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Eglise - Page 101

  • Délires turcs

    La presse gouvernementale turque avait déjà accusé le patriarcat œcuménique de Constantinople d’avoir fait partie d’une alliance avec la CIA et Fethullah Gülen pour monter le coup d’Etat manqué contre Erdogan le 15 juillet dernier. Il n’y a pas de raison de s’arrêter dans le délire. Le Saint-Siège aussi est en cause : Fethullah Gülen et son mouvement Hizmet sont définis comme des « chevaux de Troie du Vatican »…

    Refait ainsi surface, dans la presse, le fantasme complotique du journaliste azéri Agil Alesenger énoncé dans son pamphlet L’Invasion silencieuse, selon lequel le mouvement (islamiste) Hizmet fait partie d’un dessein d’infiltration du monde musulman mené par le Vatican au travers du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux… (Si seulement c’était vrai…). Preuve en est que Gülen a dit du bien de François, et que Jean-Paul II avait dit que le troisième millénaire serait celui de la diffusion de l’Evangile en Asie…

    Un autre journaliste écrit que Fethullah Gülen, qui n’est rien d’autre qu’un « imam fidèle à l’Eglise », pourrait être le cardinal créé in pectore le 2 avril 2005 par Jean Paul II qui n’en a jamais révélé l’identité…

    Cela n’empêche pas de continuer à s’en prendre au patriarcat : un journal rappelle avec quelle attention, voire sympathie, l’agence Cihan, proche du mouvement de Gülen, avait suivi les vicissitudes du séminaire orthodoxe d’Halki, où toute activité est interdite par les autorités turques depuis 45 ans…

    Bref, les Ottomans sont toujours ottomans.

  • Un catéchiste tué

    La commission de la conférence des évêques d’Indonésie pour la pastorale des jeunes annonce l’assassinat de Yuni Yesra Patatang, 27 ans, qui était à la tête d’un groupe de jeunesse catholique. Il a été tué de deux balles. Son corps a été retrouvé hier soir à Ilaga, en Papouasie. Yuni Yesra Patatang n’était pas papou, mais de l’ethnie Toraja (du sud des Célèbes). Il avait un diplôme de catéchèse et enseignait le catéchisme dans des écoles élémentaires, tout en étant chauffeur de taxi. Le mois prochain aura lieu aux Célèbes la journée nationale de la jeunesse catholique d’Indonésie.

    L’assassinat n’a pas encore été revendiqué. La Papouasie est en proie à des troubles fomentés par les indépendantistes, et par les musulmans qui ne supportent pas que la grande majorité de ces animistes soient devenus chrétiens (dans le plus grand pays musulman de la planète).

  • Confirmation

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    Aujourd’hui il est facile de fabriquer une fausse lettre qui ressemble à une vraie, en-tête et signature compris. Il n’y avait toutefois aucune chance (vu la façon dont on en a appris l’existence) que soit fausse la lettre de François indiquant que les « divorcés remariés » peuvent communier et qu’il n’y a pas d’autre interprétation possible d’Amoris Laetitia. Et si par impossible cela avait été le cas, on aurait eu un démenti du Vatican. Non seulement il n’y a pas eu de démenti, mais il y a eu une confirmation, par Radio Vatican : oui, François a bien écrit cette lettre, oui, elle dit bien que François met à la poubelle l’affreux légalisme d’autrefois qui remontait au moins à Adam et Eve et qui fut malencontreusement réitéré par un certain Jésus de Nazareth (ou plutôt un auteur d'évangile qui voulait faire le malin). Car le « discernement » permet de constater qu’un mariage indissoluble ne l’est pas…

  • Le premier saint martyr de la Révolution

    On sait que Salomon Nicolas Leclercq, l’un des « martyrs de septembre », va être canonisé. Ce sera le 16 octobre.

    On sait moins que Salomon Leclercq sera le premier martyr de la Révolution française à être canonisé, bien que 440 aient été béatifiés. Alors que de nombreux martyrs de la guerre d’Espagne ou des Cristeros, morts plus d’un siècle plus tard, ont déjà été canonisés.

    Pourquoi ? On trouvera la réponse sur Le Salon Beige : les évêques d’Espagne et du Mexique ne cessent de demander aux fidèles de prier pour que des miracles soient attribués aux martyrs. De ce fait il y a des miracles, et donc des canonisations. Tandis que les évêques français ne demandent JAMAIS de prier pour une telle intention (qui serait contraire aux valeurs de la République que nous partageons tous, n’est-ce pas). Donc il n’y a pas de canonisations. Le cas de Salomon Leclercq est tout particulier : c’est un miracle obtenu par les Frères des écoles chrétiennes (il sera aussi le premier saint des Frères)… au Venezuela.

  • Opération Seewald

    Je n’avais pas l’intention de lire le livre d’entretiens de Benoît XVI avec Peter Seewald, et ce que j’en lis me conforte dans ma décision tout en me glaçant d’effroi.

    Ma décision venait d’un fait tout simple. Voyant à plusieurs reprises, au cours du pontificat de Benoît XVI, des références à un livre d’entretiens entre le cardinal Ratzinger et Peter Seewald intitulé Le sel de la terre, j’avais fini par me dire que je devrais me procurer ce livre. Et puis un jour j’ai découvert que j’avais ce livre, et même que je l’avais lu. Et je n’en avais aucun souvenir… Donc c’était un livre inutile, de la faute de Seewald, et le nouveau livre d’entretiens ne serait pas meilleur.

    En outre je m’étonnais d’apprendre que Benoît XVI parlait de son successeur, et je n’avais aucune envie d'apprécier la pieuse langue de bois que devrait forcément manier Benoît XVI parlant de François. Mais forcément je l’ai quand même vu, puisqu’on se délecte de le reproduire partout, et aussi on a en prime un nouvel épisode de langue de bois sur la renonciation. Aussi crédible que celui de la soutane blanche qu’il a gardée parce qu’il n’avait rien d’autre à mettre… Cette fois on est censé gober qu’il a renoncé parce que le pape devait aller à Rio et que lui ne pouvait pas y aller à cause des fuseaux horaires qui le fatigueraient trop…

    Mais il y a pire que cela. Pire que ce qui n’était hélas que trop prévisible.

    D’une part ceci :

    « C'est moi qui ai écrit le texte de la renonciation. (...) Je l'ai écrit en latin. Un texte aussi important devait être écrit en latin. En outre, c'est une langue que je connais suffisamment bien pour l'écrire d'une manière digne du sujet. Naturellement, j'aurais tout aussi bien pu l'écrire en italien, mais je risquais de faire des fautes. »

    Or on se souvient qu’il y avait dans ce texte une énorme faute de grammaire. Une faute dans la phrase cruciale, qui était de ce fait incompréhensible :

    declaro me ministerio Episcopi Romae, Successoris Sancti Petri, mihi per manus Cardinalium die 19 aprilis MMV commissum renuntiare

    Or Benoît XVI a réellement prononcé cette phrase ainsi, et elle n’a été corrigée que tardivement sur le site du Vatican : « commisso » à la place de « commissum », ce qui permet de traduire :

    je déclare renoncer au ministère d’Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005

    La seule certitude que l’on puisse avoir dans cette histoire, c’est que Joseph Ratzinger a plusieurs fois prouvé qu’il avait une parfaite maîtrise de la langue latine… La façon de souligner qu’en italien (langue qu’il maîtrise tout aussi bien) il « risquait de faire des fautes » (alors qu’il en a fait une en latin et que tout le monde le sait) est aussi insolite - voire davantage - que le coup de la soutane blanche.

    D’autre part il y a cette hallucinante affirmation que Peter Seewald met dans la bouche de Benoît XVI, que c’était la décision de celui-ci de virer Ettore Gotti Tedeschi de la direction de la banque du Vatican pour mettre à sa place Ernst von Freyberg. Or l’état de la question est que Gotti Tedeschi fut viré sans même que Benoît XVI fût au courant et qu’il n’eut pas d’autre choix que d’entériner une décision prise par d’autres. C’est ce que racontait alors avec force détails (et le témoignage d’un Mgr Gänswein tourneboulé) Andrea Tornielli qui affirme aujourd’hui exactement le contraire en rendant compte du livre de Peter Seewald…

    Voir ici et .

  • En Chine

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    L’évêque coadjuteur de Wenzhou, Mgr Peter Shao Zhumin, a été arrêté par la police ce matin et emmené en dehors du diocèse, « en voyage » dans le nord-est du pays, alors qu’il s’occupait des préparatifs des funérailles de l’évêque, Mgr Vincent Zhu Weifang, mort hier. Les autorités communistes montrent ainsi clairement qu’elles refusent que Mgr Shao Zhumin, qui ne fait pas partie de l’Eglise officielle, soit le prochain évêque de Wenzhou. Son secrétaire, également prêtre de l’Eglise clandestine et chancelier du diocèse (à gauche sur la photo), a été envoyé dans le Yunnan. Un autre prêtre a été placé en résidence surveillée dans un hôtel de la capitale de la province.

  • Menaces sur les byzantins d’Italie

    L’autre jour j’ai mis sur ce blog la vidéo du sacre épiscopal de Giorgio Gallaro, nouvel archevêque de Piana degli Albanesi de l’Eglise grecque-catholique italo-albanaise en Sicile. Le dessous des cartes est malheureusement beaucoup moins beau que la cérémonie. Parce que François met ses sales pattes partout, et qu’il a décidé de supprimer l’Eglise italo-albanaise, ainsi que les autres Eglises byzantines catholiques présentes en Italie, pour les regrouper dans une unique Eglise… qu’il est plus facile de contrôler et de "latiniser" (couper de ses traditions). Le nouvel archevêque est là pour ça, ce qui a déclenché une importante bronca dans l’éparchie.

    C’est l’indispensable Sandro Magister qui nous explique tout cela en détail.

  • Orban s’engage

    Le gouvernement hongrois vient de créer un sous-secrétariat d’Etat aux chrétiens persécutés. Il est sous l’autorité du ministre des « capacités humaines », Zoltan Balog. (Il y a très peu de ministres dans le gouvernement hongrois, qui là aussi donne l’exemple. Le grand ministère des « capacités humaines » englobe la culture, la science, l’université, le social, la santé, les Eglises et les minorités.) Le sous-secrétariat est confié à Tamas Török, qui travaillait jusqu’ici à l’ambassade de Hongrie à Rome. Il aura un budget de 930 millions de forints, soit 3 millions d’euros.

    La décision a été prise par Viktor Orban et Zoltan Balog lors de leur visite à Rome il y a quelques jours. Les deux hommes ont rencontré le pape au Vatican, mais aussi le patriarche syriaque catholique S.B. Ignace Youssef III, le patriarche maronite S.B. Bechara Boutros Rai, l’archevêque grec-melkite catholique d’Alep Mgr Jean-Clément Jeanbart, le patriarche syro-orthodoxe S.B Ignace Ephrem II, l’évêque copte de Vienne Mgr Gabriel, à la réunion annuelle du « Réseau international catholique de législateurs » (ICLN, créé en 2010 à Vienne sous le patronage du cardinal Schönborn), particulièrement consacrée cette année à la persécution des chrétiens au Proche Orient. (Viktor Orban et Zoltan Balog, tous deux calvinistes, sont les deux seuls non-catholiques régulièrement invités à cette réunion de quatre jours qui se tient à huis clos.)

    Edouard de Habsbourg, l’ambassadeur de Hongrie auprès du Saint-Siège, a déclaré que la création de ce département ministériel est la suite logique de l’action du gouvernement hongrois en faveur des chrétiens persécutés, par exemple en leur facilitant l’obtention de visas. Mais, ajoute-t-il, la philosophie du gouvernement hongrois est que la meilleure façon de donner une chance à ces chrétiens est de les aider à rester chez eux. C’est pourquoi par exemple le gouvernement hongrois a déjà participé à la construction d’une école à Erbil, où s’entassent les réfugiés de la plaine de Ninive.

  • Eh Bé…

    Je reçois une pub pour m’abonner à La Vie, avec ça… Ça fait peur aux enfants, non ? Et même aux grands…

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  • Sainte Mère Teresa

    Demain sera canonisée Mère Teresa. C'est l'occasion de relire son message à la conférence internationale de l’ONU sur les femmes qui s’était tenue à Pékin en 1995. Cette conférence avait donné la première définition idéologique subversive du genre, qui allait se répandre dans le monde entier. On sait comment saint Jean-Paul II avait envoyé une personne de confiance donner à Pékin l'avis clair et net de l'Eglise catholique sur la question. De son côté, Mère Teresa avait envoyé un message. Qui disait tout, et qui est plus que jamais d'actualité. Le voici.

    Je prie Dieu qu'il fasse descendre sa bénédiction sur tous ceux et celles qui prennent part à la IVe Conférence mondiale sur la Femme, qui se tient à Pékin à l'heure actuelle. J'espère que cette conférence aidera tous et chacun à comprendre la place très spéciale que la Femme occupe dans le plan de Dieu, et nous amènera à adhérer pleinement à ce plan et à le mettre en œuvre.

    Je dois dire que je n'arrive pas à comprendre pourquoi certains affirment que l'homme et la femme sont exactement les mêmes et qu'ils en viennent même à nier la beauté des différences qui existent entre l'homme et la femme. Les dons de Dieu sont tous également bons mais ils ne sont pas nécessairement les mêmes. Je réponds souvent à ceux qui me disent qu'ils aimeraient pouvoir servir les pauvres comme je le fais : « Ce que je fais, vous n'êtes pas en position de le faire. Ce que vous faites, je ne suis pas en position de le faire. Mais vous et moi ensemble, nous pouvons faire quelque chose de beau pour Dieu. »

    Il en va ainsi des différences entre l'homme et la femme.

    Dieu a créé chacun de nous, chaque être humain, en vue d'une plus grande chose : aimer et être aimé. Pourquoi Dieu nous a-t-il créés, les uns hommes, les autres femmes ? Parce que l'amour d'une femme est l'un des visages de l'amour de Dieu. L'amour d'un homme est un autre visage de ce même amour. L'homme et la femme sont tous les deux créés pour aimer, mais chacun d'une manière différente ; l'homme et la femme se complètent l'un l'autre, et tous les deux ensemble manifestent l'amour de Dieu beaucoup mieux qu'ils ne le pourraient chacun séparément.

    Cette puissance spéciale d'amour qu'ont les femmes n'est jamais plus apparente que lorsqu'elles deviennent mères. La maternité est le don de Dieu fait aux femmes. Comme nous devons être reconnaissants à Dieu pour ce don qui apporte une si grande joie au monde entier, aux hommes comme aux femmes. Et pourtant ce don de la maternité, nous pouvons le détruire, et d'une façon toute spéciale par le mal de l'avortement, mais aussi par celui qui consiste à penser qu'il y a d'autres choses plus importantes que celle d'aimer, que celle de se donner au service des autres : la carrière, par exemple, le travail à l'extérieur du foyer. Aucun travail, aucun plan de carrière, aucune possession matérielle, aucune vision de "liberté" peut remplacer l'amour. De sorte que tout ce qui détruit le don de la maternité, qui est un don de Dieu, détruit le plus précieux des dons faits par Dieu aux femmes, celui d'aimer en tant que femme.

    Dieu nous a dit : « Aimez votre prochain comme vous-mêmes. » De sorte que je dois d'abord m'aimer moi-même, comme il se doit, et ensuite aimer mon prochain de la même manière. Mais comment puis-je m'aimer moi-même si je ne m'accepte pas telle que Dieu m'a faite ? Ceux qui nient la beauté des différences entre l'homme et la femme ne s'acceptent pas tels que Dieu les a faits, et ne peuvent donc pas aimer leur prochain. Ils ne peuvent apporter avec eux que division et malheur et détruire la paix du monde. Par exemple, comme je l'ai souvent affirmé, l'avortement est ce qui détruit le plus la paix du monde aujourd'hui. Et ceux qui veulent absolument que la femme et l'homme soient la même chose sont tous en faveur de l'avortement.

    Au lieu de la souffrance et de la mort, apportons la paix et la joie au monde. À cette fin, nous devons demander à Dieu le don de la paix et apprendre à nous aimer et à nous accepter comme frères et soeurs, enfants de Dieu. Nous savons que l'endroit où l'enfant peut le mieux apprendre à aimer et à prier est la famille, en étant témoin de l'amour et de la prière de son père et de sa mère. Lorsqu'il y a rupture ou désunion dans la famille, les enfants, en grand nombre, grandissent sans savoir ce que c'est que d'aimer et de prier. Un pays où nombreuses sont les familles détruites de cette façon ne peut qu'être exposé à de nombreux problèmes. J'ai souvent été témoin, surtout dans les pays riches, du fait que les enfants cherchent refuge dans la drogue ou autres choses lorsqu'ils en sont réduits à faire face à l'indifférence ou au rejet de leur famille.

    D'autre part, lorsque les familles sont fortes et unies, les enfants sont en mesure de voir dans l'amour de leur père et mère l'amour très spécial que Dieu a pour eux et peuvent ainsi arriver à faire de leur pays un endroit où l'on aime et où l'on prie. L'enfant est le plus beau don que Dieu puisse faire à la famille : il a besoin de son père aussi bien que de sa mère parce que l'un et l'autre manifestent l'amour de Dieu d'une façon spéciale. Une famille qui prie ensemble reste ensemble, et s'ils restent ensemble, ils s'aimeront les uns les autres comme Dieu les a aimés, tous et chacun d'entre eux. Et les œuvres de l'amour sont toujours des œuvres de paix.

    Aussi, gardons tous en nos cœurs la joie d'aimer et partageons cette joie avec tous ceux qui se trouvent sur notre chemin. La prière que j'adresse à Dieu est que tous les délégués, et que toutes les femmes que la Conférence de Pékin cherche à aider, que toutes et chacune d'entre elles, dis-je, en arrivent à faire leur l'humilité et la pureté de Marie afin de pouvoir vivre en paix et en amour les uns avec les autres, faisant ainsi de nos familles et de notre monde un lieu de beauté pour Dieu. Ce qu'il faut, c'est la prière.

    Tout pour la gloire de Dieu et le bien des âmes. Que Dieu vous bénisse tous !