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Europe - Page 128

  • Un haut responsable européen met les pieds dans le plat du politiquement correct

    Nick Westcott est le « directeur général Afrique » du Service européen pour l'Action extérieure, et il est donc l’un des principaux adjoints du Haut représentant Catherine Ashton. Mercredi, il participait à Bruxelles à un débat sur l’influence déclinante de la politique étrangère de l’UE.

    Il a déclaré que l’UE devait délivrer un « message fort » en matière de politique extérieure, et que ce message devait être en « deux volets » : nous devons « moins nous excuser à propos de notre poids financier, et, deuxièmement, être plus humbles sur les questions culturelles ».

    Par exemple… « Nous pouvons faire la leçon sur les lesbiennes, les homos et les bisexuels jusqu’à ce que les poules aient des dents. Et cela aura un effet totalement contre-productif sur notre utilité en Afrique. Nous devons nous focaliser sur les valeurs fondamentales… »

    Autrement dit, les pays africains font ce qu’ils veulent en matière de droits LGBT, nous n’avons pas à nous en mêler… et il ne s’agit pas de valeurs fondamentales… Le propos n’est pas passé inaperçu, car il est parfaitement contraire à l’idéologie de l’UE, telle qu’elle a même été précisée en juin dernier dans un document de 20 pages soulignant que « les valeurs culturelles, traditionnelles ou religieuses ne peuvent être invoqués pour justifier toute forme de discrimination, y compris contre les personnes LGBTI ». (Les actes homosexuels sont interdits et punis dans 40 des 54 pays africains.)

    En outre, Nick Westcott a déclaré que l’UE (en l’occurrence il s’agit de lui-même et de ses services) a « freiné ses critiques » quant au peu d’empressement (litote) des gouvernements africains de coopérer avec la Cour pénale internationale, « parce que ça fait plus de mal que de bien et que c’est aux Africains de se prononcer à ce sujet, ce n’est pas à nous de leur dire… »

    Aux dernières nouvelles, Nick Westcott est toujours à son poste…

  • Cameron et le traité

    « Mon objectif est de renégocier très radicalement notre relation avec l'Europe », a déclaré David Cameron, hier, devant les caméras de la BBC, à la veille de l’ouverture du congrès annuel du Parti conservateur à Manchester.

    Il a précisé notamment qu’il voulait que soit supprimé du traité l’engagement des Etats membres à œuvrer à une « union sans cesse plus étroite ». Cette expression, a-t-il souligné, « n’est pas ce que veut le peuple britannique, et n’est pas ce que je veux ».

    On remarquera que cette expression figure, non pas dans un des derniers traités, mais dans le préambule du traité de Rome, signé en 1957… (C’est pourquoi le député Jean-Marie Le Pen avait voté contre la ratification.)

  • Verhofstadt appelle au boycott…

    Le président du groupe libéral du Parlement européen et ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt déclare que les dirigeants européens devraient boycotter les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, afin de ne pas apporter un soutien à la communication de Vladimir Poutine…

  • Démocratie européenne

    La Lettonie rejoindra la zone euro le 1er janvier 2014.

    Un sondage fait apparaître que 22% des Lettons sont favorables à la monnaie unique.

    53% sont contre.

  • L’UE en marche arrière

    Au cours d’un débat au Parlement néerlandais, ce matin, le porte-parole du Premier ministre pour l’Europe, Mark Verheijen, a déclaré qu’une modification du traité était « inévitable » : « Si nous voulons moins de Bruxelles dans plusieurs domaines, le retour de politiques par pans entiers, alors nous nous ne devons pas hésiter quant à l’option d’une modification du traité. »

  • Olli Rehn en Italie…

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    Maurizio Gasparri, vice-président (PdL) du Sénat italien, à propos du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires (photo), qu’il déclare  « persona non grata » en Italie : « Il est temps d’arrêter avec les caporaux de semaine comme Olli Rehn, un M. Personne qui vient en Italie en se comportant comme un surveillant général. Il ferait mieux de méditer sur les désastres que les gens comme lui causent en détruisant l’Europe. Des bureaucrates obtus qui tuent les peuples et font mourir le continent à cause de la compétition déloyale de la Chine et une ruineuse politique économique… »

  • Le cadeau de bienvenue de Viviane Reding à la Croatie

     

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    La Croatie a rejoint l’Union européenne le 1er juillet dernier. Depuis lors le gouvernement croate est harcelé par l’omniprésente Viviane Reding, commissaire à la Justice et vice-présidente de la Commission, parce que le Parlement croate, fin juin, a exclu de la portée du mandat d’arrêt européen les délits antérieurs au 7 août 2002, date de l’entrée en vigueur du mandat d’arrêt européen. Cette décision exclut donc de la portée du mandat d’arrêt européen les faits commis pendant la guerre serbo-croate de 1991-95. Et permet particulièrement à la Croatie de motiver son rejet de la demande allemande d'extradition d'un ancien responsable des services secrets yougoslaves, Josip Perkovic, soupçonné d'implication dans le meurtre d'un dissident croate, Stjepan Djureković, en 1983, près de Munich. D’où le nom de « loi Perković ».

    Les pressantes demandes de la Commission à la Croatie de d’obéir à son diktat restant sans effets, Viviane Reding, le 21 août, donnait à la Croatie jusqu’au… surlendemain, le 23 août à minuit (sic) pour régulariser la situation.

    Le 28 août, le Premier ministre Zoran Milanović envoyait une lettre à José Manuel Barroso, où il disait tranquillement que « la Croatie fera le nécessaire pour mettre en conformité la loi sur la coopération judiciaire avec les acquis communautaires acceptés durant les négociations d’adhésion », mais sans donner de date, et il ajoutait que la Commission devrait examiner les dérogations que se sont accordées d’autres pays, comme l’Autriche, la France ou l’Italie…

    Depuis le début de ce mois, le Parlement croate a repris ses travaux. Mais son programme ne prévoit pas de modification de la loi sur le mandat d’arrêt européen. Alors Viviane Reding voit rouge… Cette fois, elle passe à l’action : elle a annoncé qu’elle avait lancé une procédure contre la Croatie, vendredi dernier. La sanction sera le gel de fonds européens destinés à ce pays. Ah oui, il faut que les autres pays soient d’accord. Bon, on les consultera, « mais le fait que des sanctions seront imposées est plutôt clair ». C’est elle qui décide…

    Le Premier ministre croate a répondu que la loi sera, comme il l’a déjà dit, modifiée l’année prochaine, non dans le sens voulu par la Commission mais dans le sens indiqué par le gouvernement, et que la Croatie commencera à appliquer le mandat d’arrêt européen le 10 juillet 2014… Il a ajouté que la Croatie n’était « pas une réserve d’oiseaux mais un Etat » et qu’il ne laisserait « personne nous traiter comme moins que rien ». A propos de Viviane Reding évoquant une perte de confiance et une tromperie, il a lancé : « Mais qui va-t-on croire maintenant ? le gouvernement de Croatie démocratiquement élu, ou quelqu’un de la Commission qui accomplit son septième mandat ? »

    Et il a affirmé que la Croatie ne perdrait pas un centime dans cette affaire.

  • Pour une Europe à plusieurs vitesses

    Hans van Baalen, tête de liste du VVD, le parti du Premier ministre néerlandais Mark Rutte, aux prochaines élections européennes, déclare que son parti est favorable à une Europe « à plusieurs vitesses », et qu’il devrait être possible à un pays de quitter l’eurozone ou l’espace Schengen. Propos iconoclastes, puisque contraires au traité européen, et à l’idéologie même de l’intégration européenne.

  • La Pologne "mise sur la souveraineté"

    Le correspondant de Die Welt à Varsovie, Gerhard Gnauck, écrit que la Pologne, qu’on voyait comme le « pays modèle » de l’UE, montre ces derniers temps une nette tendance à la renationalisation : « en matière de défense, d’énergie, et de monnaie unique, la Pologne mise sur la souveraineté au lieu de la solidarité ».

    Ce n’est pas franchement nouveau, mais il faut parfois un certain temps aux Allemands pour qu’ils comprennent. Ce qui est intéressant est que cette tendance est celle des libéraux, qu’on aurait pu croire plus europhiles que le PiS… dont on annonce le retour au pouvoir…

  • Un nouveau parti anti-UE en Angleterre

    L’universitaire anglais Alan Sked, mondialement connu pour ses travaux sur les Habsbourg, et fondateur en 1993 de l’UKIP, crée un parti anti-UE de gauche, le New Deal.

    Le distingué Alan Sked avait quitté l’UKIP dès 1997, dénonçant « l’incompétence » et les dérives « extrémistes » et « populistes » du parti, qui le condamnaient à rester pour toujours aux marges de la vie politique. Quand les députés européens de l’UKIP passèrent de 3 à 12, il dénonça un parti « raciste infecté par l’extrême droite ».

    Aujourd’hui il crée donc le New Deal pour les électeurs anti-UE qui ne peuvent pas décemment voter pour l’UKIP…