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Famille - Page 17

  • Les Africains réveillent Radio Vatican (et le synode)

    Dans l’article intitulé « La première partie du synode s’achève » :

    « Depuis le début, dans la salle du Synode, plusieurs voix africaines se sont élevées pour dénoncer l’importation, voire l’imposition des modèles occidentaux incompatibles avec les cultures locales et la doctrine catholique. Un évêque a indiqué que des sommes colossales étaient dépensées dans les campagnes de planning familial et que des contraceptifs étaient distribués jusque dans les villages les plus reculés. Un autre a affirmé que des organisations internationales avaient menacé de suspendre leur aide si les gouvernements locaux refusaient de légaliser les unions entre personnes de même sexe. Santé reproductive, idéologie du genre… nous sommes soumis à une véritable offensive internationale, a lancé une mère de famille. L’Afrique a ses problèmes et ses préoccupations prioritaires qui ne sont pas ceux de l’Occident. Venus de tous les continents, des pères synodaux et des laïcs ont exhorté l’Eglise à s’engager davantage sur la scène publique pour défendre ses valeurs sur la famille, menacées par certaines législations et par l’ambiguïté des textes des Nations Unies. Une auditrice a regretté que le document de travail du Synode ne contienne qu’une référence timide au dialogue entre l’Eglise et les Etats et garde le silence sur l’urgence pour les catholiques de préserver leur liberté de conscience face aux institution politiques. Les pasteurs doivent parler haut et clair face aux opinions publiques pour défendre la dignité humaine et les droits de la famille. Et alors que la question de l’accès des divorcés remariés aux sacrements revient sans cesse sur la table et monopolise les échanges, alors qu’elle inquiète et divise, une auditrice a interpellé l’assemblée en affirmant qu’il y avait deux types de miséricorde : celle du Bon Pasteur qui soigne et donne la vie et celle du mauvais médecin qui couvre la blessure pour qu’on ne la voie pas ou qui calme la douleur sans soigner le mal. »

  • Le charabia du compte rendu du synode

    Lors de la 8e congrégation générale du synode, si l’on en croit la Pravda du VIS :

    « Le débat libre est revenu la question des divorcés remariés et en particulier sur la nécessité d'élaborer un parcours pénitentiel comprenant une réflexion sur les anciens conjoints abandonnés, souvent socialement isolés et souffrant en silence. Mais aussi sur la nécessité de prendre en charge les enfants de ces couples, sujets à des retombées psychologiques découlant de la séparation de leurs parents. Une pastorale spécifique permettrait parfois de rapprocher les parents de l'Eglise. Ceci dit l'éducation des enfants comprend le droit de la famille à choisir le projet éducatif qu'ils souhaitent. »

    On a beau le relire et le relire, cela n’a aucun sens. Pourquoi le divorcé remarié devrait-il faire pénitence si c’est lui qui a été abandonné, ce qui est souvent le cas ? Pourquoi poser en principe que c’est celui qui va à l’église qui est coupable ? A quoi sert de « réfléchir » sur les « anciens conjoints » ? Pourquoi « anciens » si le mariage est indissoluble ? Qui devrait prendre en charge des enfants qui sont de toute façon pris en charge ? Quels sont ces parents qu’on pourrait parfois rapprocher de l’Eglise quand on s’adresse à des catholiques qui vont à l’église ? Et si l’on ne s’adresse pas à des catholiques, comme semble le souligner la dernière phrase, la réponse est évidemment : « De quoi j’me mêle ?! »

    Bien sûr, on aura compris que tout ce charabia n’est pas destiné à être lu attentivement et analysé, il s’agit d’une suite de mots destinée à frapper la sensibilité : divorcés remariés, abandonnés, isolés, souffrant, enfants, retombées psychologiques… et bien sûr le fameux « parcours pénitentiel » dont il n’est même plus besoin de nous rappeler qu’il a pour fonction de permettre le « remariage ».

  • La novlangue au synode

    Extrait de la Pravda sur la septième congrégation générale :

    « Etant dans l'impossibilité de reconnaître le mariage entre personnes du même sexe, l'Eglise peut toutefois développer une approche respectueuse et non discriminatoire. »

    Cette formulation n’est évidemment pas catholique. L’Eglise n’est jamais « dans l’impossibilité ». En l’occurrence, le « mariage entre personnes du même sexe » n’existe pas. Le mariage n’existe qu’entre un homme et une femme. L’Eglise n’est ni dans la possibilité ni dans l’impossibilité de reconnaître ce qui n’existe pas.

    Mais il est vrai que l’Eglise doit adopter un « nouveau langage », la novlangue qui prétend qu’il peut y avoir mariage entre deux personnes du même sexe. Donc :

    « On a redit la nécessité d'un nouveau langage qui permette à l'Eglise d'impliquer ensemble croyants et non croyants en vue d'identifier des modèles familiaux permettant le développement des individus et le bien-être de la société. Il faut parler avec une simplicité qui porte au cœur des gens. »

    Il convient de répéter cette aberration, pour comprendre où l'on en est: « un nouveau langage qui permette à l'Eglise d'impliquer ensemble croyants et non croyants en vue d'identifier des modèles familiaux permettant le développement des individus et le bien-être de la société ». L'Eglise a besoin des non-croyants pour "identifier" des "modèles familiaux" qui permettent le développement, non pas des familles, non pas des personnes, mais des "individus", sur un plan strictement laïque et social... Pas besoin de trouver un nouveau langage : ça, c'est un langage tout à fait nouveau dans l'Eglise. Mais qui n'est plus de l'Eglise.

    N.B. Je découvre qu'en italien le communiqué officiel de la Pravda s'intitule "synthèse non officielle des débats". Si, si...

  • Les laïcs qu’on ne veut pas entendre au synode

    Comme je l’ai déjà signalé, il existe un Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, qui réunit des gens d’une grande compétence, spirituelle, ecclésiale et universitaire, sur ces thèmes, et qui est le seul organisme du saint-siège qui leur soit spécifiquement dédié : or François n’a invité aucun membre de cet Institut au synode sur la famille…

    Du 2 au 4 octobre a eu lieu l’assemblée du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, sur le thème : « La famille et l’avenir de l’Europe ».

    Y sont intervenus des évêques, dont plusieurs sont au synode, et aussi, notamment, un couple de laïcs polonais, Ludmila et Stanislaw Grygiel, qui enseignent à l'Institut pontifical créé par Jean-Paul II, et qui étaient des amis de Jean-Paul II.

    Sandro Magister publie une partie de la contribution de ces deux personnes. C’est d’une grande qualité et d’une grande profondeur, dans la ligne, naturellement, de l’immense enseignement de Jean-Paul II sur la question, et très loin des aberrations qui font les choux gras du synode.

    Voici de brefs extraits, mais tout est à lire :

    De Ludmila Grygiel

    Chesterton a dit que nous avons besoin non pas d’une Église qui soit mise en mouvement par le monde mais d’une Église qui mette le monde en mouvement. En paraphrasant ce propos, nous pouvons dire que les familles d’aujourd’hui, aussi bien celles qui traversent des crises que celles qui sont heureuses, n’ont pas besoin d’une pastorale qui soit adaptée au monde mais d’une pastorale qui soit adaptée à l'enseignement de Celui qui sait ce que désire le cœur de l’homme.

    Le paradigme évangélique de cette pastorale, je le vois dans le dialogue entre Jésus et la Samaritaine, dialogue dont émergent tous les éléments qui caractérisent la situation difficile que connaissent actuellement aussi bien les gens mariés que les prêtres qui sont engagés dans cette pastorale.

    Le Christ accepte de parler avec une femme qui vit dans le péché. Le Christ n’est pas capable de détester, il est seulement capable d’aimer. C’est pour cette raison qu’il ne condamne pas la Samaritaine, mais qu’il réveille dans le cœur de celle-ci le désir originel qui a été estompé par les événements de la vie désordonnée qu’elle mène. Il lui pardonne seulement à partir du moment où elle reconnaît qu’elle n’a pas de mari.

    Ainsi ce passage de l’Évangile nous rappelle que Dieu ne fait pas le don de sa miséricorde à ceux qui ne la demandent pas et que, pour obtenir miséricorde, il faut reconnaître que l’on a péché et désirer se convertir. La miséricorde n’est jamais un don offert à quelqu’un qui n’en veut pas, ce n’est pas un produit qui est soldé parce que personne n’en veut. La pastorale demande une adhésion profonde et convaincue des pasteurs à la vérité du sacrement. (…)

    La pastorale de la famille (…) ne peut pas faire comme si les difficultés n’existaient pas mais elle ne doit pas non plus s’y arrêter et admettre sa défaite avec découragement. Elle ne peut pas s’adapter à la casuistique des pharisiens modernes. Elle doit accueillir les Samaritaines non pas pour dissimuler la vérité à propos de leur comportement mais afin de les conduire à la conversion. (…)

    J’ai l'impression que nous autres chrétiens parlons trop des mariages qui ont échoué mais pas beaucoup des mariages où les époux sont fidèles, que nous parlons trop de la crise de la famille mais pas beaucoup du fait que la communauté constituée par le mariage et la famille assure à l’être humain non seulement le bonheur terrestre mais également le bonheur éternel et du fait qu’elle est le lieu où se réalise la vocation des laïcs à la sainteté.

    De Stanislaw Grygiel

    (…) Ils parlent de la miséricorde de Dieu comme s’il s’agissait d’une tolérance teintée de commisération. On perçoit, dans une théologie conçue de cette manière, un certain mépris envers l’homme. D’après ces théologiens, l'homme n’est pas encore suffisamment mature pour être capable de regarder avec courage, à la lumière de la miséricorde divine, la vérité du fait qu’il peut devenir amour, comme l’est "depuis l’origine" cette même vérité (Mt 19, 8). Étant donné qu’ils ne connaissent pas "le don de Dieu", ces théologiens adaptent la Parole divine aux désirs des cœurs sclérosés. (…)

    Les chrétiens qui, parce qu’ils ont peur qu’on leur reproche d’être des ennemis de l'humanité, se plient à des compromis diplomatiques avec le monde déforment le caractère sacramentel de l’Église. Le monde, qui connaît bien les faiblesses de l’être humain, s’en est pris principalement à l’"une seule chair" d’Adam et Ève. Il cherche à déformer en premier lieu le sacrement de l'amour conjugal et, à partir de cette déformation, il va chercher à déformer tous les autres sacrements. En effet ils constituent l'unité des lieux de la rencontre de Dieu avec l'homme. […] Si les chrétiens se laissent convaincre par le monde que le don de la liberté qui leur est fait par Jésus rend leur vie difficile ou même insupportable, ils se mettront à la suite du Grand Inquisiteur des "Frères Karamazov" et ils banniront Jésus. Qu’arrivera-t-il alors à l’homme ? Qu’arrivera-t-il à Dieu qui est devenu homme ?

  • La méchante blague du couple islamo-chrétien

    Grande trouvaille de la cinquième congrégation du synode, le témoignage de Jeannette Touré, présidente de l’Association des femmes catholiques de Côte d’Ivoire, mariée à un musulman, Mohammed : 52 ans de vie commune dans la plus parfaite tolérance, les enfants baptisés catholiques avec l’accord de l’époux musulman, etc. Bref, le paradis islamo-chrétien.

    C’était tellement gros que le P. Lombardi – oui, le père Lombardi !, comme quoi il ne faut jamais désespérer de rien – a jugé nécessaire de revenir sur cette intervention pour dire aux journalistes que ce cas personnel était hélas très éloigné de ce qui se vit dans la plupart des pays musulmans, et qu’il vaudrait mieux se demander comment on peut aider les chrétiennes converties de force à l’islam (car la charia impose que la femme d’un musulman soit musulmane, et même si le musulman tolère que sa femme reste provisoirement chrétienne, les enfants sont forcément musulmans).

  • C’est quoi ce bordel ?

    Ainsi, au synode, les évêques ont pu voir et entendre, comme dans une de ces émissions trash d’exhibitionnisme et de voyeurisme de la télévision, un couple raconter en détail ses adultères, sa séparation, ses nouveaux adultères et ses retrouvailles… Un autre couple raconter que les mariés doivent « vénérer l’union sexuelle comme un élément essentiel de leur spiritualité » et que la relation sexuelle est la « plus haute expression » du mariage « sacrement sexuel » (une immonde caricature de la théologie du corps de saint Jean-Paul II), un troisième raconter que pour Noël ils sont accueilli le compagnon de leur fils en expliquant aux petits-enfants qu’il était aussi leur fils…

    Décidément, ce synode a démarré très fort…

    Voir sur Benoît et moi les articles d’Andrea Tornielli, de Francesco Colafemmina et d'Alexandre Gnocchi, et sur le blog de Jeanne Smits le premier d'une série.

    Addendum

    Je lis dans le compte rendu de la Pravda sur la cinquième congrégation du synode:

    « On a enfin rappelé la nécessité de mieux préparer les époux au mariage, notamment au niveau sexuel et affectif, en prônant une mystique familiale de la sexualité. »

    Je ne peux que renvoyer au titre de ma note, en attendant qu'on m'explique ce qu'est, sinon, une "mystique familiale de la sexualité".

  • La Pravda du synode

    François a décidé que le synode se déroulerait à huis clos. On n’aura donc aucune des interventions des cardinaux. On n’aura que ce que voudra bien dire le Vatican, essentiellement un communiqué par jour, anonyme, censé synthétiser les débats, et ne donnant aucun nom. On se croirait revenu à la Pravda d’autrefois. En URSS.

    Les communiqués sont évidemment rédigés par des gens qui obéissent à la stratégie du pape. Hélas, les deux premiers paraissent confirmer que François a l’intention de passer en force pour imposer la ligne Kasper, que l’on reconnaît immédiatement.

    Extraits du premier communiqué :

    "L'Eglise doit œuvrer par attraction, avec amitié envers le monde. Face aux couples en crise, à l'instar de Dieu, elle doit être compréhensive et miséricordieuse, et envisager la question sous le profil d'une justice respectueuse du dessein divin. Certes, le mariage demeure un sacrement indissoluble. La vérité étant le Christ et non un ensemble le règles, il convient de maintenir les principes tout en adaptant les formes. La nouveauté dans la continuité, ainsi que le disait Benoît XVI. Si le Synode ne met pas en discussion la doctrine, il réfléchit sur la pastorale, sur le discernement spirituel nécessaire à l'application de la doctrine face aux problèmes de la famille. La miséricorde n'élimine pas les commandements, elle en est la clef herméneutique."

    "On a convenu de la nécessité d'aborder avec respect certains cas, telles les unions libres marquées du sceau de l'amour et de la fidélité, qui présentent des éléments de sanctification et de vérité."

    Extrait du deuxième communiqué :

    "L'enseignement de l'Eglise doit être plus incisif et ne pas se limiter à des interdits. Comme Jésus, elle doit se faire proche des personnes. En agissant ainsi il sera possible de réduire la fracture entre doctrine et pratique, entre enseignement ecclésial et vie familiale. Il n'est pas question de choisir entre doctrine et miséricorde mais de développer une pastorale éclairée, encourageant des familles en crise qui souvent ne ne sentent plus appartenir à l'Eglise. Face aux couples en difficulté et aux divorcés remariés, l'Eglise soit présenter la vérité et non point un jugement. Avec compréhension, elle doit convaincre les intéressés à suivre la vérité, à suivre l'Eglise qui dit la vérité. C'est la miséricorde qui soigne et accompagne, d'autant que les familles en crise n'attendent pas des solutions pastorales rapides. Elles ne veulent pas être de simples statistiques mais se sentir comprises et aimées. Il faut accorder plus d'espace à la logique sacramentale qu'à la logique juridique. Pour ce qui est de l'Eucharistie aux divorcés remariés, il a été réaffirmé qu'il ne s'agit pas du sacrement des parfaits mais de qui chemine."

  • La charge de la "Civiltà Cattolica"

    La célèbre revue jésuite Civiltà Cattolica, dans son numéro paru juste avant le synode, prétend s’appuyer sur le concile de Trente pour appuyer Kasper et son pape (en ce qui concerne leur obsession de la communion aux divorcés remariés). C’est à lire chez Sandro Magister.

    On ajoutera ceci lu sur le Forum catholique.

  • Le gouvernement soutient la Manif pour tous

    A quelques jours de la Manif pour tous, le gouvernement dévoile un plan de lutte contre la famille, dont les bombes principales sont la division par trois de la prime de naissance à partir du deuxième enfant et la réduction du congé parental pour la mère. Pour un total de 700 millions d’euros.

    On notera la parfaite unanimité des commentaires de la presse, toutes tendances politiques confondues, pour dénoncer l’absurdité et la nocivité de ces mesures.

    On notera aussi la justification de Marisol Touraine : « Une politique familiale, ce ne sont pas seulement des allocations, c'est aussi permettre aux femmes d'être maman et de travailler. » La politique familiale, c’est d’envoyer les femmes au travail, surtout si elles doivent abandonner leur enfant à des structures qui les prendront en charge...

    En réalité tout cela est dans une parfaite continuité de l’idéologie socialiste.

  • Le Conseil d’éthique allemand professe la discrimination sexuelle et l’homophobie !

    Le Conseil d’éthique allemand, par 14 voix contre 9, estime qu’il faut dépénaliser les relations sexuelles entre frères et sœurs, car « la loi pénale n’est pas le moyen adapté de protéger un tabou social » ni « d’imposer des standards ou des barrières morales ». Et il argumente que le risque de sanctions contraint les couples concernés « au secret et à la négation de leur amour », ce qui est contraire au droit à « l’autodétermination sexuelle ».

    Il s’agit explicitement de « l’inceste entre frère et sœur ».

    Le Conseil d’éthique allemand paraît ainsi imposer l’inceste hétérosexuel, ce qui est une insupportable discrimination envers les incestes homosexuels, et une évidente manifestation d’homophobie.

    Il est également insupportable de limiter l’inceste à deux personnes, alors que par nature la famille permet de multiples combinaisons incestueuses selon le droit à « l’autodétermination sexuelle ».