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Politique française - Page 137

  • Le Pen et l’écologie

    Extraits du discours de Jean-Marie Le Pen hier à Nantes.

    Patriotes, nous voulons sauvegarder le patrimoine de la France qui s'incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore. L'écologie, qui est la défense de l'harmonie entre la nature et l'activité humaine, est une valeur traditionnelle, au bon sens du terme, exigeant le respect des paysages, le respect des animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques, de travail, de boucherie ou de compagnie, le respect des dons de la nature que sont l'air, l'eau, le ciel, la terre et la mer, le respect de l'ordre naturel. Cette harmonie, la France l'avait atteinte, grâce bien sûr à la beauté et à la diversité de ses paysages, mais aussi grâce au travail de nos ancêtres paysans qui, pour se nourrir et nourrir leurs contemporains, ont défriché des millions d'hectares de forêts, planté ailleurs des centaines de milliers d'arbres, conquis sur la mer des milliers de kilomètres carrés, drainé des milliers de marais insalubres, épierré nos coteaux, amendé les terres... La plupart des sites que nous admirons, comme le marais poitevin ou les Landes, sont le produit de ce travail humain sur la nature. Ils faisaient dire, un jour qu’il avait, venant du Maroc, survolé la France après l’Espagne, aride et rousse, au roi Mohammed V : « Votre Pays est un grand jardin ».

    Le matérialisme effréné qui inspire depuis des décennies la politique gouvernementale a détruit cette harmonie. Ceux qui se réclament aujourd'hui de l'écologie n'ont pas arrêté ce phénomène, car ils utilisent le mot pour recycler trois idéologies particulièrement toxiques : le communisme, le mondialisme et le nihilisme. Seule une écologie authentique, fondée sur le respect de l'ordre naturel, le bon sens et la confiance dans le génie humain, peut concilier la sauvegarde de notre environnement avec le développement de notre nation.

    Les Verts et Bové sont peut-être moins dangereux que ceux, apparemment plus modérés, qui utilisent la peur pour imposer leur idéologie. En effet, il m’apparaît évident que les mondialistes jouent sur la peur d'une catastrophe écologistes planétaire pour imposer un nouvel ordre mondial.

    Aux yeux des peuples européens, pas plus l'édification de la société socialiste que la construction de l'Europe ne justifie la disparition de leurs libertés individuelles et nationales. En revanche la menace d'une catastrophe écologique mondiale, qui ne pourrait être surmontée qu'au prix d'une collaboration internationale sous la direction d'un organisme supranational, pourrait peut-être amener les Européens à renoncer à leur liberté personnelle et à l'indépendance de leur pays.

    L'écologie ainsi dévoyée peut conduire à l'établissement d'un système totalitaire mondial, un Big Brother contrôlant nos faits et gestes, rationnant nos activités et nos dépenses et imposant des normes sociales contre-nature.

    Et puis, disons-le, une autre idéologie anime les partis politiques écologistes, partout en Europe. Cette idéologie, née en 1972 avec les thèses du Club de Rome préconise, pour sauver la planète de la surpopulation et de la surproduction, l'arrêt de la croissance. Elle considère que l'humanité constituant une espèce dangereuse pour l'environnement, il faut en réduire les activités et la population. « La nature est bonne, l'homme est mauvais ». Tel est le credo de cette religion de la Terre , appelée Gaïa.  Cette idéologie, d'apparence bucolique, est en réalité plus criminelle que celles qui ont ensanglanté le siècle dernier, puisque sa mise en œuvre impliquerait la mort de milliards d'hommes. Comme cela a d’ailleurs été le cas au Cambodge où des millions d’hommes ont été tués par les communistes pour revenir à l’ère préindustrielle.

    Aujourd'hui, les dirigeants dont la politique a détruit nos campagnes, défiguré nos villes, exposé notre santé aux épidémies venues du monde entier, agitent des peurs millénaristes sur la fin du Monde pour garder leur pouvoir.

    Chers amis, chers compatriotes, combattants de l'Espérance française, n'ayons pas peur. Mettons nos pas dans ceux des génies qui ont fait la grandeur de notre pays et nous rendrons à la France sa beauté, aux Français la fierté d'appartenir à la plus belle des Nations.

    Lire l’intégralité du discours.

  • La dernière de Marie-Ségolène

    Le blog du Conservateur remarque que dans une interview à un journal arabe, Marie-Ségolène fait du rejet du CPE (février-mars 2006) une raison des émeutes de novembre 2005…

  • Le Pen sur France 2

    Jean-Marie Le Pen a été traité hier soir sur France 2 comme un candidat à l’élection présidentielle, et non comme un épouvantail fasciste. Cela lui a permis de s’exprimer clairement et longuement, et a permis aux téléspectateurs de découvrir le vrai Le Pen, combatif mais serein, ayant contrairement à ses adversaires une véritable vision de la France, et hissant le débat au niveau des véritables enjeux. En outre, les téléspectateurs ont pu constater que l’âge du capitaine est une fausse question, tant Le Pen apparaissait dans une forme physique éblouissante et avec une vivacité d’esprit que bien des jeunes peuvent lui envier.

    Il est difficile de dire quels ont été les points forts de l’émission, car Jean-Marie Le Pen ne pouvait que profiter d’un tel passage pour en faire une suite de points forts.

    On remarquera surtout sa volonté de dire la vérité sur tous les sujets, en battant en brèche la démagogie ambiante, en montrant sur chaque sujet à quel point la situation est dramatique et nécessite des réformes drastiques. Par exemple sur les retraites ou sur l’immigration. Et il n’a pas hésité à montrer sa différence jusque sur le sujet de l’amnistie des infractions routières, se déclarant favorable à une amnistie « pour les faits qui n’ont pas entraîné de risque de mort ou de blessures », car « les automobilistes sont littéralement persécutés et il serait normal qu’on leur permette de souffler un peu ».

    On aura noté son insistance à parler de la nation et de la patrie, et à constater qu’il est le seul à défendre ces notions essentielles. Cela se décline en lutte contre l’immigration (par la suppression des pompes aspirantes), en instauration de la préférence nationale, en refus de la double nationalité : « A un moment donné, on demandera poliment et calmement de faire un choix » à ceux qui ont deux nationalités. Il faut empêcher de venir chez nous tous ceux qui quittent leur pays à cause de la pauvreté, car sinon « nous serons submergés et quand nous ne serons plus majoritaires chez nous, nous serons esclaves ». Sur la nécessité de la préférence nationale, Jean-Marie Le Pen a donné l’exemple de « Bitru, smicard, qui attend  depuis dix ans un appartement ». Mais il y a toujours « une famille kurde qui arrive à poil avec dix enfants qui est prioritaire », car elle n’a pas de logement. Et Bitru attend toujours…

    La défense de la nation, cela passe par la restauration des frontières, a insisté Le Pen. Les frontières nécessaires pour lutter contre l’immigration et contre les effets pervers de la mondialisation (droits de douane). La France doit retrouver sa souveraineté, notamment vis-à-vis de Bruxelles. S’il est élu, Jean-Marie Le Pen s’engage à entamer immédiatement des discussions avec nos partenaires pour une redéfinition de l’Union européenne, respectueuse de la souveraineté des peuples, seule possibilité de redresser la situation démographique, économique et sociale.

    On aura aussi remarqué, vers la fin de l’émission, les propos très forts de Jean-Marie Le Pen sur l’avortement, cet « acte terrible », et sur la politique d’aide aux femmes enceintes qu’il entend mener pour combattre efficacement ce fléau. Ce qui va de pair avec une politique familiale active, permettant notamment à la mère de pouvoir s’occuper de l’éducation de ses enfants, car c’est dans la famille que se fait l’apprentissage des valeurs morales et sociales.

  • Supputations

    Le Parisien croyait pouvoir annoncer ce matin que Jacques Chirac avait décidé de pas se présenter à la présidentielle, sur la foi d’une citation de ce que dit le Président dans l’émission Vivement dimanche de dimanche prochain (qui a été enregistrée il y a plus de deux semaines). Mais c’est à l’aide d’une citation tronquée que le quotidien faisait dire à Chirac qu’il « s’apprête à servir la France d’une autre manière ». L’Elysée a publié la version intégrale, pour souligner qu’il n’y a aucune révélation, ni rien de nouveau, dans ce qu’a dit Chirac : « J’ai toujours essayé d’agir pour les Français et pour l’idée que je me faisais de la France. Et si, le jour où je n’aurai plus de responsabilités de cette nature, eh bien j’essaierai de servir la France, les Français, d’une autre manière. » Tout au plus peut-on constater qu’il commence par dire : si, et qu’il modifie sa phrase en disant : le jour où. Mais cela ne mène nulle part…

  • Cour des comptes et prohibition

    Dans son « rapport de suivi », qui fait suite à son rapport annuel, la Cour des Comptes revient sur les critiques qu’elle avait adressées au gouvernement en 2003 face à « l’insuffisante mobilisation des pouvoirs publics pour répondre au problème majeur de santé public que représente l’alcoolisme ».

    « L’indécision de l’Etat entre une politique spécifique à l’égard de l’alcoolisme et un traitement d’ensemble des pratiques addictives continue de nuire à la lisibilité de l’action publique. »

    « La politique fiscale a été peu mobilisée pour réduire la consommation d’alcool. »

    En bref, l’alcool est une drogue comme les autres et la lutte contre l’alcoolisme doit entrer dans le cadre de la lutte contre toutes les drogues. Et il faut taxer davantage l’alcool, qui n’est donc pas une drogue comme une autre puisqu’elle n’est pas interdite mais est une pompe à finances. Comme le tabac. On apprécie toujours la logique très particulière de ce raisonnement…

    En créant un « conseil de modération et de prévention » où les professionnels sont représentés aux côtés des pouvoirs publics, l’Etat « replace la notion ambiguë de modération au cœur de la politique de lutte contre l’alcoolisme », ce qui est très mal. Il ne s’agit pas de modérer, mais de réduire. Du fait des affreux lobbies vitivinicoles qui sont partout, « le poids économique du secteur de la production et de la commercialisation de l’alcool entre toujours en opposition avec les impératifs de sécurité publique ». Ainsi, la création du conseil de modération et de prévention, « loin de renforcer la cohérence de l’action publique, symboliserait plutôt une forme de compromis peu favorable à la réalisation des objectifs ambitieux de réduction de la consommation d’alcool que les pouvoirs publics se sont fixés. »

    Telle est la signature du totalitarisme hygiénique. Celui de la prohibition. On ne parle pas de bière, de vin, de cognac. On parle d’« alcool ». Tout ce qui est alcool est mauvais. Il faut réduire la consommation globale d’alcool.

    Chacun sait pourtant que boire du vin avec modération (mot désormais honni, bien qu’il soit toujours obligatoire sur les publicités) n’est pas mauvais pour la santé et peut même être bénéfique. De nombreux vins sont d’autre part des joyaux de la culture française et font partie intégrante de notre patrimoine. Il est scandaleux de les noyer dans un « alcool » anonyme. C’est une insulte aux vignerons, et une insulte à la France.

    Mais la dictature hygiéniste ne désarme pas. Est-ce vraiment le rôle de la Cour des comptes de lui prêter main forte ?

  • Sous-préfet

    Alphonse Daudet nous avait narré le sous-préfet aux champs. François Bayrou veut l’envoyer en banlieue. Il faut que l’Etat soit présent partout où ça va mal, dit-il, il faut donc « qu’il y ait désormais un sous-préfet qui représente l’Etat dans chacun de ces quartiers ».

    Ce qui devrait faire quelques dizaines de sous-préfets dans certains départements, et plusieurs dans une même commune…

    A défaut d’être sensée, l’idée est pittoresque…

    Bayrou précise qu’il est prêt à recruter ces sous-préfets « parmi les hommes et les femmes de ces quartiers ». Et il fait d’une pierre deux coups : voilà en outre la promotion des minorités visibles et des « issus de l’immigration ».

    Alphonse Daudet terminait ainsi sa nouvelle : « M. le sous-préfet était couché sur le ventre, dans l'herbe, débraillé comme un bohème. Il avait mis son habit bas ; ... et, tout en mâchonnant des violettes, M. le sous-préfet faisait des vers. »

    Aujourd’hui, François Bayrou fait de la poésie urbaine sur les sous-préfets…

  • Sarkozy et l’Union méditerranéenne

    Nicolas Sarkozy a une nouvelle grande idée (sans doute soufflée par ses amis américains, en tout cas très en phase avec eux) : il veut créer une Union méditerranéenne, sur le modèle de l’Union européenne, dont la Turquie serait le « pivot »…

    « C’est à la France, européenne et méditerranéenne à la fois, de prendre l’initiative avec le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Grèce et Chypre, d’une Union méditerranéenne comme elle prit jadis l’initiative de construire l’Union européenne », a-t-il déclaré hier à Toulon.

    On pourrait passer sur le fait que pour Sarkozy le Portugal est sur la Méditerranée , mais que la Slovénie ne s’y trouve pas (ou n’existe pas). Mais ces anomalies géographiques soulignent l’absence volontaire d’indication sur les autres pays « méditerranéens » qui seraient partie prenante de l’Union méditerranéenne.

    Quels sont ces pays ? Mystère. Car jusqu’où va la Méditerranée , si elle ne baigne pas les côtes slovènes mais que le Portugal est concerné ?

    Surtout que Sarkozy explique que c’est dans ce cadre « qu’il faut approcher le thème de la paix au Moyen-Orient » (Moyen-Orient étant la traduction de Middle-East ; en français on dit Proche-Orient). L’Irak et l’Iran seraient-ils « méditerranéens » ?

    Sarkozy cite un seul pays : la Turquie. Non seulement comme membre de cette Union, mais comme « pivot ». « C’est la grande ambition commune que je veux proposer à la Turquie  », souligne-t-il.

    Si les mots ont un sens, cela veut dire que la Turquie serait le pivot d’une Union où les Etats auraient abdiqué la plus grande part de leur souveraineté, sur le modèle de l’Union européenne soumise à la Constitution que Sarkozy veut ressusciter et faire ratifier par les parlements nationaux. Il y aurait donc un Conseil méditerranéen qui déciderait sans que la France (ni tout autre pays) ait de droit de veto, une Commission méditerranéenne qui déciderait de lois pour tous les pays méditerranéens, un Président méditerranéen, un ministre des Affaires étrangères méditerranéen, etc. Le tout placé sous l’influence particulière de la Turquie , « pivot » de cette Union.

    Sarkozy fait semblant de ne pas aller jusque-là. Il parle de réunions de dirigeants comme celles du G8, et d’un Conseil méditerranéen comme il y a le Conseil de l’Europe. Mais s’il en est ainsi il ne s’agit en rien d’une « Union méditerranéenne » correspondant à l’Union européenne.

    Une fois de plus Sarkozy trompe ses auditeurs. Car il évoque ensuite des « politiques communes » à élaborer. Le Conseil de l’Europe n’a jamais élaboré de politiques communes. Elles sont uniquement le fait des institutions de l’Union européenne.

    En outre, Sarkozy précise que l’Union méditerranéenne aura « vocation » à avoir avec l’Union européenne des « institutions communes ». C’est même inévitable, en effet, dans la mesure où un nombre important des Etats membres de l’Union méditerranéenne sont aussi membres de l’Union européenne.

    Et cela jusqu’où ? Jusqu’au moment où, naturellement, les deux Unions fusionneront, régies par une même Constitution.

    Sarkozy peut bien répéter ensuite qu’il ne veut pas que la Turquie intègre l’Union européenne. Ça n’a plus aucun sens…

  • Le site du FN plébiscité

    Le site du FN plébiscité

    Dans les nombreux résultats d’un sondage sur les internautes et la présidentielle, réalisé pour RTL par Novatris/Harris Interactive, on apprend que parmi ceux qui consultent les sites officiels des grands partis politiques, les plus satisfaits (74%) sont ceux qui regardent celui du Front national.

  • Le torchon ne brûle pas

    A l’issue de la réunion « exceptionnelle » du CFCM, son bureau exécutif a « déploré la politisation d’une affaire judicaire tendant à dénoncer un acte de provocation créant l’amalgame entre terrorisme et islam ». C’est cette « instrumentalisation » que regrette le CFCM, a souligné Dalil Boubakeur.

    On a compris. Mais on savait déjà cela, et ce n’est pas du tout pour cela que la réunion avait été décidée : c’était en raison de la lettre de soutien de Sarkozy à Charlie Hebdo. Et certains responsables, très excités, évoquaient même une « démission en bloc » du bureau pour protester contre cette scandaleuse prise de position du parrain du CFCM.

    La question est posée à Boubakeur, qui répond : « Le bureau a considéré que la lettre ne pose pas de problème. » Sic. Et d’ajouter que le bureau a choisi « une démarche d’apaisement, de paix, qui ne vise pas à brider la liberté d’expression ».

    Le CFCM a-t-il reculé ? Non. Il a compris qu’il avait beaucoup plus à gagner en restant l’ami de Sarkozy qu’en s’opposant à lui.

  • Le torchon brûle

    Au premier jour d’audience du procès de Charlie Hebdo concernant les caricatures de Mahomet, est arrivée une lettre de Nicolas Sarkozy soutenant l’hebdomadaire d’extrême gauche, au nom de la liberté de la satire et du droit de « rire de tout » (ce n’est pourtant pas ce qu’on avait cru comprendre lors de ses démêlés conjugaux…). Or le procès a été intenté notamment par la Mosquée de Paris et son président Dalil Boubakeur, qui est aussi le président du CFCM, le machin musulman créé par Sarkozy. Boubakeur et les siens hurlent à la trahison, et ont convoqué une réunion exceptionnelle du CFCM ce soir, envisageant même une « démission en bloc » du bureau.

    La lettre de Sarkozy se terminait par son slogan de campagne : ensemble tout est possible.

    Et même le contraire…