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Liturgie - Page 79

  • Saint Charles Borromée

    La prière suivante se trouve au milieu de l’allocution d’ouverture du quatrième synode organisé à Milan par saint Charles Borromée en application du concile de Trente.

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    Ce « portrait de S. Charles Borromée » a été retrouvé avec une lettre de condoléances envoyée par le saint à Don Garcia de Toledo Osorio, marquis de Villafranca, à l’occasion de la mort de sa femme (1563), dans une collection de 81 autographes réunis par Eduardo Fernández San Román et légués en 1888 à l’Académie royale d’histoire de Madrid.

  • Férie

    On devrait aujourd’hui célébrer saint Charles Borromée, mort un 3 novembre. Je suppose que sa fête a été décalée au lendemain parce que lorsque le 3 novembre est un lundi c’est ce jour qu’on commémore les fidèles défunts. Parmi les saints du martyrologe du 3 novembre il y a saint Malachie d’Armagh, évêque de Connor, fondateur de l’abbaye cistercienne de Mellifont, mort à Clairvaux dans les bras de son ami saint Bernard. Voici la préface de saint Bernard à son livre sur la vie de saint Malachie.

    Il a toujours été d'une grande utilité d'écrire les vies des saints illustres pour qu'elles servent de miroir est d'exemple aux autres hommes et qu'elles soient comme l'assaisonnement de leur vie sur la terre. Par le moyen de ces histoires, ils semblent en quelque sorte vivre encore au milieu de nous, même après que la mort les a moissonnés, et ramènent dans les sentiers de la véritable vie beaucoup de ceux qui sont de véritables morts quoique vivants en apparence. Mais la rareté des saints rend ce travail plus nécessaire de nos jours que jamais, car nous vivons dans un temps stérile en hommes. La disette en est telle de nos jours que je ne doute pas que c'est de notre siècle qu'il a été dit : « L'iniquité des hommes sera arrivée alors au comble et la charité de beaucoup sera refroidie (Matth., XXIV, 12). » Je crois même que nous touchons à l'époque dont il est dit : « La disette — d'hommes — marchera devant sa face (Job., XLI, 13). » Si je ne me trompe, c'est de l'Antechrist qu'il est parlé ici et que la pénurie et la disette de tout bien doit précéder et accompagner. Mais qu'elle annonce que ce temps est venu ou seulement qu'il ne peut tarder à paraître, toujours est-il qu'il y a pénurie, disette évidente. Sans parler de la foule, de la vile multitude des enfants du siècle, jetons les yeux sur les colonnes mêmes de l'Église. Montrez-moi donc parmi ceux qu'on peut regarder comme destinés à éclairer les nations un seul homme qui ne soit pas plutôt, dans le lieu élevé où il est placé, une mèche fumeuse qu'une lampe qui éclaire. Or « si votre lumière n'est que ténèbres, que sera-ce des ténèbres mêmes (Matth. VI, 23) ? » A moins peut-être, mais je ne puis le croire, que vous ne trouviez que ceux qui n'estiment la piété qu'à ses avantages et ne recherchent que leur intérêt personnel plutôt que celui du Seigneur dans son propre héritage, répandent en effet de la lumière. Mais, que dis-je, ne recherchent que leur intérêt personnel ? Je tiendrais presque pour un homme irréprochable, pour un saint, celui qui se contenterait de ne rechercher que ses intérêts et de ne retenir que ce qui lui appartient s'il gardait son cœur et ses mains purs du bien d'autrui ; mais je lui rappellerais qu'il est en cela juste aussi saint qu'on demande à un païen de l'être. Est-ce qu'il n'est pas recommandé aux soldats de se contenter de leur paie (Luc III, 14), s'ils veulent être sauvés ? Comment donc trouver que c'est beaucoup demander à un docteur de l'Eglise que de lui demander de n'être pas plus exigeant qu'un soldat, et comme le Prophète le disait aux prêtres du Seigneur, mais d'un ton de reproche, « que le prêtre égale au moins l'homme du peuple (Isa., XXIV, 2). » O honte ! Est-il permis de réputer au premier rang des hommes qui, déchus de ce rang élevé, sont tombés si bas que c'est à peine s'ils ne sont point au fond même de l'abîme ? Et pourtant ceux qui se sont arrêtés au dernier degré sont bien rares dans le clergé même. Qui me donnera un clerc content du nécessaire et n'ayant que du mépris pour le superflu ? Et cependant c'est la règle que les apôtres ont laissée à leurs successeurs, en leur disant : « Si nous avons le vivre et le couvert, sachons nous en contenter (I Tim. VI, 8). » Où trouve-t-on cela maintenant ? Dans les livres, mais non point dans les hommes. Or, en parlant du juste, le Psalmiste a dit : « C'est dans leur cœur qu'est la loi de Dieu (Psalm. XXXVI, 31) », non pas dans ses livres. Encore le Psalmiste ne parle-t-il point là de celui qui est arrivé à la perfection ; pour celui-ci il faudrait qu'il fût prêt à se passer même du nécessaire. Aussi n'en faut-il point parler. Plût au Ciel seulement qu'on sût mettre une borne au superflu, et que nos désirs ne s'étendissent point à l'infini. Mais quoi, peut-être cela du moins n'est-il pas impossible à trouver ; si ce n'est point impossible c'est au moins fort difficile. Mais que fais-je ? Je me demandais où on pourrait trouver un homme parfait, capable d'en sauver plusieurs autres avec lui, et voilà que c'est à peine si, en cherchant bien, nous en trouvons qui se sauvent au moins eux-mêmes. On tient pour très-bon aujourd'hui quiconque n'est pas trop mauvais. Mais puisqu'il n'y a plus de saints sur la terre, il me semble que je n'ai rien de mieux à faire que de rappeler parmi nous quelqu'un des saints personnages qui nous ont été enlevés, un Malachie, cet évêque, cet homme vraiment saint, qui a brillé de nos jours de l'éclat d'une sagesse et d'une vertu singulières. C'était bien la lampe qui brûle et qui éclaire ; mais si on ne peut dire qu'elle est éteinte maintenant, du moins elle nous a été enlevée, Qui donc pourrait trouver mauvais que je la fisse de nouveau briller à nos yeux ? Mais que dis-je, il n'est pas de reconnaissance que ne me doivent les hommes d'à présent et que ne me devront plus tard les générations à venir, si je fais revivre sous ma plume celui que le trépas a frappé, si je rends au monde un homme dont le monde n'était pas digne, si je conserve aux souvenirs des mortels un des leurs, dont la mémoire sera bénie de tous ceux qui daigneront lire ces lignes, si enfin, à ma voix amie tirant un ami de son lourd sommeil, on entend sur notre terre la voix de la tourterelle prononcer ces paroles : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des siècles (Matth., XXVIII, 20) » ? D'ailleurs comme il repose au milieu de nous, c'est à nous plus particulièrement qu'il convient d'entreprendre cette œuvre. Et puis ce saint homme ne m'honorait-il point d'une amitié toute particulière ? Je crois même que personne ne l'emportait sur moi dans son cœur. J'ai déjà recueilli les fruits de cette grande et sainte affection, elle n'a point été stérile pour moi. Il était à l'extrémité ou plutôt il était à l'entrée de sa nouvelle carrière, selon cette expression du Sage : « Quand l'homme est arrivé à la fin, il trouvera qu'il débute à peine (Eccli. XVIII, 6) », j'accourus auprès de lui pour recevoir sa bénédiction avant qu'il mourût. Et lui, qui avait déjà perdu l'usage de tous ses membres, recouvra toute sa force pour me bénir, et levant ses saintes mains sur ma tête, il me bénit en effet et sa bénédiction est l'héritage qu'il m'a laissé ; comment donc pourrai-je aujourd'hui ne plus parler de lui ? Enfin après toutes ces raisons, cher abbé Congan, mon frère vénéré et mon doux ami, vous venez d'Irlande avec toute l'assemblée des saints qui est sous votre direction, ainsi que vous me l'écrivez, m'enjoindre de vous parler de lui. Je le fais d'autant plus volontiers que ce que vous me demandez est moins un panégyrique qu'un simple récit de sa vie. Je mettrai tous mes soins à le faire simple et lumineux, propre à nourrir la piété sans fatiguer trop les tièdes. Vous pouvez bien croire que la vérité n'a rien à craindre de ma part dans cette histoire, d'autant plus que vous ne me demandez point de vous raconter autre chose que ce que vous connaissez parfaitement vous-même.

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    Eglise Saint-Malachie de Kinkora, Île du Prince Edward, Canada.

  • Commémoraison des fidèles défunts

    Subvenite, Sancti Dei, occurrite, Angeli Domini, suscipientes animam ejus, offerentes eam in conspectu Altissimi.
    . Suscipiat te Christus, qui vocavit te, et in sinum Abrahae Angeli deducant te.
    Suscipientes animam ejus, offerentes eam in conspectu Altissimi.
    .  Requiem aeternam dona ei, Domine : et lux perpetua luceat ei.
    Offerentes eam in conspectu Altissimi.

    Venez, saints de Dieu, Accourez, anges du Seigneur, prenez son âme et présentez-la devant la face du très-haut.

    V/. Que le Christ qui t’a appelé te reçoive, et que les anges te conduisent dans le sein d’Abraham.

    V/. Donne-lui, Seigneur, le repos éternel, et que la lumière perpétuelle l’illumine.

    (L'album complet de la liturgie des défunts par les moines de Fontgombault est ici.)

  • Toussaint

    Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre Sanctórum ómnium, de quorum solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei.

    Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.

    Début de l’homélie de Guerric d’Igny pour la Toussaint.

    « Bienheureux les pauvres d'esprit (Matth. V, 3). » Je reconnais ce signe noble et éclatant que le Fils de Dieu, avant de naître dans la chair, donnait à l'avance, en se rendant témoignage, afin de se faire reconnaître:  plus tard, lorsqu'il fut né, mais non encore connu, il enseigna que c'était là la marque qui lui convenait : « L'Esprit du Seigneur est sur moi, il m'a envoyé prêcher l'Évangile aux pauvres (Isa. LXI, 1). » Voici que les pauvres entendent la bonne nouvelle, voici qu'on publie aux pauvres l'Évangile du royaume : « Heureux, » s'écrie Jésus, « les pauvres d'esprit, parce que le royaume des cieux est à eux. » Joyeux début de l'alliance nouvelle, exorde plein de joie et d'une grâce inconnue jusqu'alors, il excite l'homme à écouter, quelque infidèle et quelque paresseux qu'il soit, mais surtout il le provoque à l'action, puisque la béatitude est promise aux malheureux, et le royaume des cieux à ceux qui sont pauvres et exilés. Oui, commencement agréable et favorable de la loi nouvelle, lorsqu'à son principe, le législateur accorde tant de bénédictions, pour que les hommes marchent de vertu en vertu, c'est-à-dire s'élèvent par ces huit degrés que l'Évangile a établis dans notre cœur, selon l'exemplaire et l'image des réalités célestes qui furent montrées à Ézéchiel aussi sur la montagne des visions de Dieu. Ces huit vertus sont manifestement une ascension des cœurs et un progrès de mérites, distribués par ordre ; et conduisant peu à peu l'homme, d'en bas au sommet de la perfection évangélique, jusqu'à ce qu'il soit introduit pour voir le Dieu des dieux en Sion, dans le temple, dont le Prophète a dit : « Huit degrés y conduisent (Ezech. XL, 34). »

    En effet, la première vertu de ceux qui commencent, c'est le « renoncement » au monde, qui nous rend pauvres en esprit ; la seconde, c'est la « douceur, » par laquelle nous nous soumettons à l'obéissance et devenons souples; vient ensuite, le « deuil, » par lequel on pleure les péchés et on sollicite les vertus. Là nous goûtons ce qui augmente notre faim et notre soif de la justice, soit en ce qui nous regarde, soit en ce qui regarde les autres, nous commençons à être émus de zèle contre les pécheurs. Mais de peur que ce zèle immodéré ne dégénère en vice, survient la « miséricorde » qui le tempère. Ayant appris, par ces exercices et cette application, à être juste et miséricordieux, l'homme sera peut-être propre à vaquer à la contemplation et à s'adonner à la purification de son cœur, afin de voir Dieu. Exercé et éprouvé, soit dans l'action, soit dans la contemplation, il sera digne alors, portant le nom du Fils de Dieu et en pratiquant le ministère, devenu le Père et le ministre des autres, d'établir, comme un médiateur et un arbitre, « la paix » entre Dieu et eux, de l'établir aussi entre eux et pareillement entre eux et ceux qui sont dehors ; ainsi qu'il est écrit dans l'éloge des anciens Pères, « qui établissaient la paix dans leurs maisons (Eccl. XLIV, 6).) » Quiconque aura été fidèle et constant à remplir cet office obtiendra souvent la vertu et le mérite du martyre, il souffrira persécution pour la justice, et parfois de la part même de ceux pour qui il combattra, en sorte qu'il pourra dire : « Les enfants de ma mère ont combattu contre moi (Cant. I, 5) ; » et : « J'étais pacifique avec ceux qui détestent la paix ; lorsque je leur parlais, ils m'attaquaient gratuitement (Psalm. CXIX, 7). »

  • Férie

    Tous les ans je suis surpris que Pie XII ait supprimé aussi la vigile de la Toussaint. Qu’on a donc remplacée par Halloween…

    Dans le martyrologe de ce jour on trouve la mention de saint Quentin :

    A Augusta des Vermandois, en Gaule, saint Quentin, citoyen romain, de rang sénatorial. Il souffrit le martyre sous l'empereur Maximien. Par la révélation d'un ange, son corps fut trouvé sans corruption, cinquante-cinq ans après sa mort.

    La capitale des Vermandois s’appelle Saint-Quentin depuis le IXe siècle. Sa bibliothèque renferme un manuscrit du Xie siècle, intitulé L’authentique, orné de 25 vignettes, racontant la vie et le martyre de saint Quentin.

    Quentin était le fils d’un sénateur romain. Il demanda au pape saint Marcellin d’aller évangéliser la Picardie. Il prêche, il baptise, il guérit les malades. Le préfet Rictiovare (sous l’empereur Maximien) le somme d’arrêter et de sacrifier aux dieux. Ce qu’il refuse. Il est emprisonné à Amiens, et on lui enfonce des broches dans les épaules. Ce que montre une des miniatures du manuscrit, et que l’on retrouve sur le blason de Saint-Quentin :

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    Mais ce sont les bourreaux qui ressentent les douleurs qu’il devrait ressentir, et qui se convertissent. On continue de le torturer, puis on décide de l’envoyer à Rome. On l’enferme à Augusta (qui était alors le nom de Saint-Quentin), mais finalement Rictiovare décide de le supprimer. Il lui fait trancher la tête et fait jeter le corps dans la Somme.

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    Cinquante-cinq ans plus tard, une femme du nom d’Eusébie reçoit en songe l’ordre d’aller à Augusta, et le corps et la tête de saint Quentin sortent, intacts, de la Somme. Eusébie était aveugle, elle recouvre la vue.

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  • La divine liturgie à Saint Alexandre Nevski

    La cathédrale orthodoxe russe Saint Alexandre Nevsky de Paris retransmet sur YouTube la divine liturgie chaque dimanche, ainsi que les vêpres du samedi.

    Voici la divine liturgie de dimanche dernier, avec quelques repères.

    13’45” Première ecténie : En paix prions le Seigneur.

    16’41” Typika (psaume 102) : Bénis le Seigneur ô mon âme.

    20’ 25” Fils unique et Verbe de Dieu
    Edinorodni Siné i Slove Boji
    Fils unique et Verbe de Dieu, Toi qui es immortel, et qui daignas pour notre salut T’incarner de la sainte Mère de Dieu et toujours vierge Marie, et qui sans changement Te fis homme, et fus crucifié, ô Christ Dieu, par la mort ayant vaincu la mort, étant l’un de la Sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint-Esprit, sauve-nous.

    22’25” : les Béatitudes.

    28’ 57” : Trisagion
    Sviati Bojé, Sviati Krepki, Sviati Bezsmertni pomilouï nas.
    Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous. (3 fois)
    Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.
    Saint Immortel, aie pitié de nous.
    Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous.

    55 10 : Hymne des chérubins
    Ijé Kherouvimi taïno obrazouiouchtché
    Nous qui, dans ce mystère, représentons les chérubins et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité, déposons maintenant tous les soucis de cette vie.
    (…)
    Amen ; Pour accueillir le Roi de toutes choses, invisiblement escorté par les ordres des anges, alléluia.

    1h 12’ 23” : Sanctus
    Sviat, Sviat, Sviat.
    Saint, Saint, Saint, Seigneur Sabaoth ! Le ciel et la terre sont emplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !

    1h 16’ 35” : Mégalynaire
    Dostoïno est
    Il est digne en vérité de te célébrer, ô Mère de Dieu, bienheureuse et très pure et Mère de notre Dieu. Toi plus vénérable que les chérubins et incomparablement plus glorieuse que les séraphins, qui sans corruption enfantas Dieu le Verbe, toi véritablement Mère de Dieu, nous te magnifions.

    1h 22’ 39” : Pater
    Otché nas

    1h 37’ 26” : Communion
    Télo Christovo primité, istotchnika bessmertnago vkusité.
    Recevez le corps du Christ, goûtez à la source immortelle.

    1h 45’ 14” : Nous avons vu la vraie lumière
    Videkhom sviet istinni
    Nous avons vu la vraie lumière, nous avons reçu l’Esprit céleste, nous avons trouvé la foi véritable, nous adorons l’indivisible Trinité, car c’est Elle qui nous a sauvés.

  • Le Christ Roi

    Le graduel de la messe du Christ Roi est la pièce la moins réussie (voir l’introït, l’offertoire, l’alléluia, la communion), mais il faut faire très attention pour s’en rendre compte, car la mélodie est quasiment celle du graduel de l’Epiphanie.

    La seule véritable modification se trouve au début du verset : le magnifique « Surge » de l’Epiphanie, qui surgit véritablement de la dominante, sans préparation, devient une lente montée sur « et adorabunt », en outre contraire au sens du mot.

    Le nouveau texte a été collé sur la mélodie de façon beaucoup moins satisfaisante que dans les autres pièces. La grande vocalise de l’Epiphanie sur « Surge, illuminare » illustre ici un simple « eum ». Et la formule qui faisait miroiter « aurum » paraît quelque peu superflue sur un simple « et ».

    Epiphanie :

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    Christ Roi :

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    Dominábitur a mari usque ad mare, et a flúmine usque ad términos orbis terrárum. ℣. Et adorábunt eum omnes reges terræ : omnes gentes sérvient ei.

    Il dominera de la mer à la mer, et depuis le fleuve jusqu’aux extrémités de la terre. ℣. Et tous les rois de la terre l’adoreront, toutes les nations lui seront assujetties.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Mégalynaire dans l’année (chant à la Mère de Dieu après la consécration dans la divine liturgie de saint Jean Chrysostome) et théotokion des matines, dans l’interprétation exemplaire de Daniel Karambasis, protopsalte de l’église Sainte-Catherine de Petralona (Athènes).

    Ἄξιόν ἐστιν ὡς ἀληθῶς μακαρίζειν σε τὴν Θεοτόκον, τὴν ἀειμακάριστον καὶ παναμώμητον καὶ μητέρα τοῦ Θεοῦ ἡμῶν. Τὴν τιμιωτέραν τῶν Χερουβεὶμ καὶ ἐνδοξοτέραν ἀσυγκρίτως τῶν Σεραφείμ, τὴν ἀδιαφθόρως Θεὸν Λόγον τεκοῦσαν, τὴν ὄντως Θεοτόκον, σὲ μεγαλύνομεν.

    Il est vraiment juste de te proclamer bienheureuse, ô Théotokos, bienheureuse toujours, tout immaculée et Mère de notre Dieu. Toi qui es plus vénérable que les Chérubins et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, toi qui sans souillure as enfanté Dieu le Verbe, toi qui es réellement Mère de Dieu, nous te magnifions.

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    Selon la tradition, un samedi soir, un ermite du mont Athos devait aller chanter les matines dans un monastère. Il laissa son disciple seul à l’ermitage. Lorsque celui-ci commençait les matines, un moine disant s’appeler Gabriel frappa à la porte. Les deux hommes commencèrent les matines. A la 9e ode, le disciple se mit à chanter comme d’habitude « Toi qui es plus vénérable que les Chérubins… ». Gabriel l’arrêta et lui dit qu’il y avait une première partie à ce chant. Il entonna Axion estin, devant l’icône de la Mère de Dieu qui devint extrêmement brillante dans la nuit. Le disciple demanda à l’étranger de lui écrire ce texte, ce qu’il fit sur une pierre avant de le quitter, lui révélant alors qu’il était en fait l’archange Gabriel. Depuis lors, cette icône, du type Eléoussa, est vénérée comme l’Axion Estin, et sa fête est le 24 juin.

  • Saints Simon et Jude

    Collecte

    Deus, qui nos per beatos Apóstolos tuos Simónem et Iudam ad agnitiónem tui nóminis veníre tribuísti : da nobis eórum glóriam sempitérnam et proficiéndo celebráre, et celebrándo profícere.

    O Dieu, vous nous avez accordé la grâce de parvenir à la connaissance de votre nom par vos bienheureux Apôtres Simon et Jude : faites qu’en progressant nous célébrions leur gloire éternelle et en la célébrant nous progressions.

    Secrète

    Glóriam, Dómine, sanctórum Apostolórum tuórum Simónis et Iudæ perpétuam venerántes : quǽsumus ; ut eam, sacris mystériis expiati, dígnius celebrémus. Per Dóminum.

    En vénérant la gloire éternelle de vos saints Apôtres Simon et Jude, nous vous prions, Seigneur, que purifiés par les mystères sacrés, nous la célébrions encore plus dignement.

    Postcommunion

    Percéptis, Dómine, sacraméntis, supplíciter exorámus : ut, intercedéntibus beátis Apóstolis tuis Simóne et Iuda, quæ pro illórum veneránda gérimus passióne, nobis profíciant ad medélam.

    Ayant reçu vos sacrements, nous vous prions en suppliant, Seigneur, que, par l’intercession des bienheureux Apôtres Simon et Jude, les mystères que nous avons accomplis pour vénérer leur passion nous servent de remède.

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    Vitrail de l’arbre de Jessé (XVe-XVIe siècle) en la chapelle Saint-Fiacre du Faouët.

  • Les martyrs d’Avila

    Ce jour est une férie, sans mémoire. (Pour les dinosaures c’est la vigile des apôtres Simon et Jude.) Le martyrologe commence ainsi :

    A Avila, en Espagne, la passion des saints Vincent, Sabine et Christète. Ils furent d'abord étendus sur le chevalet avec tant de violence que tous les jointures de leurs membres se disloquèrent ; puis leurs têtes, appuyées sur des pierres, furent écrasées à grands coups de bâton jusqu'à ce que la cervelle s'en échappât: ils accomplirent ainsi leur martyre sous le préfet Dacien.

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    Leur tombe se trouve dans la magnifique basilique Saint-Vincent d’Avila. Elle est ornée de bas-reliefs racontant leur histoire :

    A l'époque de l'empereur Dioclétien, Dacien étant gouverneur d'Hispanie, les chrétiens étaient persécutés. À Évora, aujourd'hui Talavera de la Reina, vivait Vicente, un jeune homme à la vertu chrétienne éprouvée, avec ses sœurs Sabina et Cristeta. Emprisonné pour le faire renoncer à sa foi, il réussit à s'évader avec leur aide. Après avoir fui Évora, les trois jeunes gens sont rattrapés à Ávila, et martyrisés dans un lieu proche de celui sur lequel se dresse l'actuelle basilique. Un riche juif aidait les tortionnaires et se moquait des martyrs. Un énorme serpent a émergé des rochers voisins et s'est enroulé autour de son cou jusqu'à l’étouffer. Se repentant, il professa la foi chrétienne et enterra les martyrs, construisant plus tard la première église à cet endroit où, selon la tradition, il fut également enterré.

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