Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Laïcité - Page 11

  • L’archevêque de Glasgow reste ferme…

    Extrait de la dernière lettre de l’archevêque de Glasgow, Mgr Mario Conti, à ses prêtres :

    « Le Saint-Père et ceux qui le conseillent ont décidé de faire que l’ancienne Messe, prétendument Tridentine, ou pré-Vatican II, soit davantage à la disposition des fidèles pour des raisons pastorales ; c’est quelque chose que nous devons respecter. Cependant, même avec la plus récente instruction d’Ecclesia Dei, il n’y a aucune exigence ou même encouragement pour quiconque à promouvoir la prétendue forme extraordinaire. Je me permets de suggérer qu’il n’y a aucune demande pour elle, ou de raison pastorale de changer ce qui est devenu la pratique constante de l’archidiocèse, ce que j’interprète comme une satisfaction et une véritable appréciation des avantages pastoraux de la Messe en vernaculaire (…). »

    Lors de la publication du motu proprio Summorum Pontificum, Mgr Conti avait déclaré qu’il déciderait qui aurait le droit de célébrer l’ancienne messe à Glasgow. C’est-à-dire personne. Le leitmotiv de l’archevêque est qu’il n’y a aucune demande pour la « prétendue » forme extraordinaire.

  • Je suis perplexe

    L’Assemblée nationale a adopté hier une résolution « sur l’attachement au respect des principes de laïcité, fondement du pacte républicain, et de liberté religieuse ».

    On y lit ceci : (l’Assemblée)

    3. Estime que les acteurs de terrain ne peuvent pas être laissés seuls face à des pressions et des pratiques extrémistes qui contestent les lois de la République et mettent en cause l’ordre public pour des motifs religieux ;

    4. Affirme solennellement que dans une République laïque nul ne peut se prévaloir de ses croyances religieuses pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers ;

    5. Condamne tous aménagements de ce principe qui, au nom d’accommodements prétendument raisonnables, consistent à transgresser les lois de la République en cédant à des revendications communautaristes ;

    8. Rappelle que le principe de laïcité interdit à quiconque, dans le cadre d’un service public, de mettre en cause son fonctionnement normal, par exemple en se soustrayant à l’obligation scolaire, ou de récuser un agent pour des motifs religieux ;

    10. Estime souhaitable que, dans les entreprises, puisse être imposée une certaine neutralité en matière religieuse et notamment, lorsque cela est nécessaire, un encadrement des pratiques et tenues susceptibles de nuire à un vivre ensemble harmonieux…

    Je me demande si tout cela vise les bouddhistes ou les zoroastriens. Le texte ne le précise nulle part.

  • Tout va bien

    Le Marocain Mohammed Moussaoui, président du CFCM, annonce à la télévision que le gouvernement (français) a l’intention de constituer un groupe de travail interministériel et interconfessionnel concernant les questions cultuelles (en France).

    C’était après la réunion, ce matin, au ministère de l’Intérieur, entre Claude Guéant et des « représentants des cultes ». Il y avait même le culte catholique, ce qui montre l’esprit de tolérance tant des représentants musulmans que de la République laïque.

    Qu’a dit le représentant du culte catholique ? Rien. Faut pas exagérer, non plus…

  • Un diplôme de laïcité...

    Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, déclare sur France Info : « Je pense qu'il nous manque peut-être en France aujourd'hui une formation à la laïcité, un diplôme sur la laïcité et les principes républicains. » Ce qui pourrait concerner « toutes les personnes qui sont en charge des cultes », les directeurs de ressources humaines ou les agents du service public.

    Si l’on suit le raisonnement jusqu’au bout, cela veut dire que les prêtres devraient obtenir un diplôme de laïcité pour exercer le culte catholique.

    Le pire est que nos évêques y sont d’avance tout disposés, comme en témoigne le dernier texte de la CRCF où « les cultes » rendent hommage à la laïcité comme à une religion supérieure qui leur est commune.

  • Un nouveau méfait de la « CRCF »

    La « Conférence des Responsables de Culte en France » (CRCF) a commis un nouveau texte. Cette fois pour rejeter le débat de l’UMP sur la « laïcité ».

    Il y est redit que « les cultes » « adhèrent sans réserve » à la laïcité telle que définie par la loi de 1905.

    Mais ce qui ressort surtout est que « les cultes » s’inscrivent « dans le cadre » de la laïcité : la laïcité est au-dessus des religions, et celles-ci, sous la laïcité, sont toutes sur le même plan.

    Ce qui donne les titres que voici :

    Les religions de France contre le débat de l’UMP

    Les religions de France s’unissent contre le débat sur l’islam

    Les six religions s’opposent ensemble au débat

    Les grandes religions désapprouvent le débat sur la laïcité

    Etc.

    Ainsi, premièrement, l’Eglise catholique disparaît dans un conglomérat de « religions » indistinctes ; deuxièmement (et c’est ce qui est d’abord voulu), l’islam disparaît également du paysage : il n’y a pas de problème de l’islam en France, puisque l’islam est une des religions qui disent toutes la même chose sur la laïcité et le « vivre ensemble » et « adhèrent sans réserve » à la loi de 1905…

  • Crucifix : l’Italie a gagné !

    La grande chambre a infirmé l’arrêt précédent :

    « Dans l’affaire Lautsi et autres c. Italie, qui concernait la présence de crucifix dans les salles de classe des écoles publiques en Italie, la Cour a conclu à la non-violation de la Convention. Elle a estimé en particulier que la question de la présence de symboles religieux dans les salles de classes relève en principe de la marge d’appréciation de l’Etat – d’autant plus en l’absence de consensus européen sur cette question – dans la mesure toutefois où les choix dans ce domaine ne conduisent pas à une forme d’endoctrinement. »

  • La résistance du crucifix

    En Italie, la Cour de Cassation a confirmé la radiation de l'ordre judiciaire d’un juge de paix qui exigeait le retrait des crucifix dans les salles d’audience : « Le crucifix est l'unique symbole religieux admis dans les salles des tribunaux italiens et il ne lèse pas la laïcité de l'Etat. »

    En Autriche, la Cour constitutionnelle autrichienne  a jugé que la présence d'un crucifix sur le mur d'une classe n'est pas contraire à la Constitution quand la majorité des élèves sont chrétiens. Elle a également jugé licite la célébration de la fête de saint Nicolas dans les écoles.

    C’est après-demain que la grande chambre de la Cour européenne des droits de l’homme devrait rendre sa décision sur la présence de crucifix dans les salles de classe en Italie.

  • En attendant un évêque…

    On a la réaction du pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, à l’annonce de la convention de l’UMP sur « la place des religions » :

    "On pose d'emblée que la religion fait partie de la sphère privée, alors qu'on n'abandonne pas sa religion à la porte du temple, de l'église ou de la mosquée."

    "En fait, le débat tourne autour des prières dans la rue, et dans ce cas ce qui est en cause c'est l'ordre public. Si on veut les interdire, c'est au titre du trouble à l'ordre public, pas au titre de la laïcité, ou alors il faut aussi interdire les processions catholiques."

  • L’UMP et l’islam

    Sur demande expresse de Nicolas Sarkozy, l’UMP tiendra une convention sur la place des religions le 5 avril, annonce le Figaro. C’est-à-dire sur l’islam, sujet qu’il ne faut pas laisser au Front national. Mais quand on parle des religions et de la laïcité, on ne peut pas parler que de l’islam :

    « La question de la nationalité des imams et de la langue qu'ils utilisent sera sans doute l'une des plus délicates à régler, de même que celle de l'interdiction des prières dans l'espace public. D'autant que cette dernière ferait ressurgir le débat, vieux d'un siècle, qui avait opposé l'Église et l'État, soucieux d'interdire les processions religieuses. »

  • Laïcisme sacré

    « Il ne faut pas toucher à la loi de 1905 qui est une loi sacrée. »

    Propos du ministre Eric Besson.

    Sans doute est-ce en rapport avec le fait que la franc-maçonnerie est « l’Eglise de la République ».