Or donc Alain Finkielkraut a été insulté et verbalement agressé au cours d’un défilé des gilets jaunes. Tout le gratin politico-médiatique s’enflamme contre cet odieux antisémitisme (sous-entendu : de l’immonde extrême droite) qui resurgit des années 30 comme on l’a déjà entendu 20 fois, le pauvre BHL de plus en plus pathétique prétend même que l’antisémitisme est « le cœur du mouvement » des gilets jaunes (sic), on lance un appel de 14 partis contre l’antisémitisme et à de grandes manifestations contre l’antisémitisme. Toujours sous-entendu « d’extrême droite », mais sous-entendu devenu très explicite accusation par un ministre de la République, Agnès Buzyn, qui rend Marine Le Pen responsable de cet antisémitisme, puisqu’elle a dans « plein de néonazis dans son entourage» et qu’elle « court » «dès qu'elle peut aller en Autriche ou à Bruxelles rejoindre les néo-nazis et mouvements d'extrême droite d'Europe et du monde entier ».
Alain Finkielkraut répond, et jette un méchant pavé dans la sinistre mare coassante :
« Nous n'assistons pas au retour des années 30 », pour la bonne raison que ce que j’ai subi « c'est le discours de l'islamisme le plus extrémiste ». Ce n’étaient pas des « gilets jaunes d’origine », car j’ai soutenu le mouvement dès le début. « L’homme barbu qui est le plus vindicatif, lui qui n'est clairement pas un petit blanc, me dit "elle est à nous la France" (...) il est en train de dire “nous sommes le grand remplacement et tu vas être le premier à le payer” »… « Qui m’a défendu face aux attaques dont j’ai été l’objet ? Marine Le Pen. Qui m’a injurié ? Thomas Guénolé, Aude Lancelin, Jean-Pierre Mignard. »
Et il va donc y avoir demain des manifestations contre l’antisémitisme, en soutien à Alain Finkielkraut qui sans se démonter (bravo à lui) dénonce le grand remplacement et l’invasion islamique, et désigne les vrais méchants. Excellent…