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Europe - Page 129

  • Vers une nouvelle avancée de la dictature européenne

    Dans un discours devant le « Centre for European Policy Studies », à Bruxelles, hier 4 septembre, Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne, commissaire à la Justice, en a appelé à une modification du traité européen permettant à la Commission européenne de devenir la plus haute autorité judiciaire de l’Union européenne, afin qu’elle puisse sauvegarder les « droits fondamentaux » dans les Etats membres et intervenir partout où il y aurait une « crise de l’Etat de droit ».

    Elle en a appelé précisément à l’adoption d’« un très ambitieux amendement » du traité, qui « ouvrirait la possibilité pour la Commission d’engager une action judiciaire en infraction pour des violations des droits fondamentaux par les Etats membres même s’ils n’agissent pas dans le cadre de la mise en œuvre de la loi européenne ».

    « Je reconnais que ce serait un très grand pas fédéraliste », a-t-elle ajouté, soulignant qu’en pratique il faudrait supprimer l’article 51 de la Charte européenne des droits de l’homme : celui qui stipule que les dispositions de la charte « s'adressent aux institutions et organes de l'Union dans le respect du principe de subsidiarité, ainsi qu'aux Etats membres uniquement lorsqu'ils mettent en œuvre le droit de l'Union ».

    Sic. Et Viviane Reding a donné trois cas en exemple, où la Commission aurait pu ainsi intervenir pour faire respecter les « droits fondamentaux » : la « crise des Roms en France à l’été 2010 », la « crise hongroise depuis la fin de 2011 », la « crise de l’Etat de droit en Roumanie à l’été 2012 ».

    Et elle croit utile de préciser qu’elle n’a vraiment pas digéré d’avoir été condamnée par un vote des deux tiers du Parlement hongrois… et donc qu’elle aurait bien aimé pouvoir se venger…

  • Juste pour rire, en passant…

    Chacun peut constater, comme à chaque crise internationale, mais cette fois plus encore, qu’il n’y a strictement aucune position de l’UE concernant une guerre contre la Syrie, ni même aucune tentative de concertation. Juste pour rire, dis-je, parce que c’est chaque fois une bonne nouvelle : les nations ne sont pas mortes.

    Mais c’est évidemment en totale contradiction avec le traité européen, surtout depuis le traité de Lisbonne.

    Relisons donc avec délices :

    Article 18

    Le haut représentant conduit la politique étrangère et de sécurité commune de l'Union. Il contribue par ses propositions à l'élaboration de cette politique et l'exécute en tant que mandataire du Conseil. Il veille à la cohérence de l'action extérieure de l'Union. [Eh oh, Catherine, t’es où ?]

    Article 24

    [Si cet article était appliqué, ni Hollande, ni Cameron, ni le Parlement britannique, ne pourraient dire quoi que ce soit avant que l’UE n’ait pris une décision.]

    La compétence de l'Union en matière de politique étrangère et de sécurité commune couvre tous les domaines de la politique étrangère.

    Cette politique est exécutée par le haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et par les États membres, conformément aux traités.

    (…)

    Dans le cadre des principes et objectifs de son action extérieure, l'Union conduit, définit et met en œuvre une politique étrangère et de sécurité commune fondée sur un développement de la  solidarité politique mutuelle des États membres, sur l'identification des questions présentant un intérêt général et sur la réalisation d'un degré toujours croissant de convergence des actions des États membres. [Ouarf.]

    Les États membres appuient activement et sans réserve la politique extérieure et de sécurité de l'Union dans un esprit de loyauté et de solidarité mutuelle et respectent l'action de l'Union dans ce domaine. [Sauf qu’elle n’existe pas.]

    Les États membres œuvrent de concert au renforcement et au développement de leur solidarité politique mutuelle. Ils s'abstiennent de toute action contraire aux intérêts de l'Union ou susceptible de nuire à son efficacité en tant que force de cohésion dans les relations internationales. [Ils auraient du mal à nuire à ce qui n’existe pas…]

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  • Poutine snobe l’UE

    A l’issue d’une rencontre à Moscou entre le président russe et le président arménien Serzh Sargsyan, hier, un communiqué du Kremlin a indiqué : « Les présidents ont réaffirmé l’objectif de la Fédération de Russie et de la République d’Arménie de poursuivre le développement de l’intégration économique du territoire eurasien. Dans ce contexte, M. Sargsyan a dit que l’Arménie a décidé de rejoindre l’Union douanière et de prendre les mesures pratiques nécessaires pour participer en conséquence à la formation de l'Union économique eurasienne. »

    Le président arménien a confirmé l’information, tout en ajoutant que ce n’était pas un rejet du dialogue avec les institutions européennes.

    La nouvelle a tellement surpris les eurocrates que les diplomates de l’UE en Arménie ont tenu une réunion de crise. Car l’Arménie avait achevé les négociations avec l’UE sur un pacte d’association politique et de libre-échange, qui devait entrer en vigueur lors d’un sommet entre l’UE et d’anciens pays du bloc soviétique en novembre prochain à Vilnius. Or un pays ne peut pas en même temps signer le pacte avec l’UE et faire partie de l’Union économique eurasienne que Poutine est en train de mettre en place, avec l’idée de réunir tous les anciens membres de l’ancienne Union soviétique (sauf les pays Baltes, membres de l’UE).

    Aujourd’hui, le Premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili a déclaré que son pays « étudie » la proposition russe de rejoindre Union eurasienne au lieu de signer le pacte d’association et de libre-échange avec l’UE…

  • Merkel amnésique

    « Le chancelier Schröder a accepté la Grèce [dans la zone euro] et a affaibli le pacte de stabilité ; ces deux décisions furent fondamentalement mauvaises, et l’un des points de départ des problèmes actuels. »

    Ce propos d’Angela Merkel a fait le tour des médias. Mais ce n’est pas Schröder qui a accepté la Grèce dans la zone euro, c’est tout l’ensemble des eurocrates qui a absolument voulu la Grèce dans la zone euro, sachant pertinemment que les comptes étaient maquillés.

    Mais au-delà encore, la Grèce dans la zone euro, c’est tout simplement l’application normale du traité de Maastricht. Ce traité était un traité d’union monétaire. Tous les signataires s’engageaient à abandonner leur monnaie nationale et à adopter la monnaie unique dès qu’elle serait opérationnelle. Or la Grèce faisait partie de la Communauté européenne depuis 1981. Il va de soi qu’en 2002 elle ne pouvait qu’entrer dans la zone euro. Grâce (tout le monde le savait, je m’en souviens très bien) à des statistiques falsifiées. Mais authentifiées par toute l’eurocratie.

  • Le Portugal et ses autoroutes désertes (parabole européenne)

    Depuis son adhésion à l’UE en 1986, le Portugal a reçu 96 milliards d’euros au titre des « fonds de cohésion » (destinés à aider les Etats membres les plus pauvres à rattraper leur retard). Le quart de ces sommes a été investi dans les routes, particulièrement dans les autoroutes, au point que le Portugais peut se vanter d’avoir proportionnellement quatre fois plus d’autoroutes que le Britannique…

    Mais voilà que le Portugal est tombé en quasi-faillite. Et qu’il a fallu élaborer un plan de sauvetage. L’une des conditions pour le sauvetage était que le Portugal établisse des péages sur ses autoroutes. Le Portugal a donc établi des péages. Mais comme la crise affectait toute l’économie portugaise, les gens n’avaient pas les moyens de payer le péage.

    Et c’est ainsi que les belles autoroutes portugaises sont aujourd’hui désertes… et ne rapportent donc rien.

  • 70% des Norvégiens contre l’adhésion à l’UE

    Selon un sondage réalisé dans le cadre de la campagne pour les élections du 9 septembre prochain en Norvège, 70% des électeurs ne veulent pas que leur pays fasse partie de l’Union européenne, contre 19% qui le jugent souhaitable.

    C’est dans les rangs des électeurs de Hoyre (l’UMP locale, européiste) que l’on trouve le plus de sympathisants de l’Union européenne : mais ils ne sont qu’un tiers. 60% de ses électeurs sont contre… De ce fait les dirigeants de Hoyre affirment que jamais au grand jamais, s’ils reviennent au pouvoir, ils ne chercheront à ce que la Norvège rejoigne l’UE.

    Lors du dernier référendum, en 1994, 52,2% des votants avaient rejeté l’adhésion à l’UE.

  • Celui qui me reniera devant les hommes…

    Le 30 juin 2011 a été signé un accord entre la Commission européenne et la principauté d’Andorre, selon lequel l’euro devenait la monnaie officielle de la principauté, bien que celle-ci ne soit pas membre de l’Union européenne (depuis 2002 l’euro était la monnaie de fait). La principauté ne pourrait pas émettre de billets, mais elle pourrait frapper des pièces (pour la première fois de son histoire), à partir du 1er juillet 2013, date qui a été repoussée au 1er janvier 2014 en raison de divers problèmes. Un concours a été lancé pour déterminer ce qui serait représenté sur la face des pièces laissée à l’initiative des Etats utilisateurs. Le graphisme gagnant, pour les pièces de 10, 20 et 50 centimes, fut une représentation du Christ Pantocrator de l’église Saint-Martin de Cortinada, avec le campanile de l’église Sainte-Colombe.

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    Mais la Commission européenne a décidé qu’on ne pouvait pas admettre le portrait du Christ sur une pièce de monnaie de l’UE. Elle a donc demandé à Andorre de « reconsidérer le motif pour ne pas rompre le principe de neutralité en matière de croyance religieuse ».

    Et, sans même discuter, Andorre a supprimé le Christ Pantocrator, et l’a remplacé par une ruine…

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    Les autorités d’Andorre auraient pourtant pu prendre exemple sur le gouvernement slovaque, qui n’a pas fléchi, et qui a gagné. En effet, pour le 1.150e anniversaire de la conversion du pays par saint Cyrille et saint Méthode, les Slovaques avaient décidé d’émettre une pièce de 2 euros représentant les deux saints. La Commission européenne avait exigé que soient retirées la croix et les auréoles. Mais la croix (d’Anjou) fait partie des armoiries de la République slovaque. Dans un premier temps, les Slovaques avaient donc décidé de supprimer les auréoles (ce qui en fait mettait davantage la croix en relief). Mais, vu le tollé que provoquait la demande de la Commission européenne un peu partout en Europe, ils avaient finalement décidé de proposer à la Commission… le dessin originel. Et c’est la Commission qui a cédé. La pièce de 2 euros, aujourd’hui en circulation, représente bien les deux saints avec leur auréole.

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    D’autre part, le Vatican (qui est dans la même situation qu’Andorre, et qui jusqu’ici a à peu près respecté le laïcisme de l’UE) va émettre une pièce de 2 euros commémorant les dernières JMJ, avec le Christ Rédempteur de Rio…

     

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    Le problème d’Andorre est l’un de ses deux co-princes…

    Ses dirigeants devraient tout de même méditer la phrase du Christ : « Celui qui me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux. »

  • Les Féroé contre-attaquent

    Le gouvernement des îles Féroé (50.000 habitants) a déféré hier l’Union européenne devant un tribunal arbitral de l’ONU au titre de l’annexe VII de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

    L’UE a décidé, le 31 juillet, d’interdire toute importation de harengs, et aussi de maquereaux, pêchés par les Féroé, alors qu’une réunion des Etats côtiers (ceux de l’UE ainsi que l’Islande, la Norvège et la Russie) était prévue les 2 et 3 septembre sur la question des stocks de harengs, et que les maquereaux sont plutôt en surpopulation.

    Le gouvernement des Féroé demande donc au tribunal ad hoc de l’Onu de condamner l’UE pour violation de ses obligations internationales concernant le droit de la mer, et à annuler ses sanctions.

    Ce qui est peu banal est que les Féroé, qui dépendent de la couronne de Danemark, demandent la condamnation de l’UE dont fait partie le Danemark qui soutient les Féroé…

     

  • Angela Merkel et l’UE

    La presse anglo-saxonne ne parle que de ça. Et la nôtre, pour le moment, est muette. Angela Merkel, dans une interview, le soir du 13 mai, n’a pas exclu que l’Allemagne demande un rapatriement de compétences à Bruxelles.

    Les Anglais sont ravis, et tirent volontiers les propos de la chancelière dans leur sens. En fait, le propos d’Angela Merkel était balancé. Elle a dit que « davantage d’Europe », ce n’est « pas seulement » donner de nouvelles compétences à Bruxelles, mais que cela peut passer « aussi » par un renforcement des coopérations entre les Etats membres. On voit que l’accent n’est pas sur le rapatriement de compétence. Toutefois, la nouveauté est qu’elle en parle. En outre et surtout, elle a ajouté qu’il y avait des discussions actuellement aux Pays-Bas sur une liste de compétences à rapatrier, et que l’on pourrait aussi en parler en Allemagne après les prochaines élections…

  • L’empire attaque

    L’Union européenne a décidé hier d’interdire aux îles Féroé de vendre ses harengs sur le territoire de l’UE, et à ses bateaux de pêche d’accoster dans les ports de l’UE. La mesure avait été « proposée » par la Commission européenne, elle a été avalisée hier par les 27. Elle sera officialisée dans quelques jours.

    C’est la première fois que l’UE prend une telle sanction contre un pays tiers. Un pays de moins de 50.000 habitants dont l’économie dépend entièrement de la pêche. (Les îles Féroé appartiennent à la couronne de Danemark, mais pas à l’UE.  Naturellement le Danemark a voté contre la sanction, mais devra interdire également les harengs des Féroé, ses harengs, sur son marché…)

    La raison de cet acte de guerre de l’UE est que les îles Féroé ont plus que triplé leurs prises de harengs l’an dernier… révélant ainsi que les quotas de l’UE n’ont d’autre but que de protéger l’industrie européenne du hareng, sous des prétextes de « pêche durable » qui n’ont pas de sens avec ce poisson-là.

    Le Premier ministre des Féroé, Kaj Leo Holm Johannesen, a publié un long texte, avant même la réunion d’hier, pour dénoncer une décision parfaitement illégale sur le plan du droit international, puisqu’elle contrevient à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.

    Les prochains sur la liste sont les Islandais, accusés de pêcher trop de maquereaux (sic). Et de ne plus vouloir adhérer à l’empire…