Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 127

  • Avis aux Africains : il suffit de se dire homosexuel

    Saisie par les Pays-Bas au sujet de trois demandeurs d’asile africains homosexuels, la Cour de Justice européenne décide que les homosexuels peuvent être considérés comme formant « un certain groupe social » persécuté qui leur permet d’obtenir le statut du réfugié. Car lorsqu’il y a une législation contre l’homosexualité, les homosexuels « constituent un groupe à part ».

    Cela dit, ajoute la Cour, pour qu’il y ait persécution, il faut qu’elle atteigne « un certain niveau de gravité ». Et l’existence d’une loi pénalisant l’homosexualité ne suffit pas. Mais… s’il est prévu une peine d’emprisonnement, cela suffit à constituer un acte de persécution.

    Or l’homosexualité est punie de peines de prison (quand ce n’est pas la peine de mort) dans la grande majorité des pays africains.

    Autrement dit tout(e) Africain(e), ou presque, se disant homosexuel(le), peut exiger le statut de réfugié dans le pays européen de son choix.

    C’est beau, la justice européenne, quand même.

    Addendum. Comme le rappelle un lecteur, la France applique cette jurisprudence depuis longtemps.

  • Leur démocratie

    Vincent Peillon sera tête de liste socialiste aux européennes dans la circonscription grand sud-est. On savait déjà qu’il serait candidat. Aujourd’hui il précise qu’il restera ministre.

    Autrement dit il se fera élire pour ne pas être élu.

    Et il croit se justifier, et même montrer son héroïsme, en soulignant qu’il aura Jean-Marie Le Pen en face de lui.

    Sauf que Jean-Marie Le Pen se fait élire pour défendre ses idées, et les intérêts de la France, à Strasbourg. Tandis que Peillon se fait élire pour démissionner...

  • Martin Schulz, d’une présidence l’autre

    Martin Schulz, le président socialiste du Parlement européen, est candidat à la succession de José Manuel Barroso à la présidence de la Commission européenne. Il est le premier à s’être déclaré (et il est officiellement le candidat des socialistes européens). Il a beaucoup changé, ces dernières années. On l’avait connu tonitruant et provoquant, européiste laïciste de choc, quand il était président du groupe socialiste. Depuis qu’il est président du Parlement européen, il a lissé son discours, au point de ne plus du tout faire parler de lui… Bref, il se transformait en très digne candidat « de centre gauche » à la présidence de la Commission…

    Il vient de donner une interview au Monde. Où l’on constate, non sans une légère satisfaction, que le discours consensuel a beaucoup changé et impose désormais de dire ceci :

    « L'Europe ne doit pas tout faire. Je suis d'accord pour redéléguer certaines compétences. La Commission ne doit pas se mêler de tout. Nous n'avons pas besoin de règles sur l'huile d'olive. Les Méditerranéens ont une expérience de cinq mille ans suffisante en la matière. La distribution de l'eau doit être réglée régionalement, tout comme les transports locaux et régionaux. Plus le niveau de décision est proche des citoyens, mieux c'est. »

  • La démocratie eurocratique

    Des chambres de 11 parlements nationaux ont dit on au projet de parquet européen concocté par la Commission européenne.

    La procédure de consultation des parlements nationaux est une nouveauté du traité de Lisbonne, comme avancée démocratique et preuve d’un plus grand souci de « subsidiarité » de la part des maîtres de l’Europe.

    Les parlements, qui avaient jusqu’au 28 octobre pour se prononcer (ou non : leur silence valant approbation) ont donc envoyé un « carton jaune » à la Commission, selon le jargon bruxellois. Et c’est une grosse surprise, car tout le monde pensait que ça allait passer sans le moindre problème.

    Euobserver a demandé à un responsable de la Commission ce qu’il en était. Réponse :

    « Formellement, le nombre de votes est atteint pour déclencher le carton jaune. »

    Mais il a ajouté :

    « C’est à la Commission de décider s’il y a carton jaune ou non, et ce que peuvent être les conséquences. »

    Sic.

    En réalité, seuls les parlements polonais et portugais, ainsi que le Bundestag, et le Sénat roumain, ont donné explicitement leur accord. Contre des chambres parlementaires de 11 pays qui ont exprimé leur désaccord. Mais ce sont ceux qui ne disent rien qui forment la majorité… (On remarquera en passant qu’il suffit d’une majorité pour faire passer une telle innovation.)

    Et la France, demanderez-vous ? Eh bien, lorsque l’affaire fut lancée, tant l’Assemblée nationale que le Sénat, peuplés d’européistes, ont exprimé tout leur enthousiasme devant cette nouvelle perte de souveraineté. L’Assemblée nationale en est restée là. Le Sénat, en revanche, a revu la question. Et a remarqué que la décision européenne ne correspondait pas à ce que le parlement français avait accepté : un parquet collégial. La Commission a fait un choix « beaucoup plus centralisateur et directif », qui « ne respecte pas, en l’état, le principe de subsidiarité ». Grâce au Sénat, la France fait donc partie des 11 qui ont décerné un « carton jaune » à la Commission… si celle-ci décide de respecter le traité…

  • Culture de mort : ça coince au Parlement européen

    Un projet de résolution sur « les droits sexuels et génésiques » devait être voté aujourd’hui au Parlement européen. Il a été « renvoyé en commission » par 351 voix contre 319 et 18 abstentions.

    Addendum. Grâce à Bruno Gollnisch.

  • Un nouveau chapitre turc

    La présidence lituanienne de l'Union européenne a annoncé ce matin l'ouverture d'un nouveau chapitre dans les négociations d'adhésion avec la Turquie.

    Les ministres des Affaires européennes des 27, obéissant à la « recommandation » de la Commission européenne, ont « décidé » d’ouvrir, le 5 novembre, le chapitre de la politique régionale. Ce sera le 14e sur 35. (Un seul a été conclu.)

    Il y avait trois ans que les négociations étaient au point mort. Rappelons que la Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre, l’un des Etats membres de l’UE, ce qui devrait suffire à empêcher toute négociation d’adhésion, outre le fait que la Turquie n’est pas un pays européen.

    Ces dernières années, le gouvernement turc paraissait se tourner plutôt vers l’Orient et la côte nord de l’Afrique. Mais l’évolution des « révolutions arabes » fait que le rêve néo-ottoman d’Erdogan a du plomb dans l’aile…

  • Saint-Marin et l’UE

    Il y a eu hier un référendum à Saint-Marin sur une éventuelle adhésion à l’Union européenne.

    Le oui l’a emporté de justesse : 50,28% des voix. Mais pour que le scrutin soit valide le score doit représenter 32% des inscrits. Or il ne représente que 20,22% des inscrits.

    Saint-Marin ne fera donc toujours pas partie de l’UE.

    Des voix s’élèvent pour que l’on supprime le quorum…

  • Un recalibrage fondamental des traités…

    L’Association allemande des entreprises familiales (Die Familienunternehmer), dans une lettre aux députés du Bundestag, considère que les traités européens doivent être « fondamentalement recalibrés » afin de permettre notamment le retour de compétences aux Etats membres : « Un élément clé pour l'amélioration durable de la situation [dans l'UE] est le principe de responsabilité. On ne peut pas mettre en péril l'avenir de l'Europe en mettant progressivement les dettes en commun, avec des coupes prévisibles dans le budget allemand, ou en marginalisant les parlements nationaux en faveur de la centralisation à Bruxelles. »

  • Comment jeter notre argent dans le désert

    L’Union européenne est en train de mettre en place en Libye une structure intitulée Eubam Libya, dont l’objectif est d’aider le « gouvernement libyen » (?), qui ne contrôle pas le territoire libyen, à… contrôler les frontières du pays… pour éviter les drames à répétition de Lampedusa.

    Ils sont aujourd’hui une quarantaine d’experts et de fonctionnaires, basés (ou plutôt retranchés) à l’hôtel Corinthia de Tripoli (celui où le Premier ministre a été enlevé l’autre jour…). Le vrai QG devrait être ouvert le 1er décembre, et l’équipe devrait être de 111 personnes quand le dispositif sera pleinement opérationnel (pas avant le milieu de l’année prochaine). Aux 111 Européens il faut ajouter 54 adjoints locaux et 54 gardes du corps.

    Ils auront 18 jeeps pare-balles équipées de téléphones satellitaires et 18 4x4.

    Le tout devrait coûter 30 millions d’euros par an. Plus 6,2 millions pour la sécurité.

    Un document confidentiel écrit déjà : « La tendance actuelle de graves incidents criminels (vols à main armée, enlèvements, etc.) et l’augmentation des affrontements entre factions se poursuivront et tout indique qu’ils vont s’accentuer pendant toute la durée de la mission. Les affrontements armés pourraient dégénérer jusqu’à rendre Eubam incapable de remplir sa mission. »

    Etant entendu que les gens d’Eubam ne pourront pas du tout aller dans le sud du pays, contrôlé par al-Qaïda et des réseaux criminels lourdement armés.

    Naguère, Kadhafi payait des « gros bras », d’un côté et de l’autre de ces frontières, en accord avec le Tchad, le Niger et le Soudan, pour empêcher les migrations. Et quand un camion plein de migrants réussissait à passer et s’arrêtait pour prendre de l’essence, le pompiste avait l’obligation de dénoncer les migrants à la police.

    Kadhafi ne nous coûtait rien. Et il empêchait de terribles tragédies.

    (Euobserver)

  • Vaclav Klaus est toujours là

    Vaclav Klaus publie un nouveau livre la semaine prochaine… peu avant les élections qui vont avoir lieu les 25 et 26 octobre…

    Ce livre est intitulé La République thèque à un carrefour - le temps de décider.

    Dans les colonnes du quotidien Dnes, il explique : « Le dernier chapitre de mon livre s'efforce de briser un tabou politique toujours existant, à savoir la possibilité de quitter l'UE. »

    Car « l'UE est un immense échec, sans parler des bêtises du genre de la monnaie commune »…

    Rappelant qu’il est un « dissident européen », l’ancien président tchèque reproche de nouveau à l'Union européenne son déficit démocratique, ses excès bureaucratiques et ses régulations supranationales. « Ne parlons pas de démocratie quand nous parlons de l'UE. C'est une entité antidémocratique et un projet antidémocratique », puisque l'UE limite les souverainetés nationales et empêche les pays membres de décider librement. Or les Etats peuvent prendre « une décision géniale ou stupide, mais l'essentiel c'est que cette décision soit libre. »

    Les partis politiques ont donc « perdu la possibilité d’influencer les décisions fondamentales ». Et Vaclav Klaus n’est pas tendre avec l’ODS, le parti dont il fut un fondateur et le président d’honneur. « Compte tenu de l’évolution de ce parti, je ne recommanderai à personne de voter pour lui », dit-il, prévoyant une « fatale défaite » de la droite et du centre.