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Europe - Page 126

  • Un jour, peut-être, Montebourg comprendra…

    Dans une interview au Times, le ministre du « Redressement productif » Arnaud Montebourg fait l’éloge de la politique économique britannique : « C'est une politique d’austérité en termes budgétaires, mais très flexible en termes monétaires et c'est ce dont nous avons besoin en Europe (...) Nous avons besoin d'une Banque centrale européenne qui suive l'exemple de la Banque d'Angleterre, qui, je le rappelle, fait des chèques de milliards de livres à M. Osborne » (le ministre de l’Economie).

    La différence est tout simplement que la Banque d’Angleterre travaille pour le bien commun de l’Angleterre, tandis que la Banque centrale européenne travaille pour l’idéologie européiste et se moque tant des peuples que d’un quelconque bien commun.

  • Leur Europe

    Suite au scandale des implants mammaires, la Commission européenne a décidé d’imposer un nouveau règlement sur les dispositifs médicaux. Alors qu’il y a déjà eu 7 directives et un réglement depuis 1993…

    Bill Doherty, président de la multinationale Cook Medical pour l’Europe, a averti le gouvernement irlandais, à l’occasion de l’annonce de la construction d’un nouveau centre de recherche à Limerick, que ce règlement pourrait détruire des milliers d’emplois en Irlande, pays où 25.000 personnes travaillent dans ce secteur.

    En effet, prenant prétexte du scandale des implants, la Commission, soutenue par le Parlement qui a validé le mois dernier le projet en y ajoutant ses amendements, veut prendre des mesures qui vont retarder de deux à trois ans la mise sur le marché des nouveaux procédés, et supprimer ainsi l’avance européenne sur les Etats-Unis et le Japon. Pour rester au top, les entreprises innovantes devront quitter l’Union européenne.

    Bill Doherty souligne que le processus du projet de règlement est actuellement au niveau du conseil des ministres, et que le gouvernement irlandais peut donc encore peser sur la décision. (Mais en général les conseils des ministres ne sont que des chambres d’enregistrement…)

  • Encore Marx (le cardinal)

    Le cardinal Reinhardt Marx, archevêque de Munich, qui vient de s’opposer publiquement au préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, est aussi président de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE). Et à ce titre, il a prononcé le discours d’ouverture de l’assemblée plénière d’automne du machin épiscopal européen.

    Un discours où, si l’on enlève les phrases issues d’un générateur automatique de discours pour technocrates fatigués (ou plutôt pour apparatchiks cléricaux)*, il reste un hymne à la construction européenne et à l’UE telle qu’elle est et telle qu’elle se fait, sans nuance.

    Avec comme mot d’ordre : « Davantage d’Europe pour une meilleure Europe. »

    Alors que l’on entend désormais même des européistes, face au ras-le-bol des peuples, dire qu’il faut arrêter les transferts de souveraineté et rapatrier des compétences, les évêques de la COMECE, murés dans leur autisme, en restent aux slogans d’avant…

    Et pour qu’il puisse y avoir « davantage d’Europe », il faut combattre le « populisme » et le « nationalisme » de partis qui proposent un programme « souvent xénophobe ». (Mais ça aussi, ça vient du générateur automatique de discours.)

    _______

    * Exemple (réel) : « Il faut avoir une pensée créative qui prenne en compte les principes éthiques qui doivent être au fondement d'une société libre, ouverte, démocratique et prospère. »

  • Quand la Commission européenne parle de « souveraineté »

    On pensait que le mot de « souveraineté » était banni à la Commission européenne. De fait on ne peut qu’être surpris d’entendre un porte-parole, en l’occurrence Michele Cercone, porte-parole du commissaire aux Affaires intérieures, invoquer la « pleine souveraineté » des Etats membres.

    Il s’agit de l’affaire de Malte qui va vendre ses passeports aux étrangers 650.000 € pièce.

    « Les Etats membres ont pleine souveraineté pour décider à qui et comment octroyer leur nationalité », a dit le porte-parole, soulignant que cela a été plusieurs fois confirmé par la Cour de Justice européenne.

    Curieusement, le porte-parole ne fait aucune allusion au fait que si Malte vend sa nationalité, elle vend en même temps la citoyenneté européenne. Car depuis Maastricht, et c’est clairement indiqué sur les passeports, la nationalité d’un Etat de l’UE implique la citoyenneté de l’UE. Donc, pour une fois que la Commission parle de « pleine souveraineté », ce n’est même pas vrai.

    Mais elle laisse faire. Pour une raison qui m’échappe, sa frénésie de réglementation et de contrôle ne s’étend pas à la vente et à l’achat de la citoyenneté européenne…

    On découvre à cette occasion que d’autres pays vendent déjà, plus ou moins discrètement, leur nationalité. Mais c’est plus cher, voire beaucoup plus cher. Au Portugal, l’étranger qui investit plus d'1 million d’euros devient portugais au bout de cinq ans. En Autriche, l’étranger qui fait un don de 3 millions à une bonne œuvre ou fait un investissement de 10 millions obtient un passeport. A Chypre, on devient chypriote si on dépose plus de 17 millions d’euros à la banque. Mais depuis la faillite de l’Etat et le plan de renflouement, tout étranger qui a perdu plus de 3 millions dans l’affaire devient chypriote...

  • « No Euro Day »

    Dans une interview à La Stampa, Matteo Salvini, député européen et secrétaire de la Ligue du Nord, annonce que son parti va organiser le premier « No Euro Day » à Milan le 23 novembre.

    Il dit aussi qu’il ne dit pas non à un groupe au Parlement européen avec Marine Le Pen, bien qu’elle ne soit pas sa « sœur politique » en raison de son étatisme, mais la Ligue du Nord est le « parti de l’indépendance ».

  • Ubu tacle l’Allemagne

    La Commission européenne a lancé une procédure contre l’Allemagne.

    Motif : « L'Allemagne affiche un excédent des comptes courants important qui justifie d'enquêter », dixit Barroso.

    En effet, l’Allemagne a depuis 2007 un excédent commercial supérieur à 6% du PIB.

    Et il est interdit, aussi, d’avoir un excédent commercial supérieur à 6% du PIB.

    (Non, ce n’est pas une blague.)

  • Nouvelle insulte de la CJE à la Grèce

    La Cour de Justice européenne vient de publier un arrêt ahurissant. Alors que la règle, en matière d’immigration irrégulière est que la personne interpellée dans un Etat de l’UE doit être renvoyée dans l’Etat par lequel il est entré dans l’UE, la Cour de Justice décrète que le premier Etat ne doit pas le faire si l’Etat d’entrée ne respecte pas les droits de l’homme.

    En l’occurrence, il s’agit d’un Iranien entré par la Grèce et interpellé en Allemagne.

    La Cour décrète que l’Allemagne n’a pas le droit de le renvoyer en Grèce « en raison d’un risque de violation de ses droits fondamentaux ».

    La Cour rappelle qu’elle avait déjà pris cette position en 2011, déjà à propos de demandeurs d’asile venus par la Grèce : « un Etat membre est tenu de ne pas transférer un demandeur d’asile vers l’Etat membre désigné comme responsable lorsque les défaillances systémiques de la procédure d’asile et des conditions d’accueil des demandeurs d’asile dans l’Etat membre initialement désigné constituent des motifs sérieux et avérés de croire que le demandeur courra un risque réel d’être soumis à des traitements inhumains ou dégradants ».

    Ainsi donc il y aurait de tels Etats dans l’Union européenne.

    Ou bien on doit croire la Cour de Justice, et alors on ne peut que l’accuser de manquer très gravement à son devoir en permettant que des Etats de l’UE continuent de se livrer à des traitements inhumains ou dégradants et bafouent les droits de l’homme sans prendre les mesures qui s’imposent.

    Ou bien la Cour de Justice prend ouvertement le parti des clandestins et le fait au point d’insulter gravement un Etat membre.

    Or on n’a pas entendu dire que la Cour européenne des droits de l’homme ait mis la Grèce au ban des nations.

  • Ça s’hérite ou ça se mérite ? Non, ça s’achète…

    Le Parlement de Malte a approuvé hier une mesure gouvernementale visant à… vendre la nationalité maltaise. Aux riches étrangers : le candidat à la nationalité maltaise devra débourser la coquette somme de 650.000 euros. Le gouvernement entend ainsi augmenter les revenus du pays tout en attirant des individus de « haute valeur » susceptibles d'investir dans l'île… Il estime que cette mesure rapportera 30 millions d'euros dès la première année…

    Comme Malte fait partie de l’UE et de l’espace Schengen, le nouveau Maltais sera ipso facto citoyen européen. Il est curieux (ou non…) que la Commission européenne accepte la vente de la citoyenneté, et les risques de dérive d’une telle opération.

  • Décidément…

    Leur Europe n’est plus ce qu’elle était… Ou du moins l’approche des élections les rend un peu plus lucides… Après le socialiste Schulz, voici que les libéraux allemands (bien plus européistes que les socialistes) font marche arrière toute. Au nom du principe de subsidiarité (qui devient décidément très à la mode), le FDP de Saxe a adopté une motion par laquelle le parti « s’engage pour que l’UE ait moins de pouvoirs », qu’il y ait « moins de commissaires », et que « davantage de décisions soient prises de nouveau au niveau national ou régional ».

    Le FDP a subi un sérieux revers aux dernières élections, puisqu’il n’est plus représenté au Bundestag, mais il participe à deux gouvernements régionaux, dont celui de Saxe.

    D’autre part, dans un entretien au Nordwest Zeitung, c’est carrément un commissaire européen, Neven Mimica, qui déclare : « Nous n’avons pas besoin de nouvelles lois et régulations au niveau européen. Dans certains domaines, l’Europe est plutôt trop réglementée. Ce dont nous avons besoin est d’une meilleure coordination des autorités nationales et une harmonisation des lois existantes. »

    Bon. En même temps, le commissaire en question est le commissaire… croate, qui vient d’arriver à Bruxelles. Mais c’est toujours bon à prendre.

  • L’européisme frénétique de nos évêques

    « Les évêques proclament l’état d’urgence en faveur de l’Europe », titrait hier La Croix, en rendant compte de la séance de mercredi de leur assemblée plénière à Lourdes.

    Ils avaient invité « la députée européenne (MoDem), Sylvie Goulard », et « tous ont été sensibles aux élans volontaristes de l’intervention de Sylvie Goulard, en forme de plaidoyer pour la construction européenne ».

    Etat d’urgence, parce qu’on est très préoccupé par la montée des populismes et des nationalismes…

    Juste un mot sur cette Sylvie Goulard encensée par notre épiscopat.

    Elle a été présidente de la section française du Mouvement européen entre 2006 et 2010, et elle est toujours membre du bureau exécutif. Elle est la principale militante du Mouvement européen au sein du Parlement européen.

    Le Mouvement européen n’est rien d’autre qu’une marionnette de l’ACUE.

    L’ACUE est l’American Committee for a United Europe : Comité américain pour une Europe unie.

    L’ACUE a été fondé en 1949 pour recueillir des fonds secrets de la CIA et de fondations comme l’Institut Rockefeller pour financer le fédéralisme européen, en relation avec le Département d’Etat.

    Pour financer au premier chef le Mouvement européen.

    Dès 1950 l’ACUE appelait ses employés du Mouvement européen à créer un Parlement européen. En 1965 il poussait déjà à l’union monétaire mais demandait à ses agents du Parlement européen de ne pas en parler.