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Politique française - Page 136

  • Sarkozy et la banlieue

    La porte-parole beur de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, a assuré lors d’un point de presse que le ministre-candidat « retournera » dans la banlieue. Mais on ne sait pas quand… Elle a affirmé que contrairement à ce que certains avaient avancé, il n’était pas prévu que Sarkozy aille hier à Nanterre. C’est elle qui devait y aller, ce qu’elle a fait. Pourtant, le président de l’association « Zy va » avait indiqué que Sarkozy avait « annulé son déplacement au dernier moment »…

    On attendait aussi Sarkozy samedi dernier sur la dalle d’Argenteuil. Il avait été « invité » par  l’association « Bleu Blanc Rouge », pour un débat public. Mais « la journée a été reportée, faute de préparation et de locaux disponibles », selon un membre de l’association. Il est vrai que la police venait de découvrir dans une tour de cette « dalle » huit cocktails Molotov. Dans la soirée, une voiture fut incendiée et une école touchée par un engin incendiaire…

    Les jeunes socialistes avaient saisi l’occasion pour s’étonner du fait que l’association « Bleu Blanc Rouge » bénéficie de locaux flambant neuf, qu’elle est subventionnée à hauteur de 40.000 euros par la préfecture, alors qu’une telle association reçoit habituellement 200 euros… Le MJS voyait là une « manipulation sarkoziste ».

    Le président de « BBR » se dit outré par ces « allégations calomnieuses ». Mais il confirme que « Sarkozy nous a ouvert son carnet d’adresses et son ministère » et a entendu ses propositions place Beauvau, et aussi que l’association bénéficie bien de 40.000 euros de subvention, la moitié étant une « aide au démarrage de l’association accordée par la politique de la ville », l’autre moitié finançant le salaire du « coach ».

  • Sondages idiots

    De plus en plus souvent sont publiés des sondages dont on se demande quel peut bien être leur intérêt.

    En voici un sur les « cyber-citoyens », réalisé par l’IFOP. C’est nous dit-on la première étude « sur les pratiques politiques des internautes ».

    On apprend que 46% des sondés ont au moins une activité politique sur la toile, que 40% y recherchent régulièrement des informations politiques, et que 10% visitent des blogs politiques.

    Bon. Mais ce que l’on met surtout en avant, c’est que, si la politique semble beaucoup intéresser les internautes, 46% d’entre eux sont mécontents du déroulement actuel de la campagne, contre 27% de satisfaits.

    Pourquoi sont-ils mécontents de la campagne ? C’est évidemment cela qu’il est intéressant de savoir.

    Mais on ne leur a pas posé la question…

  • Le troisième homme

    Interrogé sur Canal Plus sur la percée de François Bayrou dans les sondages, François Hollande a répondu : « Le seul troisième homme possible, on le connaît, c’est Le Pen. François Bayrou ne peut pas être au niveau de Jean-Marie Le Pen. Arrêtez de créer d’autres effets. »

  • Euthanasie : Sarkozy a relancé le processus

    Jean Leonetti, président de la mission parlementaire sur la « fin de vie » et auteur principal de la loi sur la question, se félicite des propos de Sarkozy sur les souffrances qu’il faut abréger, et juge « plus que jamais essentiel que les moyens nécessaires à l’application de la loi sur la fin de vie puissent rapidement être mis en place ». Notons que l’AFP qualifie cette loi de « relative au droit des malades à mourir dans la dignité », ce qui est le nom « correct » que les lobbies donnent à l’euthanasie.

  • Grande audience

    L’émission « J’ai une question à vous poser » avec Jean-Marie Le Pen a réuni 6,4 millions de téléspectateurs. C’est la troisième meilleure audience de TF1 pour une émission politique depuis 15 ans, toutes chaînes confondues, derrière l’émission de la semaine précédente avec Nicolas Sarkozy (qui avait fait un énorme battage auprès des militants) et l’émission sur le référendum de 2005 avec Jacques Chirac.

  • Le CRAN pète les plombs

    Le prétendu « conseil représentatif des associations noires » (CRAN) « condamne » la « tentative de récupération politicienne » des Noirs de France par Jean-Marie Le Pen. Parce que Le Pen a fait l’éloge de la poésie d’Aimé Césaire dans l’émission Chez FOG.

    Ainsi Le Pen n’aurait-il pas le droit de dire qu’il apprécie la poésie de Césaire, au motif que Césaire est noir…

    Le CRAN est réellement une organisation raciste.

    Pour l’énerver un peu plus, on lui rappellera que Jean-Marie Le Pen avait été la première personnalité politique française à rendre hommage à Léopold Sédar Senghor, le chantre de la négritude, le jour de sa mort.

  • Le Pen sur TF1

    Jean-Marie Le Pen a passé avec un particulier brio l’épreuve du feu des questions de l’émission de TF1 J’ai une question à vous poser. Il convient de remarquer qu’une fois de plus le candidat national a été traité comme une personnalité politique respectable, et non comme un épouvantail à détruire. Les temps ont vraiment changé.

    Alors qu’une telle émission risque l’éparpillement des sujets, et de sujets qui souvent n’ont en réalité que peu à voir avec l’élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen a réussi (avec l’aide de Patrick Poivre d’Arvor qui sériait les questions) à structurer la soirée autour de points forts de sa doctrine politique.

    Après avoir tordu le cou aux accusations récurrentes de racisme (c’est la première fois qu’il pouvait s’exprimer aussi longuement et complètement sur la question), il a pu traiter en profondeur du problème de l’immigration et des conséquences concrètes d’une immigration qui ne cesse de déferler. Et il a averti solennellement nos compatriotes du danger réel de submersion, appelant à considérer ce qui se passe au Sri Lanka et au Kosovo, deux territoires où les immigrés sont devenus majoritaires et ont fini par réclamer le pouvoir.

    Rappelant fortement la nécessité de la préférence nationale, que la plupart des autres pays du monde appliquent alors qu’elle est chez nous interdite, il en a également parlé à propos de l’Europe. Il a montré que l’Union européenne n’avait pas tenu ses promesses, qu’elle avait aboli les frontières intérieures sans garder les frontières extérieures (tant pour l’immigration que pour le commerce), et qu’il fallait s’orienter vers une Europe des nations. L’erreur, a-t-il souligné, a été de vouloir construire des Etats-Unis d’Europe sur le modèle des Etats-Unis d’Amérique, alors que les vieilles nations d’Europe ne sont pas solubles dans un tel ensemble. Et il a rappelé qu’il était le candidat du non à la Constitution européenne, en phase avec le peuple français, quand ses principaux adversaires étaient tous (et sont toujours) des partisans du oui.

    Au même moment, à Strasbourg, François Bayrou tenait un grand discours européiste, soulignant d’emblée qu’il voulait « parler d’Europe, dans cette campagne électorale où personne n’en parle »… Or Jean-Marie Le Pen parle de l’Europe chaque fois qu’il en a l’occasion. Mais quand on ne tient pas le discours qu’attend Bayrou, c’est comme si on n’en parlait pas, sans doute…

    Après Jean-Marie Le Pen qui a pu s’exprimer pendant une heure, Marie-George Buffet, Philippe de Villiers et Olivier Besancenot se partageaient la deuxième heure. On aura pu remarquer qu’il n’y eut aucune attaque personnelle d’un candidat contre un autre, à une exception près : Philippe de Villiers commença bille en tête par une de ces charges qui étaient réservées naguère aux professionnels de la haine anti-Le Pen. C’était plus pitoyable que révoltant.

  • Pacte d’honneur

    Le « projet » de Marie-Ségolène est « plus qu’un programme », c’est un « pacte d’honneur ».

    Cette expression est essentiellement usitée dans les pays arabes. On a connu des pactes d ‘honneur au Maroc, en Algérie, en Irak, en Egypte, au Liban. Ce sont de vrais pactes, réellement signés par des personnes qui généralement sont des représentants de communautés particulières, qui s’engagent à résoudre leurs conflits par la négociation et non par les armes.

    Cela n’a rien à voir avec ce que propose Marie-Ségolène.

    En fait, elle a repris cette expression de son adversaire préféré Jean-Pierre Raffarin, l’homme qui lui a livré la région Poitou-Charentes sur un plateau avec sa réforme électorale.

    Jean-Pierre Raffarin a en effet plusieurs fois utilisé l’expression insolite de « pacte d’honneur » depuis le début de la campagne, justifiant son attitude en disant qu’il « respecte le pacte d’honneur qui le lie au président de la République ». Marie-Ségolène a trouvé cela très joli, et elle nous le ressert.

    De façon totalement hors sujet.

  • Pacte

    Ségolène Royal a présenté hier son « pacte présidentiel », car son projet, a-t-elle insisté, est « plus qu’un programme : un pacte d’honneur, un contrat présidentiel ».

    De son côté, Nicolas Sarkozy rappelait à la Mutualité qu’il veut bâtir « un nouveau pacte républicain fondé sur la confiance et le respect ».

    Tous deux ont déjà signé le « pacte écologique » de l’animateur télé et marchand de savon liquide.

    Diable. Comme voilà bien des pactes…

    Naguère les candidats faisaient des promesses. Mais à la longue chacun a dû se rendre compte que ces promesses n’étaient jamais tenues. Les candidats ne font donc plus de promesses. Ils s’engagent par un pacte. C’est la même chose mais en plus solennel. Avec le même résultat.

    Il s’agit d’un nouveau progrès de la décadence et de la démagogie. Le mot pacte, qui est très fort, est ici une dérision. Le pacte est une convention signé par deux parties qui s’engagent par leur signature à le respecter. Il n’y a pas de « pacte » entre un candidat et le peuple français, car le peuple français ne peut s’engager à rien en la matière. A moins d’en revenir au célèbre aphorisme de Pasqua : « Les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites. »

    Ou alors on prend le mot pacte dans un sens très général, dans le sens qu’il avait autrefois : il y avait une sorte de pacte entre le roi et ses sujets. Par lequel le roi s’engageait à défendre ses sujets, et ceux-ci s’engageaient à être loyaux envers le roi.

    Il y a quelque chose de cela dans l’invocation du « pacte », tant de la part de Ségolène… Royal, que de Nicolas Sarkozy. Un appel subliminal au vieux fond de l’histoire, aux plus anciennes légitimités.

    Et cela, c’est de la parodie. Ni l’un ni l’autre n’est prêt à respecter un pacte de cette nature. L’un et l’autre expriment même ouvertement le contraire. Car l’un et l’autre sont euromondialistes, ils livrent le peuple français à la dictature de Bruxelles qui est elle-même le jouet du mondialisme. L’un et l’autre sont intarissables sur les mesures qu’ils prendront pour telle ou telle catégorie de citoyens, mais ils sont  muets sur le rôle de la France dans le monde, sur l’avenir de la France, sauf pour débiter des banalités qui ne sont qu’une extension de leur baratin à usage intérieur.

     Le pacte est le nouveau nom du mensonge politique, de droite comme de gauche.

  • Sarkozy et la culture de mort

    Dans son grand discours de la Porte de Versailles, Nicolas Sarkozy avait chanté un vibrant couplet en l’honneur de Simone Veil qui incarnait la France lorsqu’elle fit voter sa loi  sur l’avortement. Dans son discours d’hier il a chanté un vibrant couplet en faveur de l’euthanasie. « Il y a des limites à la souffrance qu’on impose à un être humain… je veux simplement qu’on aborde ces questions en partant moins des principes et plus de la souffrance… On ne peut pas rester les bras ballants face à la souffrance d’un de nos compatriotes qui appelle à ce que ça se termine, tout simplement parce qu’il n’en peut plus. » Le propos, qui reprend la propagande la plus basique, battue en brèche par nombre de spécialistes, est d’autant plus choquant que c’était hier la Journée mondiale du malade, instituée par Jean-Paul II. Benoît XVI venait de déclarer : « Il est nécessaire de soutenir le développement de soins palliatifs pour offrir aux malades incurables l’assistance complète, le soutien humain et l’accompagnement spirituel dont ils ont tant besoin. »