« Nous avons discuté de ces trois pays, où il y a des régimes autoritaires qui sont aussi en train de jouer avec le feu, et qui risquent une intervention. Je pense que nous avons envoyé un signal très clair et très important du Haut représentant, et c'est un message très crucial pour ces trois pays - ils savent qu’en Libye et aussi en Côte d'Ivoire il y a eu des interventions militaires et que c'est toujours une possibilité. »
Ces trois pays sont Bahrein, la Syrie et le Yemen. Le propos est de Zsolt Nemeth, vice-ministre des Affaires étrangères de Hongrie, s’exprimant au Parlement européen, hier, au nom de Catherine Ashton. Sic. Car Catherine Ashton a décidé de demander à des membres de la présidence du Conseil européen de la remplacer lorsqu’elle est occupée…
Quand on sait que Catherine Ashton ne fait rien, surtout quand elle est occupée, et que « l’Union européenne » brille par son absence diplomatique, la sortie de Zsolt Nemeth, au nom de Catherine Ashton, est grotesque.
Plus grotesque encore que celle de… Nicolas Sarkozy, qui avait dit exactement la même chose quelques jours plus tôt (mais, au moins, l'intervention en Libye, c'est lui...). Mais depuis lors, le Quai d’Orsay a quelque peu… nuancé le propos, disant que la situation en Syrie n’a rien à voir avec la situation libyenne et qu’il n’y a « rien sur la table » en termes de plans militaires.