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Europe - Page 159

  • Revoilà les Tchèques…

    Lors du congrès de son parti l’ODS, le week-end dernier, le Premier ministre tchèque Peter Necas s’est prononcé pour un référendum sur l’accession de son pays à l’eurozone. Il n’a pas oublié qu’en adhérant à l’UE la République tchèque s’est engagée à adopter l’euro, mais les conditions ont changé, dit-il, et l’entrée dans le mécanisme européen de stabilisation doit être décidée par les citoyens tchèques. Jan Zahradil, député tchèque au Parlement européen et président du groupe des conservateurs et réformistes, a expliqué : « Nous devons permettre aux non-membres de la zone euro – comme mon pays la République tchèque - de décider de nouveau s’ils veulent entrer. Lorsque nous avons signé notre traité d’adhésion, c’était à une union monétaire, non à une union de transferts ou une union d’obligations d’Etats. C’est la raison principale pour laquelle le Premier ministre tchèque souhaite organiser un référendum sur ce sujet. »

    Et Petr Necas a déclaré à Bruxelles, après le dernier sommet, à propos d’un nouveau traité européen : « Au cas où il y aurait un changement dans la loi fondamentale, qui aurait pour résultat un transfert de pouvoirs d’institutions nationales à des institutions européennes, mon gouvernement serait dans l’obligation de le ratifier par référendum. »

    Ces déclarations irritent profondément à Bruxelles, car chacun sait que tout référendum sur l’UE en République tchèque se solderait par un NON.

  • L’accord pour la zone euro : le diable, ou l’enfer ?

    Après la première réaction d’enthousiasme des marchés saluant l’accord sur le fonds de garantie de la zone euro, le doute saisit les spécialistes et les décideurs. Car on se rend compte que sous les décisions prises, il n’y a rien. En tout cas rien qui ait été expliqué. Ainsi on ne nous dit pas comment on fait passer le fonds de garantie de 440 milliards à 1.000 milliards sans qu’un seul pays augmente sa contribution (réponse partielle : la Chine, mais ce n’est ni très clair ni très satisfaisant…). Et l’on ne sait absolument pas ce que vont faire les banques censées abandonner volontairement – sic - 50% de leurs créances sur la Grèce…

    En arrivant à la réunion, le Premier ministre polonais Donal Tusk avait dit : « Tout le monde attend avec impatience les détails, mais ce n’est pas le diable qui est dans les détails, c’est l’enfer tout entier. » Et pour beaucoup d’observateurs c’est un bon résumé de l’accord qui a été conclu.

  • Les eurosceptiques en pointe en Grande-Bretagne

    Des députés conservateurs ont mis aux voix une motion demandant un référendum pour que les Britanniques disent s’ils veulent rester dans l’UE ou en sortir.

    La motion a reçu le soutien de 81 conservateurs (sur 305), et 101 votes en tout.

    Or le Premier ministre David Cameron avait exigé que ses députés votent contre cette motion. Il reçoit une belle claque, car rien ne l’obligeait à intervenir, pour un vote qui de toute façon n’aurait pas abouti. Le voilà ouvertement désavoué par plus du quart de ses députés.

    Tandis que selon un sondage 70% des Britanniques sont favorables à un tel référendum et que 49% d’entre eux (contre 41%) voteraient pour sortir de l'UE.

  • Honnête (mais un peu tard quand même)

    Lord Adair Turner, président de l’Autorité britannique des marchés financiers, co-auteur en 2002 d’un article intitulé « Pourquoi la Grande-Bretagne devrait rejoindre la zone euro », dans lequel il affirmait que « rejoindre la zone euro augmenterait nos revenus et notre niveau de vie », déclare : « J’avais tort. »

     

  • Un château de cartes prêt à s’effondrer

    Telle est la zone euro, selon Jérôme Revillier.

    A lire aussi : Une dette peut en cacher une autre. C’était en juillet :

    La dette se nourrit de chaque plan d’aide, de chaque nouvel emprunt pour grandir, s’épanouir et ronger les espoirs d’un véritable changement. (…) Une dette est une dette. Et on ne parvient pas à éliminer une dette en empruntant encore plus. C’est juste du bon sens.

    Et : La zone euro va “kracher” ! C’était également en juillet :

    Quand vous réunissez cigales et fourmis sous le même toit, les cigales finissent toujours par taper dans les réserves des fourmis et ainsi creuser le déficit global. C’est ce phénomène auquel nous assistons aujourd’hui. Il était prévisible.

    La création du fonds spécial qui permet aux pays européens surendettés d’emprunter à des taux équivalents à ceux de contrées plus vertueuses comme l’Allemagne ou la Finlande va progressivement avoir l’effet inverse.

    Cela va peser sur ces derniers, les décrédibiliser et ainsi plonger la zone euro dans sa globalité dans une crise de dette.

    En voulant cacher les fruits pourris au fond du panier pour mieux les vendre au marché, c’est finalement tout le panier qui va nous rester sur les bras…

  • Slovaquie : c’est fait

    C’est dès aujourd’hui que le Parlement slovaque a voté le contraire de ce qu’il avait voté deux jours plus tôt.

    114 députés ont voté pour le renforcement du Fonds européen de stabilité financière, 30 contre, 3 se sont abstenus.

    Il est intéressant de noter que le Premier ministre, Iveta Radicova, qui était violemment opposée l’an dernier au mécanisme d’aide aux pays en difficulté, a provoqué la chute de son gouvernement pour… obtenir le vote du renforcement de ce mécanisme.

    L’UE rend fou.

  • Un « non-euro groupe »?

    Dans un article intitulé "Il est temps d'élaborer un projet radical pour la nouvelle Europe", l’ancien ministre britannique des Affaires étrangères David Owen propose la constitution, face à l’euro-groupe, d’un « non-euro groupe » rassemblant les pays qui n’ont pas l’euro.

    « Premièrement, le NEG serait formé par dix pays membres de l’UE ayant une économie relativement stable par rapport aux pays de la zone euro. Ainsi, au Royaume-Uni, en Suède et au Danemark les taux d’intérêts à long terme sont plus bas que dans la majorité des pays de la zone euro. En Suède, le rendement des obligations d’Etat à dix ans est inférieur aux bonds allemands. De plus, les taux d’intérêt à court terme de la Banque nationale tchèque sont moins élevés que ceux de la Banque centrale européenne, et la Pologne est la première dans la région en termes de croissance économique. »

    Lire la suite sur… Ria Novosti.

  • Magouille slovaque

    Richard Sulik, président du Parlement slovaque et président fondateur du parti libéral SaS (troisième parti aux dernières  élections) ayant tenu bon dans son rejet du renforcement du Fonds européen de stabilisation financière (FESF), il n’y a pas eu de majorité, hier soir, pour adopter le texte.

    Iveta Radicova, Premier ministre, avait lié le vote à une motion de confiance afin de contraindre, en vain, Richard Sulik de changer d’avis (alors qu’elle était pleinement d’accord avec lui il n’y a pas si longtemps…).

    Le gouvernement est donc renversé. Robert Fico, le chef socialiste et surtout démagogue, n’attendait que cela pour proposer ses pas très bons et pas très loyaux services. Il vient d’obtenir ce qu’il voulait : des élections anticipées. Et il va donc y avoir un nouveau vote au Parlement, où le renforcement du Fonds européen de stabilisation financière (FESF) va être voté demain ou après-demain grâce aux voix socialistes.

    La Slovaquie, dernier pays à se prononcer, a failli faire capoter le processus. Mais tout est sauvé. Les eurocrates sont soulagés.

    Avant le vote d’hier, Richard Sulik avait dit : « Je préfère être un paria à Bruxelles qu’avoir honte devant mes enfants, qui seraient plus lourdement endettés si je soutenais l’augmentation du volume de financement du FESF. » Hélas ses enfants, et tous les autres, seront plus lourdement endettés, et Richard Sulik sera quand même un paria à Bruxelles. Alors qu’il est l’homme qui, en 2003, avait conçu la réforme fiscale qui a redressé son pays.

  • Un label européen du patrimoine antinational…

    Les députés de la commission culture et éducation du Parlement européen ont approuvé mercredi, à l'unanimité, un rapport qui marque l'accord avec les Etats membres sur la création d’un label du patrimoine européen. Il sera soumis au vote en novembre.

    Les députés précisent à propos des sites auxquels le label sera attribué que « ce n'est pas l'architecture ou l'esthétique qui seront valorisés, mais leur pertinence pour l'histoire et le patrimoine commun ».

    Par conséquent « les sites transnationaux seront privilégiés, vu leur symbolique particulière pour une histoire européenne commune »...

  • Nous ou le chaos

    Il fallait que ça arrive aussi pour l’euro, c’est arrivé. Sous la plume de Jean Quatremer, l’européiste de Libération, qui commence à s’énerver un peu bêtement :

    « L'éclatement de l'euro serait une véritable apocalypse dont les pays européens auraient le plus grand mal à se remettre. »

    Ouah, ça fait peur.