Martin Schulz, le président du groupe socialiste au Parlement européen, a tenu une conférence de presse pour dire qu’il serait candidat au poste de président du Parlement européen en janvier 2012.
Curieuse déclaration, dans la mesure où Martin Schulz sera automatiquement président du Parlement européen en janvier 2012, en vertu de l’accord entre le PPE et le groupe socialiste, qui se partagent la présidence : deux ans et demi chacun pendant la mandature.
C’est que la personnalité de Martin Schulz est très peu « consensuelle ». L’homme est volontiers provocateur, et odieux envers tous ceux qui ne sont pas dans la ligne de la pensée unique européiste de gauche. Si bien que des membres du PPE se voient mal voter pour lui, et que les libéraux (troisième groupe du PE) se demandent s’ils ne pourraient pas profiter de la situation…
Ce ne sont là que des états d’âme, mais assez inquiétants pour que Martin Schulz évoque ouvertement sa candidature, afin de provoquer la protestation d’allégeance du PPE, qui est venue aussitôt : le porte-parole Bob Fitzhenry et le président Joseph Daul ont martelé, l’un en anglais, l’autre en français, qu’il y avait un accord entre les deux plus grands groupes du Parlement et que le PPE respecterait cet accord…