La commission des affaires sociales du Sénat a adopté, hier, à l'unanimité moins deux voix, une résolution invitant le gouvernement français à s'opposer au projet de directive européenne globale et uniforme contre toutes les discriminations directes et indirectes et contre la “discrimination multiple”. Le projet, qui avait été réclamé par le Parlement européen, reprend la définition selon laquelle une discrimination est "une disposition, un critère ou une pratique apparemment neutre" mais "susceptible d'entraîner, pour une personne" un "désavantage particulier par rapport à d'autres".
Les sénateurs s'inquiètent notamment du fait que, si la directive était adoptée, "la justice pourrait être conduite à reconnaître aux couples homosexuels le droit à la procréation médicalement assistée (PMA)". "Nous sommes inquiets du caractère flou et extensif de la définition des discriminations élaborée par Bruxelles. Cette directive, si elle n'est pas modifiée, va conduire à faire trancher par la justice des questions de société qui devraient relever du Parlement", explique Nicolas About (Union centriste - UDF, Yvelines), président de la commission des affaires sociales.
Ils ne se rappellent même pas qu’ils ont eux-mêmes voté cette définition de la discrimination en mars dernier...
Commentaires
Il existe une décision de Strasbourg ou de Bruxelles qui stigmatise les concours et les examens parce que les Roms sont plus souvent non-admis statistiquement que les autres (décision contre la Tchéquie si mes souvenirs sont bons). Donc les concours et examens sont discriminatoires, donc il faut les adapter aux Roms pour plus qu'il ne soient discriminatoires et pour que les Roms ne subissent plus l'échec scolaire. C'est ce que l'on nomme la discrimination indirecte fondée sur la statistique ethnique, car bien évidemment certains Roms réussissent aux examens et aux concours et ce n'est donc pas une discrimination illégitime que l'on reproche, mais une discrimination indirecte, oblique et fondée sur des critères neutres du mérite, sans aucune malhonnêteté. La discrimination indirecte, c'est fondé sur... les statistiques, non sur la justice... Incroyable.
Pendant ce temps on discrimine les êtres humains dans le ventre de leurs mères en leur refusant le droit à la vie et en reconnaissant à la mère et à l'avorteur un droit de vie et de mort, sans aucun titre juridique puisqu'ils sont évidemment à égalité avec le foetus sous le rapport du droit à la vie. Mais il paraît que ce n'est pas une discrimination illicite.
C'est pourquoi je suis hostile au droitdelhommisme qui viole les droits de l'homme, mais je suis pour les droits de l'homme.
Merci M. Daoudal de suivre l'actualité. Analyse vraie et juste qu'on ne trouve nul part ailleurs.
Pourtant, il suffit de suivre l'actualité. Mais bon, visiblement ce n'est pas le travail des journalistes...
Entre mars et octobre, il y a tout de même eu un renouvellement partiel du Sénat.
Les petits nouveaux ne sont pas habitués... ils se rangeront vite !