Dans son discours d’ouverture de la réunion des évêques américains, hier, le cardinal Daniel DiNardo a déclaré que, contrairement à ce qui était prévu, il n’y aurait pas de votes sur les mesures annoncées pour répondre au scandale des abus sexuels. Sur ordre de Rome.
Le cardinal Blase Cupich, la voix de son maître, a précisé dans un communiqué que le Vatican avait demandé aux évêques américains de reporter leurs décisions en mars, après la réunion qui aura lieu en février à Rome.
Le cardinal di Nardo a fait part ouvertement de sa déception.
« Le Vatican vient de faire une grave erreur, a tweeté John Gehring, directeur du programme Faith in Public Life. L’optique est terrible, car cela envoie un message, voulu ou non, que Rome ne veut pas reconnaître l’urgence du moment. » L’effet ne peut assurément qu’être dévastateur dans une Eglise et une opinion publique déjà traumatisées par les révélations sur l’ampleur ahurissante des divers scandales (abus sur mineurs, et lobbies d’invertis dans les diocèses - ce dernier sujet n'étant pas à l'ordre du jour de la réunion de février...).
Mais le cardinal Cupich avait bien dit, en bon toutou de son maître, que « l’environnement et les migrants sont beaucoup plus importants » que les affaires d’abus sexuels, si tant est d’ailleurs qu’il y en ait eus…
Mgr Viganò vient de leur écrire :
Chers Frères Evêques aux Etats-Unis,
Je vous écris pour vous rappeler le mandat sacré que vous avez reçu le jour de votre ordination épiscopale: conduire le troupeau au Christ. Méditez sur Proverbes 9:10: La crainte du Seigneur est le début de la sagesse! Ne vous comportez pas comme des moutons apeurés, mais comme des bergers courageux. N'ayez pas peur de vous lever et de faire ce qui est juste pour les victimes, pour les fidèles et pour votre propre salut. Le Seigneur rendra à chacun de nous selon nos actions et nos omissions.
Je jeûne et prie pour vous.
Carlo Maria Viganò
Votre ancien nonce apostolique