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François (pape) - Page 88

  • L’effet François

    On nous a bassiné avec « l’effet François » : ce pape qui faire revenir les gens en foule dans les églises, et dans les confessionnaux.

    Selon un sondage du Pew Research Center, cet effet est strictement nul, voire négatif, en tout cas chez les catholiques américains.

    Entre mars 2012 et janvier 2013, il y avait 22% d’Américains qui se disaient catholiques, et parmi ceux-là ils étaient 40% à aller à la messe chaque dimanche, et 42% une fois par mois.

    Entre mars 2013 et janvier 2014, les chiffres sont les mêmes :

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    Pendant l’année écoulée, 5% des catholiques se sont davantage confessés, et… 22% se sont moins confessés.

    13% se sont davantage impliqués dans les activités de la paroisse, et… 23% se sont moins engagés :

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    (Via Rorate Caeli, et Culbreath via le Forum Catholique)

  • Parce que c’est gênant, voire glauque ?

    Voici le début de l’article de l’agence Zenit sur le discours de François aux curés du diocèse de Rome, hier :

    « Donne-moi la moitié de ta miséricorde » : c’est la prière faite par le père Jorge Mario Bergoglio à un vieux prêtre de Buenos Aires, connu pour son ministère de réconciliation, confesseur recherché, mort à plus de 90 ans.

    Depuis, il porte dans une pochette sur son cœur la croix du chapelet de ce saint prêtre et la touche lorsqu’il a spécialement besoin d’aide pour être miséricordieux.

    « Quel bien fait un prêtre miséricordieux ! » s’est exclamé le pape qui a évoqué ce vieux prêtre au terme de sa rencontre avec les prêtres et les évêques auxiliaires de son diocèse de Rome, alors que son allocution était finie et que l’on attendait la prière de l’angélus et la bénédiction finale. Le pape a voulu couronner sa rencontre par cette confidence significative.

    Confidence significative ? Mais la véritable confidence est bien différente. Sans doute a-t-elle mis mal à l’aise l’équipe de Zenit, qui s’est empressée de la maquiller. Car voici la véritable confidence :

    « A Buenos Aires il y avait un confesseur célèbre, il était sacramentain. Presque tout le clergé se confessait à lui. Quand, à l’une de ses visites, Jean-Paul II a demandé un confesseur à la nonciature, c’est à lui qu’il est allé. Il était vieux, très vieux. Il fut nommé provincial de son ordre, le professeur… mais toujours confesseur, toujours. Il y avait toujours la queue, là, dans l’église du Saint-Sacrement. A cette époque j’étais vicaire général et j’habitais à la curie, et chaque matin, de bonne heure, j’allais au télécopieur pour voir s’il y avait quelque chose. Et, le matin de Pâques, j’ai lu un fax du supérieur de la communauté : “Hier, une demi-heure avant la veillée pascale, est décédé le P. Aristi, à 94 – 96 ? – ans. Les funérailles auront lieu tel jour...” Et le matin de Pâques, je devais aller déjeuner avec les prêtres de la maison de retraite – je le faisais d’habitude à Pâques – puis, je me suis dit, après le repas j’irai à l’église. C’était une grande église, très grande, avec une belle crypte. Je suis descendu dans la crypte et là il y avait le cercueil, seulement deux vieilles dames qui priaient, mais aucune fleur. J’ai pensé : mais cet homme, qui a pardonné (1) les péchés de tout le clergé de Buenos Aires – et les miens aussi, mais aucune fleur… Je suis sorti et je suis allé à un fleuriste – car à Buenos Aires, aux carrefours, il y a des marchands de fleurs, dans les rues, aux endroits où il y a des gens, et j’ai acheté des fleurs, des roses… et je suis revenu, et j’ai commencé à bien préparer le cercueil avec les fleurs… Et j’ai regardé le chapelet qu’il avait à la main… Et tout à coup m’est venu à l’esprit – le voleur que nous avons tous en nous, non ? – Et alors, en arrangeant les fleurs, j’ai pris la croix du chapelet, et en forçant un peu [il mime un geste sec] je l’ai détachée. Et à ce moment-là je l’ai regardé et je lui ai dit : « Donne-moi la moitié de ta miséricorde. » J’ai senti une chose forte qui m’a donné le courage de faire cela et de faire cette prière (2). Et puis, cette croix je l’ai mise ici, dans ma poche. Les chemises du pape n’ont pas de poches, mais je porte toujours ici un petit sac de tissu, et depuis ce jour jusqu’à maintenant, cette croix est avec moi. Et quand me vient une mauvaise pensée contre quelqu’un, ma main vient ici, toujours. Et je sens (3) la grâce ! Je sens que ça me fait du bien. »

    (1) Non. Si c’est le prêtre qui donne l’absolution, c’est Dieu seul qui peut pardonner les péchés (Marc 2, 7).

    (2) Une prière, c’est demander la miséricorde de Dieu. Pas celle d’un homme, aussi saint soit-il. Et quand on se confesse on demande la miséricorde de Dieu, pas celle du confesseur.

    (3) La grâce est spirituelle. Elle ne se ressent pas. Cette insistance sur le ressenti est étrange. Tout directeur spirituel digne de ce nom demande de ne jamais faire attention à ce que l’on peut « ressentir ». Ou bien c’est un sous-produit de la grâce dans le psychisme, ce qui est sans intérêt pour la vie spirituelle, ou bien ça vient d’ailleurs, de celui qui ne peut agir que sur le psychisme.

    N.B. – François ne nous dit rien de ce qui s’est passé ensuite, quand on s’est aperçu que le crucifix du chapelet avait été volé. L’image de ce corps mis en terre avec un chapelet mutilé (un chapelet sans la croix) a quelque chose de… désagréable, pour le moins…

  • « Sortir » : une obsession

    Dans l’interview qu’il a accordée au Corriere della Sera, François dit ceci à propos de Benoît XVI :

    « Il est discret, humble, il ne veut pas déranger. Nous en avons parlé et nous avons décidé ensemble qu'il serait mieux qu'il voit des gens, qu'il sorte et participe à la vie de l'Eglise. »

    Le journaliste suisse Giuseppe Rusconi a eu la bonne réaction :

    « Alors, cela veut dire que quelqu'un qui se centre sur la prière ne participe pas vraiment à la vie de l'Église ? »

    En effet, Benoît XVI a choisi de rester au cœur du Vatican, au cœur de l’Eglise. Il a souligné dans son dernier discours qu’il avait accepté d’être pape « pour toujours ». Il avait précisé : « Je ne porte plus le pouvoir de la charge pour le gouvernement de l’Église, mais dans le service de la prière, je reste, pour ainsi dire, dans l’enceinte de saint Pierre. Saint Benoît, dont je porte le nom comme Pape, me sera d’un grand exemple en cela. »

    Cela me fait penser à la définition que François avait donnée des religieux :

    « Ce sont des hommes et des femmes qui peuvent réveiller le monde. La vie consacrée est une prophétie. Dieu nous demande de sortir du nid et d'être envoyés sur les frontières du monde, en évitant la tentation de les “domestiquer”. Telle est la façon la plus concrète d'imiter le Seigneur. »

    Or parmi les religieux, et même au centre, au cœur de la vie religieuse, il y a les moines, et autres contemplatifs cloîtrés. Mais ils n’existent pas dans le discours de François. De même que la prière de Benoît XVI au cœur du Vatican n’est pas une façon de « participer à la vie de l’Eglise ». Pour participer, il faut absolument « sortir ». Seule compte la « participation active », comme à la nouvelle messe, seul compte l’activisme religieux. Saint Benoît ne compte pas : il ne fait pas partie des « religieux » selon François.

    Mais l’Evangile demeure : Marie a choisi la meilleure part.

    Le 18 juillet 2010, Benoît XVI commentait cette page de saint Luc :

    « Marthe et Marie sont sœurs; elles ont aussi un frère, Lazare, mais qui n'apparaît pas ici. Jésus passe par leur village et le texte dit que Marthe le reçoit (cf. 10, 38). Ce détail fait penser que Marthe est la plus âgée des deux, celle qui gouverne la maison. En effet, une fois que Jésus s'est installé, Marie s'assoit à ses pieds et se met à l'écouter, tandis que Marthe est entièrement prise à s’occuper de tout, certainement en raison de l'Hôte exceptionnel. On a l'impression de voir la scène: une sœur qui s'agite affairée et l'autre comme transportée par la présence du Maître et par ses paroles. Au bout d'un moment, de toute évidence irritée, Marthe ne tient plus et proteste, en se sentant également le droit de critiquer Jésus: «Seigneur, cela ne te fait rien? Ma sœur me laisse seule m’occuper de tout. Dis-lui donc de m'aider». Marthe voudrait même enseigner au Maître! Jésus répond en revanche très calmement: «Marthe, Marthe, — ce nom répété exprime l'affection — tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part: elle ne lui sera pas enlevée» (10, 41-42). La parole du Christ est très claire: il n'y a aucun mépris pour la vie active, et encore moins pour l'hospitalité généreuse; mais il y a un rappel clair du fait que la seule chose vraiment nécessaire est une autre: écouter la Parole du Seigneur; et le Seigneur en ce moment est là, présent dans la Personne de Jésus! Tout le reste passera et nous sera enlevé, mais la Parole de Dieu est éternelle et donne un sens à nos actions quotidiennes. »

  • Il mio papa ?

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    Demain mercredi des cendres, premier jour du carême, début des 40 jours de jeûne et de pénitence, paraît, lancé par Mondadori à 3 millions d’exemplaires, le premier numéro de Il mio Papa, « le premier hebdomadaire au monde sur le Pape François ».

    Extrait de la présentation officielle (voir le reste chez Benoît et moi) :

    « L'idée d'un journal conçu pour raconter et partager les actes et les paroles du Pape François est née en observant combien son élection a suscité une nouvelle attention envers les thèmes éthiques, religieux et de morale, explique le directeur Aldo Vitali. Notre Pontife est en effet une figure qui, grâce à son empathie, et en même temps la puissance, le courage et la simplicité de son message, a conquis tout le monde, croyants ou non. »

    Il mio Papa, en kiosque tous les mercredis à partir de 5 mars, a un côté positif et populaire, avec un graphisme, facile à lire, coloré et animé, et des photographies de grand impact émotionnel. Le journal racontera les semaines du chef de l'Eglise - les rencontres, les phrases, les engagements et les audiences (y compris l'Angélus et l'Audience générale du mercredi) - en accordant une grande attention aux messages de changement qui caractérisent le règne de François.

  • La dérive sans fin de l’épiscopat français

    Le conseil Famille et Société de la Conférence des évêques de France organise le 19 mars un journée de formation des délégués diocésains à la pastorale familiale. L’un des deux orateurs est Fabienne Brugère, qui est en quelque sorte la représentante en France de Judith Butler, l’idéologue historique du genre.

    Fabienne Brugère, professeur de philosophie à Bordeaux 3, y a invité deux fois Judith Butler. Notamment en octobre 2011, à l’occasion d’un colloque sur son œuvre, et pour la faire « Docteur Honoris Causa de l'université Michel de Montaigne ».

    Le jour de la fête de saint Joseph, les délégués diocésains à la pastorale familiale auront ainsi l’honneur d’avoir une leçon de l’une des grandes spécialistes de la déconstruction du genre, à l’invitation des évêques.

    Le Salon Beige publie une supplique à Mgr Pontier. On peut toujours la signer, en sachant que ça ne sert à rien, puisque le noyau dirigeant de l’épiscopat, particulièrement en ce qui concerne la « famille » et la « société », est incurablement gangrené depuis longtemps.

    Cet épisode permet de comprendre à quel point est judicieuse l’idée de François de confier les questions doctrinales aux conférences épiscopales…

  • Le tyran ecclésiastique du Texas

    Le nouvel évêque de Fort Worth (détaché de Dallas en 1969), Mgr Michael Olson, interdit la messe de saint Pie V à l'université privée Fisher-More de la ville. Par une lettre comminatoire dépourvue de tout argument comme de tout sentiment chrétien (traduction ici). Cet acte non seulement contraire à la charité et à la justice, mais parfaitement arbitraire et illégal, est en outre un arrêt de mort pour l'université, puisque les parent y mettaient leurs enfants en raison notamment de la liturgie qui y était célébrée (en plein accord avec l’évêque précédent, par des prêtres “Ecclesia Dei”).

    C’était la seule messe quotidienne dans la « forme extraordinaire » dans ce diocèse, et aussi la seule le dimanche matin.

    Mgr Michael Olson a été nommé évêque de Fort Worth par François en novembre dernier et sacré le 29 janvier. L’un de ses premiers actes aura donc été une de ces mesures d’injustice et de cruauté dont les ecclésiastiques, particulièrement aujourd’hui, ont le secret.

    La mesure étant parfaitement illégale, le collège pourrait en appeler à Rome. Mais à Rome règne le pape qui cautionne la même injustice et cruauté vis à vis des Franciscains de l’Immaculée…

  • L’ambiguïté comme enseignement

    François cultive l’ambiguïté comme aucun pape avant lui : il fait de l’ambiguïté un art oratoire. Souvent son propos paraît a priori hétérodoxe, et quand on regarde de plus près on s’aperçoit qu’on peut aussi lui donner un sens catholique, ce qui le plus souvent conduit à ne pas le commenter, puisqu’il convient de laisser au pape le bénéfice du doute…

    Cette ambiguïté vient généralement d’une omission : or, omettre un élément, ce n’est pas nier cet élément. Quoiqu’on puisse pécher par omission… Cela est à mettre en rapport avec l’un des propos récurrents de François sur le fait que « la doctrine est connue » et qu’on ne va pas passer son temps à la répéter, parce qu’il faut « aller de l’avant ». Or la doctrine n’est plus connue du tout, et aller de l’avant dans ces conditions c’est aller nulle part, ou dans le fossé.

    A des religieux latino-américains, en juin dernier, François avait même dit qu’ils ne devaient pas se préoccuper d’être en accord avec la doctrine : « Peut-être que vous recevrez même une lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Mais ne vous inquiétez pas, expliquez ce qu'il y a à expliquer et allez de l'avant ! »

    Il ne s’agit même plus de privilégier une pastorale hasardeuse par rapport à l’orthodoxie doctrinale, mais de suivre une praxis, dans l’acception marxiste-léniniste du terme.

    François a donné hier un exemple particulièrement spectaculaire de cette ambiguïté, dans son homélie quotidienne. Spectaculaire à cause du sujet dans le contexte actuel : le mariage, et « l’échec » du mariage… Radio Vatican l’a bien compris, qui a donné semble-t-il la totalité du texte de l’homélie, au lieu du canevas habituel orné de citations.

    Voici le propos crucial (en respectant la syntaxe très… particulière du pape) : « Quand on laisse son père et sa mère pour s’unir à une femme, ne faire qu’une seule chair et aller de l’avant et que cet amour échoue, nous devons écouter la douleur de l’échec, accompagner ces personnes qui ont subi cet échec de leur propre amour. Ne pas condamner ! Marcher de l’avant avec eux ! Et ne pas faire de casuistique avec leur situation.»

    Il convient de souligner que le pape ne fait pas ici de la sociologie. Il ne parle pas du mariage civil. Il commente l’évangile de saint Marc : 10, 1-12. Or, comme cela a été aussitôt relevé par le blog Rorate Caeli, il « oublie » de reprendre et de commenter ce qui est au cœur de la doctrine de l’Eglise sur la question et au cœur des débats actuels, et qui est un propos du Christ Fils de Dieu Verbe incarné : celui qui divorce et se remarie est un adultère, celle qui divorce et se marie avec un autre est une adultère. Ce sont les deux derniers versets.

    On omet donc cette sentence, et l’on ne parle que d’« échec de l’amour », on souligne comme d’habitude qu’il ne faut pas condamner et qu’il faut aller de l’avant, sans parler une seule fois de “sacrement”, du sacrement de mariage et de ce qu’il implique, notamment quant à « l’amour ».

    Le propos aux religieux latino-américains s’applique ici parfaitement. A ceci près que la réaction de la congrégation pour la doctrine de la foi n’est pas une possibilité à venir, mais une réalité concrète : à deux reprises le préfet de la congrégation a fermement rappelé la doctrine intangible.

    Et voici le pape qui fait une homélie sur le sujet, et qui omet ce que le Christ en dit. En bref, et l’on a déjà entendu cela en plusieurs occasions, on connaît la doctrine (que l’on ne rappellera pas), mais il faut faire preuve de miséricorde.

    On met la vérité entre parenthèses, au nom d’une miséricorde… qui est une imposture.

    Car la miséricorde sans la vérité est un mensonge. Ce n’est pas pour rien que 20 fois dans le psautier les mots “vérité” et “miséricorde” sont étroitement associés. Car “vérité” et “miséricorde” sont, ensemble, indissolublement, le résumé de toutes les voies du Seigneur (psaume 24).

    On s’achemine donc, dans l’affaire dite des « divorcés remariés », vers une mise entre parenthèses de la doctrine (qui est « connue », et qui restera intacte dans son tiroir) et une mise en œuvre de la « miséricorde » qui permet de faire tout ce que l’on veut (ce qui est déjà le cas dans nombre de diocèses), car « qui suis-je pour juger ? », et « il ne faut pas condamner ».

    Mais la doctrine dont on (ne) parle (pas) n’est pas un livre poussiéreux, c’est la vérité, donc l’accès au Royaume ; et la prétendue « miséricorde » que l’on met seule en avant occulte la voie et la rend impraticable.

    Cela dit sans préjuger de l’action du Saint-Esprit au moment des décisions.

    ——————

    Addendum

    François avait demandé au cardinal Kasper de faire un exposé sur la famille lors du consistoire. On sait que François est en « syntonie » avec Kasper, particulièrement sur le thème de la « miséricorde ». L’exposé du cardinal Kasper ne devait pas être publié. Ce qui est aujourd’hui mission impossible. Donc Il Foglio s’est procuré le texte et l’a publié. Avec un commentaire, ou plutôt une réplique, de Roberto de Mattei, dont Benoît et moi nous donne la traduction (1 et 2). Il n’y a dans tout cela aucune révélation, puisqu’il y a longtemps que l’hétérodoxe cardinal Kasper est notamment pour l’accès à l’eucharistie des « divorcés remariés », mais seulement une confirmation qu’on va vers une occultation de la doctrine catholique, ou plutôt de la Parole de Dieu, au nom d’une praxis prétendument miséricordieuse, comme le pape lui-même en a donné un exemple clair dans cette homélie.

    (Sandro Magister publie une traduction en français de l'essentiel du propos du cardinal Kasper sur les divorcés remariés.)

  • L’Eglise entre-t-elle en dhimmitude face aux pouvoirs mondains ?

    La fin cinglante d’un article de Sandro Magister :

    Pendant une courte période, les évêques de France, lorsqu’ils avaient pour président André Vingt-Trois, l'archevêque de Paris, s’étaient engagés avec vigueur dans le combat contre la révolution sexuelle voulue par le président François Hollande. Et Benoît XVI leur avait apporté son plein appui dans le discours incisif par lequel il avait, pour la dernière fois, présenté ses vœux à la curie romaine, le 21 décembre 2012.

    Mais ensuite, une fois que le mariage homosexuel est devenu légal, les évêques français se sont retirés de la scène publique, en dépit du fait que les rues continuent à être pleines de gens, catholiques, juifs, musulmans, agnostiques, qui sont opposés à cette loi et à d’autres du même genre.

    Les évêques de France ont remplacé la mentalité de minorité créative et combative par une mentalité de minorité de pur témoignage, satisfaite des "éléments positifs contenus dans les raisons des autres" et étrangère aux condamnations : "Qui suis-je pour juger ?".

    Voilà pourquoi ils ont reçu les applaudissements des jésuites de Rome, qui les ont choisis comme modèle pour l’Église universelle, avec l'imprimatur des autorités vaticanes et, en définitive, du pape.

    Avec le risque, si l’on s’en tient à ce modèle, de voir s’instaurer entre l’Église et les pouvoirs mondains un rapport non pas de dialogue mais de soumission, comme c’est le cas pour les "dhimmis" dans une société musulmane.

  • Comportements de cour

    Dans son homélie d’hier, devant les cardinaux qu’il avait créés la veille, François a repris un de ses refrains :

    « Le Cardinal entre dans l’Église de Rome, il n’entre pas dans une cour. Tous évitons et entraidons-nous pour éviter des habitudes et des comportements de cour. »

    C’est la première fois qu’un pape ne cesse de s’en prendre aux attitudes de courtisans.

    C’est la première fois que je vois une telle débauche d’attitudes de courtisans : tant d’évêques et de cardinaux qui se bousculent pour reprendre à qui mieux mieux les marottes bergogliennes.

    Pour le moment, je n’ai pas encore entendu le pape demander à ses courtisans d’arrêter de jouer aux perroquets.

  • Un étranger règne au Vatican

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    Le souverain de l’Etat souverain de la Cité du Vatican a fait renouveler son passeport… argentin et sa carte d’identité argentine. Avec sa photo habillé en pape.

    Depuis le jour de son élection, François avait un passeport de la Cité du Vatican. A compter de l’année prochaine, son seul passeport valide sera l’argentin.

    Comment un souverain de l’Etat de la Cité du Vatican peut-il être de nationalité argentine ?

    En tout cas il n’est pas souverain en ceci qu’il peut être poursuivi en tant que citoyen argentin.

    Ce qui est une façon de détruire, ou du moins d’affaiblir, la souveraineté de l’Etat de la Cité du Vatican. Qui n’appartient pourtant pas à Jorge-Mario Bergoglio. Même s'il affecte de vivre à l'hôtel comme un réfugié des périphéries...