Vers la fin du discours de Mgr Éric de Moulins-Beaufort en ouverture de l’Assemblée plénière d’automne, hier :
Le dernier sujet est l’application du Motu Proprio Traditionis Custodes et, plus largement encore sa compréhension. (…) Ce sujet n’est pas mince. Il touche à la compréhension de la Tradition vivante de l’Église, de la vérité de l’Eucharistie et des saintes Écritures qui sont la Parole vivante de Dieu, à la nature et la mission de l’Église. Nous ne cessons de nous interroger sur une partie de la jeunesse catholique qui cherche des sources vives dans la liturgie pré-conciliaire et qui ne perçoit pas l’enrichissement considérable apporté par le Concile, non pas une adaptation mais un enrichissement. Cette jeunesse est diverse, elle mérite notre attention, notre écoute, elle a besoin aussi que nous lui indiquions les sources les meilleures.
Dans les années 70-80, les catholiques qui voulaient garder la messe traditionnelle étaient quelques vieux croutons rassis incapables de comprendre le progrès. Il suffisait d’attendre qu’ils disparaissent. Le problème est qu’aujourd’hui les jeunes qui veulent la messe traditionnelle sont plus nombreux que l’étaient les vieux croutons disparus. Au point d’inquiéter les évêques en réunion plénière. On notera que ces jeunes ont le même défaut que les vieux d’antan : ils ne comprennent pas que la néo-liturgie est un progrès considérable, et que cela ne se discute pas. La question n’est donc pas de prendre en compte ce que ces jeunes auraient à dire, mais à trouver le moyen de leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Tout en appliquant le motu proprio, donc en interdisant progressivement toutes les messes traditionnelles, afin de régler définitivement le problème.
Commentaires
Puisqu'on qu'on de te dis que ça va t'enrichir et qu' on va te tuyauter sur les meilleurs sources.
T'inquiète pas, c'est pour ton bien!
Et pis ont te demande pas ton avis t'es incapable d'en avoir un.
Nous avons une belle liturgie n'est ce pas!
Avec des beaux chant et tout le toutim, des chants qui élèvent l'âme, pas tous ces vieux trucs avec des dentelles et des chants qui datent du moyen âge.
T'aimes la guitare électrique, hein ! et le tam tam ça va pas trop dépayser mon jeunot.
Faudrait pas que tu prennes le pli de ton grande père, on n'avait du mal à le raisonner le vieux tromblon, y faudrait pas que tu t'y mettes toi aussi ! on ne vas pas recommencer avec les nouvelles générations, il faut avoir pitié de nous, tu sais ça nous fatigue, tu ne serais pas vache avec les vieux, tout de même ?
Merci cher Yves pour cet extrait.
Point positif : la CEF à ouvert les yeux sur une réalité peu contestable (la moyenne d'âge des fidèles traditionnels).
Point négatif : j ai l'impression que cela l'inquiète ....
Il a dû mal à voir les signes des temps...
Le problème qui va se poser aux évêques qui veulent faire découvrir aux jeunes tradis les merveilles de la liturgie moderne, c’est que ces jeunes connaissent souvent déjà très bien la liturgie « voulue par les pères conciliaires ». Ils connaissent aussi toutes les dérives, le catéchisme frelaté, le relativisme…
Si des parents passent une heure en voiture le dimanche (et les jours de fêtes d’obligation !) avec leurs cinq enfants (je sais de quoi je parle) pour aller à la Messe dans la forme extraordinaire alors qu’il ont une église à deux minutes à pied de chez eux et que le carburant coûte 2€ le litre, ce n’est pas par posture ou snobisme mais parce qu’ils savent que c’est grâce à la liturgie traditionnelle qu’ils se sanctifieront et pourront transmettre la foi de toujours à leur progéniture.
Les évêques pourront toujours organiser des messes des jeunes, des familles, des enfants, qui prennent leur temps… Nous savons déjà que quand il y a un adjectif après le mot Messe, c’est qu’il faut se méfier.