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Famille - Page 19

  • Ce n’était pas ça du tout !

    Il y a un mois, je reproduisais un propos du cardinal Barbarin sur le consistoire autour du cardinal Kasper :

    « C’était 80-90% des interventions qui touchaient la question des divorcés remariés. »

    Je pensais que dans l’ambiance ultra-papolâtrique du moment, l’immense majorité des cardinaux avait salué comme il convient les positions novatrices (et médiatiquement correctes) du cardinal chouchou de François.

    J’apprends que c’est le contraire. A en croire du moins Marco Tosatti, qui toutefois cite beaucoup des propos tenus dans cette réunion qui était censée se tenir à huis clos, si 85% des cardinaux se sont exprimés sur la question des divorcés remariés, c’était contre les positions défendues par le cardinal Kasper…

    Divine surprise…

  • Bravo le Salon Beige

    Le conseil Famille et Société de la Conférence des évêques de France a annulé l’intervention de la fanatique idéologue du genre Fabienne Brugère lors de la journée nationale de formation (sic) des délégués diocésains à la pastorale familiale du 19 mars.

    Cette annulation fait suite (explicitement) à la supplique à Mgr Pontier lancée par le Salon Beige. La Croix s'en étrangle et c'est savoureux.

    Bravo le Salon Beige.

    Et heureusement que je n’ai pas de chapeau, parce que je serais obligé de le manger : j’avais écrit qu’on pouvait toujours signer cette supplique, en sachant que ça ne sert à rien…

  • La dérive sans fin de l’épiscopat français

    Le conseil Famille et Société de la Conférence des évêques de France organise le 19 mars un journée de formation des délégués diocésains à la pastorale familiale. L’un des deux orateurs est Fabienne Brugère, qui est en quelque sorte la représentante en France de Judith Butler, l’idéologue historique du genre.

    Fabienne Brugère, professeur de philosophie à Bordeaux 3, y a invité deux fois Judith Butler. Notamment en octobre 2011, à l’occasion d’un colloque sur son œuvre, et pour la faire « Docteur Honoris Causa de l'université Michel de Montaigne ».

    Le jour de la fête de saint Joseph, les délégués diocésains à la pastorale familiale auront ainsi l’honneur d’avoir une leçon de l’une des grandes spécialistes de la déconstruction du genre, à l’invitation des évêques.

    Le Salon Beige publie une supplique à Mgr Pontier. On peut toujours la signer, en sachant que ça ne sert à rien, puisque le noyau dirigeant de l’épiscopat, particulièrement en ce qui concerne la « famille » et la « société », est incurablement gangrené depuis longtemps.

    Cet épisode permet de comprendre à quel point est judicieuse l’idée de François de confier les questions doctrinales aux conférences épiscopales…

  • Familles : les cardinaux se foutent de vous

    Le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, a raconté au micro de Radio Vatican ce qui s’est passé au consistoire qui se tenait à huis clos…

    Il a dit ceci :

    « C’était 80-90% des interventions qui touchaient la question des divorcés remariés. »

    Les cardinaux sont invités à parler de la pastorale du mariage et de la famille, et presque tous ne parlent que du soi-disant drame des « divorcés remariés », c’est-à-dire des adultères qui revendiquent leur fierté adultère (la "divorcés-remariés pride") et les sacrements qui vont avec.

    Chez nous on disait le « mariage pour tous », à Rome on dit la « communion pour tous ». De même que le « mariage pour tous » c’est le mariage accordé aux quelques homosexuels qui le revendiquent, de même la communion pour tous c’est la communion accordée aux quelques adultères qui la réclament.

    Dans les deux cas il s’agit de phénomènes marginaux érigés en problèmes majeurs et universels.

    Et c’en est au point que même chez un Sandro Magister on en arrive à lire que « la famille à l'ancienne n’existe plus », que Rome en a pris conscience et qu’il faut donc prendre en compte toutes les nouvelles formes de famille. Toutes, c’est-à-dire… les divorcés remariés. Pour commencer. Après on passera aux homosexuels.

    Mais c’est un mensonge de citadins vivant dans les milieux pourris. Ce n’est pas vrai que la famille traditionnelle n’existe plus. Moi j’en vois tous les jours autour de moi. De tous âges. Et je ne parle pas des catholiques pratiquants (pas encore divorcés remariés), je parle de gens qui sont plus ou moins sociologiquement chrétiens, ou qui n’ont (pour les plus jeunes, hélas) aucune attache spirituelle.

    Au gouvernement français on se préoccupe de légitimer les relations homosexuelles, au Vatican on se préoccupe pour le moment de justifier les adultères.

    Partout on se fout de la famille. Qu’on ne s’étonne pas des conséquences.

  • Les associations qu’aime Dominique Bertinotti

    Sur son blog, Dominique Bertinotti recommande cinq associations (colonne de gauche, entre Politique et Développement durable) et seulement cinq, qui sont :

    - Homosexualité et Socialisme

    - CONTACT, dont le but est « d’aider les familles et leurs amis à accepter l’orientation sexuelle de leurs proches – d’aider les lesbiennes, gais, bisexuel-le-s, à communiquer avec leur entourage – de lutter contre les discriminations, notamment l’homophobie ».

    - Inter-LGBT.

    - Le SNEG (syndicat national des entreprises gaies).

    - Fonds social juif unifié.

    Dominique Bertinotti est ministre de la Famille.

    (via Fdesouche)

  • Quand Sandro Magister se fait avoir par un cheval de retour

    Les analyses de Sandro Magister sont souvent intéressantes, tant par la qualité de la réflexion que par les références apportées. Tout récemment il publiait, dans le cadre des débats actuels, notamment en vue des prochains synodes sur la famille, un grand article intitulé « Quand l’Eglise de Rome pardonnait les remariages ».

    J’ai trouvé cet article assez curieux, sans pouvoir en dire davantage parce que je ne connais à peu près rien à la question. Or il s’appuyait sur l’autorité d’un « prêtre du diocèse de Gênes, Giovanni Cereti, expert en patristique et en œcuménisme mais également, depuis plus de trente ans, assistant d’un mouvement de spiritualité conjugale, les Équipes Notre-Dame ». A priori, on est plutôt enclin à faire confiance.

    Or la thèse de ce prêtre, explique John Lamont dans Rorate Caeli, a été complètement et définitivement anéantie par le jésuite Henri Crouzel, grand spécialiste des pères, notamment d’Origène, et aussi (c’est moins connu) grand spécialiste de la question du mariage et du divorce dans l’Eglise des premiers siècles. Le fait est d’autant plus frappant que Henri Crouzel (mort en 2003) était personnellement favorable à un assouplissement de la position de l’Eglise sur la question, et donc que sa critique de la thèse de Cereti n’était pas du tout un plaidoyer pro domo. (En bref, le canon du concile de Nicée sur lequel s’appuie Cereti ne dit pas du tout qu’on doit admettre le remariage de gens dont le conjoint est toujours vivant, mais qu’on doit admettre le remariage de gens dont le conjoint est mort : il s’agissait de s’opposer aux montanistes et aux catholiques influencés par le rigorisme de ces hérétiques.)

    Sandro Magister parlait d’une étude « récente ». Or le livre de Cereti, qui vient d’être réédité (on comprend pourquoi) date en réalité de 1977. Et c’est à cette époque que Crouzel a montré que ce n’était qu’un tissu d’erreurs.

    Mais tout le monde a oublié...

    Et John Lamont conclut :

    « La relance de l’ouvrage de Cereti est un signe des temps intéressant. En un sens, c’est un trait caractéristique du pontificat actuel ; de vieux radicaux des années 70 jugent que leur heure est enfin venue, et repartent à l’offensive. L’ancienneté de leurs positions peut même être un avantage, parce que les réfutations produites quand elles ont d’abord été mises en avant sont oubliées depuis longtemps – qui connaît maintenant Crouzel et ses critiques ? Mais leurs vues ne sont pas simplement la reviviscence d’un âge passé. Leur succès a été préparé par une longue campagne visant à affaiblir leurs adversaires, par les méthodes classiques d’une propagande constante et d’un cadrage réussi de la question. Une victoire fondamentale a été l’introduction même du terme “remariage” dans le débat. Dans le cas de gens qui se marient civilement alors qu’ils ont une épouse en vie, ce n’est pas un cas de remariage : c’est un cas de bigamie. Une fois qu’on aura mis les catholiques en face du fait que le débat actuel est de savoir si l’on doit admettre les bigames à la communion, on peut espérer une bonne solution. Cependant, d’ici que cela n'arrive, nous sommes voués à endurer davantage de recyclage de vieux bidonnages comme celui de Cereti. »

  • Une régression historique

    François Hollande a annoncé « la fin des cotisations familiales » des entreprises d’ici 2017, ce qui « représente 30 milliards d’euros de charges ».

    C’est une régression sociale historique, qui fait revenir la France au libéralisme antisocial du XIXe siècle et met fin à ce qui fut une belle page du christianisme social.

    Les cotisations des entreprises pour financer des allocations familiales, ce fut une invention de patrons catholiques voulant mettre en œuvre la doctrine sociale de l’Eglise. Ce fut d’abord des initiatives individuelles, jusqu’à ce qu’en 1918 le syndicat des constructeurs de l’Isère, sous l’influence d’Emile Romanet, crée ce qui fut judicieusement appelé une « caisse de compensation ».

    Cela se développa, grâce notamment à la CFTC, et en 1932 une loi rendait obligatoire l’adhésion des entreprises de l’industrie et du commerce à une caisse de compensation.

    En 1932, pas en 1947 comme on le voit partout.

    En 2014, le socialiste Hollande revient donc sur cet acquis social et fait retourner la France au libéralisme sans foi ni loi ni famille. Ce qui n’est pas illogique, une fois qu’on a détruit la notion même de famille par le soi-disant mariage entre personnes du même sexe.

    Ce qui est à hurler, en revanche, est que l’on voit l’opposition comme le Medef saluer cet « allégement de charges », sans qu’il y ait une personnalité, une seule personnalité, pour dénoncer cette régression historique, attentat contre la justice et la solidarité.

  • La République contre Fontgombault

    Le préfet de l’Indre avait demandé à la municipalité de Fongombault de retirer sa délibération contre le soi-disant « mariage » homosexuel. La municipalité n’a pas répondu. Le préfet a donc saisi le tribunal administratif de Limoges pour que soit annulée cette délibération « anticonstitutionnelle ».

    Eh oui, elle osait parler d’une « loi naturelle supérieure aux lois humaines ».

    En attendant que le tribunal administratif nous rappelle que pour la République il n’existe pas de « loi naturelle supérieure aux lois humaines », on remerciera une fois encore les élus de Fontgombault d’avoir osé le proclamer.

  • Le divorce sans juge

    Un rapport remis à Christiane Taubira préconise de supprimer le passage devant le juge pour le divorce par consentement mutuel. Et bien entendu le ministre appelé par antiphrase « de la Famille », Dominique Bertinotti, approuve cette « simplification ».

    Au fond, il n’y a rien à dire : quand on a détruit le sens même du mot mariage, il est logique qu’il puisse être rompu comme n’importe quel autre contrat.

  • Bravo les Croates !

    Les catholiques croates ont réussi à imposer un référendum sur le mariage. Le vote a eu lieu hier. Sans surprise, le résultat est de 65% pour l’inscription dans la Constitution de la définition du mariage comme de l’union entre un homme et une femme. Le référendum d’initiative populaire est contraignant.

    Il faut lire chez Benoît et moi l’article qui détaille tout ce que l’establishment post-communiste croate a mis en œuvre pour empêcher le référendum.

    Après avoir ostensiblement voté non, le Premier ministre a osé dire : « Nous ne devrions pas nous mêler de l'espace intime d'une famille. »

    Et dans la foulée il a annoncé que le projet de loi sur les unions civiles serait présenté dans les prochains jours…