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François (pape) - Page 84

  • Rétropédalage

    Par rapport à ce qui avait été réellement annoncé.

    VIS :

    Comme annoncé le 10 juillet, le Saint-Père se rendra prochainement à Caserta, ville proche de Naples (Italie), mais en deux temps. Samedi 26 d'abord, à l'invitation de l'Evêque local, il rencontrera l'après-midi la communauté catholique et célébrera une messe en ce jour de la patronne sainte Anne, probablement dans le parc de l'ancien palais royal. Il regagnera le Vatican dans la soirée pour pouvoir réciter l'angélus dimanche à midi. Ensuite, lundi 28, il effectuera la visite privée à son ami le Pasteur évangélique Giovanni Traettino et à sa communauté de la Réconciliation.

    Quelqu’un a dû faire remarquer à François que c’était un peu violent d’aller rencontrer un protestant à Caserte le jour de la fête de sainte Anne, qui est la fête patronale de la ville...

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  • A propos de ses chers vaudois

    Dans sa dernière interview, François interrompt Scalfari pour dire qu’il travaille à l’union dans l’Eglise aussi « avec les vaudois, que je trouve des religieux de premier ordre ».

    Benoît et moi a retrouvé un article de Sandro Magister, informant que le synode de l’« Eglise évangélique vaudoise » d’Italie, en 2010, a décidé que les pasteurs pouvaient bénir les unions homosexuelles « là où l’église locale a atteint un consensus mature et respectueux », et que cela se fait en effet.

    Tels sont donc les « religieux de premier ordre », selon François s’exprimant au cours de la préparation du synode sur la famille…

    (On pourra s’étonner que François connaisse les vaudois au point de donner une telle appréciation, alors qu’il s’agit aujourd'hui d’une toute petite secte sans intérêt particulier. C’est sans aucun doute qu’il était ami aussi avec les pasteurs de son autre branche : l’« Eglise évangélique vaudoise du Rio de la Plata », à cheval sur l’Uruguay et l’Argentine.)

  • Dans la série « le pape aditmainapadit »

    Plutôt « adit » que « napadit », puisqu’il n’y a pas de démenti du sapeur Lombardi, François à Brian Stiller, « ambassadeur mondial de l’Alliance évangélique mondiale », qu’il a rencontré pendant trois heures :

    « Ça ne m’intéresse pas de convertir les évangéliques au catholicisme. Je veux que les gens trouvent Jésus dans leur propre communauté. Il y a tant de doctrines sur lesquelles nous ne sommes pas d’accord. Ne perdons pas notre temps avec cela. Faisons plutôt en sorte de montrer l’amour de Jésus. »

    *

    Plutôt « mainapadit », puisqu’il y a un démenti du sapeur Lombardi. Quoique plutôt « adit », vu que ce démenti est proprement grotesque : c’est la nouvelle interview de François par Scalfari dans La Repubblica :

    « Beaucoup de mes collaborateurs qui luttent avec moi me rassurent avec des données fiables qui évaluent la pédophilie dans l'Église au niveau de 2%. Cette constatation devrait me tranquilliser, mais je dois vous dire qu'elle ne me tranquillise pas du tout. Je la considère même très grave. 2% des pédophiles sont des prêtres et même des évêques et des cardinaux. »

    D’abord 2% des prêtres sont « pédophiles ». Puis 2% des « pédophiles » sont des prêtres. Les deux taux sont incompatibles, et aucun des deux ne correspond aux chiffres connus.

    - Sainteté, vous travaillez assidûment pour intégrer la catholicité avec les orthodoxes, les anglicans...

    Il m'interrompt et poursuit:

    - Avec les vaudois, que je trouve des religieux de premier ordre, avec les pentecôtistes et naturellement, avec nos frères juifs.

    - Eh bien, beaucoup de ces prêtres ou pasteurs sont régulièrement mariés. Comment va évoluer au fil du temps ce problème dans l'Eglise de Rome ?

    - Peut-être ne savez-vous pas que le célibat a été établi au Xe siècle, c'est-à-dire 900 ans après la mort de notre Seigneur. L'Eglise catholique orientale a à ce jour la faculté que ses prêtres se marient. Le problème existe certainement mais n'est pas d'une grande ampleur. Il faut du temps, mais il y a des solutions et je les trouverai.

    Bien sûr il y a le pape qui veut intégrer à la catholicité les vaudois qui sont des religieux de premier ordre, les anglicans avec leurs femmes évêques et aussi, « naturellement », nos frères juifs… Mais il y a aussi cette affirmation ahurissante que « le célibat a été établi au Xe siècle ». Et François le souligne : « Peut-être ne savez-vous pas. » Lui, il sait. Mais il faudrait qu’il nous explique. Parce que aucun historien n’avance cela. Les « historiens » anticatholiques disent que le célibat a été établi non pas au Xe mais au XIe siècle. C’est-à-dire par la réforme grégorienne, de saint Grégoire VII. Or il ne s’agissait évidemment pas d’établir le célibat, mais de réaffirmer la discipline du célibat, qui remonte aux apôtres et a été confirmée par maints conciles régionaux et d’abord par le premier concile œcuménique de Nicée.

    *

    Dans le même genre on avait déjà eu l’interview au Messagero, le 30 juin, où le pape adimainapadit (sans démenti du sapeur Lombardi) que les communistes ont volé à l’Eglise le drapeau des pauvres, et aussi :

    « La Corée représente beaucoup, elle a derrière elle une belle histoire, pendant deux siècles, elle n'avait pas de prêtres et le catholicisme s'est maintenu grâce aux laïcs. »

    Ce n’est pas la Corée, mais le Japon. Il n’y a rien de tel dans l’histoire de la Corée, même s’il y eut aussi des persécutions.

    *

    Dans l'interview à La Repubblica, François aditmainapadit aussi, parlant de Jésus (et des "pédophiles", bien sûr) :

    « Quand il utilisait le bâton, il l'empoignait pour chasser le diable qui avait pris possession de cette âme. »

    On aimerait savoir d'où lui vient cette révélation...

    *

    Pour la nouvelle interview à La Repubblica, le sapeur Lombardi a repris le démenti qu’il avait déjà fait lors de la précédente interview. Déjà, ce démenti-là ne pouvait convaincre que les plus niais des bisounours franciscolâtres. Mais cette fois il ne peut convaincre personne, puisqu’il est parfaitement clair que le pape a de nouveau invité Scalfari pour qu’il refasse ce qu’il avait déjà fait.

    Le proverbe dit : « Errare humanum est, perseverare diabolicum. » Or nous avons désormais la preuve que le premier coup n’était pas une erreur.

    Le grotesque du nouveau démenti éclate dans l’affaire des guillemets. Le sapeur Lombardi a découvert que dans l’article de La Repubblica certaines phrases attribuées au pape commencent par des guillemets, mais que ces guillemets ouverts ne sont pas fermés. Ce qui serait la preuve de propos manipulés…

    Le sapeur Lombardi serait-il un lecteur de Musset ? Ces guillemets ouverts qu’on ne ferme pas font furieusement penser à cette petite pièce de Musset où la marquise dit par trois fois :

    - Fermez donc cette porte ; il vient un vent horrible.

    - Fermez donc cette porte, vous me glacez.

    - C’est effrayant. Mais fermez donc la porte.

    En effet, il vient un vent horrible. En effet, ce qui est après les guillemets ouverts est glaçant. En effet, c'est effrayant, et il faudrait fermer cette porte de toute urgence.

  • François chez le pasteur

    « Strictement privé », mais dûment annoncé par le Vatican, car tout le monde doit le savoir : François se rendra le 26 juillet à Caserta, près de Naples, pour une « visite strictement privée » à un ami connu à Buenos Aires en 2006, le Pasteur (la capitale est du Vatican) évangélique Giovanni Traettino et à son église de la Réconciliation. « L'idée en est venue, le mois dernier, lors d'une rencontre à Ste-Marthe avec un groupe de pasteurs. »

    Le « révérend Dr Giovanni Traettino, évêque-président de l’Eglise évangélique de la Réconciliation » (dit-il de lui-même) est aussi depuis 1992 co-président de la Consultation charismatique italienne avec le catholique Matteo Calisi, qui se dit « ministre de la réconciliation », et qui a (notamment) fondé en Argentine, avec le soutien enthousiaste du cardinal Bergoglio, la « Communion renouvelée entre catholiques et évangéliques ».

    On se souvient dans quelles circonstances le cardinal Bergoglio avait rencontré son ami Giovanni Traettino en 2006 : c’était à cette réunion œcuménique pentecôtiste où il s’était fait bénir, à genoux, par des pasteurs (et le P. Cantalamessa) :

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    En faisant une petite recherche sur internet à propos de ce Traettino, je suis tombé sur une vidéo dont je n’avais pas encore entendu parler. Il s’agit d’un message vidéo du pape à une assemblée évangélique américaine, dirigée par un télévangéliste absolument caricatural, Kenneth Copeland. Ce message avait été enregistré sur le Smartphone d’Anthony Palmer, lui aussi ami du pape, donc, et qui est « évêque », tenez-vous bien, de la « Communion des Eglises évangéliques épiscopales (tradition anglicane celtique) ». Sic. C’est « Tony » Palmer qui avait apporté le message à la réunion de Kenneth Copeland. Le message de 7 minutes en italien sous-titré en anglais est ici, la vidéo complète de la réunion de Kenneth Copeland et Tony Palmer (45 minutes, avec le message du pape à partir de 31’40) est . Mais je ne vous conseille pas de la voir. Ça fait vraiment mal de voir le pape en compagnie de ces gens-là.

    Au fait, le 26 juillet, c’est la fête de sainte Anne : une fête doublement rejetée par les protestants, parce qu’on ne fête pas les saints, et parce que, en outre, cette Anne ne figure pas dans l’Ecriture.

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  • Et François vint

    Propos de Mgr Socrates Villegas, archevêque de Lingayen-Dagupan et président de la conférence des évêques des Philippines, sur François :

    « Il a tranquillement fait de l’Eglise, qui était une institution malade, dogmatique, autoréférentielle et autoritaire, une Eglise douce, sociale, compatissante et persuasive, grâce au pouvoir de l’amour et de la miséricorde. »

    (« He has slowly moved the Church from being a dogmatic, self engrossed and authoritative sick institution to being a gentle, outreaching, compassionate and persuasive Church through the power of love and Mercy. »)

  • Et Dieu dans tout ça ?

    Les six titres de Radio Vatican ce matin, sur News.va :

    Le Pape François déplore le système économique qui exploite l'homme

    Pape François : « une génération sans travail, c'est une défaite pour l'humanité »

    Le Pape achève sa visite au Molise en ouvrant l'année jubilaire célestinienne

    Le Pape appelle à plus de générosité dans l'aide aux réfugiés

    Les flux migratoires, une chance pour l'Europe selon le cardinal Vegliò

    Dans le Molise le Pape François invoque le courage de la solidarité pour panser la plaie dégradante du chômage

  • "Where have all the bloggers gone ?"

    Sous ce titre qui paraphrase une chanson mondialement célèbre dans les années 60 (et bien au-delà), le P. Ray Blake constate que le règne de Benoît XVI avait provoqué une floraison de blogueurs, qui aujourd’hui se sont tus.

    Pourquoi ?

    Il répond ceci : « La plupart des catholiques mais surtout le clergé veulent être fidèles au pape, afin de maintenir l'unité de l'Eglise ; aujourd'hui, la loyauté est peut-être mieux exprimée par le silence. »

    Il pense manifestement surtout aux prêtres blogueurs. Lesquels préfèrent se taire désormais, pour deux raisons, que l’on trouve abondamment (même si partiellement) exprimées dans les nombreux commentaires de ce billet. Je les exprimerai ainsi en y ajoutant mon grain de sel :

    - La première raison est qu’un catholique ne doit pas critiquer le pape. Dans l’Eglise post-tridentine, surtout à partir du XIXe siècle, s’est développée cette étrange idée que le pape, puisqu’il est choisi par le Saint-Esprit, dit et fait toujours ce qui est le mieux pour l’Eglise, et que par conséquent on ne peut jamais remettre en cause, sous quelque aspect que ce soit, ce qu’il dit et ce qu’il fait. Idée verrouillée par Pie IX avec le dogme de l’infaillibilité pontificale. C’est tellement ancré chez certains qu’ils auraient l’impression d’être schismatiques s’ils affirmaient qu’il pleut place Saint-Pierre quand il pleut place Saint-Pierre mais que le pape dit qu’il fait beau. Mais comme réellement il pleut, on préfère se taire. A part certains qui ne craignent pas le ridicule et prétendent nous prouver, de façon aussi répétitive qu’obstinée, que le pape ne dit pas vraiment qu’il fait beau et qu’on ne peut pas exactement dire qu’il pleut… ou que finalement le pape a parfaitement le droit, puisqu’il est le pape, de dire qu’il fait beau quand il pleut. (Et à force de le répéter, il y en a qui le croient sincèrement.)

    - La deuxième raison est que la peur s’est installée. Moi, personnellement, je peux dire ce que je veux, cela n’aura aucune incidence sur ma vie. Mais pour beaucoup de prêtres il n’en est pas ainsi. Ils dépendent de supérieurs. Et ils peuvent pâtir, de diverses façons, de diverses représailles. Chacun voit la répression qui s’est abattue sur les Franciscains de l’Immaculée. On a vu en Italie des journalistes chassés de leur journal. Il y a eu des sanctions à la curie. Et ce n’est que le sommet émergé de l’iceberg. Ce pape ne plaisante pas avec ceux qui ne sont pas dans sa ligne. Et tous ses courtisans, tous ceux qui sont devenus ses courtisans depuis qu’il est pape, sont évidemment comme lui, pour lui plaire, parce qu’ils ont éventuellement à y gagner.

    Where are the bloggers gone ? C’est un nouvel effet, faussement paradoxal, de l’idéologie post-conciliaire selon laquelle désormais chacun pouvait s’exprimer librement, le maître mot étant le « dialogue ».

    Par le biais de Corrado Gnere, "Benoît et moi" revient une fois de plus sur le livre prophétique de Guareschi Don Camillo et les contestataires. Ce livre raconte, dès 1969, comment le vicaire imposé à Don Camillo pour que la paroisse vive la mirifique pastorale conciliaire aboutit à vider l’église. Et Corrado Gnere cite cette tirade du vicaire, étonnamment bergoglienne, parce que Bergoglio est un homme qui n’a pas quitté 1969 :

    « L'Eglise, don Camillo, est un grand navire qui depuis des siècles était au mouillage. Il faut à présent lever l'ancre et reprendre la mer ! Il faut renouveler l'équipage, se débarrasser sans pitié des mauvais marins, mettre le cap sur l'autre rive. C'est là que le navire trouvera les forces fraîches qui le rajeuniront. L'heure du dialogue a sonné, révérend ! »

  • Non, le pape ne fait pas ce qu’il veut

    Sandro Magister constate que dans sa dernière interview, François tient des propos qui pourraient tomber sous le coup des condamnations de saint Pie X et de saint Jean-Paul II, qui ne font d’ailleurs que souligner ce dont tout fidèle catholique a forcément l’intuition : les cardinaux n’ont pas le droit de passer entre eux des accords sur ce que devra faire l’un d’eux s’il est élu pape.

    François déclare qu’en ce qui concerne son programme de gouvernement, il se « conforme » à ce que les cardinaux « ont demandé au cours des congrégations générales qui ont précédé le conclave ». Il prend soin de préciser que c’est avant le conclave, mais sur le fond ça ne change rien.

    Quoi qu’il en soit, Sandro Magister rappelle deux textes magistériels, de deux saints papes, dont le second canonisé par François lui-même, qui soulignent que le pape n’a pas le droit de réaliser une promesse qu’il aurait faite à des cardinaux qui l’auraient élu pour cela.

    C’est une preuve, s’il en fallait, que le pape n’est ni un tyran ni un anarchiste : il ne fait pas ce qu’il veut sous prétexte qu’il est pape.

  • Le diocèse de Madison s’oppose frontalement au laxisme papal

    Le diocèse de Madison, dont l’évêque est Mgr Robert Morlino (qualifié de « très conservateur »), est sous le feu des médias de la pensée unique et des lobbies, depuis que le vicaire général, Mgr James Bartylla, a envoyé une note aux curés pour leur demander de ne pas baptiser automatiquement les enfants dont les « parents » sont homosexuels. Il y a, écrit-il, une « pléthore de difficultés, de défis, et d’éléments à considérer en lien avec ces unions contre-nature (y compris le scandale), quand il s’agit du baptême d’un enfant, et ces considérations concernent la théologie, le droit canonique, l’approche pastorale, l’adaptation liturgique, et l’enregistrement du sacrement ». En conséquence, chaque prêtre confronté à cette question doit consulter le vicaire général, car « chaque cas doit être évalué individuellement ».

    Un porte-parole du diocèse a ensuite précisé que cela n’affectait pas le fait que l’Eglise soit ouverte à baptiser un enfant dont un parent ou un tuteur « est sincère dans la démarche de présenter un enfant au baptême » et manifeste « vraiment l’intention d’élever l’enfant dans la foi tout ce que cela signifie » : « Nous voulons que chacun reçoive ce très important sacrement, et nous traitons avec prudence de ce sujet sensible, pour le bien de l’enfant et l’intégrité de ce sacrement très saint. »

    Ce discours (pleinement conforme au droit canonique) est en opposition frontale avec les propos de François. Il va être intéressant de voir la suite.

    Mgr Morlino célébrant la messe de saint Pie V dimanche 29 juin:

     

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  • Les franciscains de l’Immaculée chez le pape (bis)

    Corrispondenza romana donne des précisions (ici en français) : la rencontre avait été organisée par le commissaire Volpi qui n’avait pas dit aux frères, choisis un par un et triés sur le volet, où ils allaient.

    Contrairement à ce que disait Tornielli, celui qui a ensuite décidé de quitter les Frères ne l’a pas fait parce qu’il rejetait le concile mais à cause du comportement des nouveaux dirigeants.

    « Les Frères Franciscains de l'Immaculée ne sont pas entrés au couvent parce qu'on y disait du mal du Concile, mais seulement parce qu'on y menait une vie conforme à la tradition de la vie religieuse. C'est ce qui est venu à manquer en quelques mois et c'est pourquoi, les frères, de plus en plus nombreux, demandent à partir. À moins que le pape ne concède aussi à l'autre parti la grâce d'être entendu et de se défendre contre toutes les allégations qui lui sont adressés. »