Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

François (pape) - Page 89

  • Les deux papes

    Une nouvelle réflexion fort intéressante d’Antonio Socci sur "les deux papes" (alors qu'il ne peut y en avoir qu'un): chez Benoît et moi.

    Il rappelle que Benoît XVI a décidé de continuer à s’appeler Benoît XVI, Sa Sainteté Benoît XVI, avec ses armoiries qui ont les clefs de saint Pierre (tandis que celles de François n’ont pas le pallium…), qu’il a choisi le titre de « pape émérite », ce qui est une nouveauté absolue (y compris pour les canonistes qui en perdent leur latin), et il souligne un propos dont on n’avait pas (non plus) remarqué la portée dans le discours du 27 février 2013. Benoît XVI revenait sur le moment où il avait accepté d’être pape : « La gravité de la décision a été vraiment aussi dans le fait qu’à partir de ce moment, j’étais engagé sans cesse et pour toujours envers le Seigneur. Toujours – celui qui assume le ministère pétrinien n’a plus aucune vie privée. Il appartient toujours et totalement à tous, à toute l’Église. (...) Le "toujours" est aussi un "pour toujours"- il n’y a plus de retour dans le privé. Ma décision de renoncer à l’exercice actif du ministère ne supprime pas cela. »

    Et il laissait entendre ensuite qu’il y avait bien un exercice passif du ministère pétrinien

    Le plus stupéfiant, si l’on y réfléchit bien, étant peut-être le tweet de François, le 11 février : « Aujourd'hui, je vous invite à prier pour Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, un homme de grand courage et humilité. »

  • La messe traditionnelle, c’est juste une mode, dixit François

    François a reçu les évêques tchèques en visite ad limina, le 14 février. Parmi eux, l’archevêque d’Olomouc, Mgr Jan Graubner. Voici ce qu’il a dit au micro de Radio Vatican :

    Lorsque nous avons parlé de ceux qui aiment beaucoup l’ancienne liturgie et souhaitent y revenir, il était évident que le pape parle avec une grande affection, attention et sensibilité pour tous afin de ne blesser personne. Toutefois, il a fait une déclaration vraiment forte quand il a dit qu’il comprend que l’ancienne génération retourne à ce qu’elle a connu, mais qu’il ne peut pas comprendre que les jeunes générations veuillent y retourner. « Quand je cherche de façon plus approfondie, je trouve que c’est plutôt une sorte de mode. Et si c’est une mode, alors c’est une question qui ne mérite pas beaucoup d’attention. Il faut juste montrer une certaine patience et gentillesse pour les gens qui sont accros à une certaine mode. Mais je considère qu’il est très important d’aller au fond des choses, parce que si on ne va pas en profondeur, aucune forme liturgique, celle-ci ou celle-là, ne peut nous sauver. »

    François est vraiment resté coincé dans les années Paul VI. Il ne voit pas que la « mode » dure depuis plus de 40 ans, et s’étend au lieu de s’éteindre. Il le voit pourtant un peu, puisqu’il ne comprend pas ces jeunes qui suivent une mode de vieux.

    En tout cas il se confirme qu’il ne nous aime pas du tout.

    Et ce qui est sans doute le plus frappant est ce mépris affiché pour toute "forme liturgique". Même Paul VI n'était pas allé aussi loin.

  • François montre en modèle un des pays les plus décadents (et anticatholiques) de la planète

    L’agence Zenit nous apprend que François a rencontré Carlos et Rodolfo Luna, « deux frères argentins qui vivent en exil en Suède ». Il a connu la femme de l’un des deux « dans un laboratoire de chimie avant d’entrer chez les jésuites ».

    « Le pape a rappelé qu’il avait caché les livres de leur bibliothèque dans le Collège Massimo de Buenos Aires, à l’époque de la dictature, lorsqu’ils étaient surveillés. »

    Autrement dit Jorge Maria Bergoglio gardait et protégeait des livres intrinsèquement pervers (Divini Redemptoris, 58). Et il en est fier.

    Puis il a fait l’éloge de la Suède :

    « Comme c’est bon de trouver des personnes qui ont un tel cœur ! La Suède ouvre ses frontières, elle organise des cours de langue, offre une aide économique et propose des voies pour rejoindre la société. C’est un exemple que nous pouvons donner au monde. Parce que, en réalité, c’est le seul pays qui fait cela et qui n’est pas envahi par la misère. Cela ne les fait pas souffrir. C’est le message que donne la Suède : Ouvre ton cœur à ton frère, à ta sœur, qui n’a pas d’endroit où vivre, où travailler, où dormir paisiblement. »

    Manifestement, François n’a jamais entendu parler de l’horreur de l’immigration en Suède, des cours de langue en effet : des cours d’arabe donnés aux policiers pour qu’ils soient polis avec les voyous des ghettos ethniques. Il n’a jamais entendu parler des terribles émeutes à répétition à Malmö, qui porte notamment le titre peu enviable de « capitale européenne du viol » (les Suédoises ne peuvent plus sortir le soir et ont peur dans la journée), il n’a jamais entendu parler du laxisme politico-judiciaire concernant notamment la drogue. Sans doute ne sait-il pas que la Suède est moralement pourrie depuis plus longtemps que les autres pays d’Europe, même si elle est coiffée au poteau par le Bénélux pour ce qui est de l’« euthanasie active ».

    « Et les Suédois ont de grands saints. » Et il a cité sainte Brigitte. Il aurait pu citer aussi sainte Catherine de Suède. Et c’est tout pour les « grands saints »…

    « Les luthériens sont une Église qui a de grands hommes et de grandes femmes. »

    Ça c’est le bouquet. François ne sait pas que pour l’Eglise catholique les communautés issues de la Réforme protestante ne sont pas des Eglises (elles n’ont ni l’eucharistie ni la succession apostolique, qui sont les deux marques principales d’un Eglise chrétienne).

    Où çà, des grands hommes et des grandes femmes ? Il évoque le pasteur Anders Gutt, « avec lequel il a partagé la chaire de professeur de théologie spirituelle à Buenos Aires ». Sic. Qui connaît Anders Gutt comme un grand homme ? Et qui sont les autres ? Et qui sont les grandes femmes ? L’évêque luthérienne homosexuelle de Stockholm ?

    Ah oui, la Suède, c’est aussi le pays où les homosexuels peuvent se « marier » à l’église. Pour le reste c'est un désert spirituel.

    Et pour finir en beauté, François a redit, reredit, rereredit :

    « Avec notre foi chrétienne, nous devons comprendre clairement que Jésus était un réfugié, parce qu’on cherchait à tuer cet enfant… C’est l’un des premiers messages de l’Évangile… Jésus était un réfugié. Ce n’était pas un touriste. Il n’était pas là pour son travail. Il fuyait la mort. Un réfugié. »

    Sauf que Jésus n’avait pas fui la Galilée pour agitation communiste ou subversion armée. Sauf que Jésus n’avait pas décidé de s’installer en Egypte pour y vivre aux crochets de la société égyptienne.

  • Le premier pape à demander à des catholiques de ne pas aller à la messe

    « Si chacun de nous ne sent pas le besoin de la miséricorde de Dieu, ne se sent pas pécheur, il vaut mieux qu’il n’aille pas à la Messe ! »

    François, dans sa « catéchèse » (sic) de mercredi.

    Un pape qui demande à des fidèles de se couper de la source de la grâce parce qu’ils ne correspondent pas à la grâce, et les condamne donc à ne pas pouvoir y correspondre, c’est une première historique.

  • 124 martyrs plus 1

    Le pape a approuvé la promulgation de décrets de la congrégation pour les causes des saints.

    L’un reconnaît le martyre de 124 laïcs coréens, tués en haine de la foi en Corée entre 1791 et 1888. Depuis plusieurs mois on parle d’un voyage de François en Corée. Du coup on pense que le pape pourrait procéder lui-même à la béatification sur place.

    L’autre décret reconnaît le martyre du franciscain sicilien Francesco Zirano, tué en haine de la foi le 25 janvier 1603 à Alger.

    En 1599, le père Zirano avait obtenu du pape Clément VIII l’autorisation de collecter des fonds pour racheter des captifs chrétiens des barbaresques. Il se rendit à Alger en 1602. En janvier 1603 il fut arrêté et condamné à mort comme chrétien. On lui donna la possibilité d’avoir la vie sauve s’il se convertissait à l’islam : il lui suffisait de dire la chahada. Il refusa, et fut écorché vif.

  • Lauren Green et Benoît XVI

    660-Lauren-Georg-Benedict.jpg

    Lauren Green est la « chief religion correspondent » de Fox News. Elle est aussi pianiste, titulaire d’un diplôme de musicien professionnel. Elle a été invitée à participer au concert privé donné au Vatican pour le 90e anniversaire de Mgr Georg Ratzinger.

    Elle a répondu à des questions de Rome Reports, sur une vidéo où elle dit à propos de Benoît XVI (qui assistait évidemment au concert) : « Une des choses que j'ai remarquées, c'est qu'il semble moins fragile qu'avant sa démission. C'est presque comme si le poids de l'Eglise catholique avait enfin cessé de peser sur ses épaules, mais il prie constamment pour l'Eglise. »

    Oui, un poids a cessé de peser sur ses épaules. Mais non, ce n’est pas le poids de l’Eglise catholique… (Mon joug est doux et mon fardeau léger, a dit le Maître…)

    Ce que j’ai remarqué quant à moi sur cette vidéo, c’est que si personne, m’a-t-on dit, ne fait plus la génuflexion devant le pape depuis longtemps, Lauren Green le fait devant le pape émérite.

    Lauren Green a également raconté son aventure dans un article publié sur le site de Fox News. On en trouvera la traduction chez Benoît et moi. Extraits :

    « Le pape Benoît XVI est un homme un peu oublié, ces temps-ci. A présent, quand on parle du pape émérite, qui a bouleversé le monde quand il a démissionné au printemps dernier, c'est dans des histoires au sujet de son successeur, le pape François, qui est devenu le chouchou de la presse, en particulier en Occident.

    « Mais dans la Cité du Vatican cloîtrée, le pape Benoît XVI est encore très vénéré et respecté. Je le sais parce que j'ai eu le privilège d'être invitée à me produire dans un concert privé, le mercredi 15 Janvier en l'honneur du 90e anniversaire du frère de Benoît. » (…)

    « Quand François a émergé de la loggia de Saint-Pierre, par une froide et pluvieuse soirée de mars, il a aussi immédiatement éclipsé l'image du pape Benoît. Mais même si le pape Benoît XVI s'est retiré à l'arrière-plan il est toujours au premier plan pour ceux qui vivent au Vatican. » (…)

    « La salle était si intime que nous jouions à moins de 5 mètres du monsignore et de Benoît, que beaucoup appellent encore le Saint-Père. »

  • François vraie rock star

    Continuant de faire le tour des unes des magazines les plus pourris du monde, François se retrouve en couverture de Rolling Stone. Il est donc une vraie rock star.

    Aperçu de l’article :

    « Après la papauté désastreuse de Benoît, un ferme traditionaliste qui avait l’air de porter une chemise rayée et des gants avec des couteaux aux doigts et de menacer les adolescents dans leurs cauchemars, la maîtrise, par François, de savoir-faire comme sourire en public a paru un petit miracle au catholique moyen. Mais il avait à l’esprit des changements bien plus radicaux. »

    Bref, voici Benoît selon Rolling Stone :

    freddy-kruger-le-heros-sanglant-de-freddy.jpg

    Et voici François :

    upl52e7f8bfc5470.jpg

    Toute cette sinistre affaire sur Benoît et moi, ici et .

    Et à peine le temps d’en parler, François fait la une du Spiegel

  • On touche le fond ?

    Le Vatican tient à « partager avec vous un graffiti trouvé dans une rue de Rome près du Vatican » : le pape en Superman…

    Francois superman.jpg

    (PCCS, c’est le Conseil pontifical pour les communications sociales.)

  • Le pape et le président (et son ministre)

    François faisait ouvertement et obstinément la gueule en recevant François Hollande au Vatican. Le pape nous ayant donné l’habitude d’arborer son sempiternel et éclatant sourire de pizzaïolo dès qu’il est en représentation, c’était vraiment spectaculaire.

    Dommage qu’il n’en reste strictement rien dans le très banal communiqué du Saint-Siège, qui évoque même des entretiens « cordiaux ».

    Deux jours avant, Manuel Valls appelait les députés socialistes à combattre « avec la même vigueur » les « intégristes de l’ultra-droite catholique » et les « communautarismes » dans les « quartiers populaires ».

    Les intégristes de l’ultra-droite catholique, précisait-il, ce sont ceux qui sont contre le « mariage » homosexuel et contre l’avortement. Moins de 48 heures plus tard, Manuel Valls était au Vatican devant le chef des intégristes de l’ultra-droite catholique. On aura remarqué que le ministre qui se hausse du col en permanence faisait profil bas.

  • Portrait du préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi

    « C’est un Allemand, il faut le dire. C’est avant tout un professeur de théologie allemand, et il ne pense qu’en termes de blanc et noir… Mais le monde n’est pas comme ça, mon frère. Tu dois être un peu plus flexible quand tu entends d’autres sons de cloche, ainsi tu ne dois pas juste écouter et dire : “la frontière est ici”… Pour l’heure, il n’écoute que son groupe de conseillers… »

    Ces propos, qui visent Mgr Gerhard Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, sont du cardinal Oscar Andrez Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa et coordinateur (ou président, selon les sources) du groupe de huit cardinaux nommés par François pour élaborer la réforme de la curie.

    (On trouvera une traduction de toute l'interview du cardinal Maradiaga - "nous sommes au début d'une ère nouvelle dans l'Eglise", "plus de pastorale que de doctrine", "les défis pastoraux exigent des réponses adéquates à l'époque", etc. - chez Benoît et moi.)