Mégalynaire dans l’année (chant à la Mère de Dieu après la consécration dans la divine liturgie de saint Jean Chrysostome) et théotokion des matines, dans l’interprétation exemplaire de Daniel Karambasis, protopsalte de l’église Sainte-Catherine de Petralona (Athènes).
Ἄξιόν ἐστιν ὡς ἀληθῶς μακαρίζειν σε τὴν Θεοτόκον, τὴν ἀειμακάριστον καὶ παναμώμητον καὶ μητέρα τοῦ Θεοῦ ἡμῶν. Τὴν τιμιωτέραν τῶν Χερουβεὶμ καὶ ἐνδοξοτέραν ἀσυγκρίτως τῶν Σεραφείμ, τὴν ἀδιαφθόρως Θεὸν Λόγον τεκοῦσαν, τὴν ὄντως Θεοτόκον, σὲ μεγαλύνομεν.
Il est vraiment juste de te proclamer bienheureuse, ô Théotokos, bienheureuse toujours, tout immaculée et Mère de notre Dieu. Toi qui es plus vénérable que les Chérubins et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, toi qui sans souillure as enfanté Dieu le Verbe, toi qui es réellement Mère de Dieu, nous te magnifions.
Selon la tradition, un samedi soir, un ermite du mont Athos devait aller chanter les matines dans un monastère. Il laissa son disciple seul à l’ermitage. Lorsque celui-ci commençait les matines, un moine disant s’appeler Gabriel frappa à la porte. Les deux hommes commencèrent les matines. A la 9e ode, le disciple se mit à chanter comme d’habitude « Toi qui es plus vénérable que les Chérubins… ». Gabriel l’arrêta et lui dit qu’il y avait une première partie à ce chant. Il entonna Axion estin, devant l’icône de la Mère de Dieu qui devint extrêmement brillante dans la nuit. Le disciple demanda à l’étranger de lui écrire ce texte, ce qu’il fit sur une pierre avant de le quitter, lui révélant alors qu’il était en fait l’archange Gabriel. Depuis lors, cette icône, du type Eléoussa, est vénérée comme l’Axion Estin, et sa fête est le 24 juin.