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Une intéressante confidence de Mario Monti

A la fin d’un article intitulé “Les renflouements maléfiques de l’UE”, sous-titré “Les aides d’Etat aux entreprises en difficulté bénéficieront aux amis des politiciens, pas aux citoyens européens’, The Economist écrit :

« Mario Monti, un ancien commissaire de l'UE à la concurrence, se souvient que des ministres des finances lui rendaient souvent visite à Bruxelles, le suppliant de déclarer illégales des subventions qu'ils avaient promises à telle ou telle firme nationale, parfois dans le feu d'une campagne électorale. Ils étaient "ravis" quand il promettait de bloquer l'aide publique - étant entendu que, bien sûr, ils condamneraient la décision de la commission en public. “Je suis sûr qu’ils font la même chose aujourd’hui”, dit M. Monti. »

(Bruges-Europe)

Commentaires

  • Très très intéressante confidence. Elle met en exergue les moeurs de notre monde politique français, voire européen, puisque que Mario Monti ne précise pas la nationalité des ministres.

    C'est l'orgueilleuse ambition débridée, ici, qui transparaît, qui conduit à la démagogie puis à la lâcheté et au cynisme, fruits de l'absence d'un socle moral solide dans la tête de nos dirigeants.

    Durant longtemps, c'était le christianisme qui formait moralement les futures élites, et qui leur inculquait ce socle moral indispendable. Le roi lui-même était pris en main par directeurs spirituels et confesseurs, et, un simple détail parmi tant d'autres (*), le jour de son sacre, à Reims pour la plupart, il commençait tôt sa journée par deux heures de prières dans la chapelle Palatine, seul face à l'autel surmonté d'une croix. (On peut visiter cette chapelle, sise dans le Palais du Tau, qui jouxte Notre Dame de Reims).

    L'Eglise connaît l'homme, ses faiblesses, et encadrait monarques et dirigeants pour prévenir, autant que faire se peut, toute dérive.

    Maintenant, l'Eglise a été remerciée, ce sont les trotskystes et autres gauchistes qui assurent ce rôle (Cf les confidences du "confesseur" de Jospin). Le résultat ? nous n'avons plus d'hommes d'Etat, rien, à de très rares exceptions près, que des ambitieux sans foi ni loi, à l'orgueil démesuré, aux dents qui rayent le parquet, prêts à vous promettre la lune pour être élu, quitte, en tout cynisme, à se renier dès le poste décroché, et auxquels aucune morale ne viendra opposer un frein.

    Sans idéaliser le passé, car il y eut maintes dérives, on peut toutefois affirmer qu'un Louis XIV, qu'un LouisXV ou un Louis XVI était incapable d'un tel manichéisme. On le voit, les temps ont changé...

    (*) Je cite cet exemple, car il s'est produit un fait troublant, qui présente quelques analogies avec le déroulement d'un sacre, et dont on a assez peu parlé, il fut annoncé par le journal Présent, et m'a été confirmé par un abbé : Nicolas Sarkozy avait prévu, s'il était élu, et durant le laps de temps entre son élection et son entrée en fonction, de partir s'isoler dans un monastère pour se préparer à sa présidence. Tout était prévu, l'abbaye choisie et naturellement le Père abbé prévenu. Au dernier moment, ce fut annulé, et l'on sait que Nicolas Sarkozy partit en Sicile sur un Yacht.

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