Il paraît qu’à partir de 16 heures, 34 minutes et 7 secondes, aujourd’hui, « les femmes » travaillent bénévolement jusqu’à la fin de l’année, puisqu’elles sont payées 15,1% de moins que « les hommes ». Elles sont donc appelées, par un « collectif Les Glorieuses », à quitter leur travail à cette heure-là, pour protester contre cette injustice.
Les médias rapportent cela sans ciller, et BFM fait un micro-trottoir où une jeune femme, en compagnie d’un homme, s’exclame qu’elle n’accepterait jamais un travail où à poste égal elle serait payée « moins que monsieur ».
Il n’y a personne pour expliquer à cette dinde que cela ne risque pas de lui arriver et qu’elle est victime de la propagande « féministe » complaisamment colportée par les médias. Au contraire, la voilà propulsée porte-parole de la révolte contre l’injustice…
Cela ne risque pas de lui arriver, parce ce que c’est évidemment interdit, et que toute entreprise qui s’y risquerait serait sanctionnée : ce n’est pas pour rien qu’il y a des syndicats et des prud’hommes.
L’écart de salaire, en moyenne, est dû simplement au fait qu’il y a beaucoup plus de femmes que d’hommes qui ont un bas salaire. On peut éventuellement le déplorer, mais ça n’a rien à voir avec une inégalité salariale selon le sexe pour un même poste. Il n’est pas interdit d’autre part de se demander s’il n’y a pas des raisons objectives à cet état de fait (par exemple que de nombreuses femmes travaillent à temps partiel pour un salaire d’appoint pour la famille, qui peut difficilement être un poste de cadre dirigeant…).