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Laïcité - Page 9

  • C’est parti !

    Pour le défilé des ministres de la République laïque (qui ne reconnaît aucun culte) aux « repas de rupture de jeûne du ramadan ».

    A commencer par le ministre de l’Intérieur, bien sûr, puisqu’il se croit ministre des Cultes que la République ne reconnaît pas.

    A tout seigneur tout honneur : hier soir, Manuel Valls rompait le jeûne du ramadan à la Grande Mosquée de Paris, avec le recteur Dalil Boubakeur, par magie islamo-républicaine de nouveau président du CFCM.

    Manuel Valls a toujours l’air de faire la gueule, pour tenter de montrer qu’il est sérieux et qu’il ne prend pas sa mission à la légère (et qu’il est tellement sérieux et pénétré de sa responsabilité républicaine qu’il mérite beaucoup mieux que la place Beauvau…). Exception : à la Grande Mosquée de Paris, Manuel Valls arbore un grand sourire. Pour une fois qu’on est entre amis…

    Ce soir, Manuel Valls rompra le jeûne du ramadan à la Grande Mosquée de Lyon, à l’invitation du recteur Kamel Kabtane…

    Comme l’avait dit le cardinal Lustiger lors de la création du CFCM, l’islam est bien devenu la religion officielle de la République (qui ne reconnaît aucun culte).

     

  • La petite phrase de Dalil Boubakeur

    « L'administration doit réaliser que l'islam n'est pas une religion comme une autre, à traiter sous l'angle de la loi de 1905. Le ministre Valls n'a pas pris en compte la dimension sociétale de l'islam. »

    C’est ce que déclare Dalil Boubakeur dans une interview au Figaro. On appréciera la modernisation de la charia en « dimension sociétale ».

    Le recteur de la Grande Mosquée de Paris dit aussi qu’il ne veut pas redevenir président du CFCM, parce que les élections ont donné « une écrasante majorité au RMF » (marocain). Il en « tire donc la conclusion »… et propose que le président soit Chems-eddine Hafiz, qui est non seulement algérien lui aussi, mais… secrétaire général de la Mosquée de Paris (et subsidiairement avocat de l’ambassade d’Algérie)…

  • La loi "Joyeux Noël"

    Le gouverneur du Texas Rick Perry a signé jeudi dernier une loi votée par les deux chambres de l’Etat qui permet désormais aux écoles d’afficher des symboles religieux, à condition que soit représentée plus d’une religion (ou une religion et un symbole laïque). Ainsi pourra-t-on de nouveau voir des « arbres de Noël », qui étaient devenus des arbres du temps des fêtes… L’obligation d’un autre symbole religieux est due au fait que la Constitution des Etats-Unis interdit aux institutions d’Etat d’exprimer une préférence religieuse…

    La loi, la « Merry Christmas bill », permet également aux fonctionnaires de l’Etat de dire « Joyeux Noël » ou « Joyeux Hanouka (etc.) sans risquer de poursuites judiciaires par les laïcistes qui avaient imposé le bannissement de tout aspect chrétien de Noël dans les écoles.

    « C’est une honte qu’il faille une loi comme celle que je signe aujourd’hui, a déclaré Rick Perry, mais je suis content qu’on se lève pour défendre la liberté religieuse dans cet Etat. Liberté religieuse ne veut pas dire se libérer de la religion. » Le Huffington Post a cité la dernière phrase et en a fait le titre d’un article dénonçant cette position comme choquante…

    Rick Perry avait à ses côtés des pom-pom girls, avec leur T-shirt « J’encourage pour Jésus », qui avaient été attaquées en justice et viennent de gagner, au nom de la liberté d’expression, le droit de brandir des versets de la Bible pendant les matchs.

    Il y avait aussi dix pères Noël des « Lone Star Santas » qui ont agité leurs clochettes, et le célèbre « Santa G » de Houston qui a dit qu’il était « persona non grata dans les écoles depuis trop longtemps ».

    Où l’on comprend que le « symbole laïque » bienvenu pour accompagner le sapin ou la crèche est le père Noël…

    Et il y avait le rabbin Zev Johnson, qui a salué la « loi Joyeux Hanoukka » : la menorah ira bien avec le sapin… lequel peut d’ailleurs a lui seul respecter la Constitution, comme symbole païen et chrétien…

  • Vincent Peillon : l’ignominie et le mensonge

    Dans sa lettre aux recteurs, où il leur demande d’observer « la plus grande vigilance » quant aux débats qui pourraient avoir lieu dans les écoles catholiques sur le projet de loi de dénaturation du mariage, le ministre Vincent Peillon ose écrire :

    « N'oublions jamais que nous avons affaire à des adolescents et que les tentatives de suicide sont cinq fois plus fréquentes chez les jeunes qui se découvrent homosexuels que chez les autres. »

    Cet « argument » (?) sans cesse répété (déjà par les prédécesseurs – de “droite” – de Vincent Peillon) sert donc aujourd’hui contre l’école catholique. Comme si l’école catholique pouvait être responsable d’éventuels suicides d’adolescents homosexuels. C’est une ignominie.

    Elle suit immédiatement le propos où le ministre intime l’ordre à l’école catholique sous contrat de « respecter le principe de neutralité et de liberté de conscience » et rappelle qu’il est « du devoir de l’Etat d’être garant du respect de ces principes ».

    Vincent Peillon, qui ose également déclarer « Je ne veux pas raviver la guerre scolaire », est un spécialiste de la guerre scolaire du tournant du XXe siècle. Quand il parle de « neutralité », et quand il intime l’ordre à l’enseignement catholique (qui aurait dû disparaître il y a un siècle*) de respecter la neutralité, il y a dans son propos l’écho de René Viviani, qui écrivait en une de l’Humanité le 4 octobre 1904 :

    « Et la neutralité ? Elle est, elle fut toujours un mensonge. Certes, elle fut peut-être un mensonge nécessaire lorsque l’on forgeait, au milieu des impétueuses colères de la droite, la loi scolaire. (…) Le passage à franchir était périlleux ; c’était beaucoup déjà que de faire établir une instruction laïque et obligatoire. On promit cette chimère de la neutralité pour rassurer quelques timidités dont la coalition eût fait obstacle au principe de la loi. »

    (Toute ressemblance avec les propos d’Elisabeth Guigou sur le pacs et le “mariage” homosexuel n’est évidemment pas fortuite. Le principe posé par René Viviani peut s’appliquer à un grand nombre de processus de subversion par la loi.)

     * Viviani est aussi l’auteur de cette phrase célèbre :

    « Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus ! »

    Lorsque j’étais dans la région parisienne, j’y pensais à chaque fête de Pâques. Car à Saint Julien le Pauvre, la nuit pascale commence par un premier office de la Résurrection qui se célèbre à l’extérieur, entre deux processions solennelles. Et c’était un petit plaisir supplémentaire que d’entendre chaque année proclamer la Résurrection du Christ… au milieu même du square René Viviani.

  • Au fait c’était samedi et dimanche dernier…

    C’était le lancement de la fête de Hanoukka. Avec allumage, par le grand rabbin de France, d’un chandelier géant à 7 branches sur le champ de Mars à Paris. Et de quatre autres rien qu’en Seine-et-Marne en des lieux publics, selon Le Parisien. A Pontault-Combault c’était comme d’habitude dans le jardin de l’hôtel de ville. (Tandis qu’à Paris le maire a interdit la crèche de Noël sur le parvis de l’Hôtel de Ville dès qu’il est entré en fonctions.)

    Vous avez entendu crier les farouches gardiens de la laïcité ?

    Car l’érection de symboles religieux est interdit sur les lieux publics, dit la loi de 1905. Article 28 : « Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. »

    Il n’y a pas eu la moindre remarque. Nulle part. Même pas à Riposte laïque…

    Ah oui, c’est vrai, dans la loi de 1905, quand on lit « religieux », il faut comprendre « catholique »…

  • Le naufrage de Poulat

    Ou bien la vieillesse est un naufrage, ou bien la vanité est plus forte que tout. Ou les deux à la fois. Hier, deuxième dimanche de l’Avent, à l’heure de la grand-messe, Emile Poulat était à l’Elysée. Pour recevoir des mains de François Hollande les insignes d'officier de la Légion d'honneur.

    Du moins on suppose que pour Emile Poulat c’était quand même aussi le jour du Seigneur. Pour François Hollande, c’était le jour anniversaire de la loi de guerre de la République contre l’Eglise. Et c’est ce jour-là que François Hollande avait choisi pour décorer Emile Poulat.

    « Le président de la République a saisi cette occasion pour rappeler que la loi de 1905 permet de répondre aux enjeux du temps présent et il a annoncé la mise en place en 2013 de l'Observatoire national de la laïcité », ajoute le communiqué de l’Elysée.

    L’Elysée ne nous dit pas si Emile Poulat a applaudi - mais on est censé applaudir, à l’Elysée, quand le président a parlé. Ni si par hasard il serait président d’honneur du nouveau machin laïcard. Ce qui ferait quand même beaucoup de déshonneur en une seule fois.

    A moins que ce ne soit ça le vrai Poulat, après tout…

  • La laïcité à la française toujours gaillarde

    Jean-Marie Guénois raconte dans Le Figaro comment les députés de gauche ont interrogé, « avec une arrogance digne d'un laïcisme autoritaire daté de la fin du XIXe siècle », les représentants des religions sur le « mariage » homosexuel:

    « Parmi les six intervenants, c'est l'Église catholique qui a été objectivement prise pour cible. (…) Premier axe de l'intimidation: L'Église catholique ne doit pas porter «le débat dans la rue». (…) Second axe de l'intimidation: l'Église catholique ferait mieux, selon eux, de se taire. »

    Plus de détails sur cette agression antichrétienne, dans la grande tradition des idoles de notre ministre de l’Education nationale, ici.

     

  • Monomaniaques de l’apostolat laïcard

    Le 11 juillet dernier, le ministre Peillon avait annoncé qu’une « mission » allait être mise en place pour « réfléchir à la conception que nous devons diffuser de la laïcité». Il s’agit de l’instauration d’un cours de matraquage laïque à l’école.

    Hier, il a annoncé que la mission rendrait ses conclusions fin mars.

    Curieusement, la composition de cette mission était confidentielle. Elle a été révélée hier par Le Monde.

    Elle comporte trois membres:

    - Alain Bergounioux, parce qu’il est aujourd’hui le secrétaire national du PS en charge de l'Education.

    - Le conseiller d'État Rémy Schwartz, qui fut rapporteur général de la commission Stasi sur la laïcité, et qui a écrit Un siècle de laïcité.

    - Laurence Loeffel, maître de conférence en sciences de l'éducation à Lille-III, et auteur de Ferdinand Buisson, apôtre de l'école laïque, à ne pas confondre avec le livre de Vincent Peillon Une religion pour la République: la foi laïque de Ferdinand Buisson

  • Le maire scie la croix

    Un conseiller municipal de Brou (Eure-et-Loir) a fait remarquer que la croix du portail du nouveau cimetière était illégale. Le maire s’est renseigné, et, en effet, selon la loi de 1905, il est interdit d’apposer des signes religieux dans les espaces publics. Il a donc fait scier la croix. A nom de la tolérance, a-t-il souligné.

    A remarquer que selon Mgr Aupetit ce serait « encore un cas de laïcité mal comprise, virulente et discriminatrice ». On croyait pourtant que pour nos évêques la loi de 1905 ne posait aucun problème à l’Eglise et aux chrétiens...

     

  • Respectons la neutralité scolaire

    Communiqué de l’association Guillaume Budé de Saint-Dié :

    « Nous devons annuler la conférence du 20 janvier de Madame Paule Gehay sur le génocide arménien. En effet, le Proviseur a considéré que le contexte actuel n’était pas propice pour aborder sereinement ce sujet et que l'établissement scolaire devait rester neutre. La conférence suivante est désormais programmée. Elle aura lieu le vendredi 2 mars à 17h30 : "Lénine : révolutionnaire ou putschiste ?" par Jean-Jacques Marie, historien, auteur d’une biographie sur Lénine. »

    En effet, il est important de respecter la neutralité scolaire. C’est pourquoi on ne doit pas parler du génocide arménien (bien qu’il soit en train d’être défini comme un dogme républicain), mais on doit demander à un très actif militant trotskiste de faire l’apologie de Lénine…