La Cour de cassation ayant rejeté son pourvoi, José Bové est condamné à quatre mois de prison ferme pour destruction de cultures en 2004 (sa condamnation en appel date de novembre 2005). La France entière retient son souffle en attendant la décision du juge d’application des peines. Va-t-il oser mettre en prison un si médiatique candidat à l’Elysée ? « Je serai peut-être le premier prisonnier politique à être en même temps candidat à l'élection présidentielle », se délecte le condamné vedette… qui insulte la justice en prétendant qu’elle l’a condamné pour raison politique.
Politique française - Page 138
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Bové « prisonnier politique » ?
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Marie-Ségolène bluffe Arlette
Il y en a au moins une qui a apprécié la tirade de Marie-Ségolène contre les « profits arrogants » et les « conglomérats de la finance et des médias », c’est Arlette Laguiller. Voilà que la bobo du PS se met à parler comme un vrai défenseur des travailleuses-travailleurs dans la pure version stalino-trotskiste. Fabuleux. Ségolène Royal « revient semble-t-il, au moins en paroles, à des fondamentaux » de gauche, s’émerveille-t-elle. Car les fondamentaux, c’est le capitaliste obèse qui fume le cigare et exploite les prolétaires faméliques, c’est le gros capital des monopoles qui oppriment les masses populaires, etc. Nous revoilà avec les caricatures communistes qu’on croyait révolues. Mais qui sont toujours l’horizon indépassable d’Arlette. Marie-Ségolène nous étonnera toujours. Elle doit d’ailleurs en étonner plus d’un dans son parti… Strauss-Kahn, pourquoi tu tousses ?
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Villepin ne sera pas candidat…
Pour la première fois, Dominique de Villepin indique clairement qu’il se sera pas candidat à la présidentielle. C’est dans le grand entretien que publie le site internet du Financial Times. « Pourquoi ne vous présentez-vous pas à cette élection ? » « D’abord parce que, comme je l’ai toujours dit, j’ai accepté une mission en arrivant à Matignon dans une situation très difficile. Je veux gouverner jusqu’au dernier jour au service des Français. Il y a une élection qui arrive, c’est un autre sujet. Mon choix est de servir comme Premier ministre et d’assumer mes responsabilités. »
Mais il y a aussi la suite.
Quant à savoir comment il entend soutenir Sarkozy, il répond : « Nous verrons », et il ajoute : « La situation dans laquelle se trouve ma famille politique est un peu inhabituelle aujourd’hui, avec en même temps un candidat choisi par l’UMP et le président de la République qui n’a pas annoncé sa propre décision. Je suis le Premier ministre de Jacques Chirac, donc j’attendrai que le président fasse connaître ses intentions. Laisser le président décider en toute sérénité et liberté, c’est le moins que je puisse faire, dans ma position. »
Et si le président décide d’envoyer Villepin dans les pattes de Sarkozy ?
La question n’a pas été posée…
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Sarkozy et la Constitution européenne
Le 8 septembre dernier, Nicolas Sarkozy avait prononcé un discours-programme sur l’Europe, dans lequel il se disait favorable à l’élaboration d’un « mini-traité » de l’Union européenne réduit aux seules réformes institutionnelles. Eh bien c’est fini. Son conseiller Alain Lamassoure a déclaré hier : « nous ne parlons plus d’un mini-traité, mais d’un traité ordinaire ».
« C’est un traité qu’on ne va pas rédiger avec un stylo, mais avec des ciseaux », a-t-il précisé : on reprend le texte de la Constitution européenne, on ne l’appelle plus Constitution, on enlève les « passages superflus » de la troisième partie, on se met d’accord entre les 27 avant la fin de l’année, et le texte est ratifié par les parlements nationaux. « Nous pouvons grâce à cela tenir le calendrier proposé par Angela Merkel », ajoute-t-il.
Puisque les Français ont mal voté en 2005, on ne leur demandera pas leur avis. Comme le souligne cyniquement Alain Lamassoure, « la seule manière de s’interdire d’échouer, c’est de faire ratifier ce traité ordinaire par les parlements nationaux dans tous les pays de l’UE ».
« C’est un tournant dans la campagne : Nicolas Sarkozy a décidé de se mettre au service d’Angela Merkel, et non de la France », commente Jean-Marie Le Pen dans un communiqué : « Nicolas Sarkozy ne tient aucun compte du référendum de 2005. Il se moque de la volonté exprimée démocratiquement par les citoyens. Il y ajoute la dérision d’un changement d’étiquette censé faire passer la pilule. »
Un changement d’étiquette frauduleux : il ne s’agit en rien d’un « traité ordinaire » puisque l’on conserve tout ce qui en fait très précisément une Constitution (président permanent de l’Union, ministre des Affaires étrangères, hymne, drapeau, monnaie, citoyenneté, etc.). C’est seulement pour pouvoir « justifier » qu’on se passe de l’avis du peuple : à un traité « ordinaire » correspond la procédure parlementaire « ordinaire »…
Nicolas Sarkozy, conclut Jean-Marie Le Pen, « n’est pas candidat à la présidence de la République française, il est l’homme de main de l’européisme destructeur des souverainetés nationales ».
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Déclaration lyonnaise
L’archevêque de Lyon, le grand rabbin de Lyon, le président du conseil régional du culte musulman Rhône-Alpes, le recteur de la Mosquée de Lyon, un prêtre de l’Eglise orthodoxe grecque, un ministre de l’Eglise anglicane, un pasteur de l’Eglise luthérienne, un pasteur de l’Eglise évangélique baptiste, et l’évêque lyonnais de l’Eglise arménienne apostolique, ont signé une déclaration intitulée « Le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme ».
Vu de Sirius, il pourrait paraître étrange que des responsables religieux se réunissent ainsi solennellement pour énoncer… une évidence.
Malheureusement on sait que ce n’en est plus une, et que l’idéologie dominante est en train d’imposer l’idée que le mariage est l’union temporaire de deux individus de sexe indifférent.
C’est pourquoi l’initiative lyonnaise est en fait à la fois courageuse et opportune.
On doit aussi le remarquer pour une autre raison. Jusqu’ici, lorsque des déclarations interreligieuses ont été signées, c’était précisément dans le sens de l’idéologie dominante et de la pensée unique : en auxiliaire des lobbies contre « le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme », ou carrément contre le Front national.
De ce point de vue, la déclaration sur le mariage constitue donc une rupture, ou tout au moins une nouveauté.
Cette déclaration souligne sans le dire qu’il existe une loi naturelle, car ce n’est pas au nom de dogmes incompatibles qu’elle est rédigée, mais pour défendre une institution qui « se situe bien au-delà des différences religieuses ou des clivages idéologiques ». A ce propos, on constate qu’elle est signée par des responsables musulmans, alors qu’elle défend le mariage comme l’union d’un homme et d’UNE femme.
La longue liste des signataires pourrait laisser penser que toutes les obédiences chrétiennes sont représentées. En fait il en manque une, la principale Eglise protestante pour ce qui est de notre pays : l’Eglise réformée de France. Le président de l’Eglise réformée de Lyon a expliqué qu’il n’avait pas signé « parce que le sujet du mariage homosexuel lui semble être une question trop importante pour être prise en otage dans un débat préélectoral »…Lien permanent Catégories : Culture de mort, Eglise, Famille, Islam, Politique française 1 commentaire -
Reprise…
François Sauvadet, porte-parole de l’UDF, se demande pourquoi Sarkozy « ferait demain ce qui n’a pas été fait » par le gouvernement auquel il appartient et qui dispose d’une écrasante majorité.
François Sauvadet reprend sans vergogne le premier slogan de campagne de Jean-Marie Le Pen : « Pourquoi feraient-ils demain ce qu’ils n’ont ni su, ni pu, ni voulu faire depuis trente ans ? »
L’emprunt est mal venu, car François Bayrou, qui joue aujourd’hui au rebelle est, au même titre que Nicolas Sarkozy, un de ceux qui n’ont ni su, ni pu, ni voulu…
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Féminisme débile
Après les plaintes de Ségolène accusant ceux qui la critiquent de la critiquer parce qu’elle est une femme, après la dénonciation par Christiane Taubira du « refoulé machiste » qui s’exprime vis-à-vis de la candidate, après l’appel de onze femmes socialistes contre la « campagne insultante envers toutes les femmes » menée contre l’égérie, voici que Michèle Saban, vice-présidente PS du conseil régional d’Ile-de-France (qui n’est pas signataire de l’appel précédent), annonce une « chaîne de la victoire » de 70 femmes en 70 jours : entre le 12 février et le 22 avril, « chaque jour, dans une ville, un département, une région, une femme lancera un appel à voter Ségolène Royal ». Ce doit être pour la fondation d’une république des amazones…
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Le paradoxe du jour
Alain Soral a tenu une conférence de presse, en présence de Louis Aliot, pour afficher son soutien à Jean-Marie Le Pen. « Si Marx était vivant, il appellerait à voter Le Pen… Seuls les nationalistes peuvent être efficaces contre la déferlante mondialiste et ultralibérale. »
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Raté
L’appareil de l’UMP s’était mobilisé pour que Nicolas Sarkozy fasse la plus grosse audience possible, hier soir sur TF1. Le parti avait notamment envoyé un SMS aux 330.000 adhérents pour leur demander de regarder l’émission et d’organiser des « soirées collégiales » (?). Un proche de Sarkozy avait confié à l’AFP : « L’idéal serait d’atteindre neuf à dix millions de téléspectateurs. »
Il y en a eu un peu plus de 8 millions. C’est beaucoup, pour entendre la démagogie déjà trop bien connue du ministre de l’Intérieur, mais c’est nettement en dessous de « l’idéal ».
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Les Verts menacent de tout casser…
Lors de la réunion de leur fameux « conseil national interrégional », samedi, les Verts ont accusé les socialistes d’avoir bloqué les négociations sur les législatives, par leur « attitude bornée et fuyante ». Le PS leur propose 20 circonscriptions, dont 15 gagnables, mais les Verts veulent 20 députés (alors qu’ils en ont.. 3). Les socialistes trouvent que c’est vraiment pousser le bouchon un peu loin, alors qu’avec le MRG et le MRC ils ont conclu des accords reconduisant les rapports de force, et avec des mouvements qui ont retiré leur candidat à la présidentielle, ce qui n’est pas le cas des Verts.
Forts d’une Dominique Voynet qui caracole à 1 ou 2% d’intentions de vote dans les sondages, les Verts menacent de rompre toutes les alliances avec le PS dans les exécutifs locaux… Mais il ne semble pas que cette menace fasse passer un vent de panique chez les socialistes…
Autre problème : José Bové. Non seulement il va prendre encore quelques voix à Dominique Voynet, mais en outre sa porte-parole sera la Verte Francine Bavay, vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France. Elle a été suspendue du collège exécutif. Mais elle est la tête de file d’un « courant » qui représente 8% des adhérents.
« Il n’est pas exclu que nous ayons une période difficile », a reconnu la secrétaire nationale Cécile Duflot. C’est le moins qu’on puisse dire…