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Europe - Page 163

  • Dernières nouvelles de la démocratie européenne

    Martin Schulz, le président du groupe socialiste au Parlement européen, a tenu une conférence de presse pour dire qu’il serait candidat au poste de président du Parlement européen en janvier 2012.

    Curieuse déclaration, dans la mesure où Martin Schulz sera automatiquement président du Parlement européen en janvier 2012, en vertu de l’accord entre le PPE et le groupe socialiste, qui se partagent la présidence : deux ans et demi chacun pendant la mandature.

    C’est que la personnalité de Martin Schulz est très peu « consensuelle ». L’homme est volontiers provocateur, et odieux envers tous ceux qui ne sont pas dans la ligne de la pensée unique européiste de gauche. Si bien que des membres du PPE se voient mal voter pour lui, et que les libéraux (troisième groupe du PE) se demandent s’ils ne pourraient pas profiter de la situation…

    Ce ne sont là que des états d’âme, mais assez inquiétants pour que Martin Schulz évoque ouvertement sa candidature, afin de provoquer la protestation d’allégeance du PPE, qui est venue aussitôt : le porte-parole Bob Fitzhenry et le président Joseph Daul ont martelé, l’un en anglais, l’autre en français, qu’il y avait un accord entre les deux plus grands groupes du Parlement et que le PPE respecterait cet accord…

  • Portugal : Barroso a gagné

    Aux élections législatives du Portugal, le parti socialiste a perdu 24 sièges. Il se retrouve avec 73 sièges, face à la « droite » qui en obtient 129 (dont 105 pour le parti social-démocrate, puisqu’il paraît qu’il est de droite). Le Premier ministre socialiste José Socrates a démissionné.

    On sait que le Portugal, en quasi faillite, dépend aujourd’hui de la Commission européenne et du FMI. Le président de la Commission José Manuel Barroso avait voté pour la « droite » et espéré qu’elle gagne. Voilà, c’est fait. Et le futur Premier ministre, Pedro Passos Coelho, a une bonne tête de politicard à l’américaine. Ça tombe bien.

  • La discrimination contre les chrétiens devant la CEDH

    La Cour européenne des droits de l’homme a jugé recevables, a priori, les plaintes de quatre Britanniques : elle demande au gouvernement britannique de faire une déclaration et de répondre à des questions sur ces quatre cas avant de lancer des auditions.

    Il s’agit de Nadia Eweida, licenciée par British Airways pour avoir porté une croix autour du cou ; de Lilian Ladele, une employée d’état civil condamnée pour avoir refusé de présider une cérémonie de partenariat homosexuel ; de Gary McFarlane, condamné pour avoir refusé une thérapie sexuelle à une paire homosexuelle ; de Shirley Chaplin, une infirmière licenciée pour avoir porté une croix autour du cou.

    Il semble que la CEDH ait sélectionné ces quatre cas afin de porter un jugement général sur les droits des chrétiens. On constate qu’elle s’en saisit peu après avoir donné raison à l’Italie dans l’affaire des crucifix dans les salles de classe.

    On remarque aussi que deux des quatre cas paraissent indéfendables au regard des lois antidiscrimination imposées par l’UE… On se prend à rêver de voir la CEDH condamner ces lois au nom des droits des chrétiens…

  • Le gouvernement finlandais est raciste, mais on n’y peut rien...

    Les lobbies dits antiracistes dénoncent la nouvelle carte d’identité finlandaise, en vigueur à partir d’aujourd’hui 1er juin : elle est bleue pour les Finlandais de souche, et marron pour les Finlandais nés à l’étranger…

    La Commission européenne a répondu qu’elle n’avait aucune compétence sur les cartes d’identité, qui relèvent des Etats membres…

  • Catherine Ashton n’est pas prophète en son pays…

    « Je n’ai jamais cru que l’UE pourrait ou devrait agir comme un Etat-nation doté d’une politique étrangère nationale. Toute tentative des institutions de l’UE d’agir ainsi se terminerait par un embarrassant échec », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, lors d’un dîner, le 4 mai.

    « L’année passée, nous avons mis de nouveau l’accent sur les relations bilatérales, à côté du rôle de la Grande-Bretagne dans les institutions multilatérales », a-t-il ajouté. Soulignant que parmi les priorités stratégiques du Royaume Uni, il y avait en première position les Etats-Unis, en deuxième position l’Union européenne, en troisième position le Brésil, en quatrième position la Turquie.

    En ce qui concerne les événements dans les pays arabes, William Hague considère qu’ils sont de la plus grande importance, et que le rôle de l’UE est d’aider à créer un libre marché dans la région : c’est donc aux commissaires européens chargés des questions économiques et commerciales de s’en occuper, et non au service de Catherine Ashton.

    Alors que celle-ci se bat pour obtenir une augmentation de 5% de son budget, William Hague explique qu’il investira plutôt dans la diplomatie britannique : « Nous avons accru le nombre de hauts fonctionnaires au Foreign Office. La semaine prochaine, je présenterai au Parlement nos plans visant à renforcer le réseau diplomatique mondial de la Grande-Bretagne, y compris l'ouverture de quelques nouvelles ambassades et le renforcement de notre présence diplomatique dans les pays émergents. »

  • Un certain Vanackere

    Une interview de Steven Vanackere, « ministre belge des Affaires étrangères », dans le quotidien Le Soir, fait beaucoup parler d’elle dans les milieux européens, parce que Steven Vanackere critique le Parlement européen, et surtout Catherine Ashton et son « Service ». Il manifeste son « impatience » parce que le Service de Catherine Ashton reste quasiment muet et que, tant qu’il ne sera pas l’axe d’une politique étrangère commune de l’UE, l’axe se constituera autour des réactions de pays comme la France, l’Allemagne ou l’Angleterre.

    Steven Vanackere dit tout haut ce que tout le monde dit tout bas depuis longtemps (pour s’en plaindre, alors que cet état de fait montre de façon réjouissante que les Etats souverains résistent au rouleau compresseur européen). Et Steven Vanackere a du poids, n’est-ce pas, puisqu’il est ministre des Affaires étrangères, et même vice-Premier ministre.

    Or, pourtant, la parole de M. Vanackere n’a pas plus de poids que celle de n’importe quel citoyen lambda de n’importe quel pays européen. Car s’il y avait un quelconque respect de la démocratie dans l’Union européenne, on rappellerait à ce M. Vanackere qu’il est démissionnaire depuis plus d’un an, comme les autres membres de son gouvernement, et que ce n’est donc certainement pas à lui de déterminer les orientations européennes.

  • Il est devenu de bon ton d'être amnésique…

    Benoît XVI a reçu le nouvel ambassadeur de Croatie. Il a ainsi évoqué la prochaine intégration de la Croatie dans l’UE :

    « Cette intégration devra se faire dans le plein respect des spécificités croates, de sa vie religieuse et de sa culture. Il serait illusoire de vouloir renier sa propre identité pour en rejoindre une autre qui est née dans des circonstances si différentes de celles qui ont vu naître et se construire celle de la Croatie. En entrant dans l'Union européenne, votre pays ne sera pas uniquement récipiendaire d'un système économique et juridique qui a ses avantages et ses limites, mais il pourra également apporter une contribution propre et typiquement croate. Il ne faudra pas avoir peur de revendiquer avec détermination le respect de sa propre histoire et sa propre identité religieuse et culturelle. Des voix chagrines contestent avec une stupéfiante régularité la réalité des racines religieuses européennes. Il est devenu de bon ton d'être amnésique et de nier les évidences historiques. Affirmer que l'Europe n'a pas de racines chrétiennes, équivaut à prétendre qu'un homme peut vivre sans oxygène et sans nourriture... Je suis certain que votre pays saura défendre sa propre identité avec conviction et fierté en évitant les nouveaux écueils qui se présenteront et qui, sous prétexte d'une liberté religieuse mal comprise, sont contraires au droit naturel, à la famille, et à la morale tout simplement. »

    (VIS)

  • Ridicule

    « Nous avons discuté de ces trois pays, où il y a des régimes autoritaires qui sont aussi en train de jouer avec le feu, et qui risquent une intervention. Je pense que nous avons envoyé un signal très clair et très important du Haut représentant, et c'est un message très crucial pour ces trois pays - ils savent qu’en Libye et aussi en Côte d'Ivoire il y a eu des interventions militaires et que c'est toujours une possibilité. »

    Ces trois pays sont Bahrein, la Syrie et le Yemen. Le propos est de Zsolt Nemeth, vice-ministre des Affaires étrangères de Hongrie, s’exprimant au Parlement européen, hier, au nom de Catherine Ashton. Sic. Car Catherine Ashton a décidé de demander à des membres de la présidence du Conseil européen de la remplacer lorsqu’elle est occupée…

    Quand on sait que Catherine Ashton ne fait rien, surtout quand elle est occupée, et que « l’Union européenne » brille par son absence diplomatique, la sortie de Zsolt Nemeth, au nom de Catherine Ashton, est grotesque.

    Plus grotesque encore que celle de… Nicolas Sarkozy, qui avait dit exactement la même chose quelques jours plus tôt (mais, au moins, l'intervention en Libye, c'est lui...). Mais depuis lors, le Quai d’Orsay a quelque peu… nuancé le propos, disant que la situation en Syrie n’a rien à voir avec la situation libyenne et qu’il n’y a « rien sur la table » en termes de plans militaires.

  • La petite cuisine des députés fantômes

    Les députés (UMP) ont voté hier soir le « projet de loi autorisant la ratification du protocole modifiant le protocole sur les dispositions transitoires annexé au traité sur l’Union européenne, au traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et au traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique », et le « projet de loi relatif à l’élection des représentants au Parlement européen ».

    Vous en avez entendu parler ? Non, certainement. Le Parlement peut voter une loi de ratification d’un protocole modifiant le traité européen sans que personne n’en sache rien.

    Il s’agit du protocole adopté par la conférence intergouvernementale du 23 juin 2010 qui prévoit des mesures transitoires nécessaires pour augmenter le nombre des membres du Parlement européen. Les députés européens ont été élus sous le régime du traité de Nice, or il fonctionne sous le régime du traité de Lisbonne. Ainsi ont été élus 72 députés français, alors qu’il doit y en avoir 74.

    Les autres pays concernés, notamment l’Espagne, ont réglé le problème des députés fantômes avant le protocole, mais la France n’avait rien fait. Le second projet de loi est celui qui prévoit la désignation par l’Assemblée (au scrutin de liste à la proportionnelle) de deux députés qui deviendront députés européens. Au mépris le plus total des règles élémentaires de la démocratie.

    Ainsi un député UMP et un député PS deviendront députés européens (alors que si l’on respectait le scrutin de 2009 ce serait deux députés écologistes). En théorie, du moins. Car le PS a déclaré qu’il ne présenterait pas de liste... Alors on pourrait voir deux députés UMP devenir députés européens par la grâce de... l'UMP.

  • Démocratie européenne

    La Belgique égale aujourd’hui le record mondial de la crise politique, et le ravira donc demain à l’Irak qui était resté 289 jours sans gouvernement.

    En fait, on peut se demander si la Belgique est encore une démocratie : elle a un gouvernement qui n’est pas issu des urnes, qui n’est pas responsable devant le Parlement, que personne ne peut renverser, et qui ne peut même pas démissionner, puisqu’il est démissionnaire. Ce qui n’empêche pas ce gouvernement, dépourvu de toute légitimité démocratique, de faire voter le budget et, mieux encore, de faire la guerre en Libye. On ne savait pas que les déclarations de guerre faisaient partie des affaires courantes…

    Cela n’a pas empêché non plus ce gouvernement d’assurer la présidence du Conseil européen pendant six mois…

    Bref, on peut se demander à quoi servent les élections dans les pays de l’UE, puisque cette situation peut perdurer sans que personne n’y trouve à redire.

    En fait, les élections servent à divertir les citoyens. Car la plupart des décisions sont prises par la Commission européenne. De ce fait, qu’il y ait des gouvernements nationaux de plein exercice ou non est sans conséquence. La Belgique en est à la fois la preuve et le symbole : son gouvernement est à Bruxelles…