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Le charabia du compte rendu du synode

Lors de la 8e congrégation générale du synode, si l’on en croit la Pravda du VIS :

« Le débat libre est revenu la question des divorcés remariés et en particulier sur la nécessité d'élaborer un parcours pénitentiel comprenant une réflexion sur les anciens conjoints abandonnés, souvent socialement isolés et souffrant en silence. Mais aussi sur la nécessité de prendre en charge les enfants de ces couples, sujets à des retombées psychologiques découlant de la séparation de leurs parents. Une pastorale spécifique permettrait parfois de rapprocher les parents de l'Eglise. Ceci dit l'éducation des enfants comprend le droit de la famille à choisir le projet éducatif qu'ils souhaitent. »

On a beau le relire et le relire, cela n’a aucun sens. Pourquoi le divorcé remarié devrait-il faire pénitence si c’est lui qui a été abandonné, ce qui est souvent le cas ? Pourquoi poser en principe que c’est celui qui va à l’église qui est coupable ? A quoi sert de « réfléchir » sur les « anciens conjoints » ? Pourquoi « anciens » si le mariage est indissoluble ? Qui devrait prendre en charge des enfants qui sont de toute façon pris en charge ? Quels sont ces parents qu’on pourrait parfois rapprocher de l’Eglise quand on s’adresse à des catholiques qui vont à l’église ? Et si l’on ne s’adresse pas à des catholiques, comme semble le souligner la dernière phrase, la réponse est évidemment : « De quoi j’me mêle ?! »

Bien sûr, on aura compris que tout ce charabia n’est pas destiné à être lu attentivement et analysé, il s’agit d’une suite de mots destinée à frapper la sensibilité : divorcés remariés, abandonnés, isolés, souffrant, enfants, retombées psychologiques… et bien sûr le fameux « parcours pénitentiel » dont il n’est même plus besoin de nous rappeler qu’il a pour fonction de permettre le « remariage ».

Commentaires

  • On a certes beaucoup de mérite à lire ce charabia mais on peut en extraire un peu de sens.
    Cette déclaration parle des divorcés remariés et non des divorcés tout court.
    Ce que l'Eglise leur "reproche"le plus (pour le moment, mais plus pour longtemps) c'est de s'être remariés...et non d'avoir été éventuellement abandonnés ou d'avoir abandonné (ce qui pourrait trouver un remède dans le sacrement de pénitence et la réconciliation avec le conjoint)! Ils traînent donc une certaine culpabilité qui peut justifier un "parcours pénitentiel" qui ne peut pas préparer au remariage... puisqu'ils sont déjà mariés (civilement). Quant au "remariage" religieux, grâce aux évêques africains et asiatiques, nous y échapperons peut-être!

  • J'ai compris ce texte différemment. A mon avis,il veut dire que les conjoints qui sont partis pour se remarier devraient réfléchir à la situation de ceux qu'ils ont abandonnés et qui éprouvent de grandes difficultés. Le texte fait appel à la repentance de ceux qui ont demandé le divorce, pas de ceux qui l'ont subi.

    Donc cette repentance devrait faire partie de leur parcours pénitentiel.

    Ceci dit, pratiquement cela change quoi ?

  • En gros ça doit vouloir dire ceci.

    Primo les défenseurs de la saine doctrine soulignent que les divorcés ont souvent abandonné leur premier conjoint qui souffre dans son coin.Et que ce premier conjoint mérite sollicitude.

    L'argument est retourné par le camp réformateur qui intègre l'idée et dit "oui on obligera les remariés à un parcours de pénitence incluant une repentance à l'égard du conjoint légitime abandonné."

    De même les conservateurs doivent dire que les enfants de couples sépares souffrent aussi. Et les réformateurs répondent qu'ils souffrent parc e qu'ils sont mal vus par les non divorcés.

    Enfin c'est ce que je retire de ce galimatias.

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