Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique française - Page 142

  • Matériel électoral écologique obligatoire…

    Ça leur a pris comme une envie de pisser. Hier, tout à coup, le gouvernement a décidé que les candidats aux élections ne seraient remboursés de leurs dépenses que si leur matériel électoral est « écologique ». Sans même prendre en considération que les campagnes présidentielle et législatives ont commencé depuis des mois, et qu’il s’agit donc d’une mesure rétroactive.

     

    LA MODE CONTRE LA DEMOCRATIE

    Communiqué de Bruno Gollnisch, délégué général du Front national, directeur de la campagne législative

     Le gouvernement vient d’ajouter une contrainte bureaucratique supplémentaire à toutes celles qui entravent déjà les candidatures aux élections, de quelque nature qu’elles soient : l’obligation d’utiliser un papier répondant à certaines normes prétendues écologiques pour avoir droit au remboursement du matériel électoral officiel, circulaires, affiches et bulletins de vote.
    Une telle décision est prise sous l’influence d’une mode intellectuelle. Rien n’indique en effet que le papier recyclé, qui requiert des traitements chimiques lourds, soit plus respectueux de l’environnement. Mais surtout cela démontre l’arrogance d’un pouvoir politique totalement méprisant à l'égard des réalités du terrain et des conditions concrètes dans lesquelles se préparent des élections, tant pour les candidats que pour les imprimeurs. Les citoyens ne sont pas censés prévoir, et encore moins anticiper, toutes les lubies qui peuvent passer par la tête de leurs dirigeants.
    Le Ministère de l’Intérieur semble être le seul organisme politique en France à ignorer que la campagne présidentielle a commencé, aux termes de la loi, depuis le mois d’avril 2006 et la législative depuis juin 2006. Compte tenu du volume prévisible de documents à éditer, les imprimeurs ont depuis longtemps faire leurs commandes de papier. Plus de mille tonnes pour le seul Front National. En faisant paraître son décret en janvier 2007, le gouvernement prend de fait une décision rétroactive, donc illégale.

  • Outre-mer : deux nouveaux députés

    Dans le cadre de deux vastes projets de loi sur l’Outre-mer, les députés ont validé hier la création de deux nouvelles Collectivités d’Outre-mer (COM) : les îles de Saint-Martin (35.000 habitants) et de Saint-Bathélémy (7.000 habitants), qui seront désormais administrativement indépendantes du département de la Guadeloupe. Ces deux îles, qui étaient représentées à l’Assemblée nationale par le député de la 4e circonscription de la Guadeloupe , auront chacune un député (après 2007).

    En ce qui concerne la Polynésie , les députés ont voté la suppression de la prime majoritaire de 33% des sièges pour le parti arrivé en tête aux élections. Cette prime avait été réclamée et obtenue en 2004  par Gaston Flosse pour asseoir son pouvoir. Sa suppression était demandée par Gaston Flosse, la prime ayant permis aux indépendantistes, quelques semaines plus tard, de prendre le pouvoir…

    On notera qu’il y avait une trentaine de députés en séance. Sur 577.

  • Jean-François Deniau

    On reconnaîtra à Jean-François Deniau un vrai courage physique. Pour le reste, on pourra saluer en lui un « grand européen », comme le fait le ministre des Affaires étrangères, ce qui est une manière de dire qu’il ne fut pas un grand Français. Et l’on rappellera son sectarisme antidémocratique : en 1998, il démissionna de l’UDF pour protester contre l’élection.de cinq présidents UDF de conseils régionaux, obtenue grâce à des accords conclus avec le Front national.

  • La FCPE pratique l’exclusion

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    La FCPE envoie aux candidats à la présidentielle une série de questions sur l’école, appuyées sur ses propositions pour une école « laïque, équitable, démocratique et plus juste ».

    Mais elle n’envoie pas le questionnaire à Jean-Marie Le Pen, et, précise-t-elle, c’est une « décision politique ».

    En édictant une telle exclusion, inéquitable, antidémocratique et injuste, cette fédération de parents d’élèves pratique le contraire de ce qu’elle prône.

    Et elle souligne qu’elle prend des « décisions politiques », bafouant ainsi de façon flagrante le principe de laïcité.

  • L’UDF s’effiloche

    Le député UDF Christian Blanc apporte son soutien à Nicolas Sarkozy. C’est d’autant plus notable que l’ancien patron de la RATP avait été élu en 2002 contre un candidat UMP, dans une partielle qui avait eu un retentissement national : Alain Juppé s’était impliqué personnellement, et le petit parti de François Bayrou avait mis en échec la formidable machine UMP…

    Avant Christian Blanc, deux autres personnalités UDF, le député Pierre-Christophe Baguet, et le sénateur UDF Gisèle Gauthier, se sont également prononcées pour Sarkozy.

    D’autre part, Pierre-Christophe Baguet est le secrétaire du « cercle démocrate, républicain et social » que des élus UDF viennent de constituer pour défendre les « valeurs humanistes, sociales et républicaines » dans les prochains scrutins (on se croirait dans une loge maçonnique de la IIIe République …). « Les membres du CRDS examineront les projets des candidats déclarés à l’élection présidentielle avant d’arrêter leur choix définitif », annoncent-ils. Ce qui est ouvertement une motion de défiance à l’égard de Bayrou, comme l’est déjà la nomination au poste de secrétaire de celui qui a fait scandale, et qui a été exclu du groupe UDF à l’Assemblée nationale (mais il est toujours président du groupe UDF au conseil général des Hauts-de-Seine, que préside Sarkozy…).

    Le CRDS est en quelque sorte la reconstitution du parti social démocrate, qui s’était fondu dans l’UDF. Il est présidé par Francis Decourrière, élu du Valenciennois et ancien député européen. Ses vice-présidents sont André Santini, le célèbre maire d’Issy-les-Moulineaux, et le sénateur du Nord Valérie Létard, tous deux anciens vice-présidents de l’UDF. Son trésorier est le maire de Meudon, Hervé Marseille.

    Il ne s‘agit donc plus seulement de frondes individuelles de rares parlementaires qui pensent « avant tout à leur réélection », comme dit Hervé Morin, mais d’un mouvement qui s’organise…

  • Bécassine et la mondialisation

    Devant des ouvrières du textile dont l’usine se délocalise en Chine, Marie-Ségolène a livré sa solution : qu'une loi interdise aux entreprises de déménager une marque en détruisant l'outil de production en France, et elle a ajouté : « Cela fera réfléchir à deux fois les patrons. » Na ! Si Marie-Ségolène réfléchissait, elle laisserait ce genre de démagogie de cour de récréation gauchiste à ses concurrents trotskistes, et comprendrait peut-être qu’une interdiction ne peut pas être la riposte appropriée aux méfaits du mondialisme.

  • Le Pen et l’abbé Pierre

    Jean-Marie Le Pen, s'est dit mercredi sur France 24 « choqué par l'exploitation éhontée du cadavre de l'abbé Pierre par le monde politique », indiquant qu'il ne « s'associait pas à ce genre de démonstration ». Les dirigeants politiques viennent rendre hommage à l'abbé Pierre « pour se montrer », et « montrer le cœur qu'ils portent en bandoulière en toute circonstance », a-t-il ajouté.

    Invité à donner son opinion sur le personnage, Jean-Marie Le Pen a estimé qu'il avait « apporté une notion affective dans la vie politique », et qu'il avait « aidé les siens, ce qui n'était quand même pas très étonnant de la part d'un prêtre catholique ».

    « Il arrive que les hommes de Dieu soient injustes quelquefois », a-t-il également déclaré, alors qu'on lui rappelait que l'abbé Pierre l'avait comparé à Mussolini.

    Il y a un autre propos célèbre de l’abbé Pierre à propos de Le Pen : « Je lui ai dit deux fois : Ta gueule !, et je le répéterai indéfiniment, tant que j’aurai un souffle de vie. » On ne sait pas s’il l’a effectivement répété à son dernier souffle.

  • Une nouvelle tête au CSA

    Michel Boyon a été nommé par le président de la République président du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Ami de trente ans de Jean-Pierre Raffarin dont il a été le directeur de cabinet à Matignon, il avait été auparavant directeur de cabinet de François Léotard ministre de la Culture, et PDG de Radio France (1995-98). Conseiller d’Etat, il a été aussi président du conseil de lutte contre le dopage. En 2005, au changement de gouvernement, il a été recasé à Réseau ferré de France… En un méchant raccourci, on peut donc dire que c’est le patron des infrastructures ferroviaires qui prend la tête du CSA. Il est vrai que dans l’audiovisuel on consomme beaucoup de rails, mais pas du même métal…

    Il aura notamment pour tâche, comme son prédécesseur Dominique Baudis, de gémir sur les stations de radio et les chaînes de télévision qui ne respectent pas l’équité politique…

    Deux nouveaux membres du CSA ont été également nommés : le présentateur Rachid Arhab, par le président de l’Assemblée nationale, et le conseiller d’Etat Alain Méar par le président du Sénat (dont il est l’ancien directeur de cabinet).

  • Bayrou et le troisième homme

    Les médias tentent de faire de François Bayrou le troisième homme de la présidentielle. Un sondage bidon de l’IFOP l’a même confirmé, mais aucun autre sondage n’est allé dans ce sens depuis lors.

    Néanmoins Bayrou y croit. Et il observe que le troisième homme de janvier, en 1995, était Jacques Chirac, et qu’il fut élu.

    Il oublie d’ajouter que le troisième homme de janvier, en 2002, était Jean-Pierre Chevènement. Et il fut sixième… Tandis que Bayrou, à qui on refusait alors ce titre, fut quatrième.

    Et bla bla bla.

    P.S. Bayrou avait sans doute connaissance d'un sondage BVA à paraître où il est aussi le troisième homme. Mais en même temps a paru un sondage contraire d'Ipsos. Cela dit, il est vraisemblable que Bayrou profite en ce moment des déboires de Marie-Ségolène.

  • Une semaine de plus pour les parrainages

    Comme cela avait été annoncé le 19 janvier par une « source gouvernementale » anonyme, les candidats à la présidentielle auront une semaine de plus que prévu pour la quête des parrainages effectifs. Un communiqué de Matignon fait savoir que le décret de convocation des électeurs sera publié le 22 février, et rappelle que cette publication déclenche l’envoi des formulaires de parrainage aux élus. La date du 1er mars avait été initialement retenue.

    Si cette mesure éloigne de quelques millimètres le couteau sous la gorge des candidats qui ont du mal à trouver des parrainages, notamment Jean-Marie Le Pen, ce n’est évidemment en rien un début de commencement de la nécessaire réforme de ce système inique qui permet à l’UMPS de tout bloquer.