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Politique française - Page 13

  • Benalla dans le texte

    Alexandre Benalla ne voulait pas aller devant la commission d’enquête du Sénat. On lui a gentiment fait remarquer qu’il n’avait pas le choix. Alors il s’est lâché, montrant, sans surprise, toute sa morgue de parvenu :

    Aujourd'hui, on me contraint, envers et contre tous les principes de la démocratie française. (...) Je vais venir m'expliquer devant la commission d'enquête, en tout cas la mission d'information qui s'est vue attribuer les prérogatives d'une mission d'enquête, mais qui n'en a aucun droit, et qui bafoue notre démocratie. Qui la foule de son pied. M. Philippe Bas, je mesure très bien mes propos, ce petit marquis m'impose aujourd'hui de venir devant lui, sinon il m'envoie la police ou la gendarmerie. Je viendrai devant M. Philippe Bas. (...) Et je dirai ce que j'ai à lui dire. (…) Ce sont des petites personnes qui n'ont aucun droit et aucun respect pour la République française et la démocratie. Ces gens-là ne sont pas juges… Ce sont des petites gens, qui n'ont jamais existé dans le paysage politique français et qui aujourd'hui, à travers Benalla, veulent essayer d'avoir le président Macron. Mais ils n'y arriveront pas ! Le Sénat français, qui bafoue les règles constitutionnelles de notre pays, très sincèrement, je vous le dis franchement, j'ai aucun respect pour eux.

    On sait aujourd’hui qu’Alexandre s’appelait « Maroine » quand il était petit. Maroine, ou Marouane (qui est la vraie transcription de l’arabe), ou Marwan en anglais. Ce n’est pas le nom du Conquérant, mais tout de même celui de plusieurs califes, et d’un sultan marocain.

    Sur l’un des nombreux sites traitant des prénoms, et qui prétendent faire le portrait psychologique de l’enfant d’après son prénom, je suis tombé sur ceci :

    Energique et viril, courageux et combatif, Marouane rêve de commander et de diriger. Il est facilement ombrageux, susceptible et agressif, particulièrement lorsqu'il ne maîtrise pas la situation. Rapide et souvent pressé, il est impulsif et irritable. Ses crises de colère sont fréquentes, parfois violentes. Il vise l'obtention d'un pouvoir et, par là même, supporte mal l'autorité des autres. Il se montre entêté, pas toujours de bonne foi et reconnaît difficilement ses torts. Bien armé pour la vie, il sait se montrer actif et entreprenant et capable de saisir les opportunités qui s'offrent à lui. (...)

    Etonnant, non ?

  • Ferrand Richard

    Dans le cadre de la prime à la casserole, Richard Ferrand, la honte et l’insulteur de la Bretagne, va devenir président de l’Assemblée nationale. Il prévient tout de suite qu’il ne partira pas s’il est mis en examen.

    L’air de dire que même s’il était condamné à la prison il ne quitterait pas son fromage.

    Ben tiens. Sinon, ça sert à quoi la politique ?

  • Le plus faux cul

    Dans l’affaire Benalla, il y avait eu ce matin le délicieux euphémisme de Mme Belloubet, ministre de la « Justice », reconnaissant du bout des lèvres que le tabasseur en chef de l’Elysée avait eu, au vu de la malencontreuse vidéo, des « gestes absolument inadaptés ». Mais qu’elle n’y pouvait rien.

    Mais depuis lors on a eu les propos hallucinants de Christophe Castaner, délégué général de La République en Marche et secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement :

    Personne n'est protégé dans ce pays, quel que soit son statut. L'Elysée se tient totalement à la disposition de la justice et je peux prendre l'engagement, même si je ne suis pas l'employeur de M. Benalla, je peux prendre l'engagement qu'il n'y aura aucun obstacle à ce que la justice puisse faire son travail le mieux du monde.

    Sauf que Benalla était protégé par l’Elysée depuis le 1er mai et qu’il aurait continué à l’être s’il n’avait pas été révélé que le cogneur de la vidéo, usurpant en plus la fonction de policier, était le chef de la sécurité du président de la République, adjoint à son chef de cabinet.

    Quant au responsable de cette chienlit, Emmanuel Macron, il a seulement dit, drapé dans sa très haute dignité présidentielle :

    La République est inaltérable.

    C’est beau comme du Robespierre. Mais il a mal fini…

  • Horrible

    Lu dans le bulletin « L’entente catholique de Bretagne » (1 rue Charles Le Goffic, 22000 Saint-Brieuc), à propos du nouveau nom du collège de Lamballe qui est en train d’être reconstruit :

    Alain Cadec, le président (LR) du Conseil départemental (…) propose le nom de Marie-Madeleine Dienesch (1914-1998), agrégée de lettres, résistante à Libération-Nord, puis députée de Loudéac-Lamballe de 1947 à 1981, et l’une des rares femmes secrétaires d’Etat avant 1974. Les laïcards contre-attaquent en arguant qu’elle défendait plus l’enseignement libre que l’enseignement public, puis ils trouvent a faute suprême : elle était hostile à la liberté de l’avortement, elle a même présidé l’association Laissez-les vivre ; c’est ce qu’affirmait une pétition qui recueille plusieurs centaines de signatures (en fait elle a présidé une fois une assemblée de l’association). Alain Cadec renonce donc à son idée, et déclare que le nouveau collège s’appellera « Simone Veil ». Chacun s’incline.

  • Vraie nouvelle

    Le projet de loi de chasse aux fausses nouvelles™ a été adopté à l’Assemblée nationale en première lecture à une très forte majorité de… 54 voix.

    Le site de l’Assemblée nationale l’expose sans rire : il y avait 77 votants. La « majorité absolue » était donc de 38…

    Et le site conclut triomphalement : « L’Assemblée nationale a adopté. »

    Vive la démocratie parlementaire.

    Screenshot_2018-07-05 Analyse du scrutin n° 999 - Deuxième séance du 03 07 2018 - Assemblée nationale.png

  • Il s’appelle Eric Fournier

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    L’ambassadeur de France à Budapest (photo du 14 juillet 2016) a envoyé le 18 juin dernier une note diplomatique au ministère des affaires étrangères et à la présidence de la République, où il fait l’éloge du gouvernement Orbán et fustige les médias français et anglo-saxons qui font de la désinformation sur ce pays.

    La Hongrie est « un peu le Real Madrid du monde politique moderne », dit Eric Fournier, en référence au club de foot triple champion de la Ligue des champions. Halte à la « magyarophobie » de la presse ! La Hongrie est « un modèle ayant su anticiper les problèmes posés par les mouvements migratoires illégaux ».

    Il dénonce « l'habitude intellectuelle » qu'ont « les médias anglo-saxons et français à qualifier de populiste tout régime élu démocratiquement mais ne correspondant pas à leur vision du monde ». Or « aucun autre gouvernement européen ne peut se prévaloir d'une triple victoire électorale consécutive avec deux tiers des suffrages ».

    En agitant la menace de la procédure de l’article 7, la Commission européenne « cherche à faire payer à la Hongrie son discours critique », et aussi les récents amendements constitutionnels, dont celui qui stipule que toutes les institutions du pays doivent défendre la culture chrétienne : « Quoi de plus normal, a priori, de la part d’une nation qui continue depuis 1.018 ans de faire de saint Etienne l’un de ses pères fondateurs ? »

    Quant aux accusations d’antisémitisme (par la campagne anti-Soros), c’est un « fantasme » de journalistes étrangers, et aussi un moyen de faire diversion quant au « véritable antisémitisme moderne » qui est « le fait des musulmans de France et d’Allemagne ».

    La note, évidemment confidentielle, a été révélée hier par Mediapart. Le Quai d’Orsay en a confirmé l’existence, soulignant que ces propos « ne reflètent nullement la position des autorités françaises », mais relèvent au contraire d’« un commentaire non sollicité et malvenu de son auteur, auquel il a été fermement rappelé la nécessité d’une expression précise et mesurée, dans le strict champ de ses compétences ».

    Emmanuel Macron a été interrogé à ce sujet lors de sa conférence de presse à l’issue du sommet européen. Il a répondu lui aussi que la note ne correspondait « en rien à la position officielle française », ce qu’on avait remarqué. Il a ajouté : « Si une preuve m’était apportée que de tels propos aient été tenus publiquement, alors cet ambassadeur serait révoqué. » Mais, soulignant qu’il s’agissait d’une note confidentielle exprimant une opinion personnelle, il a conclu : « Est-ce qu'il appartient à l'autorité de révoquer un ambassadeur parce qu'il dit ce qu'il pense ? Je ne le crois pas, ou alors nous créerions un délit d'opinion dans la fonction publique. »

     

    Addendum

    Macron vient de le virer, par un décret daté du 28 juin (la veille de sa réponse aux journalistes). Macron est donc un fieffé menteur. Ou plutôt : il a donc créé un délit d'opinion dans la fonction publique.

    On voit aussi que Edwy Plenel poursuit avec constance son travail de corbeau, qu'il commença il y a 36 ans au Monde quand ce "journaliste d'investigation" était informé directement par le ministère de l'Intérieur.

  • Un bon fromage

    Par décret du 30 mai, le salaire du président de la Commission des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), François Logerot, passe de 4.574 euros par mois à 7.182, soit une hausse de 57 %. Doit s’ajouter une indemnité annuelle de 9.500 euros bruts. Les nouvelles modalités ont un effet rétroactif au 1er janvier.

    Ce jeudi, François Logerot remet le 19e rapport d'activité de la commission. Puis il va prendre de très longues vacances, vu qu’il n’y a pas d’élections cette année… Mais c’est vrai que les vacances ça coûte cher.

  • Amnésie

    Jean-Louis Borloo a remis au Premier ministre un rapport sur la politique de la ville intitulé "Vivre ensemble - vivre en grand la République". Sic.

    Ce rapport appelle à « un changement radical dans la conduite de l'action publique ». Et il réclame « au moins 48 milliards d’euros »…

    Je n’ai pas regardé de près les réactions, mais a priori je ne vois personne s’esclaffer bruyamment face à cette énorme imposture.

    Je ne vois personne dire par exemple que Borloo demande un changement radical par rapport à ce qu’a fait… Borloo, et que le Borloo de 2018 réclame 48 milliards pour faire ce qu’il a été incapable de faire en 2002 avec… 46 milliards. Car à 2 milliards près Borloo nous refourgue son plan de 2002 quand il était ministre de la Ville.

    Et l’on est censé faire la révérence devant l’illusionniste dont le seul tour consiste à faire disparaître les milliards d’euros par dizaines… (Le problème étant qu'ici ils disparaissent vraiment...)

  • Europe ?

    Il fut un temps où je passais assez souvent devant la station de métro Europe. Et je me demandais à quelle « Europe » cela faisait allusion. La question est désormais résolue, grâce à notre chère Pécresse : elle a décidé que la station allait s’appeler « Europe – Simone Veil ».

    Comme ça c’est clair, en effet.

  • Triste dimanche pour la France

    Le projet de loi « asile et immigration » a été adopté en première lecture hier soir par les députés.

    Il n’y avait aucune urgence justifiant de siéger un dimanche, d’autant que cette loi, comme les précédentes, ne changera strictement rien ni dans un sens ni dans l’autre : la France est ouverte à qui veut y entrer.

    Le fait de discuter et voter cette loi un dimanche a pour unique signification de montrer dans quel mépris les représentants du peuple français tiennent le dimanche. Ce qui est une régression majeure de la civilisation. Mais n’est pas sans signification pour les « migrants » existants et potentiels…