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Laïcité - Page 5

  • Et maintenant la croix de la paix

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    La cour d’appel du 4e circuit (Virginie, Virginie occidentale, Caroline du Nord, Maryland) ordonne la suppression d’un monument commémoratif de la Première Guerre mondiale pour la seule raison qu’il est en forme de croix et, de ce fait, « anticonstitutionnel ».

    Cette croix, érigée en 1925 à la sortie de Washington à la mémoire des 49 soldats de Bladensburg morts à la Première Guerre mondiale, est depuis 92 ans un lieu de rassemblement pour la commémoration des victimes de la guerre.

    La croix ne comporte aucune inscription religieuse. Sur le socle on lit « Valeur, Endurance, Courage, Dévouement », et une citation du président Woodrow Wilson lors de l’entrée en guerre des Etats-Unis : « Le droit est plus précieux que la paix et nous combattrons pour les biens qui ont toujours été les plus chers à nos cœurs ; à une telle tâche nous nous dédions. » Au centre il y a une étoile d’or avec l’inscription « US ».

    En 2014 l’Association humaniste américaine avait intenté un procès. Fin 2015 un tribunal du Maryland avait conclu que l’utilisation d’une croix comme symbole du courage, du sacrifice et du souvenir ne signifie pas que l’Etat soutient une religion particulière. Mais les juges de la cour d’appel ont donné raison aux laïcards.

    Ce n’est pas la première fois qu’une cour d’appel interdit la croix. Celle du 9e circuit avait déjà déclaré anticonstitutionnelle une croix commémorative à San Diego. Le terrain avait alors été vendu à une association privée et la croix est restée.

    En Caroline du Nord, en 2015, un mémorial représentant un vétéran à genoux devant une croix avait dû être enlevé. Dans l’Iowa, un monument représentant un vétéran en prière devant la croix du tombeau d’un camarade avait été enlevé par la municipalité menacée d’un procès.

    La Légion américaine, qui avait érigé la croix de Bladensburg, promet d’aller jusqu’à la Cour suprême.

  • Laïcards pour l’islam

    Le maire de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte d’Or) a décidé de supprimer des cantines scolaires les « menus de substitution », en clair les menus musulmans.

    Les islamistes du « Collectif contre l’islamophobie en France » ont publié un texte vengeur, par lequel le maire est sommé de rétablir les menus musulmans. Ce texte est signé par tous les mouvements laïcards (le parti communiste les avait précédés en publiant son propre texte de défense de l’islamisation des écoles) :

    Ligue des Droits de l’Homme / Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples / ATTAC 21 / Amnesty International Dijon / Confédération Syndicale des Familles / FSU / Collectif contre l’Islamophobie en France / Libre Pensée / Solidaires 21/ARAC21/ Mouvement de la Paix/ UJFP/ FCPE

  • Ça bouge

    Il n’aura pas fallu longtemps pour que la nomination de Neil Gorsuch à la Cour suprême des Etats-Unis commence à porter ses fruits.

    Lundi, la Cour suprême a pris une décision qui « détruit le mur de séparation de l’Eglise et de l’Etat », selon les laïcistes ; et qui pourrait ouvrir la voie au chèque scolaire, se félicitent les défenseurs de la liberté scolaire et de la liberté religieuse.

    L’affaire est aussi simple que triviale. Mais elle est de celles qui peuvent conduire en effet à une révolution.

    La paroisse luthérienne de la Trinité, à Columbia dans le Missouri, avait demandé une subvention de l’Etat pour refaire le sol de la modeste aire de jeux de son « centre scolaire » (école maternelle, garderie, catéchismes) au titre de la sécurité des enfants. La paroisse était cinquième sur la liste de 44 demandeurs, mais la subvention lui fut refusée, pour le seul motif qu’il s’agit d’une « église » et que la Constitution de l’Etat interdit toute subvention à des organismes religieux. La paroisse contre-attaqua en faisant valoir que la décision de l’Etat était discriminatoire et contraire à la liberté religieuse garantie par le premier amendement. De fil en aiguille l’affaire est donc arrivée jusqu’à la Cour suprême.

    L’importance de l’arrêt est qu’il rend quasiment inopérant le fameux « amendement Blaine ». Du nom de James Blaine, qui tenta en 1875 de faire adopter un amendement à la Constitution des Etats-Unis interdisant les subventions publiques pour tout projet religieux. Le texte fut voté par 180 députés contre 7, mais échoua à obtenir les deux tiers des votes des sénateurs. Dans les années qui suivirent, une grande majorité d’Etats (dont le Missouri) inclurent l’amendement Blaine (ou un texte similaire) dans leur Constitution.

    L’amendement Blaine était clairement anticatholique : il visait en fait à interdire toute subvention aux écoles confessionnelles, lesquelles étaient alors presque toutes catholiques. Il était donc largement soutenu par les protestants. Ironie de l’histoire, l’Eglise catholique s’étant organisée en fonction de la situation, l’amendement frappe aujourd’hui surtout les protestants…

    L’Etat du Missouri citait explicitement son « amendement Blaine » pour refuser sa subvention. En donnant tort à l’Etat du Missouri, la Cour suprême rend donc l’amendement implicitement anticonstitutionnel. Et détruit d’abord son principe.

    L’arrêt a été pris par 7 voix contre 2. (Les deux sont Sonia Sotomayor nommée par Barack Obama, et la furie Ruth Bader Ginsburg.)

    Mais les sept ne sont pas complètement d’accord entre eux. Le juge John Roberts a tenu à préciser que s’il y avait eu clairement violation de la liberté religieuse dans la décision de refuser la subvention pour la seule raison que c’était une paroisse, cela n’implique pas que l’Etat doive donner des subventions à une activité religieuse. C’est l’usage de la subvention qui compte : il s’agissait de refaire un sol, ce qui n’est pas en soi religieux. Financer la réparation d’un lieu à statut religieux n’implique pas de financer l’usage religieux de ce lieu.

    Mais les juges Clarence Thomas et Neil Gorscuch ont chacun rédigé une note contestant cette interprétation.

    La plus importante est celle du nouveau juge nommé par Donald Trump. Neil Gorsuch affirme que la distinction faite par le juge Roberts entre statut religieux et usage religieux n’est pas pertinente sur le plan constitutionnel, il souligne qu’autrement l’arrêt pourrait être interprété de façon erronée comme permettant la seule réfection des sols des aires de jeux ou autres équipement ayant un lien avec la sécurité des enfants. Or, affirme-t-il : « Les principes généraux, ici, ne permettent pas la discrimination en matière de pratique religieuse – que ce soit sur une aire de jeux ou ailleurs. »

    Les partisans des libertés scolaires saluent une grande victoire. Car l’amendement Blaine est toujours brandi comme argument massue contre le chèque scolaire : un Etat ne peut pas donner d’argent pour l’école que choisiraient les parents, puisque si l’école est confessionnelle l’Etat subventionnerait un organisme religieux…

    Mais aujourd’hui l’amendement Blaine a sérieusement du plomb dans l’aile. (Et le ministre de l'Education, Betsy DeVos, est favorable au chèque scolaire.)

    Affaire à suivre…

    *

    Le gouverneur du Missouri, Eric Greitens, a salué la décision de la Cour suprême comme « une grande victoire pour le peuple des croyants ».

    Eric Greitens a quant à lui convoqué une session spéciale du parlement de l’Etat, à la demande de sénateurs pro-vie, pour que soit votée une loi qui réduise à néant l’ordonnance prise par la ville de Saint-Louis. Une ordonnance qui interdit toute discrimination des personnes à raison de leurs « décisions en matière de santé reproductive ou de grossesse » : ordonnance qui ferait de la plus grande ville de l’Etat un « sanctuaire de l’avortement » où les institutions y compris religieuses pourraient être obligées d’embaucher des militants de l’avortement. Une maison maternelle catholique et les écoles catholiques de l’archidiocèse ont immédiatement intenté une action en justice contre cette ordonnance.

    La loi en discussion, déjà votée en première lecture par les députés et les sénateurs, et qui devait être définitivement votée d’ici le 10 juillet et aussitôt signée par le gouverneur, édicte le contraire de l’ordonnance. Elle comporte aussi toute une série de mesures pro-vie. Notamment un dispositif de protection des 71 centres d’aide aux femmes enceintes, régulièrement attaqués en justice par les fanatiques de l’avortement sur le mode de notre dernière loi contre l’« entrave à IVG ». Et une nouvelle réglementation – et surveillance - sera imposée à l’unique avortoir de l’Etat, permettant de le fermer à la moindre illégalité…

  • Le ramadan de l'école laïque

    La République ne reconnaît aucun culte, mais pas son école… (et ce n’est évidemment qu’un exemple parmi d’autres).

  • Shocking, quand même

    Le chocolatier anglais Cadbury organise chaque année à Pâques, en lien avec le National Trust, une gigantesque chasse aux œufs qui mobilise des centaines de milliers d’enfants.

    Mais, cette année, la « Chasse aux œufs de Pâques de Cadbury » est devenue la « Grande chasse aux œufs britannique de Cadbury ».

    La suppression de la référence à Pâques n’est pas passée inaperçue. Même Theresa May est montée au créneau, rappelant qu’elle est fille de pasteur et que pour elle comme pour des millions de personnes Pâques a une grande importance. L’archevêque anglican d’York (numéro 2 de la hiérachie) a quant à lui accusé Cadbury de « cracher sur la tombe » de son fondateur, qui était un pieux Quaker.

    Mais Cadbury persiste et signe, soulignant que l’entreprise voulait ouvrir le divertissement « aux personnes de toutes les confessions y compris celles qui n'en ont pas ». Pourquoi à Pâques ? Qu'en pense le Conseil islamique ?

  • Corée du Nord

    Un instituteur de Malicornay, dans l'Indre, a été suspendu par l'inspection académique pour avoir abordé avec ses élèves des passages de la Bible.

    L’instituteur a été dénoncé par une lettre anonyme. Une inspection a été diligentée, qui a conduit à la suspension sans préavis de l’instituteur.

    Le maire d’une commune voisine, président du regroupement pédagogique intercommunal (RPI), juge la sanction disproportionnée, car l'enseignant est très apprécié de la quasi-totalité de ses élèves et de leurs parents. Il déplore également que ni lui ni le maire de Malicornay n'aient été avisés de cette procédure…

    Même le secrétaire départemental du Snuipp-FSU, tout en considérant que si les faits sont avérés l’instituteur doit être « recadré », conteste une mesure exceptionnellement sévère qui ne peut viser qu’à « faire un exemple ».

  • La crèche de Paray-le-Monial

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    La Ligue des droits de l’homme, qui n’a rien d’autre à faire que la chasse aux crèches de Noël, a perdu ses procès contre Béziers, Beaucaire et la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais elle vient de gagner contre Paray-le-Monial. Le tribunal administratif de Dijon ordonne que la crèche soit enlevée des locaux de la mairie.

    Quand on voit les photos, on comprend que cette gigantesque crèche paraisse quelque peu provoquante…

    Selon le juge laïcard de Dijon la mairie de la ville du Sacré-Cœur ne peut donc pas abriter une mini-crèche de Noël, alors même que s’il en est une qui correspond à la décision du Conseil d’Etat c’est bien celle-là.

    En effet, le maire souligne qu’elle a une « valeur culturelle », parce qu’elle a été réalisée par des handicapés de Bethléem, et qu’il ne fait que « respecter une convention d'échanges culturels entre Paray-le-Monial et Bethléem, signée le 9 septembre 2003 sous couvert du Consulat général de France à Jérusalem et de Yasser Arafat ».

    Sans doute la LDH va-t-elle lui répondre que ce n’est pas un argument, vu que Yasser Arafat lui-même violait la laïcité en assistant ostensiblement à la messe de minuit à Bethléem chaque année…

    En bref, la LDH s’en prend d’un seul coup à la religion chrétienne, aux handicapés, aux Palestiniens, et aux échanges entre villes….

    Et pour cela elle recevra 1.000 € de la commune, a en outre décidé le juge bouffe-curé.

  • En Allemagne

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    La Cour constitutionnelle fédérale d’Allemagne a donné raison aux soi-disant « libres penseurs » qui contestent la loi bavaroise sur les « jours silencieux » impliquant l’interdiction de toute manifestation sonore (musicale, sportive…) ces jours-là, qui sont la Toussaint, la Vigile de Noël, et plus encore le Vendredi Saint.

    En 2007, la mairie de Munich avait interdit aux « libres penseurs » ce qui n’était en réalité qu’une provocation anti-chrétienne : une « fête païenne au lieu du supplice infernal », destinée à marquer Munich comme « zone sans religion ».

    L’affaire est arrivée jusqu’à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, qui a publié un communiqué, le 30 novembre, donnant son arrêt du 27 octobre : la municipalité de Munich n’a pas respecté le principe fondamental de la liberté de réunion, et l'interdiction de faire du bruit pendant le Vendredi Saint ne peut pas avoir la priorité sur d'autres normes de droit. La Cour précise que la fête de 2007 devant se tenir dans un bâtiment fermé avec un nombre limité de participants, le trouble à l'ordre public et au silence que la loi impose de respecter le Vendredi Saint était minime. Par conséquent, le refus d’autorisation de la municipalité munichoise a été pris en violation des droits constitutionnels des membres de l'association de libres penseurs.

    La Bavière devra donc accepter des profanations du Vendredi Saint…

    On notera que la même Cour constitutionnelle a statué en mars dernier (contre trois Länder dont la Bavière) que les enseignantes ont le droit de porter le voile islamique… surtout dans les Länder (tous sauf Berlin) où les signes chrétiens sont autorisés, car les traditions chrétiennes ne doivent pas être privilégiées…

    (Merci à BF)

  • Laïcité française

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    Le tribunal administratif de Grenoble enjoint de nouveau la commune de Publier, en Haute-Savoie, de retirer une statue de la Sainte Vierge qui a été érigée sur le domaine public.

    La soi-disant « Libre Pensée » avait attaqué en 2012, et en janvier 2015 le tribunal avait enjoint la commune à retirer la statue.

    Comme il ne s’est rien passé, la soi-disant « Libre Pensée » est repartie à l’attaque. Et le tribunal administratif de Grenoble a réitéré son jugement de 2015, l’assortissant cette fois d’une astreinte : si la statue n’est pas enlevée dans un délai de trois mois, la commune paiera une amende de 100€ par jour.

    Il convient de souligner que le tribunal administratif se contente d’appliquer la loi de 1905, article 28 (le même qui interdit les crèches de Noël si elles ont un aspect religieux) :

    Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions.

    Car c’est cela, la « laïcité à la française », à savoir la « tolérance » et le « respect des religions » : il est interdit à "Note Dame du Léman" de "veiller sur ses enfants".

    Addendum

    La municipalité avait vendu la parcelle à une association pour que la statue ne soit plus sur le domaine public, mais cette délibération avait été annulée par le tribunal administratif. La laïcité, c'est aussi l'acharnement.

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  • Ramadan scolaire

    Novopress publie des documents de différentes écoles publiques indiquant que les parents d’enfants faisant le ramadan peuvent demander le remboursement des frais de cantine.

    Oui, à l’école dite laïque. Mais laïque a toujours voulu dire anticatholique. Pas contre les autres religions. Surtout quand le ministre s’appelle Belkacem.

    Donc dans les écoles on reconnaît désormais officiellement le ramadan, et l’on rembourse les frais de cantine.

    Et bien entendu les services de protection de l’enfance, si tatillons, si soupçonneux face au fait religieux, trouvent tout à fait normal que des enfants soient privés de nourriture et de boisson pendant les longues journées de juin… et qu’ils s’empiffrent toute la nuit de ce que l’on peut trouver de plus gras et de plus sucré…

    Imagine-t-on ce qui arriverait à des parents non musulmans s’ils faisaient subir ce régime à leurs enfants ?

    Le fait qu'il n’y ait même personne pour poser la question est un indice du degré de dhimmitude de notre pays.