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Ça continue

Sur ordre de François, le cardinal Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, a promulgué un décret par lequel les prêtres peuvent laver les pieds de n’importe qui le Jeudi Saint (de préférence des musulmanes lesbiennes et des transsexuels bouddhistes, cela va de soi).

Ainsi le pape régularise-t-il (avec effet rétroactif, donc) ses facéties du Jeudi Saint contraires aux rubriques du Missel, mais surtout contraires au symbolisme liturgique du rite (dont il se moque éperdument), mais finalement contraires aussi à la sainte Ecriture. Il appelle cela « corriger le rite ». Sic.

Si j’étais le cardinal Sarah, j’aurais démissionné. Mais je ne suis pas le cardinal Sarah, et sans doute que « ça ne se fait pas ». Le temps est venu pourtant de faire quelque chose, avant que ce pape détruise complètement l’Eglise.

N.B. Cette innovation ne concerne évidemment pas la « forme extraordinaire du rite romain ». Tant que François n’en aura pas décidé autrement…

Nota bene
Cité du Vatican, 22 janvier 2016 (VIS). Une erreur s'est glissée dans le premier article du bulletin d'hier: La lettre du Saint-Père au Cardinal Sarah remontait au 20 décembre 2014 et non 2015.

Commentaires

  • Yves, les membres doivent être choisis parmi le peuple de Dieu.
    Ce qui exclus les musulmans, bouddhistes, etc. Donc ce n'est pas n'importe qui.
    Je sais que cette nouvelle vous fait autant plaisir qu'à moi mais il faut autant que possible dire la vérité.

  • J'attendais cette objection. (Mais pas aussi vite... Vous allez finir par me lire avant que j'écrive...)

    Pour François, le "peuple de Dieu", ce sont tous les hommes. Je vous rappelle son enseignement:

    « Beaucoup pensent d'une manière différente, ressentent les choses différemment, recherchent Dieu ou trouvent Dieu de manières diverses. Dans cette multitude, dans cet éventail de religions, la seule certitude que nous avons est la suivante: nous sommes tous des Enfants de Dieu. »

    Et il l'a montré lui-même en lavant les pieds d'une musulmane. S'il a fait promulguer ce décret, c'est pour qu'on fasse comme lui, non ?

    J'aurais aimé que vous me fassiez l'honneur de penser que j'essaie de dire la vérité. Bon, tant pis.

  • Bonjour M.Daoudal. Après lecture de Benoît et moii, je confirme qu'il semble bien que cette réforme ne s'adresse qu'au peuple de Dieu, c'est à dire normalement L'Eglise catholique romaine. Bien sûr, si certains considèrent que tous les hommes sont enfants de Dieu, on verra quelques dérapages quasiment pelagiens....

  • Petite précision: lire " quelques dérapages quasiment insupportables pour les affreux pelagiens que nous sommes.
    Le téléphone a interrompu mon commentaire".

  • C'est parce que vous pensez qu'il y a la lettre et l'esprit du décret. En tout cas, c'est au moins ce que doit penser le Cardinal Sarah.
    En même temps, je vois mal des mulsulmans ou bouddhistes participer à la messe du Samedi Saint.

    Désolé de ne pas pouvoir encore mettre votre pensée en face de vos écrits :)

  • C'est le Jeudi Saint, et c'est le pape lui-même qui a célébré cette messe devant au moins une musulmane à qui il a lavé les pieds.

    Désolé, mais ce sont des faits.

    De même que c'est un fait que la définition des mots n'a aucune valeur pour François, surtout s'il s'agit de théologie.

    Si tout le monde est enfant de Dieu, à plus forte raison tout le monde fait partie du peuple de Dieu.

  • @Daoudal « Si tout le monde est enfant de Dieu, à plus forte raison tout le monde fait partie du peuple de Dieu. »

    Vous avez raison et Jésus est donc l'enfant de Marie et Joseph et non de Sainte Marie. En fait Jésus est un objet pour ce pape et certainement pas le Fils de Dieu, il faut le voir quand il accomplit la consécration, cet homme est vraiment pitoyable et sans respect pour le corps du Christ, c’est flagrant qu’il fait un mémorial, pour preuve il ne fait jamais la génuflexion aux différents moments de la consécration, il ne croit pas à la transsubstantiation, c’est normal quand on est un disciple de Pierre Teilhard de Chardin (voir «Laudato si») et du protestantisme.

  • Le pape n'a pas de rhumatisme ou autre: https://www.youtube.com/watch?v=3qHZyP9P4_4

  • Les historiens rapporteront que François était un pape qui se mettait à genoux devant une délinquante musulmane mais pas devant le Christ présent sur l'autel...

  • Pour contribuer au débat :
    http://www.lmschairman.org/2016/01/the-mandatum-lets-not-be-hard-on-pope.html

  • Je préfère "I apologise":
    http://marymagdalen.blogspot.fr/2016/01/i-apologise.html

    En français:
    http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/je-demande-pardon.html

  • Vous avez raison en ce qui concerne le Jeudi Saint au Vatican, je ne le nie pas.
    Je voulais simplement dire que pour faire comme François avec les musulmans, il faut obligatoirement aller célébrer la messe à l'extérieur dans un endroit insolite.

    Dans la majorité des cas, le Jeudi Saint est (encore) célébré dans les églises, et pour aller jusque-là, il faudrait que les non-chrétiens y soient invités. C'est pourquoi je pense que ça ne restera appliqué qu'au peuple de Dieu au sens strict.

    Mais dans le fond, ce qui est extraordinaire, c'est que même après modification de la loi, celle-ci continue d'être violée.

  • Mgr Roche, secrétaire de la congrégation et cosignataire du décret, a précisé que, pour le moment (sic), le décret ne concernait que le peuple de Dieu au sens strict, mais que déjà "l'épouse non catholique" d'un fidèle pouvait postuler au lavement des pieds. L'épouse "non catholique" peut donc être musulmane... et elle fait donc partie du peuple de Dieu.

  • YD, vous avez raison! Le pape n'entend pas Peuple de Dieu comme Peuple des baptisés. Sa théologie de référence est la théologie du peuple, version argentine de la théologie de la libération. Elle ne demande aucune conversion. C'est la raison pour laquelle le cardinal Bergoglio a demandé a un de ses amis anglicans de ne pas se convertir et que le pape a demandé à son ami athée le journaliste Scalfari de ne pas se convertir. Ce sont deux exemples publics connus. Ces deux "non-convertis" appartiennent au Peuple de Dieu. Le pape a commenté lui-même cette théologie en déclarant que le "sentire cum ecclesia" ne se référait pas aux théologiens : "No es pues un sentir referido a los theologos".

  • Au cas où quelqu'un dans ce blog voudrait lire les explications du Saint Siège


    CONGRÉGATION POUR LE CULTE DIVIN
    ET LA DISCIPLINE DES SACREMENTS

    COMMENTAIRE AU DÉCRET IN MISSA IN CENA DOMINI

    JE VOUS AI DONNÉ L'EXEMPLE

    Avec le décret In Missa in cena Domini, la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, par disposition du Pape, a retouché la rubrique du Missale Romanum concernant le lavement des pieds (p. 300 n. 11), geste lié de diverses manières depuis des siècles au Jeudi Saint et qui, dans la réforme de la Semaine sainte de 1955, peut se faire aussi dans la Messe du soir qui inaugure le Triduum Pascal.

    Éclairé par l’évangile de Jean, le rite présente traditionnellement un double aspect : imitation de ce que Jésus a fait dans le Cénacle en lavant les pieds aux apôtres, et expression du don de soi signifié par ce geste du serviteur. Non sans raison il était appelé Mandatum, selon l’incipit de la première antienne qui l’accompagnait : «Mandatum novum do vobis, ut diligatis invicem, sicut dilexi vos, dicit Dominus» (Jn 13,14). Le commandement de l’amour fraternel, en effet, engage tous les disciples de Jésus, sans aucune distinction ou exception.

    Dans un ancien ordo du VIIe siècle on pouvait déjà lire : «Pontifex suis cubicularibus pedes lavat et unusquisque clericorum in domo sua». Appliqué de manière différente dans divers diocèses et abbayes, ce geste est attesté aussi dans le Pontifical Romain du XIIe siècle, après les Vêpres du Jeudi Saint, et dans les usages de la Curie Romaine du XIIIe siècle (« facit mandatum duodecim subdiaconos »). Le Mandatum est ainsi décrit dans le Missale Romanum de saint Pie V (1570) : « Post denudationem altarium, hora competenti, facto signo cum tabula, conveniunt clerici ad faciendum mandatum. Maior abluit pedes minoribus : tergit et osculatur ». Il se déroule au chant des antiennes, dont la dernière est Ubi caritas, et se termine par le Pater noster et par une oraison qui associe le commandement du service avec la purification des péchés : « Adesto Domine, quæsumus, officio servitutis nostræ : et quia tu discipulis tuis pedes lavare dignatus es, ne despicias opera manuum tuarum, quæ nobis retinenda mandasti : ut sicut hic nobis, et a nobis exteriora abluuntur inquinamenta ; sic a te omnium nostrum interiora laventur peccata. Quod ipse præstare digneris, qui vivis et regnas, Deus, per omnia sæcula sæculorum ». L’action est réservée au clergé (« conveniunt clerici »), et elle est éclairée par l’évangile qui a été entendu à la Messe du matin ; la non indication du nombre “douze” semblerait faire penser qu’il ne faut pas seulement mimer ce que Jésus a fait au Cénacle, mais encore mettre en pratique sa valeur exemplaire, qui est toujours actuelle pour les disciples.

    La description « De mandato seu lotione pedum » dans le Cæremoniale Episcoporum de 1600 est plus détaillée. On mentionne la coutume de l’Évêque (après les Vêpres ou au repas du midi, dans l’église ou dans la salle capitulaire ou dans un lieu idoine) de laver, essuyer et baiser les pieds à « treize » pauvres, après les avoir vêtus et nourris et en ajoutant à la fin une aumône, ou bien à treize chanoines, et cela selon les habitudes locales et la volonté de l’Évêque, qui peut préférer des pauvres même là où c’est l’habitude que ce soit des chanoines : « videtur enim eo pacto maiorem humilitatem, et charitatem præ se ferre, quam lavare pedes Canonicis ». Réservé donc au clergé, sans exclure les usages locaux qui contemplent des pauvres ou des enfants (par exemple dans le Missale Parisiense), le lavement des pieds est vraiment un geste significatif, mais pas pour l’ensemble du peuple de Dieu. Le Cæremoniale Episcoporum la prescrivait expressément pour les cathédrales et les collégiales.

    Avec la réforme de Pie XII, qui a reporté la Missa in cena Domini en soirée, le lavement des pieds, pour des motifs pastoraux, peut se faire à l’intérieur de cette même Messe, après l’homélie, pour « duodecim viros selectos », disposés « in medio presbyterii vel in ipsa aula ecclesiæ » : à ceux-ci le célébrant lave et essuie les pieds (on ne parle plus du baiser). Le rite a désormais outrepassé le sens plutôt clérical et réservé ; il se déroule devant l’assemblée et l’indication de « douze hommes » le rend plus explicitement un signe imitatif, presqu’une représentation sacrée, qui aide à garder en mémoire ce que Jésus a accompli au premier Jeudi Saint.

    Le Missale Romanum de 1970 a repris le rite réformé depuis peu, en simplifiant certains éléments : on omet le nombre « douze », on dit qu’il se déroule « in loco apto », on délaisse une antienne et on en allège d’autres, on assigne Ubi caritas à la procession des dons, on exclut la partie conclusive (Pater noster, verset et oraison), héritage d’un acte distinct qui s’accomplissait hors de la Messe. Toutefois, il demeure réservé aux seuls « hommes » pour la valeur mimétique.

    Le changement actuel prévoit que soient désignées des personnes choisies parmi tous les membres du peuple de Dieu. La valeur du geste est reportée désormais pas tant à l’imitation extérieure de ce que Jésus a fait, mais plutôt à la signification de ce qu’il a accompli avec une portée universelle, c’est-à-dire le don de soi « jusqu’au bout » pour le salut du genre humain, sa charité qui embrasse tous et rend tous frères par la pratique de son exemple. L’exemplum qu’il nous a donné afin que nous aussi nous fassions comme lui (cf. Jn 13,14-15) va au-delà, en effet, de l’acte de laver physiquement les pieds de l’autre, pour englober tout ce qu’un tel geste exprime en service d’amour tangible pour le prochain. Toutes les antiennes proposées dans le Missale durant le lavement des pieds rappellent et illustrent ce sens du geste, que ce soit pour celui qui le pose que pour celui qui le reçoit, pour celui qui le suit avec le regard et l’intériorise par le moyen du chant.

    Le lavement des pieds n’est pas obligatoire dans la Missa in cena Domini. Ce sont les pasteurs à devoir en évaluer la convenance, selon les circonstances et les motifs pastoraux, de manière à ce qu’il ne devienne pas presque automatique ou artificiel, privé de signification et réduit à un simple élément scénique. Il ne doit pas non plus devenir important au point de catalyser toute l’attention de la Messe de la Cène du Seigneur, célébrée le « jour très saint où notre Seigneur Jésus Christ fut livré pour nous » (Communicantes propre du Canon Romain) ; dans les indications pour l’homélie, le Missel Romain rappelle la particularité de cette Messe, commémorative de l’institution de l’Eucharistie et du Sacerdoce, ainsi que du commandement du Seigneur sur la charité fraternelle, qui est la loi suprême pour tous et envers tous dans l’Église.

    Il appartient aux pasteurs de choisir un petit groupe de personne qui représente tout le peuple de Dieu – laïcs, ministres ordonnés, époux, célibataires, religieux, personnes saines et malades, enfants, jeunes et personnes âgées – et non pas une seule catégorie ou condition. Il revient à ceux qui sont choisis d’offrir leur propre disponibilité avec simplicité, et finalement, il appartient è ceux qui organisent les célébrations liturgiques de préparer et disposer chaque chose pour aider tous et chacun à participer d’une manière fructueuse à ce moment : c’est la vie de chaque disciple du Seigneur, l’anamnèse du « commandement nouveau » entendu dans l’Évangile.





    + Arthur Roche
    Archevêque Secrétaire
    de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements.

  • Vous auriez dû tenter votre coup plus tôt. Le cardinal Sarah vient de contredire Mgr Roche et d'affirmer que chaque prêtre fait comme il veut et n'est absolument pas tenu de mettre en oeuvre ce machin-là, conformément au texte que François l'a obligé à signer: on "peut".

  • je serais intéressé à connaître la source de ce que vous dites, svp. Excusez-moi de vous déranger mais puisque vous semblez être en ligne...
    je vous assure que je ne tentais aucun coup mais bon...

  • http://aleteia.org/2016/03/15/cardinal-sarah-catholic-priests-dont-have-to-wash-womens-feet-on-holy-thursday/

    http://thewandererpress.com/frontpage/in-the-rite-of-the-washing-of-the-feet-cardinal-sarah-gives-scope-to-celebrant-priest-whether-or-not-to-include-women/

  • Grand merci

  • C'est une autorisation, pas une obligation. Mais les démolisseurs de l'Eglise vont se débrouiller pour que cela devienne une obligation. Comme la communion dans la main...
    Un jésuite américain a conclu: "et maintenant, nous devons nous attendre à ce qu'une de ces dames porte plainte parce que le prêtre à touché et baisé sensuellement son pied "(allusion au sport national USA qui consiste à porter plainte pour tout et rien. Maladie qui s'étend à l'Europe, hélas!)

  • il est encore heureux qu'on ne lave généralement pas les pieds à des enfants impubères : cela ferait de nouveaux cas de pédophilie

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