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Laïcité - Page 13

  • Tradition laïque…

    Jean-Louis Borloo a organisé hier un « dîner de la République », à l’occasion de l’anniversaire de la loi de 1905, et il a l’intention de réitérer chaque année ce dîner sur le modèle de ce que les inspirateurs du laïcisme appelaient des « banquets républicains ». Il sera ouvert à « toutes les confessions, toutes les obédiences » (sic). Mais dans les noms des participants donnés par l’AFP, il y avait trois membres connus du Grand Orient, aucun d’une autre obédience…

    Le même jour, une cinquantaine d'organisations du secteur éducatif ont adressé une lettre ouverte pour la défense de l'école publique, soutenue par quelque 300.000 « citoyens-signataires », à Nicolas Sarkozy, François Fillon, Luc Chatel, ainsi qu'aux élus locaux, aux groupes parlementaires et aux partis politiques. Il s’agit essentiellement d’une attaque contre l’école cartholique : « Nous considérons que les largesses budgétaires et les encouragements permanents dont bénéficie l'enseignement privé doivent cesser. L'argent de tous ne doit plus financer les choix particuliers de quelques-uns. C'est pour cela que nous demandons que l'engagement éducatif sans faille de la Nation soit réservé à l'Ecole de la Nation. »

  • Baby Loup déchire la Halde

    Le Monde révèle une note du service juridique de la Halde, qui donne raison à l’employée de la crèche Baby Loup qui a saisi les prud’hommes pour avoir été licenciée parce qu’elle voulait garder son voile islamique. Selon la Halde, la crèche relève du droit privé et n’est donc pas concernée par les lois sur la laïcité. Cette note est conforme au premier avis de la Halde, du mois de mars. Mais elle contredit la nouvelle présidente de la Halde, Jeannette Bougrab, qui avait demandé à ses services un réexamen de l’affaire, et qui affirmait lundi, en marge de l'audience du conseil des prud'hommes : « Il n'y a pas de raison que la laïcité soit moins bien protégée que la liberté religieuse, ce sont deux principes de valeur constitutionnelle», et la crèche peut choisir «l'option philosophique de la laïcité».

  • "La ville de Metz veut sa grande mosquée"

    Sic. Tel est le titre d’un article du Républicain Lorrain.

    La municipalité socialiste et laïque a présenté « l’association de préfiguration » de la future grande mosquée : l’Union des associations cultuelles et culturelles des musulmans de Metz (UACM). « Il nous fallait fédérer un maximum d’associations autour de ce projet. C’est ce que nous avons fait avec cette union », dit Antoine Fonte, adjoint au maire chargé de la culture et des cultes.

    « Le rêve, c’est que cette grande mosquée soit assez visible, sourit Ibili Güngör, le porte-parole de l’UACM. Il faut donc qu’elle soit assez proche d’une église ou d’une synagogue. »

    Le Front National demande au maire de Metz de consulter les Messins par référendum…

  • Ecole laïque

    Questionnaire envoyé aux parents d'élèves d'une école primaire parisienne:

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  • Bivouac n’est pas content

    « 300 personnes à Paris, une cinquantaine à Bordeaux, une vingtaine à Strasbourg, les chiffres se suivent et se ressemblent. Les apéritifs républicains organisés ce samedi sont loin d’avoir drainé le monde escompté. Ces chiffres suscitent déception et incompréhension. Vous êtes chaque jour plusieurs milliers à lire les colonnes de Bivouac-ID. Et ce site n’est qu’une organisation parmi une vingtaine d’autres à avoir appelé au rassemblement ce samedi à Paris, Bordeaux, Toulouse, Lyon et Toulon. Vous êtes potentiellement nombreux, alors où étiez-vous ? Qu’attendez-vous pour sortir de la virtualité de la contestation sur internet, et vous inscrire enfin dans l’action et battre le pavé de la rue ? »

    Ces rassemblements étaient organisés par les gauchards laïcards de Résistance républicaine (Christine Tasin) et Riposte laïque (Pierre Cassen). Le tract disait : « Commémorons de façon conviviale le 140e anniversaire de la IIIe République qui a voté la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat ! » C’est-à-dire la République maçonnique anticléricale de Jules Ferry, celle de la guerre à mort contre l’Eglise. C’est pourquoi en page d’accueil du site de Riposte laïque, on voit Benoît XVI lever une chope de bière à la place du calice.

    Cette fois, les identitaires ne se sont pas joints à cette action. Les laïcards anti-islam ont simplement montré qu’ils n’étaient qu’une poignée. Car, comme le disait Jean Glavany, secrétaire national à la laïcité au sein du PS, « aujourd’hui, être un bon laïque, c’est encourager la construction de mosquées en France ».

    Parmi les nombreux commentaires à l’article de Bivouac ID, je retiens celui-ci :

    « La remarque affligeante de Christine Tasin (nous ne sommes pas d’extrême droite, sur BFM) gomme tout remords de non participation. Ce que cette gauchiste fraîchement éveillée n’a pas compris, c’est que nous pourrons uniquement y arriver TOUS ENSEMBLE. En plus, elle débarque alors que le FN nous avertit depuis 30 ans. Pendant toutes ces années, elle devait voter pour un des camps qui en a fait entrer le plus, ce qui n’est pas un mince paradoxe. Je commence à comprendre pourquoi fdesouche ne s’est pas fait l’écho de ces manifestations. »

  • Les ducs de Bretagne sont devenus « laïques »

    La fin du Tro Breizh « devait être grandiose », à Nantes, dans la cour du château des ducs de Bretagne. Mais la direction du château a interdit les bannières et les prêtres en ornements liturgiques, en fait tout « signe religieux », parce que le lieu est laïque. (Ouest France, via Le Salon Beige)

    Aujourd’hui, Anne de Bretagne se ferait expulser de son château…

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  • Ils n’arrêtent jamais…

    Le Cnal (Comité national d'action laïque) dénonce la "Fondation Saint-Matthieu pour l'école catholique" (ex-Association d'entraide des établissements d'enseignement privé d’Ile-de-France) :

    "Cette fondation permet à l'enseignement privé de contourner l'interdiction de financement public pour le primaire, et sa limite à 10 % (loi Falloux) pour le secondaire, concernant les dépenses d'investissement. En effet, pour les particuliers et les entreprises, leurs dons seront déductibles des impôts. Ce sera donc bien, par ce truchement, l'argent de tous qui ira alimenter à 66 % ces dépenses d'investissement. Pire, grâce à la reconnaissance d'utilité publique, ceux qui sont soumis à l'ISF (impôt sur la fortune) bénéficieront d'une nouvelle niche fiscale."

  • L'Italie défend le crucifix à l'école devant la CEDH

    Dans l’affaire des crucifix à l’école, l’audience en appel a eu lieu aujourd’hui, dans une salle bondée de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.

    "Le crucifix est un symbole passif sans rapport avec l'enseignement qui est laïque", a expliqué Nicola Lettieri, le représentant du gouvernement italien. "Où est l'endoctrinement et où est l'atteinte aux droits ? On ne soustrait pas les enfants aux convictions de leurs parents."

    Le professeur de droit américain Joseph Weiler, qui parlait au nom de huit pays (Arménie, Bulgarie, Chypre, Grèce, Lituanie, Malte, Russie et Saint-Marin), a mis en garde contre "une américanisation de l'Europe avec une règle unique qui serait contraire à la variété des constitutions" des Etats. "Les pays ont aussi le droit de se définir par rapport à un patrimoine religieux", a-t-il souligné, en rappelant la présence de croix sur des drapeaux et des monnaies. "En Europe, tous les enfants, athées ou croyants, apprennent que le droit de croire comme celui de ne pas croire est une réalité", a-t-il ajouté. "Les Britanniques qui entonnent God save the Queen ne sont bien sûr pas tous des croyants." La plaignante, a-t-il dit, "veut imposer à l'Italie l'abandon du crucifix", mais "il n'y a pas de devoir de laïcité qui s'imposerait en Europe".

    La CEDH ne rendra sa décision définitive que dans quelques mois.

    (D'après l'AFP)

  • La laïcité, de 1789 à Fillon

    "Il est temps que les Politiques tombent enfin le masque. La laïcité française, c’est du vent. Un vent anti chrétien. Et ce depuis le début, c’est-à-dire depuis 1789."

    Un texte à lire sur Agoravox.

  • Le « fondamentalisme laïciste » de la CEDH

    Propos du cardinal Julián Herranz Casado, ancien président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, sur la condamnation de l’Italie dans l’affaire des crucifix.

    Le fondamentalisme laïciste, en s'éloignant du vrai concept de laïcité, voudrait reléguer la foi chrétienne et le fait religieux en général à la seule sphère privée de la conscience personnelle, excluant tout signe, symbole ou manifestation extérieure de la foi dans les lieux publics et dans les institutions civiles (écoles, hôpitaux, etc…

    Cette sentence renvoie sans motif (car la simple exposition du crucifix n'a aucun caractère d'imposition ou discriminatoire) à la liberté religieuse des élèves non chrétiens, alors qu'elle ne respecte pas, vis-à-vis des élèves chrétiens des écoles italiennes et de l'autorité paternelle de leurs parents, l'Art. 18 de la ‘Déclaration Universelle des droits de l'homme'. Cet article, en effet, garantit le droit à la liberté religieuse qui prévoit entre autre ‘la liberté de manifester, individuellement ou en commun, en public et en privé, sa propre religion'.

    La sentence n'a pas suffisamment mesuré le fait que la laïcité représente, oui, un principe constitutif des Etats démocratiques, mais que c'est à eux de déterminer au cas par cas les formes de son application concrète, selon les circonstances et en tenant compte des traditions locales. Il ne s'agit en effet pas d'un principe idéologique à imposer à la société en violant les traditions, les sentiments et les croyances religieuses des citoyens.

    Le concept de ‘neutralité' religieuse mis en avant par la Cour de Strasbourg est lui aussi interprété dans le sens idéologique du relativisme agnostique. Car, la neutralité ou la laïcité de l'Etat signifie uniquement qu'aucune religion n'aura un caractère civil, et non que l'Etat doit être ‘anti confessionnel', autrement dit opposé à la présence dans les institutions publiques d'un quelconque signe ou symbole religieux.

    Une telle attitude de rejet de la religion en soi ferait de l'athéisme une sorte d'idéologie ou de religion d'Etat et, dans notre cas, du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne.

    La Cour semble avoir illégitimement dépassé les limites de sa propre compétence en se prononçant sur une question qui concerne la juste sauvegarde des traditions et de la culture nationales par un Etat, et des engagements qu'il a pris par le biais de concordats ou conventions particulières avec l'Eglise catholique et autres confessions religieuses éventuelles.