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Politique française - Page 140

  • National Hebdo N° 1176

    « Constitution-bis : le diktat de Merkel. Europa über alles ». Ce titre annonce mon éditorial : Manigances européistes, sur la volonté acharnée de l’Allemagne et de ses alliés (y compris français…) de ressusciter dans les six mois la défunte Constitution européenne.

    Michel Limier fait le portrait des trois nouvelles têtes du CSA : Michel Boyon, Rachid Arhab, Alain Méar.

    Dans ses réminiscences à bâtons rompus, Jean Bourdier évoque le souvenir d’Alphone Boudard.

    Alexandre Martin explique pourquoi, contrairement à ce qui avait été annoncé, le Codevi n’est pas devenu le LDD au 1er janvier.

    Béatrice Pereire analyse l’invraisemblable dernier numéro de Madame Figaro (dont la rédactrice en chef est Nathalie Rykiel), où l’on voit que « le cynisme mercantile peut faire bon ménage avec l’arrogance de classe ».

    Parmi les autres articles (dont la toujours pétillante Semaine de Topoline), on notera dans la page Vie du Front une présentation de l’opération montée par le FNJ dans Second Life. Le Front national a été ainsi le premier mouvement politique français à avoir sa représentation virtuelle dans ce jeu. Et il est amusant de constater que les socialistes, après avoir juré qu’ils n’avaient aucunement l’intention de faire de même, ont bientôt imité le Front national…

  • La mascarade hulotienne

    Ségolène Royal, Antoine Waechter, France Gamerre, Jean-Marc Governatori, François Bayrou, Corinne Lepage, Marie-George Buffet, Nicolas Dupont-Aignan, Dominique Voynet et Nicolas Sarkozy ont en commun d’être candidats à la présidentielle. Ou du moins de prétendre à la candidature. Ils ont aussi en commun d’obéir aux ordres de Nicolas Hulot (qui n’est ni Président ni candidat), et ils se sont livrés aujourd’hui à un exercice aussi humiliant que ridicule, mais salué par les médias comme courageux et admirable : ils ont fait à tour de rôle acte de soumission au grand sachem Hulot, expliquant chacun pendant 15 minutes, devant un parterre de représentants de lobbies écolos, pourquoi et comment ils obéiront au grand chef de l’écologie quand ils seront au pouvoir. Et chacun a ensuite signé solennellement le « pacte écologique » grand format.

    Le clou du spectacle était évidemment de voir la secrétaire nationale du parti communiste participer à une telle cérémonie. Comme le disait poliment le représentant d’une association de défense de la nature, « on n'a jamais entendu un dirigeant communiste parler autant d'écologie »...

    Pour une fois, Jean-Marie Le Pen n’était pas exclu. Mais en ne participant pas à cette mascarade, il montre que la défense de la France est ailleurs.

  • Le scooter

    L’affaire du scooter du fils Sarkozy, dont les voleurs ont été retrouvés grâce à des analyses d’ADN, est révélateur de la personnalité du candidat à la présidentielle, président de l’UMP et ministre de l’Intérieur. Pour Sarkozy, les services de l’Etat doivent être d’abord au service de sa famille. Il y a eu 85.167 plaintes pour vols de deux roues motorisés en 2006. 8% seulement d’entre eux ont été retrouvés. Sans nul doute aucun voleur n’a été identifié jusqu’ici par des analyses d’ADN et par une mobilisation dont le coût doit être largement supérieur à celui du scooter. La France des manants a ainsi une image précise de ce qu’est le candidat Sarkozy.

  • La propagande officielle sur le chômage

    L’annonce de la baisse du chômage en décembre a été plus tonitruante que d’habitude, car il faut tenter de couvrir les voix qui s’élèvent et se multiplient pour dénoncer les magouilles de l’ANPE.

    Villepin et Borloo ont essayé hier tous les registres, depuis l’invective du premier contre les « polémiques stériles et aberrantes qui font le jeu des extrêmes », jusqu’à la fausse humilité du second : « Que le baromètre ne soit pas une analyse parfaite du marché du travail, j’en suis conscient mais les chiffres du chômage, je ne les gère pas, je ne les organise pas. » Comme si l’ANPE était un organisme indépendant…

    Le plus fort est qu’il suffit de s’en tenir aux chiffres publiés par l’ANPE pour constater la supercherie. Les sorties des listes ne cessent d’augmenter, parmi elles les radiations augmentent encore plus, tandis que les sorties pour reprise d’emploi ont baissé de 1,7% en un an. Que sont ceux qui sont sortis des listes sans avoir trouvé d’emploi, sinon des chômeurs non comptabilisés par l’ANPE ? Et quel est l’intérêt de parler d’une légère baisse du nombre de chômeurs de plus de 50 ans, quand on sait que 440.000 chômeurs quinquagénaires sont « dispensés de recherche d’emploi », donc absents des statistiques, et que ce chiffre (en hausse constante) est lui-même en dessous de la réalité puisqu’il est celui des quinquagénaires indemnisés par l’Unedic ?

    L’économiste Marc Touati, que l’AFP interroge souvent, et avec raison, car ses analyses sont généralement intéressantes, fait remarquer que la dernière fois que le taux officiel de chômage a été de 8,6% (comme le mois dernier) c’était en juin 2001. Or, souligne-t-il, à l’époque, l’indice de confiance des ménages atteignait un sommet, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui. En décembre, il avait encore baissé, à – 26 (moins vingt-six !) : « Aujourd’hui, les ménages ont compris que le recul récent du chômage est en partie artificiel et qu’il ne leur offrait pas de perspective durablement positives. » Telle est la réalité face à la propagande.

  • Sondage antidémocratique

    L’institut BVA a demandé à 579 jeunes de 15 à 25 ans s’ils descendraient dans la rue au cas où Jean-Marie Le Pen arriverait au second tour de la présidentielle. L’AFP titre sur les 44% qui se disent prêts à manifester, et non pas sur les 53% qui sont d’un avis contraire et sont pourtant majoritaires. BVA a demandé aux mêmes jeunes s’il fallait empêcher Le Pen de se présenter (50% pour, 46% contre), et s’il ne vaudrait pas mieux voter pour un candidat soutenu par l’UMP ou le PS que pour un « petit » candidat, pour être sûr que Le Pen n’accède pas au second tour (45% le pensent, contre 54%).

    Jean-Marie Le Pen a réagi sur le principe même d’un tel sondage :

    « L’officine de sondages BVA porte doublement atteinte à la démocratie, en demandant à des mineurs s’il faut empêcher Jean-Marie Le Pen d’être candidat, et s’ils sont prêts à manifester dans la rue si Jean-Marie Le Pen parvient au second tour de la présidentielle.

    « La commission des sondages a le devoir de rappeler à BVA que le respect du suffrage populaire s’impose à tous, et que c’est d’abord un devoir civique d’apprendre ce respect aux mineurs, au lieu de les inciter à mépriser les règles démocratiques. »

  • Sarkozy et les siens

    Nicolas Sarkozy est allé à Londres, et pour la huitième fois depuis 2002 il a rencontré Tony Blair. Une fois de plus, il a fait l’éloge du Premier ministre britannique, de son pragmatisme, de son ouverture, etc., et il a conclu : « Les socialistes européens peuvent être fiers de ce qu’a fait l’un des nôtres… »

    Puis il s’est repris : « … l’un des leurs ».

    Mais où est la différence ?

  • Hypocrisie

    Le Haut Conseil à l’Intégration a proposé hier au Premier ministre l’adoption d’une « charte de la laïcité dans les services publics », nouvelle application des conclusions de la commission Stasi de 2003, et du grand discours subséquent de Chirac. Il est évident que cette charte vise uniquement les problèmes liés à l’islam (les usagers ne peuvent à raison de leurs convictions récuser un agent public, ni exiger une adaptation du fonctionnement du service public ou d’un équipement public, etc.). Il ne s’agit pas d’une charte de la laïcité, mais des limites imposées à l’islam. On se garde bien de le préciser, par une hypocrisie dictée par la pensée unique. Dira-t-on que c’est parce que la République ne reconnaît aucune religion ? Et alors pourquoi a-t-elle créé un Conseil français du culte musulman, et une Fondation des œuvres de l’islam ? Pour la promotion de l’islam, on le nomme. Quand il s’agit de limiter les dégâts induits par cette promotion, on ne le nomme pas…

  • La polémique sur le chômage

    A la veille de la publication des chiffres du chômage de décembre, et donc de l’année 2006, le collectif « Les autres chiffres du chômage » (ACDC) a relancé le débat sur la réalité du chômage en présentant lors d’une conférence de presse une note d’analyse des statistiques de l’ANPE.

    Il n’y a là rien qui n’ait déjà été dit, sur la hausse constante des sorties des listes de l’ANPE, qui ne correspondent que faiblement à des reprises d’emploi, sur le boom des radiations (plus 39% entre 2003-2004 et 2005-2006), sur les non-renouvellements d’inscription de ceux qui n’ont plus droit à l’indemnisation, etc. Mais ce qui est intéressant est que le « collectif » réunit, comme son nom l’indique, des organisations d’extrême gauche (Sud, AC, etc.) dont des syndicats de l’ANPE et de l’INSEE, ce qui lui donne une crédibilité médiatique à laquelle le Front national, par exemple, ne peut prétendre, et donc un important retentissement.

    Ce qui est intéressant, de ce fait, est que l’ANPE se trouve obligée de répondre. Et l’on constate que l’agence… ne peut pas répondre.

    Dans l’entretien que publie l’AFP avec le directeur général de l’ANPE, celui-ci, pour indiquer le nombre des chômeurs, commence par débiter longuement le nombre des demandeurs d’emploi selon les catégories de l’ANPE. Ce que tout le monde peut lire sur le bulletin mensuel publié par le ministère de l’Emploi, et ne répond pas à la question du nombre des chômeurs réels. A moins de faire croire qu’il s’agit en effet du nombre des chômeurs réels, et là c’est prendre les gens pour des imbéciles.

    Finalement, l’AFP lui demande tout de même : « Tous les chômeurs sont-ils inscrits à l’ANPE ? » Réponse : « Je ne dis pas que tous les chômeurs ou tous les gens qui se considèrent comme chômeurs parce qu’ils n’ont pas de travail et en cherchent un (sic), sont inscrits à l’ANPE. Je n’en sais rien. » Pourtant, peu avant, il a affirmé que les sorties de listes pour reprise d’emploi ont « plutôt tendance à augmenter ». C’est donc qu’il y a de très nombreuses « sorties de listes » qui ne correspondent pas à une reprise d’emploi.

    Enfin il admet qu’il y a « peut-être » des jeunes sans emploi qui ne sont pas inscrits. « C’est possible. » Mais après les émeutes, ajoute-t-il, « on a inscrit plusieurs milliers de jeunes ». Ceux-là n’étaient donc pas inscrits précédemment. Et combien de milliers ne le sont toujours pas ?

    Et il ne dit pas un mot des radiations, pas un mot de ceux qui abandonnent l’ANPE après avoir épuisé leurs droits, etc.

    Dernier argument, en désespoir de cause : « On ne conteste jamais les chiffres quand le chômage monte. C’est toujours quand il baisse qu’on le conteste, c’est quand même un peu surprenant. »

    Ce n’est pas vrai. Quand le chômage officiel montait, on constatait que la hausse avouée était bien en deçà de la réalité. Mais il est évident que la contestation a un tout autre impact quand les chiffres officiels baissent. Si l’on dit que le chômage monte plus qu’on ne le dit, on ne fait que renforcer la tendance officiellement avouée. Si l’on dit que le chômage monte alors que les chiffres officiels baissent, on casse l’effet que l’on voulait produire sur l’opinion. Et quand les gauchistes s’en mêlent, suivis pas les médias, ça fait mal…

  • A propos des langues régionales

    medium_JMLP_BZH.JPGC’est un peu tard pour les vœux, et en plus cette carte a quelques années. Mais elle répondra à l’inquiétude manifestée par plusieurs suite à certains propos de Marine Le Pen. D’autre part il est bon de situer exactement le débat (car il y a débat), et pour cela de lire les explications données par Marine Le Pen elle-même.

  • Une preuve de leur double langage

    Lors du point de presse hebdomadaire de l’UMP, la porte-parole Valérie Pécresse a déclaré à propos de Ségolène Royal piégée par Gérald Dahan : « Je peux vous assurer que nous avons aussi un petit peu peur que ça nous arrive. »

    Mais un candidat à la présidentielle ne peut être piégé par un imitateur que s’il a un double langage, s’il dit en confidence autre chose que ce qu’il dit publiquement. Si son propos est le même en toute circonstance, autrement dit s’il a des convictions et qu’il les exprime, il ne sera pas piégé, c’est l’imitateur qui le sera, car il ne pourra rien tirer de sa supercherie. Dire que l’on a peur d’être piégé, c’est avouer qu’on a un double langage.

    Souvenons-nous comment Nicolas Domenech et Maurice Szafran avaient cru piéger Le Pen sur l'antisémitisme, et comment ce sont eux qui furent piégés, et condamnés.