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Eglise - Page 56

  • Chrétiens de Syrie

    Le Cardinal Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, était invité le 21 janvier à un congrès organisé à l’Université catholique Péter Pázmány (PPKE) de Budapest, en collaboration avec le Secrétariat pour l’Aide aux chrétiens persécutés et le programme « La Hongrie aide » du gouvernement hongrois. Le cardinal, évoquant l’exode des chrétiens, a indiqué qu’après la Seconde Guerre mondiale, ils constituaient encore 25% de la population syrienne, pourcentage qui est tombé à 6% avant le conflit. Aujourd’hui, la composante chrétienne de la population syrienne est probablement arrivée à ne peser que 2% du total, a-t-il ajouté, et la présence chrétienne au Proche-Orient court le risque de disparaître. Les hommes émigrent, et les familles comprenant un conjoint chrétien et un musulman suivront la religion islamique. Et les familles chrétiennes qui restent ne font pas assez d’enfants.

    Pour sa part, Tristan Azbej, secrétaire d’Etat pour l’Aide aux chrétiens persécutés, a déclaré : « Il existe différentes réponses de par le monde face au grave défi de notre époque : la crise économique, humanitaire et celle des migrations et nous estimons que les solutions choisies par les gouvernements occidentaux ne sont pas satisfaisantes. Eux ont choisi d’appuyer les migrations, en invitant les personnes à quitter leur terre d’origine alors que la Hongrie soutient, au contraire, qu’il est de l’intérêt primordial de toute personne de pouvoir demeurer dans sa propre patrie. »

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    Le lendemain, le cardinal Zenari a été reçu par Viktor Orbán qui lui a remis une contribution hongroise de 1,5 million d’euros pour le programme « Hôpitaux ouverts », géré par la Fondation italienne AVSI, destinée aux soins dans les hôpitaux syriens.

    hirek_2455_2.jpgLe cardinal Zenari en compagnie du nonce apostolique à Budapest Michael A. Blume et du métropolite grec-catholique Fülöp Kocsis, archevêque de Hajdúdorog des Byzantins.

  • Prix LGBT Notre Dame

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    Je rappelais jeudi qu’il y a à l’université Notre-Dame de l’Indiana un groupe LGBT officiellement reconnu par la direction. Il s’appelle PrismND. Il y aussi GALA-ND/SMC (Gay and lesbian alumni/ae of the University Notre-Dame and Saint Mary’s College) qui se dit « organisation nationale » et qui englobe « les amis, les familles et les soutiens » des invertis de Notre-Dame. GALA-ND/SMC apporte un « soutien financier, moral et stratégique » à PrismND. Et organise tous les deux ans la remise du prix Thomas A. Dooley, qui « honore des personnes qui, par leur inspiration religieuse, ont fait preuve de courage, de compassion et d'engagement personnel pour faire progresser les droits humains et civils des Américains gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres ».

    Ce prix, accompagné d’un chèque de 1.000 $ au profit d’une organisation de bienfaisance au choix du lauréat, est décerné cette année au P. James Martin, et lui sera remis « virtuellement à New York » le 30 mars lors d’un dîner de gala à Notre-Dame.

    On espère que François félicitera publiquement ce désormais célèbre confrère jésuite qu’il a nommé consultant du dicastère de la communication du Saint-Siège.

    Parmi les titulaires précédents du prix, il y a Sœur Jeannine Gramick, co-fondatrice de Dignity, organisation de « catholiques gays et lesbiennes », et de New Way Ministry qui milite pour l’ordination des femmes et la reconnaissance des invertis dans l’Eglise ; et Gene Robinson, le premier « évêque » épiscopalien « marié » à un homme (il avait d’abord divorcé d’avec sa femme, et depuis il a divorcé aussi d’avec son « mari »…).

  • JMJ

    On avait retenu un lieu du Panama pouvant accueillir 700.000 personnes. Puis on s’est dit qu’il y aurait entre 250.000 et 350.000 participants. Et la veille du grand jour, il y avait officiellement 150.000 inscrits.

    Et l’on nous dit qu’il y a eu 75.000 personnes à la messe d’ouverture (dont de nombreux non-jeunes).

    Cela dit, à voir le « parc du pardon », on se dit que l’événement doit être réservé aux jeunes handicapés, puisque les (rares) pénitents ne peuvent pas se mettre à genoux pour recevoir l’absolution du Christ.

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  • Il l’a fait

    Par un motu proprio daté du 17 janvier, promulgué le 19 et « entrant en vigueur immédiatement », François a supprimé la commission Ecclesia Dei.

    Ses tâches sont attribuées à une section spécifique créée au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi soi-disant « pour poursuivre le travail de surveillance, de promotion et de protection » des communautés attachées à la forme extraordinaire du rite romain.

    En réalité, ces communautés ne seront plus protégées par la commission, le reste est cynique bavardage. Leur existence dépend désormais de la volonté ou du caprice du pape, qui peut les détruire comme il a déjà détruit plusieurs communautés d’esprit traditionnel qui n’étaient pas protégées par la commission Ecclesia Dei.

    La prochaine étape est l'abolition de Summorum Pontificum. Mais on ne sait pas s'il osera le faire du vivant de Benoît XVI.

    N.B. Ce même 19 janvier, par un autre motu proprio, François a intégré la Chapelle musicale pontificale ("Sixtine") au Bureau des célébrations liturgiques du souverain pontife et nommé Mgr Guido Marini responsable de la Chapelle, et Mgr Guido Pozzo, qui était le secrétaire de la commission Ecclesia Dei, intendant de la Chapelle.

  • Célébrer la révolution cubaine ?

    Le site Vatican News en espagnol a publié le 1er janvier un article à la gloire de la révolution cubaine, pour les 60 ans de celle-ci. Un article dépourvu de toute allusion aux persécutions antichrétiennes du castrisme, comme au goulag cubain ou simplement à la dictature communiste et à ses effets économiques et sociaux.

    Sans doute la rédaction hispanophone se souvenait-elle avec émotion des embrassades entre François et Fidel.

    Toutefois, les réactions ont dû être vives, car dès le lendemain l’article avait disparu, sans explication.

    Pourtant, ce jour-là, François recevait le Cirque national cubain, et se faisait filmer faisant tourner un ballon sur un doigt… Et de saluer la beauté d’un spectacle qui demande beaucoup d’efforts mais qui rend tout le monde meilleur…

  • Notre Dame de Lourdes

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    Le premier meurtre légal d’un enfant dans le ventre de sa mère en Irlande a été commis semble-t-il lundi dernier à l’hôpital Notre Dame de Lourdes de Drogheda.

    C’est en tout cas ce que Pro-Life Ireland avait annoncé la veille, ajoutant que les prêtres de Drogheda demandaient de prier pour que la mère change d’avis et reconnaisse que l’enfant est un don de Dieu.

    Le soir, l’archevêque de Dublin, à la radio nationale, se désolidarisait à l’avance d’éventuelles manifestations.

    Lundi quelques militants manifestaient néanmoins devant l’hôpital.

    Le ministre de la « Santé » Simon Harris a déclaré qu’il était « extrêmement peu édifiant » d’identifier les hôpitaux où des avortements doivent avoir lieu. Le Dr Peter Boylan, conseiller des « services de santé » en matière d’avortement, a ajouté que c’était un « sérieux problème » que des gens divulguent de telles informations confidentielles, et qu’il soutient la demande de zones d’exclusion de manifestations autour des hôpitaux.

    A ceux qui critiquent la trop lente mise en place du « service d’avortement », Simon Harris a déclaré que c’était à cause du manque de machines à ultrason (?) et de personnels qualifiés, mais qu’il avait toujours dit qu’il faudrait du temps « pour que ce service soit en place et devienne partie intégrante du service de santé irlandais ». Il a précisé qu'il y a aujourd’hui 200 médecins enregistrés comme avorteurs.

    Quant aux évêques, ils ne voient manifestement aucun problème à ce que Notre Dame de Lourdes soit le symbole de l’avortement en Irlande…

  • Mosaïque de l’étouffement

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    Dans son message de Noël, François reprenait son idée hérétique d’un monde vu comme une harmonieuse mosaïque de religions – parce que c’est beaucoup plus beau quand il y a plusieurs couleurs. Il en donne un exemple concret avec le logo de son voyage au Maroc. Prenant acte du fait qu’il va dans un pays musulman, le logo montre le croissant enserrant la croix… Comme le logo de Milli Görüs européen montre le croissant enserrant l’Europe et le logo de Milli Görüs en France montre le croissant enserrant la France…

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  • Etonnant

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    Le patriarche maronite cardinal Bechara Raï a inauguré lundi une nouvelle église. En présence du représentant de l’émir du Qatar qui a financé la construction de l’édifice.

    On sait que depuis quelques années les émirs du Golfe permettent la création d’église, et souvent donnent un terrain pour sa construction. Le cardinal Raï a ainsi posé en avril dernier la première pierre d’une église maronite au Qatar sur un terrain donné par l’émir. On n’avait pas entendu dire jusqu’ici qu’un émir finance directement la construction d’une église.

    Mais surtout qu’il en finance la construction… au Liban. Car il s’agit de l’église Saint Jean le Bien Aimé du couvent du Saint-Sauveur de l’ordre missionnaire libanais, à Ghosta, en plein milieu du pays maronite. Inaugurée en présence de l’ambassadeur du Qatar, Mohammad Hassan Jaber al-Jaber. Et c’est « le premier volet d’un projet s’étendant sur une superficie de 1 700 mètres carrés et comprenant deux autres blocs. Outre l’église, sont prévus un couvent, une bibliothèque, un centre sportif, un parking souterrain, 9 pavillons, 48 chambres individuelles, un amphithéâtre d’une capacité de 270 personnes, deux salons, une cafétéria et une cuisine ». Pour un ordre missionnaire !

    La Qatar qui par ailleurs construit des mosquées fondamentalistes dans le monde, mais qui est en froid avec l’Arabie saoudite, réchauffe ses relations avec le Liban via les maronites alors que les sunnites (dont le Premier ministre) sont étroitement liés à l'Arabie saoudite... où le patriarche Raï a fait une visite historique il y a un an... L’Orient n’est toujours pas plus simple…

  • La suppression de la commission Ecclesia Dei

    Une rumeur insistante évoque la suppression de la commission Ecclesia Dei par François. Ce serait, ou plutôt ce sera, une catastrophe pour les communautés régies par cette commission, car elles seront impitoyablement détruites par François au moindre prétexte. Comme on l’a vu et on le voit détruire les communautés d’esprit traditionnel qui ne bénéficient pas de la protection de la commission. Et après la suppresssion de la commission viendra la suppression de Summorum Pontificum... et le retour à la persécution de Paul VI... Marco Tosatti a écrit un article sur ce qu’il sait ou croit savoir de la question. Une de mes lectrices vient de le traduire et de me l’envoyer. Le voici.

    Le motu proprio qui signe la fin d’Ecclesia Dei en tant que Commission indépendante, et son intégration comme un simple bureau au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi est prêt, signé par le pontife, et aurait dû être publié jeudi dernier. Nous ignorons les raisons pour lesquelles le document n'a pas encore été publié.

    C'est un texte de style juridique, plutôt court, dans lequel il est dit que l'urgence pastorale liée à la célébration de Vetus Ordo, et qui a conduit il y a trente ans à la création de la Commission Ecclesia Dei est venu à cesser, et par conséquent aussi, la Commission dans sa forme actuelle n'a plus de raison d'exister.

    Rappelons-nous que le motu proprio de Jean-Paul II, du 2 juillet 1988, est né en réaction à la consécration de quatre évêques par Mgr Marcel Lefebvre. Certains de ses pouvoirs et fonctions ont été modifiés par Benoît XVI en 2009. Le document de Jean-Paul II donnait à la Commission le droit d’ « accorder à toute personne le demandant, l'utilisation du Missel romain selon l'édition typique en vigueur en 1962, et ceci selon les règles déjà proposées par la Commission des cardinaux » institué à cet effet « en décembre 1986 après avoir informé l'évêque diocésain ».

    En outre, la Commission a été le dernier recours pour les fidèles qui ont demandé la célébration de la Messe selon la forme extraordinaire, et n'ont pas eu une réponse positive soit de leur pasteur ou de leur évêque.

    En outre, à la suite du motu proprio Summorum Pontificum du Pape Benoît XVI (2007), la Commission veille à son application étudie les mises à jour possibles dont les textes liturgiques de 1962 ont besoin: par exemple la présence de nouveaux Saints dans le calendrier. Nous devons maintenant voir combien, et lesquels de ces pouvoirs peuvent continuer à être exercés par ce qui sera le nouveau "bureau" Ecclesia Dei au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi; et dont le dernier référent, évidemment, ne sera plus le Secrétaire responsable, comme auparavant, mais le préfet à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    Et il y a un doute plus que légitime dans la déclaration initiale qui stipule que l'urgence pastorale liée au Vetus Ordo serait terminée. À une époque où, lors de l'Assemblée de la Conférence épiscopale italienne, des voix d'évêques et de spécialistes refusent la validité juridique du motu proprio "Summorum Pontificum" de Benoît XVI, et au moment où des évêques contrarient directement ou de manière sournoise la célébration de la messe selon le Vetus Ordo, dire que cette urgence pastorale n'existe pas, peut apparaître un peu risqué.

  • Mystère au Vatican

    Il y a deux ans, l’Américain Greg Burke était nommé en fanfare et sous les acclamations de la franciscosphère directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. Le pape avait trouvé la perle rare, le top du top de la communication.

    Ce 31 décembre, alors que tout le monde pense à autre chose, Greg Burke, et la directrice adjointe Paloma Garcia Ovejero, « démissionnent » de leurs fonctions. Démissions « acceptées » par François. Qui a nommé directeur par intérim Alessandro Gisotti, le coordinateur des réseaux sociaux du dicastère pour la communication.

    Le préfet du dit dicastère, Paolo Ruffini, remercie Greg Burke et Paloma Garcia Ovejero et respecte leur « libre choix » de se retirer.

    Libre choix, de tous les deux, en même temps ?

    Greg Burke a publié trois tweets qui n’en apprennent pas davantage :

    - Paloma et moi avons démissionné, avec effet le 1er janvier. Dans ce temps de transition dans la communication du Vatican, nous pensons qu’il est mieux que le Saint-Père soit complètement libre de rassembler une nouvelle équipe.

    - J’ai rejoint le Vatican en 2012. L’expérience a été fascinante, c’est le moins qu’on puisse dire. Merci Pape François. Un abrazo muy fuerte. [traduction Google : « Un gros câlin ».]

    - Nouvelle année, nouvelles aventures.

    Paloma n’a publié qu’un tweet :

    - Fin d’une étape. Merci, Saint-Père, pour ces deux ans et demi ! Merci Greg pour ta confiance, ta patience et ton exemple.

    On en saura peut-être un peu plus « après les fêtes »…

    D'autre part, j'avoue être quelque peu décontenancé par la bannière du compte Twitter de Greg Burke. C'est le pape en action de grâces devant l'Eglise en ruines ?

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