mot « assassinat », feignant un lapsus, mais provoquant des remous indignés autour des verres de Corton grand cru 1999.

  • Macron grand imam

    « Nous travaillons à la structuration de l'islam de France et aussi à la manière de l'expliquer, ce qui est extrêmement important. »

    Ce propos absolument stupéfiant est du président de la République, Emmanuel Macron. Le président de la République laïque veut carrément « structurer » l’islam et dire comment il faut l’expliquer… Dans la ligne de ce qu’il avait dit le 4 janvier quant à sa « vision du travail à effectuer pour organiser l'islam en France ».

    Jean-Christophe Lagarde, « président de l’UDI » est d’accord : « Je pense que c'est du devoir de l'État, d'un État laïc, que d'organiser cette religion, d'abord pour la protéger contre les influences étrangères. » Jean-Christophe Lagarde est le premier élu à avoir construit une mosquée municipale, à Drancy.

    L’un et l’autre parlent comme s’il n’existait pas un Conseil français du culte musulman et une Fondation pour les œuvres de l’islam, déjà mis en place par la République laïque qui faisait ainsi de l'islam la religion d'Etat en France. Il faut inventer d’autres structures ? Mais ce n’est pas la faute de la République si elles ne fonctionnent pas. C’est parce que l’islam est étranger et que ces structures sont paralysées par les luttes d’influence entre les Etats islamiques… L’imam Macron n’y changera rien.