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Europe - Page 161

  • On prend les paris ?

    Alors que la pression s’accroît sur l’Espagne, l’Italie, et maintenant Chypre, où la principale banque commerciale a fait savoir que si des mesures très urgentes n’étaient pas prises le pays devrait faire appel au fonds d’aide européen, la Commission européenne certifie qu’il n’y aura pas de plan de sauvetage pour ces pays.

    « La question d'un sauvetage n'est certainement pas sur la table, ce n'est pas une question qui est discutée, a déclaré Chantal Hugues, porte-parole du commissaire aux Services financiers. Ce qui est important, c'est que les autorités prennent les mesures nécessaires en matière de consolidation fiscale. Nous sommes confiants. »

  • Tragique ?

    Jean Quatremer s’en va en vacances en laissant un billet morose, à la limite du désespoir… Jugez-en :

    « Le bilan européen d’Angela Merkel ne sera pas seulement mauvais, c’est déjà acquis, il risque aussi d’être tragique si elle réussit l’exploit de faire exploser la zone euro, ce que personne ne lui pardonnera. »

    Ce qui fait très mal à Jean Quatremer, c’est que, si cela se produit, il y aura beaucoup de gens, non seulement pour pardonner à Angela Merkel, mais pour la féliciter…

  • Vive les Belges

    Dans son discours pour la fête nationale belge, le roi Albert II a déclaré, l’air grave :

    « Notre situation actuelle crée de l'inquiétude auprès de nos partenaires et pourrait endommager notre position au sein de l'Europe, voire l'élan même de la construction européenne déjà mis à mal par les eurosceptiques et les populistes. »

    Mais c’est très bien, cela ! Qu’ils continuent !

  • Mémoire hongroise

    Lundi dernier 4 juillet, le Parlement hongrois a adopté à l’unanimité (les socialistes s’abstenant) une motion faisant du 22 juillet un jour de commémoration nationale.

    Le 22 juillet 1456, une armée hongroise de va-nu-pieds rassemblée par le franciscain saint Jean de Capistran qui avait prêché la croisade, et dirigée par Jean Hunyadi, mettait fin au siège de Belgrade par les Ottomans. Ce jour-là, des paysans hongrois ont défait l’armée de Mehmed II, le vainqueur de Constantinople, qui fut lui-même blessé. C’est la seule grande victoire spécifiquement hongroise contre les Ottomans. Cette bataille « a décidé du sort de la chrétienté », dira le pape Calixte III. En fait elle ne permettra qu’un répit dans la permanente offensive ottomane en Europe centrale, qui ne sera définitivement arrêtée qu’en 1683 à Vienne.

    (via Novopress. Cf. Politics.hu)

  • Interdiction des minarets en Suisse : la CEDH rejette les requêtes

    La Cour européenne des droits de l'homme a déclaré irrecevables les requêtes concernant l’interdiction de la construction de minarets en Suisse.

    La CEDH rappelle que pour qu’une requête soit recevable, le requérant doit pouvoir se dire concrètement victime d’une violation de la Convention : victime directe, ou indirecte, ou (exceptionnellement) potentielle.

    Or les requérants ne sont pas des victimes directes ou indirectes d’une violation des articles 9 (liberté de religion) ou 14 (interdiction de la discrimination) de la Convention, du fait de l’interdiction de construire des minarets.

    « Reste pour la Cour à examiner s’ils peuvent se prétendre victimes potentielles. Or, elle constate que les requérants n’ont pas soutenu qu’ils pourraient envisager dans un avenir proche la construction d’une mosquée pourvue d’un minaret. Ils n’ont donc pas rendu vraisemblable que la disposition constitutionnelle en question puisse leur être appliquée. La simple éventualité que cela puisse être le cas dans un avenir plus ou moins lointain n’est pas, aux yeux de la Cour, suffisante. Par conséquent, ces requêtes ayant uniquement pour but de contester une disposition constitutionnelle applicable de manière générale en Suisse, la Cour considère que les requérants n’ont pas apporté la preuve de circonstances tout à fait exceptionnelles susceptibles de leur conférer la qualité de victimes potentielles. »

    La CEDH ajoute qu’on la saisit de façon abusive, car « les juridictions suisses seraient en mesure d’examiner la compatibilité avec la Convention d’un éventuel refus d’autoriser la construction d’un minaret ».

  • Il faut démanteler la zone euro

    Sir Martin Jacomb, ancien directeur de la Banque d’Angleterre et président de Share plc (courtiers en bourse), dans le Financial Times :

    « Les responsables des gouvernements la zone euro et la BCE essaient d'éviter les perturbations du système bancaire; c’est un objectif important. Mais il est, à tout le moins, tout aussi important de se concentrer sur la manière dont les pays pauvres peuvent retrouver leur capacité à devenir compétitifs. » Il conclut ainsi : « Bien que ce soit peu attrayant, coûteux et compliqué, le démantèlement de l'euro est la solution la moins pénible. Sinon ce sont des troubles sociaux et économiques qui nous attendent, et l'avenir économique de l'UE lui-même sera menacé. »

  • Loyal Sikorski

    Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radek Sikorski, a promis, haut et fort, que pendant toute la durée de la présidence polonaise du Conseil de l’UE il serait un « adjoint loyal » de Catherine Ashton et ne ferait rien pour gêner son action. Comme en témoigne le fait que les ministres des Affaires étrangères ont décidé de ne pas prendre position si les Palestiniens demandent à être membres de l’ONU en septembre, afin d’aider Catherine Ashton à construire un consensus européen d’ici là.

    Sauf que Catherine Ashton a demandé à Radek Sikorski de ne pas organiser de réunion des ministres des Affaires étrangères en septembre, et qu’il a annoncé cette réunion, qui aura lieu une semaine avant l’éventuel événement à l’ONU…

    Sauf que Catherine Ashton fait la sourde oreille, depuis qu’elle est en poste, à l’ambassadeur d’Ukraine qui lui demande d’aller à Kiev, et que dans ses bureaux on dit ouvertement qu’on se moque éperdument de la Moldavie, or Radek Sikorski a posé parmi les priorités de la présidence polonaise un accord d’association de l’Ukraine et de la Moldavie à l’UE…

    (EUobserver)

  • La Pologne et l’euro

    La Pologne, au titre de sa présidence, a exigé, et obtenu, que son ministre des Finances participe aux réunions de l’euro-groupe, alors qu’elle n’a pas l’euro, et qu’elle n’est pas près de l’avoir : après avoir affirmé que la Pologne avait toujours comme objectif d’adhérer à l’euro, le Premier ministre Donald Tusk a précisé : "Nous adhèrerons à l'euro lorsque nous respecterons les critères et quand nous aurons un système qui fasse appliquer de manière permanente ces critères" à tous les pays (ce qui n’a jamais eu lieu jusqu’ici et ne risque pas d’avoir lieu d’ici longtemps).

  • La Pologne après la Hongrie

    La Pologne préside le Conseil de l’Union européenne à partir d’aujourd’hui. Il y a six mois, la Hongrie était arrivée avec le « scandale » de sa loi sur la presse. Aujourd’hui, la Pologne arrive avec le « scandale » de son commissaire européen, Janusz Lewandowski, commissaire au Budget, qui serait, horreur, climatosceptique…

    Les propos incriminés datent du mois de mai. C’était dans une interview à un magazine économique polonais. Personne n’y avait prêté attention. Mais Greenpeace les a opportunément traduits et divulgués à la veille de la présidence polonaise…

    Janusz Lewandowski disait (pour défendre son pays, où l’électricité est essentiellement produite à partir du charbon) : « La thèse selon laquelle l’énergie générée par le charbon serait la principale cause du réchauffement climatique est très discutable. » Il disait aussi : « De plus, le réchauffement climatique en lui-même est de plus en plus remis en question. »

    La révélation de propos aussi incorrects a suscité une forte émotion, et des députés européens ont demandé à Barroso de brûler cet hérétique (enfin, de le punir).

    Alors Lewandowski a fait amende honorable, et sur le site de la Commission, il affirme qu’il croit dur comme fer (si je mens je vais en enfer) au réchauffement climatique, et qu’il n’a jamais mis en doute le fait que ce réchauffement soit dû à l’activité humaine, et qu’il souscrit à 500% (au moins) à tout ce que dit et fait la Commission à ce sujet (même quand elle critique durement son pays, donc)…

  • Ric-rac

    L’un des principaux objectifs de la Hongrie, pour sa présidence de l’Union européenne, était de faire aboutir la candidature de la Croatie (pour d’évidentes raisons historiques : du temps de l’empire austro-hongrois, la Croatie était une province du royaume de Hongrie). Or le ministre hongrois des Affaires étrangères a annoncé hier, le 30 juin, dernier jour de la présidence hongroise, que la Croatie venait d’achever avec succès ses négociations d’adhésion. Elle devrait devenir le 28e membre dans deux ans.