À quoi sert un ministre chargé des affaires européennes ? À rien. Strictement à rien. Nicolas Sarkozy vient d’en offrir une nouvelle fois la preuve en changeant pour la cinquième fois en quatre ans le titulaire d’un poste qui n’est plus qu’une variable d’ajustement des remaniements gouvernementaux.
Europe - Page 162
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C’est un européiste qui le dit…
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« Le niveau des prix varie du simple au triple selon les États membres de l’UE27 »
Tel est le titre d’un communiqué d’Eurostat sur les prix à la consommation dans les 27 pays de l’UE en 2010. Ils vont du simple au triple, c’est-à-dire, pour une moyenne de 100, de 51 en Bulgarie à 143 au Danemark.
Et l’on s’étonne que la monnaie unique pose des problèmes.
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Gag islandais (démocratique et européen)
La conférence ministérielle d’adhésion de l’Islande à l’Union européenne s’est ouverte hier à Bruxelles.
Les Islandais ne veulent pas de cette adhésion. Tous les sondages indiquent une forte majorité d’opposants. Mais qu’importe les Islandais…
Le gouvernement islandais entend obtenir que l’Islande soit autorisée à gérer sa pêche en toute indépendance... Or la pêche est une politique commune de l’UE depuis 1983. Ou bien on fait une (énorme) exception pour l’Islande, après avoir promis qu’il n’y aurait plus d’exemptions au traité européen, ce qui suscitera une levée de bouclier des pays où la pêche est importante ; ou bien l’Islande se range au régime commun, et le référendum prévu à la fin des négociations se soldera par un gigantesque non.
En attendant, on ouvre quatre chapitres de négociations dès cette semaine. La fuite en avant…
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Ingérence
« Le Fonds monétaire international a crûment averti l'Union européenne qu’elle doit mettre un terme à son « débat stérile » sur la restructuration de la dette et, par une intervention extérieure sans précédent dans la construction de l'Union européenne, a déclaré que celle-ci doit réaliser son intégration plus rapidement et plus profondément afin d’empêcher un désastre total. » (EUobserver).
Il s’agit d’un rapport du FMI, sous la direction de Dominique Strauss-Kahn.
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En Finlande, comme ailleurs…
On se souvient qu’aux dernières élections législatives finlandaises, le 17 avril, trois partis étaient arrivés quasiment à égalité, autour de 19-20% des suffrages, le troisième étant celui des « Vrais Finlandais » à 19%, derrière le parti social démocrate à 19,1%, la Coalition nationale obtenant 20,4%.
Au terme des négociations, six partis se partagent les 19 portefeuilles ministériels. A l’exclusion du parti des Vrais Finlandais.
Les trublions étant très démocratiquement éliminés, le nouveau ministre des Affaires étrangères a déclaré que la Finlande allait retrouver sa réputation de pays européen constructif et a promis une politique très pro-européenne…
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Turquie : prenons l’ambassadeur au mot
Communiqué de Bruno Gollnisch
L’ambassadeur de Turquie auprès de l’Union européenne, M. Selim Kuneralp, a déclaré à un journal en ligne européen que l’Union européenne avait perdu toute influence sur les réformes internes qu’envisage le gouvernement turc après les dernières élections législatives. En d’autres termes que le pays ne prendrait plus en compte les recommandations de Bruxelles, et ce d’autant plus que les négociations d’adhésion sont enlisées.
M. l’ambassadeur n’a certainement pas exprimé une opinion personnelle. On peut très bien comprendre l’exaspération du gouvernement turc placé devant les exigences répétées, changeantes, et très hypocrites, de l’Union Européenne. Si la Turquie veut poursuivre des réformes sans droit de regard de Bruxelles, libre à elle. Mais alors il faut mettre un point final définitif à cette situation malsaine, et réorienter d’urgence les négociations vers une autre forme de relations avec l’UE. Qui du coup n’aura plus à payer les 750 millions d’euros annuels d’aide de « pré-adhésion » à la Turquie (800 en comptant l’aide au Nord de Chypre occupé). Voilà une économie en perspective pour le budget de l’UE alimenté par les contribuables européens.
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L’incroyable aveu
Tous les observateurs le savaient, et personne ne disait rien (en dehors des plus méchants des "eurosceptiques"), mais c’est encore autre chose quand c’est Didier Reynders qui avoue :
« Dès l'entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001 on savait ses statistiques fausses. Je présidais l'Union européenne à cette époque. »
Et il ajoute :
« Les Européens sont donc pour partie responsables de la situation. »
Non, pas les Européens. Toi, Reynders, et tes sbires. Qui devriez être jugés et condamnés pour cela.
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Le fiasco de l’euro
« La monnaie unique est un fiasco pour les économies nationales qu'elle a privées d'un amortisseur de crise essentiel dans les remous de la grande récession. Les eurosceptiques ont donc eu raison sur toute la ligne en cernant les nuisances à venir de la monnaie unique, mais la victoire de la raison a quelque chose d'amer. »
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L’eurozone se dirige vers l’éclatement
C’est le titre d’un article de l’économiste Nouriel Roubini dans le Financial Times. Il explique que d’ici cinq ans la Grèce et le Portugal, notamment, auront quitté la zone euro. Parce qu’il n’y a pas d’autre solution.
Nouriel Roubini avait été surnommé le Dr Catastrophe quand il avait prédit la crise des subprimes et l’ampleur mondiale de ses retombées. Dès 2005. « A cette époque, il a été qualifié de Cassandre. Maintenant, c'est un sage », disait le magazine Fortune en 2008…
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Benoît XVI aux Moldaves
Quand Benoît XVI parle au nouvel ambassadeur de Moldavie, c’est en français, et ça ne concerne pas que les Moldaves.
Votre pays désire aller de l’avant. Il s’est fixé des priorités économiques bien compréhensibles et nécessaires, mais celles-ci doivent respecter également les intérêts de la souveraineté nationale, et contribuer au bien-être de toutes les composantes de votre société, cherchant à éviter des dérives qui ne favorisent que les uns au détriment des autres. Pour contribuer à atteindre cet objectif, votre pays souhaite établir des relations étroites avec l’Union Européenne. Il est bon que la Moldavie ait le désir de revenir dans la maison européenne commune, mais cette recherche légitime ne peut se faire que dans le respect des valeurs positives de votre pays. Elle ne doit pas être déterminée uniquement par l’économie et le bien-être matériel. L’idéologisation de ces deux éléments dans le passé indique les écueils à éviter. Car ils peuvent conduire à l’abdication unilatérale des valeurs séculaires de votre culture. Cette adhésion, qui est un élément important, ne sera authentique que si l’Union Européenne reconnaît l’apport spécifique que la Moldavie peut donner pour pouvoir aller ensemble vers un futur riche de l’identité de chaque Nation. A cause de sa tradition et de sa foi chrétienne, la Moldavie peut aider courageusement l’Union Européenne à redécouvrir ce qu’elle ne veut plus voir et nie même. Par ailleurs, la paix, la justice et la prospérité de la Moldavie qui résulteront certainement de la réalisation de ses aspirations européennes ne seront effectives que si elles sont vécues par chacun de vos concitoyens dans la recherche du bien commun et dans un souci éthique permanent. Parmi ces valeurs essentielles, se trouvent les valeurs religieuses.