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Europe - Page 223

  • Impayables Tchèques

    La Cour constitutionnelle tchèque devait rendre son avis sur le traité de Lisbonne en septembre, puis en octobre, puis le 10 novembre. C’est reporté au 25, à la demande de Vaclav Klaus, en raison des visites officielles inscrites à son agenda, en Irlande et en Arabie Saoudite. Car le président de la République peut prendre part aux sessions de travail les plus importantes de la Cour, et naturellement il veut être là…

    Du coup, le Premier ministre Mirek Topolanek a déclaré qu’il était « évident » que le traité ne serait pas ratifié avant la fin de l’année. C’est le même Topolanek qui « supposait » il y a quelques jours qu’il le serait, tandis que le ministre des Affaires étrangères l’affirmait carrément dans une interview au Figaro…

  • Traité de Lisbonne : les dernières manigances

    Le correspondant du quotidien belge De Standaard, pour les affaires européennes Bernard Bulcke affirme savoir de source sûre que si le traité de Lisbonne n’est pas ratifié à la fin de 2009, il sera intégré au traité d’adhésion de la Croatie.

    Cela signifie que « les Irlandais devraient bloquer l’adhésion de la Croatie afin de pouvoir continuer à bloquer Lisbonne »…

    Comme les Irlandais ne veulent pas passer pour ceux qui empêchent la Croatie d’entrer dans l’UE, le traité d’adhésion de la Croatie, auquel on aurait ajouté le traité de Lisbonne, pourrait être voté par le Parlement irlandais, et il n’y aurait de nouveau référendum que sur les exemptions au traité de Lisbonne consenties aux Irlandais. De la sorte, même en cas de non au référendum, le traité pourrait entrer en vigueur dans les autres pays…

    A condition, car c’est le hic de ce plan, que les autres Etats membres ratifient le traité Croatie + Lisbonne. Car la ratification du seul traité de Lisbonne sera caduque, et il faudra que tous les pays ratifient le nouveau double-traité…
    Dont la Pologne et la République tchèque qui ne sont pas favorables à l’élargissement, et le Royaume Uni qui s’achemine vers des élections…

    (merci à Bruges Europe)

  • Le Sénat ridicule, hélas

    La commission des affaires sociales du Sénat a adopté, hier, à l'unanimité moins deux voix, une résolution invitant le gouvernement français à s'opposer au projet de directive européenne globale et uniforme contre toutes les discriminations directes et indirectes et contre la “discrimination multiple”. Le projet, qui avait été réclamé par le Parlement européen, reprend la définition selon laquelle une discrimination est "une disposition, un critère ou une pratique apparemment neutre" mais "susceptible d'entraîner, pour une personne" un "désavantage particulier par rapport à d'autres".

    Les sénateurs s'inquiètent notamment du fait que, si la directive était adoptée, "la justice pourrait être conduite à reconnaître aux couples homosexuels le droit à la procréation médicalement assistée (PMA)". "Nous sommes inquiets du caractère flou et extensif de la définition des discriminations élaborée par Bruxelles. Cette directive, si elle n'est pas modifiée, va conduire à faire trancher par la justice des questions de société qui devraient relever du Parlement", explique Nicolas About (Union centriste - UDF, Yvelines), président de la commission des affaires sociales.

    Ils ne se rappellent même pas qu’ils ont eux-mêmes voté cette définition de la discrimination en mars dernier...

  • Une intéressante confidence de Mario Monti

    A la fin d’un article intitulé “Les renflouements maléfiques de l’UE”, sous-titré “Les aides d’Etat aux entreprises en difficulté bénéficieront aux amis des politiciens, pas aux citoyens européens’, The Economist écrit :

    « Mario Monti, un ancien commissaire de l'UE à la concurrence, se souvient que des ministres des finances lui rendaient souvent visite à Bruxelles, le suppliant de déclarer illégales des subventions qu'ils avaient promises à telle ou telle firme nationale, parfois dans le feu d'une campagne électorale. Ils étaient "ravis" quand il promettait de bloquer l'aide publique - étant entendu que, bien sûr, ils condamneraient la décision de la commission en public. “Je suis sûr qu’ils font la même chose aujourd’hui”, dit M. Monti. »

    (Bruges-Europe)

  • Le chômage au plus bas depuis 16 ans

    En Allemagne.

    En octobre il y a eu 26.000 chômeurs de moins, alors que les analystes attendaient au mieux une baisse de 15.000.

    Le taux de chômage brut est désormais à 7,2 % en Allemagne.

  • Blabla polonais sur l’euro

    Le Premier ministre polonais Donald Tusk a annoncé hier que le gouvernement avait adopté une feuille de route pour l’adhésion de la Pologne à la zone euro « d’ici la fin de 2011 ». C’est-à-dire le 1er janvier 2012, mais il dit « fin 2011 » parce que le mois dernier il avait parlé d’une adhésion en 2011…

    Il a présenté son calendrier au président Lech Kaczynski, et celui-ci a déclaré : « Je ne me passionne pas pour l'euro autant que le ministre des Finances Jacek Rostowski, mais je suis prêt à en discuter. »

    Ce propos a surpris les observateurs, qui y voient une étonnante et subite conversion du président polonais, car celui-ci s’était toujours prononcé contre une adhésion rapide et après un référendum.

    Et les mêmes observateurs soulignent que le président prend ainsi une position différente de celle de son jumeau, alors que jusqu’ici ils ont toujours été exactement sur la même ligne sur tous les sujets : la veille, Jaroslaw Kaczynski avait encore réclamé un référendum sur l’euro.

    Mais il suffit d’écouter attentivement ce qu’a dit le président. « Je ne me passionne pas… mais on peut en discuter… » Il a ajouté : « Il est bon qu'une telle perspective existe et que nos partenaires le sachent. Cela stabilise notre situation. » Aujourd’hui. Demain, on verra… Pour le moment ça ne coûte rien de faire croire à nos partenaires qu’on va y aller, si c’est bon pour nous de le faire croire…

    Pas besoin d’en dire plus. Lech Kaczynski sait très bien que l'entrée dans la zone euro exige une modification de la Constitution, votée à la majorité des trois cinquièmes…

    Ou bien… un référendum…

  • Tchéquie

    Aux sénatoriales tchèques, les sociaux-démocrates (CSSD) ont remporté 23 des 27 sièges en lice, tandis que les libéraux de l'ODS obtenaient trois sièges et les communistes un.

    C’est une lourde défaite pour l’ODS au pouvoir, qui perd la majorité absolue au Sénat (mais la conserve néanmoins par ses alliances).

    « Une défaite des libéraux tchèques ouvre la voie à la ratification du Traité de Lisbonne », titrait triomphalement l’AFP.

    En fait ça ne change pas grand chose. Si l’ODS avait 41 des 80 sièges au Sénat, le parti est divisé sur le traité de Lisbonne et il y avait déjà peu de chance qu’il y ait une majorité contre le traité (sauf si la Cour constitutionnele demande une majorité des trois cinquièmes pour l'adopter). Ce n’est pas du Sénat que viendra l’opposition, mais éventuellement de la Cour constitutionnelle, et surtout du président Vaclav Klaus, qui a encore dit hier à propos de son gouvernement : « Cela me rend fou quand j'entends qu'ils veulent ratifier le Traité de Lisbonne et le plan climat. »

    Vaclav Klaus a dit que les régionales et les sénatoriales avaient été une sorte de plébiscite sur le gouvernement de Mirek Topolanek.

    Les spéculations allaient bon train sur une démission de Topolanek de son parti, et du gouvernement.

    Mais l’ODS, lors de sa réunion hier soir, a décidé de soutenir la poursuite du gouvernement de Topolanek.

  • Les Tchèques répondent à Sarkozy

    Les dirigeants tchèques réagissent vivement et officiellement aux rumeurs qui circulent quant à la prolongation de la présidence française ou à la transformation de l’Eurogroupe en gouvernement économique de l’UE sous la direction de Nicolas Sarkozy.

    « Personne ne peut annuler la Présidence tchèque. On ne peut pas changer les règles officielles du jeu sans que tout le monde soit d'accord », a déclaré dans un communiqué Alexandr Vondra, vice-Premier ministre en charge des Affaires européennes. Ce procédé correspondrait à « un pontage », alors que « l'Europe ne souffre pas d'infarctus », ajoute-t-il. D’autre part, « si l'Eurogroupe se met d'accord pour être présidé par un Français et pour se rencontrer plus souvent, on ne peut probablement pas l'empêcher, mais ce ne serait pas une sage décision. Ce serait un pas de nature à diviser l'UE plutôt qu'à l'unifier. »

    Le Premier ministre Mirek Topolanek a également rejeté, par un communiqué officiel, « les spéculations de la presse sur une possible annulation de la présidence tchèque ».

    Et le ministre des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, a déclaré : « Les règles de l’Union européenne ne changent pas et elles seront respectées. Il est vrai que nous ne sommes pas une grande puissance et que nous devons faire face aux problèmes qui seront traités au cours de notre présidence de l’Union européenne. Cela ne sera pas facile et c’est pourquoi nous nous y préparons très soigneusement. »

    « La République tchèque est complètement prête à succéder à la France à la tête de l'Union européenne le 1er janvier 2009 et à assumer pendant six mois son rôle à la tête de l'Union », a souligné Alexandr Vondra.

  • Vers un système d’apartheid

    Réaction de Philip Dewinter, du Vlaams Belang, à la désignation d’Ahmed Aboutaleb comme maire de Rotterdam :

    « Un bourgmestre marocain à Rotterdam : la prise de pouvoir islamiste est un fait. Lentement mais certainement, on se dirige vers un système d’apartheid avec deux sociétés où les villes sont habitées essentiellement par des étrangers et des allochtones et le reste du pays par des autochtones. »

  • La dernière de Topolanek

    Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek a reçu Angela Merkel à Prague. A l’issue de la réunion il a déclaré à propos de la ratification du traité de Lisbonne dans son pays :

    « J'ai assuré la Chancelière que ce processus n'était pas artificiellement freiné. Je suppose qu'il pourrait être terminé avant la fin de l'année. »

    Mais on n’a toujours pas de nouvelles de la Cour constitutionnelle…

    Devant la presse, il a ensuite rappelé que le Traité de Lisbonne représentait un "compromis difficile" pour lui. Et il a ajouté : "Pour moi, le Traité de Lisbonne représente une sorte de tribut à payer pour la possibilité d'appartenir à un certain cercle de civilisation. C'est pourquoi je soutiens cette ratification, en dépit de tous les problèmes que j'ai avec ce traité."

    Ce qui est plus embêtant est que son parti (qui est celui de Vaclav Klaus) risque de perdre la majorité au Sénat lors du deuxième tour des sénatoriales à la fin de cette semaine.