« Le chancelier Schröder a accepté la Grèce [dans la zone euro] et a affaibli le pacte de stabilité ; ces deux décisions furent fondamentalement mauvaises, et l’un des points de départ des problèmes actuels. »
Ce propos d’Angela Merkel a fait le tour des médias. Mais ce n’est pas Schröder qui a accepté la Grèce dans la zone euro, c’est tout l’ensemble des eurocrates qui a absolument voulu la Grèce dans la zone euro, sachant pertinemment que les comptes étaient maquillés.
Mais au-delà encore, la Grèce dans la zone euro, c’est tout simplement l’application normale du traité de Maastricht. Ce traité était un traité d’union monétaire. Tous les signataires s’engageaient à abandonner leur monnaie nationale et à adopter la monnaie unique dès qu’elle serait opérationnelle. Or la Grèce faisait partie de la Communauté européenne depuis 1981. Il va de soi qu’en 2002 elle ne pouvait qu’entrer dans la zone euro. Grâce (tout le monde le savait, je m’en souviens très bien) à des statistiques falsifiées. Mais authentifiées par toute l’eurocratie.