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Politique française - Page 143

  • Parrainages : une nouvelle initiative de Jean-Louis Masson

    Le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson a déposé une proposition de loi visant à instaurer des sanctions pénales à l’encontre des personnes qui exerceraient des pressions ou des représailles sur les maires parrainant un candidat à l’élection présidentielle.

    Jean-Louis Masson (non inscrit, ex-UMP) mène un courageux combat (hélas solitaire) contre les dérives du système des parrainages. En 2002 il avait déposé une proposition de loi supprimant la publicité des parrainages et instaurant la possibilité de se présenter pour tout candidat ayant obtenu 5% des suffrages lors de l’élection précédente. En 2005, il avait déposé une proposition de loi destinée à renforcer le tri des candidats en doublant le nombre des parrainages, tout en permettant à ceux qui sont incontestablement représentatifs de se présenter sans autre barrage qu’un score minimal de leur parti aux législatives. (Celle-ci est contestable, car dans l’esprit de la Ve République ce ne sont pas les partis qui présentent des candidats.)

    En novembre dernier, Jean-Louis Masson avait écrit au Premier ministre une lettre soulignant que « des milliers de maires déplorent le détournement de la procédure des parrainages » par « les grands partis et le microcosme parisien » qui font croire à l’opinion publique que le parrainage est un soutien politique. Il faisait remarquer qu’en 2002 Daniel Gluckstein avait obtenu ses parrainages sans aucune difficulté, tandis que Jean-Marie Le Pen avait failli ne pas pouvoir se présenter, alors que celui-ci recueillit 36 fois plus de suffrages que celui-là. Constatant que de multiples pressions ou menaces avaient alors été exercées, il réaffirmait que le maintien du statu quo est inacceptable.

    Cette lettre n’eut aucune suite, comme les deux propositions de loi. Mais cela n’entame en rien la détermination de Jean-Louis Masson, qui à défaut de pouvoir faire discuter ses textes s’en sert pour faire connaître à l’opinion publique sa révolte devant ce système inique.

     Dans l’exposé des motifs de sa nouvelle proposition de loi, il reprend le début de sa lettre à Villepin, insistant sur les pressions et représailles exercées à l’encontre des maires. « Ces pratiques ont tendance à se reproduire et c’est inacceptable, ajoute-t-il, car c’est une atteinte intolérable à la liberté des élus. Il ne sert à rien que le vote soit secret pour empêcher les pressions sur les électeurs si dans le même temps, la publicité des parrainages permet des pressions pour empêcher certaines candidatures. »

    Après avoir rappelé que la solution la plus simple serait de supprimer la publicité des parrainages, mais que « les partis dominants au Parlement s’y refusent dans la mesure où ils en sont les premiers bénéficiaires », il rappelle aussi que des sanctions pénales sont prévues à l’encontre des personnes qui exercent des pressions sur les électeurs afin de dénaturer le suffrage universel. Par conséquent, « la moindre des choses serait qu’elles s’appliquent aussi à l’encontre de ceux qui, par des pressions ou des représailles, essayent d’influencer les parrainages aux élections présidentielles. Là aussi, c’est la sincérité du suffrage universel qui est en jeu. »

    S’inspirant des articles ad hoc du code électoral, Jean-Louis Masson propose donc que soient punis de deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 15.000 euros les auteurs de pressions ou de représailles, ainsi que leur non-inscription sur les listes électorales (donc leur inéligibilité) pendant cinq ans.

    Il faut faire connaître ce combat de Jean-Louis Masson, qui est exactement le même que celui de Jean-Marie Le Pen, mais qui a l’avantage pour l’opinion publique d’être totalement désintéressé puisque c’est celui d’un homme qui n’est pas lui-même candidat.

  • Le SM condamné, plus de cinq ans après

    Clément Schuller, ancien dirigeant du syndicat de la magistrature, a été condamné en appel à 800 euros d’amende pour diffamation de la police. Il s’agit de l’ignoble livre publié par le SM en octobre 2001, intitulé Vos papiers ! Que faire face à la police, dont la couverture représentait, selon la description des juges, « un personnage coiffé d’un képi, aux yeux verts et exorbités, au nez proche d’un groin de porc, bavant discrètement à la commissure des lèvres ». Le directeur de la maison d’édition et le dessinateur ont également été condamnés, respectivement à 1.000 euros et 500 euros d’amende. Les prévenus avaient été relaxés en première instance. Même si les peines sont légères, il s’est donc trouvé tout de même des magistrats pour ne pas cautionner les débordements anti-flics de leurs collègues du SM.

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen se félicite de cette condamnation, tout en regrettant qu’elle soit « légère et discrète », et surtout qu’elle « n’intervienne qu’en seconde instance, plus de cinq ans après les faits ». « Et il reste scandaleux, ajoute-t-il, qu’un tiers des magistrats français soient affiliés à un syndicat qui affiche des idées subversives et sape le travail de la police, et qui persiste et signe en engageant un pourvoi en cassation. »

  • Etrange affaire à Bordeaux

    Sud Ouest révèle que trois personnalités « proches de la mairie de Bordeaux » et une cartomancienne ont été placées en garde à vue dans le cadre d’une plainte pour abus de faiblesse et vols. Les trois personnalités sont François-Xavier Bordeaux, président de la caisse sociale de développement local et chargé de mission auprès du maire Alain Juppé, Martine Moulin-Boudard, adjointe au maire chargée du patrimoine, et Jean-François Lhérété, directeur des affaires culturelles. La cartomancienne est dite « proche des milieux politiques ». La plainte émanerait du tuteur d’une octogénaire placée sous curatelle renforcée, et porterait sur des faits présumés d’abus de faiblesse sur cette femme propriétaire de plusieurs immeubles de grande valeur, de biens mobiliers d’objets d’art. La police et la justice sont muettes. La mairie de Bordeaux a cru nécessaire quant à elle de publier un communiqué pour souligner que cette affaire « n’a rien à voir avec la gestion municipale »…

  • Le hochet de Taubira

    Christiane Taubira a renoncé la mort dans l’âme à être candidate à la présidentielle, le PS ayant promis trente circonscriptions au PRG. En récompense de son sacrifice, Christiane Taubira vient d’être nommée « déléguée à l’expression républicaine » (sic) pour la campagne de Ségolène Royal. Elle aura la lourde tâche d’expliquer que les prises de position de Marie-Bécassine sont ancrées dans les principes républicains…

  • Elle se prend pour de Gaulle ?

    Suite des gaffes de Marie-Bécassine. A l’issue d’un entretien à Paris avec André Boisclair, chef du Parti québécois, Ségolène Royal s’est entretenue avec des journalistes du Québec. « Quelles sont vos affinités avec la souveraineté du Québec ? » lui a-t-on demandé. « Elles sont conformes aux valeurs qui nous sont communes, c'est-à-dire la souveraineté et la liberté du Québec », a-t-elle répondu d'un ton assuré.

    Il s’agit d’un sujet très sensible. La position officielle de la France est « ni ingérence, ni indifférence ». La petite phrase de Marie-Ségolène a immédiatement fait la une de l’information au Canada, et le Premier ministre canadien Stephen Harper a publié un communiqué dénonçant l’ingérence de la candidate socialiste dans les affaires canadiennes. Le Premier ministre du Québec, quant à lui, a déclaré qu’il n’avait pas eu connaissance des propos de Mme Royal qui, a-t-il précisé, n’est jamais venue au Québec, et que c’était aux Québécois de décider de leur avenir.

    Après chacune de ses sorties désastreuses, Marie-Bécassine tente de se justifier. Cette fois, elle affirme qu’elle n’a fait preuve « ni d’ingérence ni d’indifférence », et que d’ailleurs elle n’a évoqué à aucun moment, avec André Boisclair, les réformes institutionnelles, mais que… « si ces réformes arrivent, je le répète, ces deux principes seront appliqués, de souveraineté et de liberté », deux principes qui « ne me paraissent absolument pas contestables ».

    Interrogée sur la célèbre exclamation de de Gaulle « Vive le Québec libre ! », elle a dit que c’était une « belle phrase » mais qu’elle ne le dirait pas de cette façon-là…

    Elle l’a dit autrement, en effet. Reste à savoir, du reste, ce qu’elle entend par souveraineté et liberté. En fait, les Canadiens ne devraient pas s’alarmer. La position canadienne officielle est que les Québécois « forment une nation au sein d’un Canada uni ». C’est la même « souveraineté et liberté » que Marie-Ségolène revendique pour la France : une nation au sein d’une Europe unie, régie par une Constitution fédérale.

  • Marie-Bécassine et les femmes assassinées

    Merci à Olivier qui m’a fait remarquer l’autre propos, celui-là parfaitement délirant, de Marie-Bécassine sur les femmes battues. On peut en voir la vidéo sur Vox Galliae. Voici le texte :

    «  Et quand dans un pays comme la France il y a ce chiffre épouvantable : une femme sur trois aujourd’hui est assassinée sous les coups de son conjoint, là, dans la France dans laquelle nous vivons, et que ce chiffre-là et que ces crimes-là ne sont même pas évoqués dans les médias, tellement ça fait partie de la quotidienneté, c’est un combat quand même majeur ! »

  • La mosquée de Genevilliers

    Plus de 400 personnes ont assisté samedi à la pose de la première pierre de la mosquée de Gennevilliers. Puis les « fidèles, élus et représentants des différents cultes » se sont retrouvés dans une salle pour assister à la signature du bail emphytéotique du terrain, d’une durée de 99 ans, offert par la municipalité pour un euro symbolique. Quelqu’un a-t-il vérifié que ce bail n’était pas seulement un détournement de la loi de 1905, mais en contradiction avec la loi ? (voir la note précédente sur Roubaix).

  • Echec à la municipalité islamophile de Roubaix

    Une belle victoire du Front national à Roubaix : le tribunal administratif de Lille a annulé la délibération du conseil municipal de Roubaix qui autorisait le maire à signer un bail emphytéotique avec une association musulmane en vue de la construction d’une mosquée.

    Le tribunal a constaté que le terrain qui devait être loué à l’association devait être acquis par la municipalité pour un montant de 127.696 euros, qu’une subvention devait être demandée pour couvrir 50% du coût, et que le solde serait financé par un emprunt. Or, remarque le tribunal, au regard du loyer : 1 euro par an pendant 99 ans, le montant du bail ne pourra évidemment pas couvrir le coût du terrain. Par conséquent ce bail « ne peut qu’être considéré comme une subvention directe, accordée pour favoriser l’exercice du culte musulman », ce qui est contraire à l’article 2 de la loi de 1905.

    Saisi par Stéphanie Rondeau, au nom des élus du groupe FN au conseil municipal, le tribunal a ainsi donné raison aux seuls élus qui s’opposaient au projet. Le groupe FN « se félicite de cette décision, véritable camouflet pour le maire et sa majorité UMPS qui avaient voté comme un seul homme cette délibération ».

    En effet les élus FN avaient été les seuls à s’opposer à ce projet. Et il est instructif de lire le compte-rendu de la réunion du conseil municipal consacré à ce sujet. C’est le groupe des Verts qui l’avait mis en ligne, si fier de montrer comment tous les groupes dits républicains étaient d’accord entre eux pour favoriser l’islam.

    Et c’est le groupe FN qui était le seul à défendre la loi de la République…

    Chacun des intervenants, à commencer par le communiste Duriez (délégué à l’interculturalité…) qui présentait le projet, soulignait qu’ils étaient en train de poser un « acte fondateur », à « haute portée symbolique ». Duriez était particulièrement lyrique, concluant ainsi son exposé : « Dans un pays laïque, où chacun a la liberté de croire ou de ne pas croire à ce qu’il veut, autour des valeurs universelles portées par toutes les religions monothéistes, rassemblons-nous, ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas, pour plus d’égalité et de fraternité ! »

    L’opposition de « droite » avait délégué pas moins de trois intervenants. Le plus enthousiaste, se réclamant de la démocratie chrétienne, non seulement voulait une (nouvelle) mosquée, mais se félicitait d’être en accord avec les communistes. Le deuxième critiquait le bail emphytéotique, non en ce qu’il contrevient à la laïcité, mais parce qu’il n’est pas assez avantageux pour les musulmans, laissant au locataire la charge des gros travaux ! Le troisième soulignait qu’il s’agit d’une « délibération fort importante, comme rarement notre conseil municipal en a eue sous les yeux ». Et de bavasser sur « l’origine commune des religions monothéistes », dont il ne sait manifestement rien, puisque cette expression ne veut strictement rien dire. Quant au chevènementiste, il étalait magnifiquement et longuement sa méconnaissance de la loi de 1905, tant en ce qui concerne l’Eglise catholique, qu’en ce qui concerne le projet de mosquée : « Il faut considérer la loi de 1905 comme un événement fondateur, tellement fondateur qu’aujourd’hui on peut la reprendre stricto sensu et l’appliquer à une situation à laquelle, sans aucun doute, le législateur de l’époque n’avait pas pensé. » Suivent une série d’exclamations sur les bienfaits de la loi de 1905, sur l’application de cette loi « dans ce qu’elle a de plus concret et de plus novateur »…

    Et vlan. Le tribunal administratif a rayé d’un trait de plume toutes ces envolées et toutes ces considérations. Le conseil municipal était dans l’illégalité. Il violait la loi de 1905. Bravo le groupe FN.

  • Sarkozy n’est pas un vrai candidat

    C’est lui-même qui l’a avoué, samedi sur France 5. On lui a demandé quelle serait sa réaction si Ségolène Royal et François Bayrou arrivaient en tête au premier tour (car bien sûr Le Pen n’existe pas). Il a répondu : « Je me dis : il faut vraiment que tu fasses un autre métier, mon vieux. »

    Ainsi, au premier échec, il abandonne. Ce n’est pas une réaction d’homme politique. Et c’est la preuve qu’il n’a aucune conviction. Car lorsqu’on veut faire partager ses convictions, on ne se laisse pas abattre par un échec électoral et l’on ne change pas de « métier ». Bien au contraire, on redouble de pugnacité.

    C’est seulement une ambition déçue qui peut faire changer de « métier ». Une ambition dépourvue de tout contenu.

  • Un fromage pour Redeker

    Robert Redeker, qui « vit caché depuis quatre mois » et ne pourrait plus enseigner qu’au péril de sa vie (sic et resic), va devenir « chercheur au CNRS ». C’est Gilles de Robien qui lui a proposé ce fromage. Après les multiples attaques de Redeker contre le ministre, accusé de ne pas l’avoir soutenu, de ne pas l’avoir contacté, de ne pas l’avoir protégé, etc. (il en remettait encore une couche il y a quelques jours), on peut dire que Robien n’est pas rancunier…