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Famille - Page 14

  • Le clan Kasper à la manœuvre

    Puisque François a fait du cardinal Kasper le grand prophète de la « miséricorde » pour les divorcés « remariés », et comme la manœuvre a échoué au premier synode, on met les bouchées doubles pour le prochain synode.

    Le 28 février, pour les anglophones, Radio Vatican a diffusé un reportage sur Mgr Thomas Dabre, évêque de Pune, en Inde, qui s’exprimait devant la conférence des prêtres diocésains de l’Inde. Citation : « J’ai entendu parler de tant de catholiques à qui l'on refuse brutalement la communion eucharistique parce qu’ils sont divorcés et se sont remariés. Nous devons être gentils et avoir de la compassion lorsque nous transmettons la doctrine et le dogme de l’Eglise. Nous devons avoir un dialogue poli avec les fidèles au lieu de les renvoyer brutalement. » Sic.

    Et aujourd’hui, pour les francophones, La Croix publie un entretien avec Mgr Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran, qui publie un livre intitulé Tout amour véritable est indissoluble, où il « affirme que l’Église peut changer la discipline sur les divorcés remariés sans remettre en cause la doctrine de l’indissolubilité du mariage, mais au contraire pour l’honorer davantage ». Sic.

    Heureusement, de l’autre côté on tient bon. Témoin le cardinal Burke dans une interview à Rorate Caeli :

    « A ce sujet, je pense qu’il est très important de s’occuper de cette fausse dichotomie que font certains qui disent : “Oh non, nous changeons seulement la discipline, nous ne touchons pas à la doctrine.” Mais si vous changez la discipline de l’Eglise en ce qui concerne l’accès à la sainte communion pour ceux qui vivent dans l’adultère, alors assurément vous changez la doctrine catholique sur l’adultère. Vous dites que, dans certaines circonstances, l’adultère est permis et même bon, si les gens peuvent vivre dans l’adultère et toujours recevoir les sacrements. Ceci est une question très grave, et les catholiques doivent insister pour que la discipline de l’Eglise ne soit pas changée d’une façon qui, en fait, affaiblirait notre enseignement de l’une des vérités les plus fondamentales, la vérité sur le mariage et sur la famille. »

    Interview que liront avec intérêt tous ceux qui lisent un peu l’anglais. Car le cardinal Burke répond clairement et fermement à des questions que je n’aurais pas osé lui poser pour ne pas le mettre dans l’embarras. Or il n’est pas embarrassé du tout…

    Addendum

    Traduction intégrale de l'interview du cardinal Burke chez Benoît et moi.

  • Oui, c’était la volonté du pape

    On savait déjà que c’est François qui avait explicitement voulu que les paragraphes du rapport final du synode rejetés par les pères y figurent quand même. Il se confirme aujourd’hui que le pape avait explicitement approuvé l’immonde rapport intermédiaire (celui qui donnait le droit à la communion aux divorcés remariés et reconnaissait des « aspects positifs » aux paires homosexuelles).

    C’est le cardinal Baldisseri, le secrétaire général du synode, qui l’a avoué, à l’ouverture d’une conférence internationale de mouvements familiaux à Rome le 22 janvier, à la faveur d’une question sur l’approbation par le pape des 46 questions des Lineamenta pour le prochain synode :

    « Les documents ont tous été vus et approuvés par le pape. Même les documents pendant le synode, comme la Relatio ante disceptationem, et la Relatio post disceptationem, et la Relatio synodi, ont été vus par lui avant d’être publiés. »

    Et il a ajouté :

    « Ce point est important, non seulement à cause de son autorité, mais aussi parce qu’il met le secrétaire général à l’aise. »

    Sic. C’est pas nous. C’est lui.

  • Les lapins et les sept césariennes

    Le journaliste Andrea Lambrano s’est senti insulté par la sortie de François sur ces cathos qui se reproduisent comme des lapins. Normal, puisqu’il était visé, parmi tant d’autres. Les lapins viennent seulement allonger la liste des insultes à François. Car ces lapins sont évidemment pharisiens, pélagiens, moralistes, légalistes, etc.

    Andrea Lambrano répond au pape avec beaucoup d’esprit et d’à propos.

    Mais il répond aussi à l’argument brandi par le pape : la femme aux sept césariennes. Et ce qu’il dit là mérite peut-être plus encore d’être relevé :

    Je n'ai non plus apprécié l'exemple de la femme qui a eu 7 césariennes. Je connais une dame qui en a eu 5 de césariennes et je voudrais lui dire: fais gaffe car si tu continue ils vont t'excommunier. Mais elle est médecin, avec la tête bien sur ses épaules et surtout avec cette même capacité de sacrifice qui a fait la grandeur de Sainte Gianna Beretta Molla et qui fera sainte Chiara Corbella. Cet exemple de la femme aux sept césariennes, comme si c'était la femme aux sept maris du livre de Tobit, ne convient pas car c'est un cas limite. Ce métier m'a appris que les cas limites sont utilisés par les Radicaux afin d'introduire un concept qui force le sentiment de sympathie des gens, provoquant un élan de tendresse face à une situation extraordinaire. Ce faisant ils introduisent un principe destructif: c'était ainsi avec l'avortement, le divorce, l'euthanasie, etc. je ne voudrais pas qu'ils fassent la même chose un jour avec la contraception aussi.

  • Les lapins stratégiques

    Les vertueux préposés à la publication des propos du pape sur le site du Vatican ont manifestement eu tort de censurer le pontife dans l’affaire des lapins. Car il se confirme que ces lapins, connectés avec Humanae Vitae, font partie de la stratégie de François pour subvertir la « pastorale » tout en faisant semblant de conserver la doctrine. Le coup de génie étant de brandir Humanae Vitae pour enseigner le contraire.

    On le voit par exemple dans un article de L’Avvenire, le quotidien de l’épiscopat italien, qui rapporte notamment des propos du P. Paolo Gentili, directeur de l’office national de l’épiscopat pour la pastorale de la famille.

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  • Mgr Brunin au synode…

    Au détour d’un article de Jean-Marie Guénois, cette révélation (triste, mais sans surprise) :

    Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre marqué par l’action sociale et le progressisme doctrinal – grand opposant depuis le début à La manif pour tous a non seulement été reconduit, par ses pairs, à la tête la commission de l’épiscopat chargée des questions familiales, mais il sera également l’un des pères synodaux à Rome en octobre prochain pour décider de l’avenir de la famille de toute l’Eglise catholique.

    Rappel:

    Mgr Pontier: « La pastorale avant la doctrine ».

  • François crée des cardinaux

    Le pape a annoncé la prochaine création de 20 cardinaux, dont 15 de moins de 80 ans.

    Extraits du commentaire de Sandro Magister :

    Dans l'ensemble, parmi les nouvelles nominations de François, seulement deux sont en ligne avec la tradition: celle du patriarche de Lisbonne et celle de Mamberti, qui a pris la place du défenestré cardinal Raymond Leo Burke à la tête du suprême tribunal de la signature apostolique. (…)

    Six parmi les 15 nouveaux cardinaux électeurs (ceux de Lisbonne, Wellington, Ancône, Addis Abeba, Valladolid, Tonga) ont pris part en octobre dernier au synode extraordinaire sur la famille, celui d'Ancône par appel direct du pape. Deux parmi ces derniers, le Néo-zélandais Dew et l'italien Menichelli se sont rangés en soutien de la communion aux divorcés remariés et de la reconnaissance des unions homosexuelles. En choisissant Dew comme nouveau cardinal de cette aire géographique, au lieu de l'archevêque de Sydney Anthony Colin Fisher, successeur du cardinal George Pell et, comme lui, intransigeant défenseur de l'indissolubilité du mariage, le pape François a révélé encore une fois en quelle direction vont ses sympathies, au sujet de la pastorale de la famille.

  • Le confusionnisme est devenu l’alpha et l’oméga

    Un lecteur attire mon attention sur l’article de Radio Vatican faisant le bilan de la rencontre du politburo de l’épiscopat français avec François.

    L’idéologie papale a été assimilée. Mgr Pontier nous dit que « l’accompagnement pastoral est essentiel pour surmonter les difficultés du couple, en tenant compte des réalités sociales : divorcés remariés, personnes seules, homosexuels, désireux cependant de vivre la rencontre avec le Christ »…

    L’article poursuit, résumant les propos de Mgr Pontier : « Les diocèses ont reçu les nouveaux questionnaires à remplir en vue du Synode. Cette tâche doit être complétée par une réflexion sur la pastorale, car le défi réside dans la prise en compte de la réalité des vies, pas dans une simple étude un peu abstraite. » (...) Il ne faut pas attendre une focalisation sur le changement des règles de l’Église, a insisté Mgr Pontier. « Les règles ne suffisent pas à faire un chemin spirituel », a-t-il expliqué. Une mentalité légaliste ne permet pas de faire progresser la pastorale ; une pastorale qui passe donc avant la Doctrine, car c’est de là que part le chemin de conversion de chacun. Le Pape souhaite un débat comportant des réflexions théologiques nécessaires, mais interpellant surtout nos modes de vie, nos comportements. Pour le Pape, a rapporté Mgr Ribadeau-Dumas, « le Synode n’est pas un parlement mais un espace de liberté où l’Esprit-Saint puisse souffler ».

    On commence à connaître ce discours par cœur. Mais jusqu’ici je n’avais pas encore entendu prôner explicitement l’inversion des réalités : la pastorale avant la doctrine.

    Serait-ce une mauvaise interprétation des propos de Mgr Pontier rapportant ce que le pape leur a demandé ? Pas du tout. Dans le petit bout d’interview que donne le site, Mgr Pontier dit bien : « La pastorale avant la doctrine ». Parce que la doctrine c’est du légalisme… C’est hélas ce que ne cesse de répéter François sur tous les tons. Du christianisme, il ne reste donc qu’un vague sentimentalisme appelé « amour », un « amour » qu’on ne doit pas définir, au nom de la primauté de la « pastorale ». La pastorale dans le vide. La pastorale qui confond tout.

    Voici le verbatim de Mgr Pontier, c’est-à-dire l’invraisemblable charabia du président de la conférence des évêques de France :

    « Il s’agit changer de manière de vivre la famille, de vivre nos comportements, de vivre l’amour humain, de vivre ces réalités fondamentales. Et donc il faut pas que ça se focalise sur le changement des règles de l’Église. Même si à terme les règles doivent changer, ça serait un échec de penser que tout est dit là-dedans, parce que les règles ne suffisent pas à faire un chemin spirituel : elles suffisent à te dire si t’es en règle ou pas en règle, mais elles ne disent rien de ta rencontre de Dieu, elles ne disent rien de tes relations avec tes frères, elles ne disent rien de la profondeur de l’amour que tu vis,  elles disent si tu es dans les clous ou si tu n’y es pas. Si je le formulais autrement et de manière plus directe comme le fait la Bible : que fais-tu de ton mari, que fais-tu de ta femme, que fais-tu de tes enfants, que fais-tu de tes parents ?  La pastorale avant la doctrine. C’est dans la pastorale que passe le chemin de conversion. L’essentiel c’est ça : il nous invite à ce débat qui réinterpelle nos modes de vie, nos comportements… »

    N.B. - Les dernières paroles du Seigneur sur cette terre, selon saint Matthieu, c'est: "Allez, enseignez toutes les nations", et non: "Allez, cherchez dans toutes les nations une pastorale qui contourne mon enseignement et qui plaise aux divorcés remariés et aux homosexuels.

  • Le cardinal Burke : « Restons unis dans le Seigneur Jésus »

    Le rédacteur en chef de LifeSiteNews a remis aujourd’hui au cardinal Burke, au sanctuaire Notre-Dame de Guadalupe de La Crosse dans le Winconsin, le livre contenant les presque 30.000 signatures de la « pétition » qui avait été lancée il y a un mois. Il s’agissait en fait de remercier le cardinal, au moment où il était limogé par François, pour tout ce qu’il avait fait jusqu’ici pour l’Eglise et pour la foi.

    En recevant le livre (où il y a mon nom dedans ! Bon, d’accord, je ne suis pas tout seul…), il a déclaré :

    « Maintenant nous devons tous aller de l’avant, rester unis dans le Seigneur Jésus, en défendant la vérité de notre foi, particulièrement en ce qui concerne le mariage et la famille. Nous pouvons être confiants, même si les choses peuvent nous sembler plutôt sombres, que si nous coopérons avec la grâce de Dieu, et si nous sommes de vrais défenseurs de la foi et promoteurs de la vérité sur le mariage et la famille, la grâce de Notre Seigneur ne nous manquera pas. »

    Je ne commenterai pas. Mais je ne peux m’empêcher de constater qu’il y a là, de la part d’un cardinal, un mot, ou un nom, qui manque… Et cela me paraît un silence criant…

  • Pour la famille

    Quelque 200 dirigeants politiques, sociaux, scientifiques, intellectuels… de 39 pays ont présenté au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon un manifeste demandant d’intégrer dans les « Objectifs du millénaire » de l’ONU le renforcement et la protection de la famille naturelle, composée d’un père, d’une mère et de leurs enfants.

    Il est à remarquer que parmi les principaux signataires  il y a quatre ministres, dont… trois Hongrois (le quatrième étant un ministre régional de Castille).

  • Le « Parlement » a supprimé les allocations familiales

    Par un vote de l’Assemblée nationale, le Parlement a adopté définitivement hier le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2015.

    Les amendements visant à supprimer la mise sous condition de ressources des allocations familiales ont été rejetés par 20 voix contre et 12 pour.

    Non, il ne s’agit pas d’une commission. Il s’agit bien d’une réunion plénière de l’Assemblée nationale destinée à voter une des lois majeures de l’année.

    Où il y avait donc 32 députés. Sur 577.