Le Cardinal Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, était invité le 21 janvier à un congrès organisé à l’Université catholique Péter Pázmány (PPKE) de Budapest, en collaboration avec le Secrétariat pour l’Aide aux chrétiens persécutés et le programme « La Hongrie aide » du gouvernement hongrois. Le cardinal, évoquant l’exode des chrétiens, a indiqué qu’après la Seconde Guerre mondiale, ils constituaient encore 25% de la population syrienne, pourcentage qui est tombé à 6% avant le conflit. Aujourd’hui, la composante chrétienne de la population syrienne est probablement arrivée à ne peser que 2% du total, a-t-il ajouté, et la présence chrétienne au Proche-Orient court le risque de disparaître. Les hommes émigrent, et les familles comprenant un conjoint chrétien et un musulman suivront la religion islamique. Et les familles chrétiennes qui restent ne font pas assez d’enfants.
Pour sa part, Tristan Azbej, secrétaire d’Etat pour l’Aide aux chrétiens persécutés, a déclaré : « Il existe différentes réponses de par le monde face au grave défi de notre époque : la crise économique, humanitaire et celle des migrations et nous estimons que les solutions choisies par les gouvernements occidentaux ne sont pas satisfaisantes. Eux ont choisi d’appuyer les migrations, en invitant les personnes à quitter leur terre d’origine alors que la Hongrie soutient, au contraire, qu’il est de l’intérêt primordial de toute personne de pouvoir demeurer dans sa propre patrie. »
Le lendemain, le cardinal Zenari a été reçu par Viktor Orbán qui lui a remis une contribution hongroise de 1,5 million d’euros pour le programme « Hôpitaux ouverts », géré par la Fondation italienne AVSI, destinée aux soins dans les hôpitaux syriens.
Le cardinal Zenari en compagnie du nonce apostolique à Budapest Michael A. Blume et du métropolite grec-catholique Fülöp Kocsis, archevêque de Hajdúdorog des Byzantins.